Pakka, tome 5

Daisuke Imai a décidément l'art et la manière de conclure de manière douce amère ses séries qu'elles soient contemporaines, fantastiques ou autres. Il sait y faire.

Dernier acte des aventures de Kei et Shizuku, ceux-ci vont devoir faire leur ultime choix, car il est bien beau de penser aux pakkas dans le folklore, il est plus compliqué de vivre avec dans la réalité. Confronté à la découverte de leurs amis, ceux-ci ne peuvent que partir dans une fuite en avant qui va les confronter à leurs sentiments et au futur qu'ils souhaiteraient avoir.

C'est avec beaucoup de sensibilité et décidément un très beau coup de crayon aux compositions sobres et mélancolique que Daisuke Imai nous conduit vers la seule décision possible. J'ai été touchée par la façon dont il met en scène avec réalisme la peur et le rejet des gens autour d'eux effrayés par leurs particularités et fermés pour la plupart à leur différence qu'ils ne comprennent pas. Seul l'un d'eux se distinguera et se sera tout à son honneur. Il faut des gens comme ça. Mais le reste est malheureusement bien le reflet de notre société encore actuellement.

J'avais peur de maladresse à l'heure de se confronter à la dimension fantastique du récit, mais comme dans un Miyazaki, j'ai trouvé l'auteur très pertinent dans ses choix. Il montre avec douceur et empathie les sentiments ambivalents de nos héros, leur amour naissant mais aussi les difficultés à le vivre en venant de deux mondes différents. Il utilise ainsi avec sagesse le souvenir de ce qu'on vécu leurs prédécesseurs dont la mère de Shizuku. Mais jamais rien ne semble forcé, on s'écoute, on se parle, on vit des moments inoubliables qu'on grave dans sa mémoire, le tout avant que l'inéluctable nous touche.

Cela peut donner un sentiment de trop peu à la fin, voire d'entourloupe, mais ce fut pour moi LE choix cohérent à faire, pas celui de la facilité mais celui de la raison, et c'est en cela que l'émotion m'a d'autant plus touchée !

Récit doux-amer de l'adolescence et métaphore des amours de vacances, Pakka a su mêler folklore fantastique et critique de notre société des apparences dans une bluette douce et sensible pleine de mélancolie. Un petit titre qui ne paie pas de mine mais qui est parfait pour passer l'été. Seul bémol : l'augmentation de 1€ sur les derniers tomes alors que rien ne le justifie par rapport à leurs concurrents surtout venant d'une grosse boîte...
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Mon avis sur cette série est un peu mitigé.

Les gros points positifs sont pour moi le thème et l'univers : les kappas et la natation.

Côté graphisme, je n'aime pas trop le coup de crayon sauf pour le design des bâtiments : école et piscine.

Je n'ai pas pu m'attacher aux différents personnages que j'ai trouvé agaçants et parfois condescendants. L'histoire d'amour ne pas pas transportée du tout.

L'humour est peu voire pas du tout présent. Cependant, on est plutôt sur une série fantastique axée sur l'ambiance.

J'aurais clairement apprécié en apprendre plus sur l'histoire des personnages, leur famille, le village des kappas. Je suis restée sur ma faim.

C'est à découvrir pour l'originalité des thèmes abordés.
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