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Jacques Seebacher (Éditeur scientifique)Yves Gohin (Éditeur scientifique)
EAN : 9782070106783
1776 pages
Gallimard (25/10/1975)
4.71/5   34 notes
Résumé :
Collection Bibliothèque de la Pléiade (n° 260), Gallimard
Édition d'Yves Gohin et Jacques Seebacher

«Voici deux romans du même poète, l'un archiconnu, l'autre presque ignoré, rassemblés par les nécessités de l'édition et les contingences de la recherche, séparés dans l'histoire par plus de trente années, par la quasi-totalité de l'œuvre lyrique et épique, par la masse énorme des Misérables. Contemporains l'un de la révolution de Juillet, l'autr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Espacées de vingt années, mes deux lectures de Notre-Dame de Paris ressemblent au jour et la nuit! La nuit, c'était ma première lecture il y a vingt ans, quand j'étais au lycée. J'avoue que j'avais eu du mal à apprécier ce livre, trop de longueur et de lourdeur qui me lassaient, trop de détails que je trouvais sans intérêt. Par contre, ma deuxième lecture (actuelle) m'a fait savoir comment j'étais passée à côté de ce chef-d'œuvre! Si je me limitais à apprécier Quasimodo et Esmeralda à travers d'autres adaptations artistiques, je me suis rendu compte en lisant cette fois-ci Notre-Dame de paris, lentement et surement, comment l'auteur, autour de ses deux personnages, s'est attelé à donner la voix aux sans voix de cette époque là, les rejetés de la société. Paris n'est pas qu'une ville du romantisme, de la bourgeoisie ou encore des courtisans et courtisanes qui forment de joli décor avec leur extérieur flatteur arborant la cour des Tuileries ou du Louvre. A Paris, s'y cache aussi un royaume de la délinquance, constitué de tous les exclus de la société. Victor Hugo effectue un travail de personnages avec beaucoup de finesse qu'on ne regrette pas de passer beaucoup de temps avec eux, encore que c'est fait avec un peu d'humour, et le génial est qu'on retrouve Notre-dame décrite, façonnée comme un personnage à part entière... O j'ai aimé ce livre!!!
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Oh hisse ! Oh hisse ! Oh hisse ! Gilliatt, le personnage principal du livre, est un rustre, un homme violent et taciturne qui vit seul depuis la mort de sa mère, c'est ainsi qu'il est perçu par les habitants de son village. Gilliatt est rejeté, car différent, il ne va pas à l'église, c'est une bête, c'est un monstre, mais Gilliatt est aussi une force de la nature et au caractère bien trempé… Indestructible ! Gilliatt vit dans une société intolérante et tout aussi rude que lui sauf qu'elle est aussi extrêmement cruelle. Pourtant, Gilliatt a aussi de bons côtés, certains paroissiens doivent bien l'avouer de même que le prêtre qui refuse de le juger et encore moins de le condamner… Les rumeurs, toujours les rumeurs et rien que les rumeurs. le prêtre refuse de les écouter, ces dernières n'intéressent pas le curé du village. Non, Gilliatt est un brave homme, certes solitaire, certes quelque peu étrange, mais bon et juste. Droit ! Malgré tout, Gilliatt a aussi un coeur et il peut tomber amoureux, comme n'importe quel homme. Gilliatt est bien un homme, de chair et d'os et avec un coeur d'homme. Gilliatt aime la plus belle femme du village, lui le célibataire endurci décide de la conquérir et le destin va lui donner sa chance. Effectivement, la belle Déruchette s'est promise à celui qui réussira de sortir des eaux tumultueuses le moteur à vapeur du bateau de son père coincé au large. Déruchette veut sauver son père de la ruine, alors elle promet, mais la promesse est vaine, la promesse est folle, car l'opération de sauvetage est impossible et pas un villageois ne se porte volontaire. Folie ! Cependant, Gilliatt décide d'y aller, seul, et sans ne rien dire à personne. Gilliatt va faire ce qu'il sait faire le mieux, se battre contre la nature, contre la mer déchaînée, contre le vent, contre la tempête, contre le froid, contre la fin et la soif, mais surtout contre le désespoir. Sa force de caractère va-t-elle suffire ? L'ours mal léché va-t-il réussir à conquérir la belle ? Ce roman aurait pu s'appeler la Belle et la bête ! Oh hisse ! Oh hisse ! Oh hisse !

« Pas de bête comme la mer pour dépecer une proie. L'eau est pleine de griffes. le vent mord, le flot dévore ; la vague est une mâchoire. C'est à la fois de l'arrachement et de l'écrasement. L'océan a le même coup de patte que le lion ».

Le thème de ce livre de Victor Hugo est bien entendu la mer et l'amour, mais c'est surtout l'histoire d'un combat, d'une lutte acharnée de l'homme contre la nature sauvage, mais aussi d'un combat contre la nature humaine tout aussi sauvage. « Les Travailleurs de la mer » est aussi un roman sur la bêtise, les préjugés, l'intolérance, la religion…

Victor Hugo construit son roman de manière alambiquée, le lecteur est baladé sans cesse. L'auteur décrit d'abord Gilliatt et son monde. Puis, Victor Hugo passe à d'autres protagonistes et le lecteur ne sait pas très bien où il va jusqu'à ce que tous les éléments s'emboîtent, jusqu'au combat de Gilliatt qui illumine toute histoire. Je dirais que ce roman de Victor Hugo est construit comme un film de Quentin Tarantino. On s'attarde sur l'histoire des premiers bateaux à vapeur et ainsi de suite, mais rien n'est rédigé en vain. Alors certes, des lecteurs pourront trouver que certains passages sont un peu trop longs, mais ces longueurs permettent aussi de mieux construire l'émotion. Ainsi, toutes ces descriptions servent aussi à rendre palpable la tension qui traverse ce récit. L'intrigue monte crescendo jusqu'au point final qui nous laisse… Comment ne pas être touché par l'histoire de Gilliatt ? Comment ne pas être marqué par cet homme profondément attachant ? Comment ne pas aimer ce livre ? Je connais finalement que très peu Victor Hugo puisque je n'ai lu que trois de ses romans, mais « Les travailleurs de la mer » est peut-être mon roman préféré de cet auteur. Et vous, quel est votre roman préféré de Victor Hugo ? Avez-vous lu « Les travailleurs de la mer » ? Qu'en avez-vous pensé ?
Lien : http://deslivresetdesfilms.c..
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Un pavé ou plutôt une brique de la cathédrale littérature qu'il fallait que je lise. j'ai eu un peu de mal au début, la description de Paris en 1482 est incroyablement dense, mais le style et l'intrigue vous prennent rapidement aux tripes.L'auteur / narrateur se situe en 1830, date à laquelle Victor Hugo a écrit le livre, et il décrit cette fin de période du moyen âge avec une infinité de détails et de précisions historiques. Une rigueur de géographe aussi, Paris est cartographié avec précision, avec en prime une vision d'en haut qui n'a rien à envier à Google Earth.L'intrigue est particulièrement tragique, la mort plane sans cesse sur le roman et s'abat sans pitiée avec une bonne régularité sur la foule. L'humour de Hugo est tranchant et les parallèles qu'il trace avec la période moderne (1830, mais toujours d'actualité de nos jours) sont cruels. On sent déjà l'aversion de l'home politique pour la peine de mort, les supplices et la torture qu'infligent froidement une justice aveugle détenue par les puissants.Dans Nôtre Dame de Paris, tous les êtres de pouvoir (noblesse, clergé, armée, bourgeois) sont corrompus, le peuple est cruel, les innocents sont des extra-terrestres (trop beaux ou trop laids), parfaites victimes.Un livre qui permet de se faire une idée de ce qu'a été Paris au temps de sa grandeur architecturale. Mais comme le pressentait l'archidiactre Frollo à l'avènement de l'impression, le livre a tué la pierre.
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Notre-Dame de Paris, un livre que je n'aurai jamais rouvert si la lecture commune de Livraddict ne s'était pas présentée. J'en avais un souvenir laborieux malgré toute ma bonne volonté de jeune littéraire de 16 ans. le deuxième essai m'aura conduit un peu plus loin, puis échec. Ce n'est qu'à la troisième tentative que j'ai enfin réussi à finir ce pavé. Et quel pavé ! Jamais je n'ai vu un livre avec autant d'idées à la fois. On passe d'un sujet à un autre avec tant de burlesque que je me suis crue à la fête des fous !

J'ai trouvé Notre-Dame de Paris très brouillon. Ce roman rassemble toutes les idées du maître mais avec la fougue de sa jeunesse. On retrouve tous ses thèmes de prédilection : la condamnation à mort, le mélange des genres, la chute des idéaux littéraires et politiques. On retrouve tous les éléments d'une tragédie qui, sous la plume de Victor Hugo, est burlesque. C'est le principe du mélodrame. La différence étant que la fin aboutit tout de même à la mort. C'est un message politique fort venant de Hugo, mais qui est mieux traité dans Ruy Blas par exemple.
On remarque aussi qu'entre Notre-Dame de Paris et Les Misérables, Hugo a changé de style. le burlesque est devenue une ironie en demi-teinte, le roman historique devient encore plus engagé et on retrouve davantage un fil conducteur. Dans Notre-Dame de Paris, la fête des fous -pourtant absente du roman- représente parfaitement l'ambiance générale du roman. On saute du coq à l'âne, on passe du rire aux larmes, de la joie à l'angoisse. La folie de Frollo entraîne tout le monde, comme si Notre-Dame le possédait et voulait être reconnue comme entité entière. D'un autre côté, Hugo nous décrit tant la cathédrale qu'on peut presque la voir sous les traits de Quasimodo. Notre-Dame est un personnage tourmenté. Il n'y a plus que Frollo qu la comprenne, qui sache lire l'architecture comme nous lisons les livres de nos jours.

[...]

Enfin, je dirai que le film du Bossu de Notre-Dame de Paris dépeint à merveille la seconde moitié du roman. Les ambiances sonores correspondent à la folie tragique de Frollo, l'introduction du film sur le parvis de Notre-Dame retranscrit l'oppression qu'imposait la cathédrale. Malheureusement, le livre étant trop touffu, beaucoup de choses ont changé. L'amulette d'Esmeralda est censée l'aider à retrouver ses parents. Esmeralda doit être pendue en place de grève et non brûlée, son apparition devant l'église est là pour lui faire reconnaître publiquement ses torts. Phoebus est le symbole du mâle en puissance et pas un simple dragueur. Etc. Je dirai que seules la double facette de Quasimodo et le personnage de Frollo ont bien été repris. Ce sont bien deux oeuvres distinctes, mais on apprécie d'autant plus le film si on connaît le livre.
Lien : http://biblio.anassete.org/?..
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J'ai trouvé Notre-Dame de Paris très brouillon. Ce roman rassemble toutes les idées du maître mais avec la fougue de sa jeunesse. On retrouve tous ses thèmes de prédilection : la condamnation à mort, le mélange des genres, la chute des idéaux littéraires et politiques. On retrouve tous les éléments d'une tragédie qui, sous la plume de Victor Hugo, est burlesque. C'est le principe du mélodrame. La différence étant que la fin aboutit tout de même à la mort. C'est un message politique fort venant de Hugo, mais qui est mieux traité dans Ruy Blas par exemple.
On remarque aussi qu'entre Notre-Dame de Paris et Les Misérables, Hugo a changé de style. le burlesque est devenue une ironie en demi-teinte, le roman historique devient encore plus engagé et on retrouve davantage un fil conducteur. Dans Notre-Dame de Paris, la fête des fous -pourtant absente du roman- représente parfaitement l'ambiance générale du roman. On saute du coq à l'âne, on passe du rire aux larmes, de la joie à l'angoisse. La folie de Frollo entraîne tout le monde, comme si Notre-Dame le possédait et voulait être reconnue comme entité entière. D'un autre côté, Hugo nous décrit tant la cathédrale qu'on peut presque la voir sous les traits de Quasimodo. Notre-Dame est un personnage tourmenté. Il n'y a plus que Frollo qu la comprenne, qui sache lire l'architecture comme nous lisons les livres de nos jours.

Si au début, j'ai eu beaucoup de mal à entrer dans le roman, passé la moitié j'ai enfin réussi à me lancer. Il m'aura fallu tout de même faire un petit tour par l'introduction de la Pléiade pour me remettre dans le bain. Victor Hugo utilise des mots simples et accessibles à tous, mais ses idéaux sont tellement forts et entremêlés de partout qu'on peut s'y perdre. Ajouté à cela sa fâcheuse manie de tout expliquer jusque dans le détail presque inutile qui perd facilement son lecteur. Soit dit en passant que pour Hugo, cette tendance à vouloir aller toujours plus vite à l'intrigue serait une attitude féminine. Il serait bien blasé de voir qu'aujourd'hui, les chapitres documentaires ne repoussent pas que les femmes.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Voilà la vie, disait le philosophe chaque fois qu'il manquait de tomber, ce sont souvent nos meilleurs amis qui nous font choir !

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La jeune fille avait reconnu la méchante recluse. Haletante de terreur, elle essaya de se dégager. Elle se tordit, elle fit plusieurs soubresauts d'agonie et de désespoir, mais l'autre la tenait avec une force inouïe. Les doigts osseux et maigres qui la meurtrissaient se crispaient sur sa chair et se rejoignaient à l'entour. On eût dit que cette main était rivée à son bras. C'était plus qu'une chaîne, plus qu'un carcan, plus qu'un anneau de fer, c'était une tenaille intelligente et vivante qui sortait d'un mur.
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L'excès de la douleur, comme l'excès de la joie, est une chose violente qui dure peu. Le coeur de l'homme ne peut rester longtemps dans une extrémité.
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