AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
40 pages
Passerage (30/11/-1)
4.85/5   17 notes
Résumé :
Le Monocle d'or.
Les voyages du Monocle.
Monographie sur le merle noir (Turdus merula).
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten
Que lire après La Hulotte, n°113Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
La Hulotte, véritable « encyclopédie des bois et des champs » (Le Monde daté du 17 décembre 2022), lancée par Pierre Déom en 1972, célèbre son cinquantenaire en consacrant son dernier numéro (113), comme le précédent (112), au merle, réputé pour son chant printanier ultra-mélodieux, son plumage noir et son bec orangé, dont l'oeil cerclé de jaune vif lui vaut le surnom distingué de "monocle d'or". En fidèles abonné(e)s et en toute discrétion fêtons l'existence d'une infatigable petite revue, éminemment documentée, sans grosse visibilité dans le paysage éditorial, dont le format et l'esprit décalé, la qualité hors pair de ses partenariats et ses observations, le trait noir et blanc délibérément naïf de ses fins et délicieux croquis savants, renvoient aux temps héroïques et bienheureux où les sciences étaient dites « naturelles ». Deux numéros d'une collection épatante, à conserver dans d'élégants coffrets cartonnés, que l'on peut compléter à tout moment auprès de son auteur, éviteront de prendre ici un merle mâle pour un étourneau sansonnet et permettront de savoir différencier (n°112) merles et merlettes de leurs proches cousin(e)s de la famille des grives et d'autres piafs. Vous découvrirez leurs migrations d'automne en vol de nuit insoupçonnés et l'habitat campagnard et urbain des parcs et jardins qui leur sied, une enquête rondement menée sur leurs moeurs et pourrez contempler l'architecture sophistiquée de leurs nids robustes et douillets façonnés à l'exacte dimension des rondeurs de la merlette, bâtis par elle comme « d'increvables couffins de branchettes, d'herbes et de boue capables de traverser plusieurs hivers » pour supporter le poids de cinq ou six rejetons dodus. A faire pâlir d'envie, en cette période de « Nativité », ces petits Jésus infortunés posés sur des brins de paille aussi rustiques qu'inconfortables ! Joyeuses fêtes !!
Commenter  J’apprécie          303
Le merle revient sur le devant de la scène en étant exposé une seconde fois dans la revue de la Hulotte et sa dernière livraison, le fascicule n° 113 après avoir fait les beaux jours du précédent numéro, se le partageant pour moitié avec le moineau. Bien des choses surprenantes restent à découvrir sur ce passereau familier mais passablement méconnu. Même Pierre Déom, maître d'oeuvre et d'ouvrage, en amassant sa conséquente documentation, s'est aperçu que le merle pouvait encore fournir ample matière à une suite tant sa vie est riche et captivante, à l'instar du moineau. D'ailleurs la découverte du merle n'est pas encore terminée puisque une suite est envisagée. Prévue au printemps, La Hulotte n'arrive qu'en automne avec les migrations du merle vers des contrées plus clémentes. Tous les merles ne prennent pas les airs comme celui, bagué, parti de Russie et abattu sans sommation par un chasseur français après un périple d'au moins 2 600 kilomètres. D'autres préfèrent conserver leurs territoires et affronter l'hiver. Des millions de merles voyagent pourtant du nord de l'Europe au sud, de nuit et demeurent invisibles aux humains mais aussi aux prédateurs diurnes. Avec leurs plumages noirs, même eux ne se voient pas dans l'obscurité. Afin de garder le contact, « ils poussent régulièrement de petits cris aigus et fins ». Bien des merveilles nous passent au-dessus de la tête. Les migrations des merles sont plus qu'étonnantes et La Hulotte n'a pas son pareil pour les narrer comme une fable qui s'enracine dans la réalité avec son cortège d'heurs et de malheurs. Ainsi apprend-on qu'en France, 200 000 merles sont tués par les chasseurs chaque année. Heureusement, Pierre Déom se met à la portée de l'oiseau et en dresse un portrait bien plus percutant que celui fait naguère par Prévert. Les amours et la vie du volatile sont contés par le menu : la quête du territoire, l'attrait du bec d'or, la merlette maçonne, les trilles du mâle, la couleur du plumage. Tout est passionnant à découvrir. Pierre Déom a transformé un bulletin de liaison à l'origine en un véritable monument encyclopédique dédié à la nature près de chez nous. Pour combien de temps encore ?
Commenter  J’apprécie          90
Venez découvrir dans ce petit journal en noir et blanc, les secrets de la nature.
Pour ce numéro notre star du moment, c'est le merle. Cet élégant oiseau noir au flamboyant monocle d'or qui nous ravit de son chant est bien connu de nos jardins de campagne, mais connaissons-nous si bien ses habitudes? de la défense de son territoire à la formation du nid, La Hulotte nous dévoile ses petites manies!
C'est toujours sérieux dans le contenu, mais léger dans sa façon de nous l'enseigner. C'est tellement agréable à lire et à regarder, car il magnifiquement illustré, que ses 40 pages passent trop vite.
Mais nous retrouverons Merlou et Merlette dans un prochain numéro car nous ne savons pas encore tout de leur vie!
Commenter  J’apprécie          100
Je vis toujours l'arrivée de la Hulotte dans ma boite aux lettres comme un vrai bonheur ! D'autant plus grand que je ne sais jamais quand mon journal préféré va arriver... Et sa lecture est à chaque fois un régal de bout en bout !
Le précédent numéro nous apprenait à distinguer le Merle de la Merlette, nous expliquait ce qui avait conduit Le Merle à quitter la forêt pour vivre auprès des hommes dans les villes et nous faisait découvrir les techniques de chasse du Merle pour se nourrir. Sa technique pour déterrer les lombrics est sacrément efficace, bien que peu ragoûtante !

Avec ce numéro, nous poursuivons la découverte des aventures du Merle noir : migration avant l'arrivée de l'hiver, reconquête de son territoire à son retour au printemps, défense acharnée de sa propriété contre les indésirables, mariage, construction du nid... C'est toujours aussi drôle tout en étant d'une grande rigueur scientifique !

Mille fois merci Pierre Déom pour ces heures de découverte, d'étonnement, de rire et d'apprentissage !
Commenter  J’apprécie          82

Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Vous avez compris que la Merlette ne choisit pas son partenaire simplement sur la base de ses bonnes manières. Ce qui l'intéresse avant tout c'est d'un côté l'opulence du territoire de ce personnage, et de l'autre, sa forme physique. En particulier, elle fait très attention à un petit détail auquel ni vous ni moi n'aurions jamais songé : la couleur de son bec. Les savants ont découvert que plus cet appendice était magnifique, d'un jaune éclatant, parfois même orange, plus le mâle avait des chances d'être un gaillard costaud, en parfaite santé et doté en particulier d'un système immunitaire à toute épreuve. " Très beau mâle... se réjouit silencieusement la Merlette. Pour obtenir un bec pareil, l'animal doit être excellemment nourri - preuve qu'il vit sur un très bon territoire." Elle conclut de sa visite médicale expresse qu'elle pourra compter sur lui quand il s'agira de défendre bec et ongles la propriété du couple et se tuer au travail quinze heurs par jour pour ravitailler leurs futurs marmots. A côté de pareils atouts, le comportement un peu primitif de cet ours mal léché compte à peu près pour du beurre.
Commenter  J’apprécie          30

autres livres classés : ornithologieVoir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten


Lecteurs (22) Voir plus




{* *} .._..