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3,89

sur 375 notes
"Le Piège diabolique" est une captivante et originale histoire de voyage dans le temps, un "Blake & Mortimer" sans-Blake hormis au tout début et sur les deux dernières planches, le seul album depuis le début de la série ou il n'y a pas l'inflexible colonel Olrik.
Mortimer vat devoir se débrouiller, le piège de Miloch le "Chronoscaphe", est un engin monoplace destiné à lui seul. Mortimer relève le défit et accepte sans réfléchir une seconde d'expérimenter cette mystérieuse machine.
Un traquenard temporel traversant le Jurassique, avec des dinosaures et un Mortimer version "guerre du feu", une jacquerie moyenâgeuse et sanguinaires ou "Sir Philip" joue de l'épée, pour finalement affronter un mystérieux tyran mégalomane d'un lointain futur, dans un avenir peu reluisant voir assez glauque.
Une histoire riche nous offrant des passages intéressant: comme ce monorail du futur abandonné en ruines, cette carte de l'Europe sans la Méditerranée, ou encore cet étonnant film de propagande déclenché par accident ou le trouble de Mortimer est parfaitement ressentit.
Le scénario et les dessins sont toujours aussi agréables, la bd se laisse lire même si le texte est bien entendu assez chargé, et les graphismes sont toujours aussi agréables, typiques d'Edgar P. Jacobs.
Un bon album donc avec une histoire intéressante sans temps morts.
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Voilà bien un album un peu fou de Jacobs. À peine tiré d'affaire de la météo déréglée par le savant fou Miloch, le fougueux professeur Mortimer se jette tête baissée dans le chronoscaphe, machine à voyager dans le temps, malgré les recommandations du capitaine Blake. Mortimer se trouve piégé une fois de plus par feu Miloch, dans des pérégrinations spatio-temporelles dignes de Valérian & Laureline. De la préhistoire au moyen-âge, et dans un futur lointain où un dictateur sème la terreur, notre professeur aura bien des difficultés à revenir au vingtième siècle, se jurant bien de ne pas s'y faire reprendre ! Mais qui connaît l'avenir, à moins d'y avoir été ?
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Ma critique sur Be Polar
Je n'avais pas ouvert le piège diabolique depuis bien longtemps et j'ai retrouvé les souvenirs de ma première lecture dans le journal de Tintin. C'est une histoire de science-fiction plutôt classique (la machine à remonter le temps) où Mortimer tient l'unique rôle (pas d'Olrik, Blake très peu présent…) et où l'on retrouve le « méchant » de SOS Météores. C'est celui-ci qui fait voyager le professeur dans le passé mais aussi dans le futur, assouvissant ainsi une vengeance longuement murie ! Je dirais que c'est une oeuvre un peu « facile » de Jacobs, pleine d'action (Mortimer est sans cesse en danger), d'exotisme (la préhistoire) de références historiques (les jacqueries du Moyen-âge) et d'anticipation (certainement partie la plus intéressante). Comme toujours c'est très dense, les cadrages sont superbes et le texte très présent (trop parfois, mais c'est la marque de Jacobs). Les amateurs de phrases à double sens (Double entendre in English) apprécieront la première case de la dernière page du récit, bien connue des bédéphiles !
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Spécial sur bien des aspects ce Blake et Mortimer ! D'abord on échappe à nouveau à l'enquête policière. On échappe même à Blake et Mortimer tout court, puisqu'il n'y a quasiment que Mortimer dans cette aventure : point de capitaine Blake, et même point d'Olrik ! Et forcément, quand il n'y a pas d'enquête policière et qu'il n'y a que Mortimer, il n'y a que … de la science-fiction pure et dure ! On retombe donc sur le schéma de l'« Enigme de l'Atlantide », voire du « Rayon U ». Mais au lieu de découvrir des lieux inexplorés, on explore d'autres époques, avec, à chaque fois, des méchants, et à la fin, un complot que déjoue notre héros. Bref, c'est spécial, mais c'est classique aussi. On a donc naturellement droit à notre final en sous-sol ! Petite note hors norme : la présence d'un rôle féminin lors de l'escapade moyenâgeuse de Mortimer : Dame Agnès est, à mon souvenir, la première de ce genre. Bon, elle ne sert pas à grand-chose non plus, mais c'est toujours ça ! Bref, du bon gros fantastique comme je ne l'aime pas trop, relevé cependant par un thème de base (le voyage dans le temps) qui donne envie d'avancer dans l'aventure et d'aller au bout de l'histoire. Ça n'était pas du tout le cas en Atlantide !
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Série de BD historique que je prends plaisir à parcourir dans l'ordre de leur parution. La taille des bulles peut parfois faire peur, mais la variété des univers qu'offre cette aventure-ci permet d'assurer un rythme plus effréné, ce qui la rend plus plaisante.
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La première page de l'album peut sembler conventionnelle et même décevante : style suranné et ambiance "années 50", où des personnages habillés en costume de ville débattent gravement de l'avenir de l'humanité. L'univers britannique de pacotille d'EP Jacobs est bien là. Mais pas pour longtemps! Car comme dans la "Marque Jaune", ce n'est qu'un cadre pour un récit rythmé par un suspense haletant.
La trame narrative est sans doute la plus simple et la plus efficace possible de toute la science fiction : une machine à remonter (ou anticiper) le temps. Ce qui crée un sentiment d'extrême rapidité, une impression de mouvement aléatoire et imprévisible. La perte de repères est angoissante puisque cette machine a été détraquée par son créateur, le "diabolique" professeur Miloch. A la première lecture, on douterait presque de l'issue inévitable du récit conventionnel, où inévitablement, les bons gagnent et les méchants perdent : Mortimer s en sortira-t-il?
Ce Mortimer là est aussi aux abois que le detective Deckart dans Blade Runner, ce qui le rend bien plus intéressant que le scientifique suffisant qui hante le Centaur Club un verre de brandy à la main. Contrairement au personnage présenté dans les autres albums de la série, Mortimer est seul et gravement menacé. Il s'est délibérément dépourvu de son alter ego Blake, qui lui avait demandé d'attendre son retour avant d'aller explorer la maison léguée par le professeur Miloch, où gît, selon ce dernier, la plus grande découverte scientifique de tous les temps. En proie à la tentation, Mortimer ne peut résister et franchit le pas -- ou faut-il dire l'hubris.
Grave erreur. Une fois qu'il a enclenché le "chronoscaphe" du professeur Miloch, son voyage dans le temps se déroule de manière catastrophique. Perdant sa superbe, il éprouve régulièrement des sentiments de surprise, de panique et d'égarement. Il perd son casque dans les marécages préhistoriques, puis le retrouve, mais doit fuir d'horribles dinosaures. Propulsé in extremis en plein moyen-âge, il affronte en duel un horrible géant menant la rébellion des Jacques, avant de se retrouver dans le futur, prisonnier d'une sorte de ligne Maginot dévastée où il est accablé de faim et de soif. Il en devient alors le chef charismatique : la formule "quand viendra l'homme roux tombera le joug", transmise de génération en génération, le prédestine à ce rôle.
Tout repose sur l'improvisation dans ce monde imprévisible. le combat contre les dinosaures précède le duel contre le chef des Jacques, suivis de la confrontation du héros au traître, et enfin contre les robots. Et aux yeux perpétuellement écarquillés de Mortimer s'oppose le regard froid et métallique de la "chose" cauchemardesque qui hante les sous sols de la cité détruite.
Cette impression de fragilité humaine accompagne et soutient un rythme haletant, constitue de brusques sauts d une époque a l'autre au gré de péripéties imprévisibles. Et pourtant, c'est bien d une fausse impression d'irrationnel et de danger qu'il s'agit. le cadre dans lequel se déroule l'histoire est solide puisque le présent des années 50 , douillet et confortable, du club et de la chambre d'hôpital encadre un déplacement dans le temps qui, en fait, est plutôt linéaire. Ce voyage est en fait chronologiquement cohérent puisqu'il conduit du passe préhistorique lointain au passe moyenâgeux puis à un futur apocalyptique, tous trois étant situés au même endroit : la "bove de la damoiselle" indiquée dans la lettre du professeur Miloch. Et au cours de ces trois étapes, le protagoniste a une mission toute simple : survivre en combattant des monstres, et revenir. Mortimer résiste, reçoit de l'aide, s'adapte et survit.
Cette stabilité s'appuie sur une structure narrative classique puisque EP Jacobs s'est manifestement inspiré de la subdivision en cinq mouvements qui structure la tragédie classique et l'opéra, dont il était féru.
Ce développement en cinq actes est néanmoins perturbé par une petite boucle temporelle supplémentaire. Mortimer, de retour du futur, tâtonne avec son chronoscaphe détraqué et se retrouve dans la bove, juste avant que le savant fou Miloch ne mette la dernière main au piège diabolique. puis il parvient à revenir dans le présent initial, et la machine explose. Manière, sans doute, de préserver la part d'imprévisibilité du récit.
Oeuvre faussement innovatrice et finalement conventionnelle? Chef d'oeuvre de trompe- l'oeil baroque, plutôt. Tandis que le regard du protagoniste s'égare et que le sens de l'histoire se dissout, la quête s'accomplit : une stabilité narrative sous tend l'instabilité d'un récit apparemment chaotique.
Au moyen de cette structure narrative double, Jacobs revisite tous les genres associes à la science fiction depuis l'émergence de Jules Verne, et même, annonce la science fiction à venir. On retrouve en effet, condenses et mélangés,
Le voyage dans le temps inaugure par HG Wells dans "la machine a explorer le temps",
Le thème du savant fou, méprisé et rejeté par ses pairs, dévoré par la vengeance (voir "l'Ile du Docteur Moreau" et bien entendu "la Marque Jaune" du même Jacobs),
L'univers moyenâgeux de la littérature enfantine destinée aux garçons dans la première moitié du vingtième siècle. On peut également déceler une allusion plus obscure aux cachots sinistres des romans gothiques anglais, ou aux trésors cachés des Templiers (thèmes ensuite repris dans de nombreux films, y compris dans les Visiteurs)
La confrontation impossible de l'homme au dinosaure, thème récurrent des films de série B et des magazines de "pulp fiction" américains,
Le mythe résistancialiste popularisé après 1945, passé au filtre de la science-fiction, où des combattants luttent désespérément dans l'ombre contre un ennemi robotisé apparemment invincible (on pense au "Terminator" de James Cameron, à "Star Wars" ou à la série "V")
Un futur apocalyptique dévasté par la guerre nucléaire, souvent illustré dans la littérature et le cinéma durant la guerre froide, mais déjà esquissé dans "la Guerre des Mondes" de HG Wells. On peut également y lire une préfiguration de l'univers dégradé et cauchemardesque où évoluent les personnages d'Enki Bilal, en particulier dans l'épisode des galeries souterraines de la "Cité Interdite."
Tous ces épisodes où sont cités les genres associés a la science fiction représentent en fait bien plus que des citations. En fait, ces citations sont fondues en une totalité cohérente par l'intermédiaire du chronoscaphe, saisissante matérialisation du chronotope de Michail Bakhtine. En effet, cet appareil détraqué lie l'espace et le temps en un tout en constante évolution. Bien plus, ce que le chronoscaphe nous propose, c'est un voyage dans le temps de la bande dessinée elle-même : présent, passé et devenir.
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Un excelent récit de Blake et Mortimer. Dans cette histoire , le professeur Mortimer hérite d' une maison de campagne dans laquelle il découvre une pièce secrète , où se trouve une étrange machine. Cette machine se révele être une machine à remonter le temps . Il est en fait victime d' un piège diabolique qu' il va devoir faire face..
Les textes sont bien écrits.
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Cet album fait la part belle au mythe des voyages dans le temps. C'est Mortimer qui vit toute cette aventure, indépendamment de Blake. Attiré dans une petite localité normande par le professeur Miloch (l'inquiétant savant découvert dans "S. O. S. Météores"), l'ami Philipp y découvre un "chronoscaphe", qu'il expérimente bien imprudemment. Il prend d'abord le départ vers le passé, au temps des dinosaures d'abord, et ensuite au Moyen-Age. Mais l'essentiel de l'histoire se déroule dans un contexte plus conforme aux thèmes de prédilection de E. P. Jacobs, dans un lointain futur (qui parait apocalyptique). Mortimer y joue le rôle de "deus ex machina" avant de revenir dans notre époque.

Mon avis: cet album, composé un peu de bric et de broc, est loin d'être une réussite. E. P. Jacobs a fait beaucoup mieux.
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6ème aventure de la série Blake et Mortimer et deuxième aventure d'affilée se déroulant en France.

Cette histoire, complètement à part dans la saga d'Edgar P. Jacobs, est à l'image de sa couverture : une parenthèse un peu bordélique (si vous me passez l'expression !), l'occasion pour l'auteur de se laisser un peu aller dans une carrière sinon hyper maîtrisée.

Le piège diabolique est une variation sur le thème de la Machine à remonter le temps, inventé par H.G. Wells, l'auteur qui a déjà inspiré Jacobs par le passé (voir son illustration du roman La guerre des mondes).

Repassant d'une narration en quatre bandeaux par page pour les albums précédents à une en trois bandeaux, l'auteur propose un récit beaucoup plus aéré, tant graphiquement que textuellement (à l'exception de quelques planches dont je parlerai plus tard).

Lire la suite de ma critique sur le site le Tourne Page
Lien : http://www.letournepage.com/..
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Suite directe au tome précédent, le professeur Miloch lègue par testament sa dernière invention. Curiosité scientifique oblige, le professeur Mortimer est propulsé à travers le temps, dans une quête désespérée du présent.

Le plaisir se maintient dans cette épopée temporelle exclusivement centrée sur Mortimer. Les trois grandes étapes historiques sont classiques : préhistoire, Moyen-Âge et futur apocalyptique mais servent parfaitement le récit.

La préhistoire introduit la réalité du voyage dans le temps à coup de mastodontes dominants la chaîne alimentaire. le Moyen-Âge ancre une réalité historique faisant écho au présent et le choix de la Roche-Guyon n'est pas dénué de charme tant le dessin est fidèle dans sa transcription du donjon en ligne claire. Enfin, le futur lointain achève un périple de longue haleine, avec cette liberté de choisir le destin de l'humanité.

Il semble que toutes les conditions sont réunies pour que je poursuive positivement ma découverte des aventures de Blake & Mortimer. Et peut-être qu'enfin je bouclerais au moins celles signées d'Edgar P. Jacob.
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