My hero academia, tome 24

Après des tomes moyens pour ne pas dire médiocres, ce tome 24 intitulé "All it takee one bad day" est peut-être celui de la réconciliation… Mais cela me fait de la peine justement que le tome de réconciliation soit celui consacré aux méchants. Les membres de la Team Tomura doivent servir de victimes expiatoires à l'organisation Re: Destro, mais mieux encore que de vendre chèrement sa peau ils comptent bien jouer de la situation pour résoudre le problème « Gigantomachia ». On fait accéder au statut d'antihéros des vilains jusqu'ici au rabais, pire on fait tout pour rendre sympathique des psychopathes patentés et je suis persuadé que cet un exercice de style assez casse-gueule. Bon courage à l'auteur pour retomber sur ses pieds par la suite...

Sans s'en rendre compte le mangaka reprend peu ou prou le pitch d'un épisode de la série culte "Chapeau Melon et Bottes de Cuir" (saison 5, épisode 23 : "Le Village de la Mort"). La Team Tomura tombe dans une petite ville de province où chaque habitant est un « altered » à la solde de l'organisation Re: Destro qui peut y commettre tous ses crimes dans la plus totale impunité. Les super-vilains nous rejouent le coup de peu contre beaucoup avec droit de quota de flashbacks : on fait la part belle au passé tragique de Tomura Shigaraki, mais Twice qui prend à son compte la force de l'espoir et de l'amitié ou Crematorium qui passe en mode nekketsu dans combat feu vs glace tirent également leur épingle du jeu (sans parler de Himiko Toga plus que jamais émule de Mystique du xmenverse).
Il y a un truc très intéressant. Nous sommes dans un univers où 80% des habitants possèdent des super-pouvoirs, mais où seuls une minorité d'entre eux sont autorisés en faire usage après avoir obtenu un concours plus élitiste tu meurs. Les « méchants » réclament plus de liberté avec le le libre exercice de leur super-pouvoirs, ce qui leur a toujours été refusé au nom de l'ordre public et du bien commun. Quelque part nous sommes en pleine actualité, car en défendant le libre usage de leurs « alters » les contestataires ne font que défendre leur droit à l'« altérité ». Les membres de l'organisation Re : Destro sont des « méchants établis » qui ont déjà tout en ayant atteint les plus hauts échelons de la société, mais ils en veulent encore plus et toujours plus car en protégeant leurs libertés individuelles ils défendent le droit universel du plus fort à exploiter les plus faibles… au contraire les membres de la Team Tomura sont des « méchants résurgents » qui n'ont rien en n'ayant jamais dépassé les plus bas échelons de la société, donc ils sont bien plus légitimes dans leurs revendications que leurs aînés plus ou moins favorisés quand ils ne sont pas ultra favorisés. Car ceux qui n'ont déjà pas de présent s'en tape bien de contrôler et modeler le futur selon leur gré pour pouvoir en bénéficier ! (ceci était un fuck patenté envers les rentiers qui contrôlent notre société) !

Ce qui m'a néanmoins beaucoup gêné, c'est que tous les membres de la Team Tomura effectuent dans ce tome des power-up improvisés qui leur lui octroient de nouveaux super-pouvoirs complètement overcheatés (du coup on se demande comment en étant aussi faibles initialement ils ont pu constituer un quelconque menace auparavant). La gestion des niveaux de puissance est l'un des principaux écueil du shonen nekketsu, et là force est de constater qu'il y a largement de quoi s'inquiéter...

On redresse la barre avec ce volume et je sais exactement pourquoi j'en ressors plutôt rassasiée : on traite des vilains, de leurs passés et de leurs caractères actuels qui font d'eux les grands méchants qui nous intriguent tant ! Et ça, c'est plutôt bien réalisé. Tomura et sa clique se battent contre Destro et sa secte, ce qui est dément, c'était à se demander où les héros étaient passés ! Enfin, ils ne m'ont pas vraiment manqué .. Un souffle offert à cette série qui commençait à se noyer sous mes autres lectures plus attrayantes.

Franchement un très très beau tome, j'en attendais beaucoup après les promesses de la fin du précédent et je n'ai pas été déçu. de beaux combats tout en tension, mais surtout une vraie profondeur dans les personnages de l'Alliance. Leurs passés dévoilés, leurs failles exploités à leur juste mesure, on comprend enfin un peu ce qu'ils sont et pourquoi ils agissent comme ils le font. C'est bien foutu, bien amené, bien raconté et bien dessiné que demander de plus. Et bien plus il y a, avec une belle exploitation aussi du front de libération et de ses leaders. le côté sombre de ce titre reprend des couleurs avec des individualités comme je les aime. Un numéro spécial vilain, et une fin, qui m'a enfin donné envie de continuer ma lecture sans aucune réserve.

Dès que j'ai vu la couverture, qui rebaptise la série "My villain academia", j'ai su que ce tome allait beaucoup me plaire et je ne me suis pas trompée.

Cette fois, on ne suit pas nos jeunes héros plein de beaux idéaux mais on est au plus près de l'affrontement des deux branches de super vilains et que c'est jouissif. Avec les héros habituels c'est souvent un peu trop gentillet et sirupeux, ici on a des méchants et ça se voit. Ils assument parfaitement leur côté sombre et cela donne une toute autre dimension à l'histoire. Quel dommage que le concept n'ait pas été utilisé depuis le début...

Bref, le groupe de Tomura affronte la pseudo secte de Destro dans une ville acquise à la cause de ce dernier, et il faut qu'ils gagnent du temps le temps que leur carte secrète arrive. On assiste ainsi à une suite de combats plus fous et dantesques les uns que les autres. Dans les tomes précédents j'avais accusé l'auteur de ne pas dessiner assez lisiblement ses combats, ici c'est tout sauf le cas. Ceux-ci sont vifs, dynamiques, bien mis en scène et on assiste à un déploiement de force et d'astuces assez fou, sans aucun temps morts ou presque. J'ai adoré ! Voir l'ensemble du groupe de Tomura a l'oeuvre, ça a de la classe quand même, même quand ils se font bien esquinter en retour.

C'est d'abord Himiko qui ouvre le bal, face à une méta-journaliste à qui elle renvoie en pleine face sa folie psychotique. Excellent ! Puis on retrouve brièvement Tomura et Crematorium qui crèvent l'écran tant ils sont hors norme. Mais on les laisse vite pour retrouver Twice qui connait une belle évolution et va aider à changer la donne. Les autres ne sont pas en reste et interviennent de temps en temps, tout ça pour arriver classiquement au boss final. Celui-ci dévoile son côté sombre après avoir été poussée à bout par Tomura, quel pouvoir d'ailleurs que celui du stress, ça m'a bien fait rire ! Mais tel est pris qui croyait prendre quand on voit ce que cela provoque chez le chef des méchants !

En plus de combats qui claquent, l'auteur nous fait plaisir en développant donc ses personnages. On découvre un peu les passées d'Himiko, Twice et surtout Tomura, qui nous offre la claque finale qui rend l'attente du prochain tome insoutenable. Joli tour de la part du mangaka d'utiliser comme ça nos tourments intérieurs contemporains pour les transformer en déviance et/ou pouvoirs dans son histoire de super-héros. J'adore ! Vive les super vilains !
Lien : https://lesblablasdetachan.w..

MHA Tomes 23 à 25 :

Nous entrons dans un nouvel arc, ici pas de Deku ou de Katchan mais du vilain et rien que du vilain !

En effet, les personnages à l'honneur seront les vilains et c'est la première fois depuis le début de la série que je les trouvent aussi bons.

On aura a faire à la ligue des vilains bien sur, mais pas que ! Ils affronteront un autre groupe de vilains, l'armée de libération.

Entre combats dantesques et flashback sur les origines de certains personnages, cet arc est vraiment très cool.