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EAN : 9782080811028
404 pages
Flammarion (16/11/1993)
4.09/5   45 notes
Résumé :
L'histoire met en scène un jeune garçon égyptien et se situe dans la contrée du Temple de Karnak vers la XXème dynastie .Le récit dépeint l'éveil de conscience de l'enfant et sa montée progressive vers "le Temple" , si on conçoit le Temple comme l'édifice total de la connaissance égyptienne avec sa structure métaphysique , ses applications pratiques et ses chemins d'accès .
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Si je devais conseiller un livre parlant de spiritualité et un seul, ce serait celui-là sans hésiter, ouvrage d'une grande sensibilité sans sensiblerie aucune, l'auteur nous propose de nous éveiller et d'ouvrir les yeux à travers le parcours de "Pois chiche" qui deviendra "Her Bak".
Si les 50 premières pages que l'on qualifiera d'introduction peuvent paraître "gentillettes" ne vous y trompez pas, le tout est d'une rare profondeur. Il s'agit là, pour reprendre l'expression consacrée d'un récit initiatique qui nous propose une plongée dans l'Egypte antique, celle des fameuses écoles de mystères, le tout sans extravagance aucune.
L'auteur, égyptologue reconnue fait preuve d'une belle pédagogie pour nous initier à ce qu'a pu (ou aurait pu) être l'enseignement dans ces temples de l'Egypte ancienne ou les philosophes grecs les plus connus n'ont pas hésité à se rendre pour apprendre.
Nous apprendrons nous même beaucoup sur les "medou-Neter", les hiéroglyphes, car ce livre est vraiment d'une belle pédagogie pour qui veut appréhender cette écriture sous un jour un peu différent.
Mais cette histoire est aussi et surtout celle d'un parcours initiatique, de la transformation progressive d'un enfant qui sera appelé à découvrir un savoir qui n'est pas donné à tous.
J'ai lu plusieurs fois ce livre qui m'a à chaque fois donné une forme de joie dans le sens ou il donne un sens à la vie, il permet de voir le bon côté de chaque expérience en démontrant son utilité.
Un livre que j'emporte sans hésiter sur mon île déserte, cela va de soit ;)
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Merveilleuse histoire que celle de Pois chiche, petit garçon s'éveillant aux mystères de la spiritualité égytienne. Il devient ainsi Her Bak, disciple de la Sagesse égyptienne (titre du second tome).

Cette histoire d'une incroyable précision historique - rappelons que l'auteur, Isha Schwaller de Lubciz, était une égyptologue renommée tout comme son mari - raconte la Montée vers le Temple ou l'initiation progressive du cherchant aux Mystères des Neter. Beaucoup de précisions historiques son apportées par le biais de notes et de magnifiques illustrations. Des planches de hiéroglyphes sont également fournies, permettant au lecteur d'étudier les symboles contenus dans cette écriture sacrée au fur et à mesure de l'évolution du personnage principal.

Le style est un peu ardu au début, mais une fois que l'on a dépassé les 100 premières pages, on ne peut plus décrocher.

À recommander à tous les cherchants et/ou férus d'Egypte antique, d'où beaucoup de nos pratiques sociétales et spirituelles découlent.
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Parcours initiatique pour le personnage, plongée dans la culture et dans les conceptions du monde de la civilisation du Nil pour les lecteurs, Her-Bak est une fiction pédagogique, un peu à la manière du Télémaque de Fénelon. Ce dernier, par le biais de la fable divertissante ayant pour cadre L'Odyssée, emmenait son lecteur dans de petites aventures servant de base à un apprentissage moral, culturel, langagier et politique. Ici, le but premier est plutôt documentaire (découverte d'une civilisation), mais l'autrice souhaite également apporter des enseignements plus philosophiques au lecteur du XXe siècle, notamment ouvrir son esprit à un début de spiritualité et à une tolérance envers les diverses croyances. Si Ischa et son mari le philosophe René Schwaller de Lubicz sont bien des spécialistes reconnus de l'Égypte antique, ils sont aussi membres de la Société théosophique, réseau international de penseurs et de scientifiques, qui prônait une fraternité entre les peuples et une amélioration du monde basée sur les échanges intellectuels, scientifiques, et sur une spiritualité universelle dépassant les particularismes religieux et culturels : « aucune religion n'est au-dessus de la vérité » (devise du groupe).

Contrairement à ce qu'on pourrait attendre, il n'est que peu question des croyances religieuses et mythes de l'Égypte antique dans ce premier tome. On est plus proche de la Vie quotidienne au temps des Pharaons. On suit le petit héros dans son parcours professionnel, découverte et expérimentation des divers métiers, rencontre d'artisans, le tout encadré par son maître Mesdjer qui lui fait tirer de ses expériences des enseignements (comme pourrait le faire un jeune collégien en stage ou en apprentissage...). Les vraies connaissances ne s'apprennent pas comme à l'école, par l'étude de textes théoriques, par la répétition de paroles et de règles, mais par la pratique, par le mouvement du corps, par la sensation et le tâtonnement, comme dans les pédagogies alternatives (notamment développées par Rudolf Steiner, célèbre penseur théosophe). L'initiation n'est pas seulement professionnelle, le vrai objectif est d'en retirer une sagesse pratique, première base de spiritualité. En cela, Schwaller de Lubicz rejoint les conceptions de Marx et de William Morris (l'artisanat comme travail sublimé en art) : le travail est le lieu d'une quête de sens, de plaisir et de réalisation de soi quasi mystique. La sagesse ne s'arrête pas au travail, mais se retrouve dans la vie quotidienne, l'observation des éléments (qui conditionnent souvent les métiers), des animaux (qui travaillent avec l'homme), des disputes et contradictions humaines... Il s'agit pour l'apprenti scribe en vue de son initiation d'être au clair avec lui-même (est-il décidé à chercher au-delà du plaisir d'une vie simple ?). C'est avec ce recul, ses propres contradictions acceptées, que le jeune apprenti peut entrer dans une quête ésotérique d'une vérité pas toujours confortable (aucune assurance de l'existence des dieux, d'un sens de la vie...).
Lien : https://leluronum.art.blog/2..
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Her-bak,"pois chiche" .un roman sur l'époque des pharaons écrit par une égyptologue renommée. A travers ce récit elle nous fait découvrir l'ambiance et la société égyptienne antique et plus particulièrement la vie de "Pois Chiche", , un garçon égyptien qui a été choisi par les sage,suivre leurs enseignements, les interroger ,son éveil au mystère de la spiritualité. Nous suivons son parcours initiatique, la transformation progressive de l'enfant s'éveillant au mystère de la spiritualité, des nombreux Neters ayant tous des fonctions différentes.toute cette période correspond à sa montée vers le temple, son accueil en son seing sous le nom de Her-Bar.
L'auteur au travers de l' histoire de pois chiche fait notre propre initiation à l'histoire de l'Égypte antique que nous découvrons grâce à sa pédagogie et son érudition. Nous nous apercevons que beaucoup de nos pratiques sociales et spirituelle découlent de cette periode. Et pour parfaire notre éducation elley a ajouté dans le livre de nombreux hiéroglyphes. Et en explixit des tableaux de hiéroglyphes.
Et une documentation qui résume les données classiques actuelle sur l'Égypte ancienne, avec les explications nécessaires pour mieux la comprendre dans sa réalité.
Ce roman de Isha Shwaller de libicz est vrai bijou :bien raconté et écrit simplement, elle nous entraîne dans son amour de l'Égypte ancienne. A LIRE SANS HESITATION
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Voyage initiatique à la rencontre de divinités Egyptiennes.

Une fois qu'on s'est habitué au style, c'est un livre merveilleux quir fait réfléchir au sens de la vie.
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Les pulsions animales, p. 85
Chaque animal a ses passions personnelles, comme les hommes ; et toute passion a pour objet ce qui peut momentanément accroître ou exalter la vie. [...] Chaque bête, chaque plante, a sa nature et ses propriétés particulières, qui donnent la couleur et la forme selon lesquelles s’exprime en eux l’appel de la vie par leurs divers instincts : avidité de nourriture, de chasse, ou d’amour. Plus cette avidité est grande, plus la vie est intense.
– Cependant, ô Mesdjer, si mon âne mange trop, il devient lourd et abruti.
– Parce qu’il a comblé le vide : il éteint son envie. L’animal grossier ne se soucie point de cela et ne cherche qu’à se satisfaire : le porc est un exemple. L’animal le plus fort est celui qui cherche à décupler sa vie plutôt que de satisfaire ses besoins. Ainsi le chat trouve plus de plaisir dans le jeu de la chasse que dans le fait de manger la souris.
Les propriétés de chaque animal et de chaque plante créent un jeu d’exaltation ou d’atténuation des forces vitales qui sont causes de leurs sympathies ou de leurs antipathies. L’animal ne raisonne pas : il éprouve directement. Telle est sa supériorité sur l’âge intermédiaire de notre Humanité, cette phase où l’homme – trompé par le témoignage imparfait de ses sens et de sa raison – a laissé s’atrophier sa conscience instinctive sans avoir encore appris l’usage de ses facultés intuitives qui sont l’« Intelligence du coeur ».
– L’animal est donc un modèle pour l’homme ?
– Chaque animal résume un caractère qui est une perfection dans son genre, parce qu’il n’en dissimule pas ce que nous appelons les défauts ; il est ce qu’il paraît. Si tu observes chaque espèce, tu y découvriras quelque aspect des passions qui sont les mobiles de notre propre vie.
– Ô Mesdjer, l’animal ne pense pas comme les hommes : peut-il donc éprouver nos envies, nos chagrins, notre jalousie ?
– Tous les mouvements passionnels expriment des « poussées » vitales naturelles, et c’est l’animal, en nous, qui les suscite. L’homme sage en est conscient, il sait leur donner leur vrai nom et les utiliser comme tu diriges ton âne. Mais l’homme sage est rare, et l’égoïsme trouve mille raisons pour donner à ces impulsions des motifs légitimes et des noms très flatteurs. Les passions humaines sont des impulsions vitales perverties… et si habilement perverties qu’il est bien difficile de découvrir sous leurs complications, la puissance presque divine qui en est l’origine…
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Pour nos Sages, le monde est transparent. Nos symboles laissent transparaître les Causes à travers les faits les plus concrets. Le chercheur silencieux les y perçoit, et la durée de sa vie ne suffit pas pour en épuiser les richesses ; mais ce trésor est caché pour le bavard comme pour le scribe prétentieux.
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Ouvrier, artisan et technicien, p. 231
Jusqu’à ce jour, tu as été un ouvrier exécutant les gestes imposés. L’artisan se distingue de l’ouvrier par la conscience du geste, de l’instrument et de la matière qu’il travaille. LE technicien parfait va plus loin ; il connaît les lois de la Matière et cherche à en pénétrer les causes ; il connaît le nom des choses et leur sens symbolique. Ceci est le chemin. […]
Ce qu’on reçoit dépend de ce qu’on donne ; il y a ce qu’on donne au métier, il y a ce que le métier vous donne. Quant à l’ouvrier, il donne le travail de son bras, son énergie, son geste exact ou inexact ; le métier lui donne en échange la notion de résistance de la matière et de sa façon de réagir.
Quant à l’artisan, il donne au métier son amour ; et le métier lui répond par un confondement de l’artisan avec son œuvre.
Quant au technicien, il donne au métier sa recherche passionnée des lois de Nature qui le régissent ; et le métier lui enseigne la Sagesse !
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La vraie connaissance de l’artisan, p. 182
– Voici : tu as gonflé ta mémoire de formules et ton coeur de suffisance ; tu devras maintenant constater que ton savoir est faux devant celui d’un carrier, d’un maître charpentier, ou même d’un potier aux doigts habiles ; tes mains doivent apprendre que la matière obéit à des lois qui ne sont point conventionnelles ; qu’il faut, pour faire d’une pierre un chef-d’oeuvre, avoir l’oreille dans le coeur et l’âme vivante dans les doigts. Car tu sauras que pour choisir dans la roche le bloc sans défaut qui fera l’obélisque ou la statue parfaite, il faut au maître d’oeuvre un instinct aussi sûr que celui qui indique à l’animal sauvage le danger imperceptible ou la plante qui le guérira.
» Ainsi donc tu laisseras ta robe de scribe et me remettras ta palette. On te donnera un pagne neuf et un devanteau de cuir, tel qu’en portent les techniciens. Dès demain tu entreras en atelier. J’ai dit !
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Dans la salle d’école qui bourdonne de murmures rythmés, Menkh est entré sans bruit. Les écoliers accroupis s’appliquent à transcrire le texte dicté par leur professeur ; les sentences d’une « Sagesse » classique sont inlassablement répétées par les élèves, et scandées par leur instructeur pour préciser chaque phrase et l’orthographe des mots.
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