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Johannes Honigmann (Traducteur)
EAN : 9782330139582
272 pages
Actes Sud (02/09/2020)
3.79/5   7 notes
Résumé :
Stettler a plus de cinquante-cinq ans. Célibataire endurci et vivant seul depuis que sa mère est morte, il est le décorateur en chef des vitrines des "Quatre Saisons", le grand magasin d'une ville suisse morne et confortablement ennuyeuse.
Ces vitrines, pleines de goût et de créativité, confinent souvent à l'oeuvre d'art, et le succès qu'elles rencontrent a placé leur concepteur au rang de quasi-artiste. Mais le vieux propriétaire meurt et ses fils veulent f... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Joie de retrouver l'habileté d'Alain Claude Sulzer à créer une atmosphère, à décrire des sensations et des sentiments par lesquels le monde réel se dévoile.
Avec sa manière de révéler à travers des détails minuscules un monde qui se défait, Sous la lumière des vitrines est le roman de la fin d'une époque. Celle d'une vison paisible et harmonieuse de l'existence, celle encore d'une douceur des moeurs qui se heurte à la modernité de la fin des années soixante qui apparaît sous sa face violente. Ambition et arrogance dépoitraillées, mouvements contestataires, nouvelles formes de marketing...
Un monde se désagrège pour Stettler enserré dans ses chemises amidonnées. Mais sa correspondance avec une pianiste de radio allemande oriente l'intuition du lecteur ou de la lectrice vers l'espoir d'une rencontre. Outre leur goût pour la musique, échappatoire à la médiocrité qui abîme, l'irruption de la modernité ou la fin d'une routine dans la vie de chacun semblent se prêter à susciter un dénouement commun. Et apaiser les blessures mutuelles.

Tout l'art de Sulzer est là : jouer avec l'improbable et l'envisageable. Sans psychologisation pédante, la construction fait habilement dialoguer des situations et des sensations laissées en pointillés. Tout cohabite, tout semble se répondre merveilleusement jusqu'à ce que l'auteur s'appesantit sur tout ce qui renforce la perception des manques qui taraudent Stettler, un homme qui «ne ressentait ni vide, ni regrets, juste une satisfaction face à l'uniformité des jours et des nuits, des semaines, des mois et des années qui passaient irrévocablement.»
La narration entrelace de manière brillante les itinéraires des deux protagonistes jusqu'à ce que la folie s'invite dans le récit à travers d'étonnants sursauts. Les dissonances sous la forme de ruptures nous mènent sans que l'on s'en aperçoive vers un final totalement imprévisible.

Le livre refermé, je reste impressionnée par la maîtrise narrative dont fait preuve Alain Claude Sulzer. J'affectionne ce sens de la narration qui permet à l'auteur de glisser avec aisance d'un personnage à l'autre, d'un sentiment à un autre. Une véritable mécanique de précision (en même temps il est suisse) qui est parvenue à me faire digérer l'écriture scrupuleuse parfois trop démonstrative de l'auteur.
Malgré ce défaut normalement rédhibitoire, je demeure totalement conquise par la faculté de l'auteur découverte avec Une mesure de trop à se saisir de détails pour inventer une histoire ou une vie.
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On connait la querelle des Anciens et des Modernes : c'est un peu cette problématique qu'évoque ce récit. Nous sommes en 1968 un décorateur, célibataire endurci, très traditionnel se voit gentiment évincé par un jeune collègue : il faut un autre style de vitrines, plus vivantes voire plus choquantes. L'atmosphère de ce changement d'approche est très bien rendue par l'auteur qui nous décrit avec beaucoup de justesse les sentiments et le désarroi de ce "vieux". C'est tout un monde qui bascule et s'effrite. Son seul espoir, une correspondance avec une pianiste qui elle aussi est un peu déconnectée de la vie réelle. La tension monte progressivement et on en vient à espérer une "happy end" Mais là encore rien ne se déroule comme pouvait l'espérer le lecteur. Une grande maitrise dans la description des sentiments et des lieux. GB
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Ce livre, je l'ai vu sur les étagères de la bibliothèque municipale. Je ne connaissais point l'auteur et rien de sa bibliographie. En revanche, j'ai trouvé la couverture sympa et le titre tout autant. Je l'ai donc loué et commencé ma lecture.

Je l'ai fini peut-être une semaine ou deux plus tard. C'est une lecture assez courte, mais l'écriture ainsi que l'histoire reste très bonne. C'est une lecture très différente. Je n'avais jamais expérimenté un livre dans ce genre. Et ça fait du bien. Ça fait du bien de voir que la littérature n'est pas que composée de textes prétentieux ou encore déjà vus (je ne dis pas que la littérature est prétentieuse ; je dis que beaucoup de livres sont parfois déjà vu malgré toute l'intention qu'il y a derrière pour surprendre). J'ai donc bien aimé cette lecture rafraîchissante. Les personnages sont bien construits. le combat entre la modernité et la tradition est parfaitement maîtrisé et la fin est absolument magnifique.

Je le recommande vivement.
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Une amie m'a prêtée ce livre que j'ai plutôt bien aimé même si le rythme est lent. On suit deux histoires, une musicienne reconnue et un homme perdu avec son temps et la société qui change. Les phrases sont courtes, l'angoisse monte au fil des chapitres pour un dénouement original. j'ai bien aimé être à Berlin.
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critiques presse (1)
LaCroix
22 septembre 2020
Une ville suisse, son grand magasin, ses vitrines brillantes… Alain Claude Sulzer choisit un cadre parfaitement « innocent » pour décrypter les mécanismes d’une marginalisation mortifère.
Lire la critique sur le site : LaCroix

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Vidéo de Alain Claude Sulzer
Alain Claude Sulzer - Post-scriptum .Alain Claude Sulzer vous présente son ouvrage "Post-scriptum". Parution le 7 septembre aux éditions J. Chambon. Rentrée littéraire 2016. Traduit de l'allemand par Johannes Honigmann. Retrouvez le livre : http://www.mollat.com/livres/sulzer-alain-claude-post-scriptum-9782330066567.html Notes de Musique : No Love Song by Berlinist. Free Music Archive. Visitez le site : http://www.mollat.com/ Suivez la librairie mollat sur les réseaux sociaux : Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Dailymotion : http://www.dailymotion.com/user/Librairie_Mollat/1 Vimeo : https://vimeo.com/mollat Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Tumblr : http://mollat-bordeaux.tumblr.com/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Blogs : http://blogs.mollat.com/
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