AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,09

sur 793 notes
Alors il m'a fallu un peu de temps pour entrer dans ce livre. Il faut dire que Jaenada est le roi de la parenthèse! Certaines font plusieurs pages, d'autres en contiennent elles-mêmes plusieurs, parfois on ferme 4 parenthèses au même moment! En plus, elles n'ont pas toujours un rapport proche avec l'histoire (celle des saucisses est mémorable). Mais bon, on s'habitue et il se calme sur leur emploi.
Et là j'ai été happée, emportée aux côtés de Pauline Dubuisson. Il la rend vivante sous nos yeux, on parcourt Malo, Lille, Paris, la seconde guerre mondiale, l'après-guerre, les prisons pour femmes... le tourbillon de sa vie, des sentiments, de l'affaire m'a entraîné. L'auteur a de la sympathie pour Pauline, de la compassion pour son histoire, mais on sent qu'il essaie d'être le plus juste possible, de coller aux faits. Quand il donne son avis il le dit clairement.
Je ressors de ce pavé ravie et avec l'envie de lire un autre livre de Jaenada un jour, surement celui sur Sulak.
Commenter  J’apprécie          92
Ce livre est parfois présenté comme un roman. Pour moi, ce qualificatif est assez réducteur. Il est à mon avis beaucoup plus que cela. C'est une véritable enquête documentée et argumentée mais aussi la réhabilitation d'une femme, Pauline Dubuisson, malmenée par la justice, les médias, les mauvaises langues et son entourage. Certes, les faits sont là, elle a tué, mais l'auteur s'interroge sur la partialité d'un procès, le poids des médias, la vie après la prison et le droit à l'oubli. Pendant notre lecture, on s'agace, on peste, on lève les yeux au ciel, on a la vision d'un véritable gâchis, on se pose aussi beaucoup de questions. Je me mets à la place de Philippe Jaenada dans son rôle de chercheur puis d'écrivain. Il a du s'arracher les cheveux à la lecture des documents qu'il a déniché sur internet et dans divers services d'archives. Chaque pièce a été manipulée en défaveur de l'accusé. C'est assez incroyable et pourtant il nous le prouve en démontant tout un procès. L'histoire de Pauline Dubuisson possède un vrai souffle romanesque. Un certain suspens s'installe ainsi qu'une envie d'en savoir toujours plus. Les détails historiques font partie intégrante du récit.

L'auteur instille une bonne dose d'ironie dans son livre par laquelle on sent parfois de l'exaspération et de la colère. Il fait preuve de beaucoup de psychologie et porte un regard empathique voire tendre sur son héroïne. C'est assez difficile à expliquer mais il semble y avoir une vraie connexion entre eux. Nous sommes bien loin de la femme cupide et volage qu'on a bien voulu présenté à l'époque. Philippe Jaenada lui préfère la femme libre, affranchie des codes sociaux et de la soumission aux hommes. Pauline (oui, à force on la nomme par son petit nom) est presque une figure féministe avant l'heure. le tout est traité avec une argumentation toujours maitrisée. Madeleine Jacob est peut-être celle qui m'a le plus agacée. Comment a-t-elle pu se considérer comme journaliste alors qu'elle n'a fait que détourner les faits pour faire dans le spectaculaire et ainsi vendre du papier? Agaçante je vous dis… le récit chronologique est parfois interrompu par des digressions sur la vie personnelle de l'auteur. Il nous raconte quelques anecdotes bien senties et très amusantes (une belle cuite lors d'une certaine soirée par exemple). En plus d'être un bon écrivain, un bon conteur et un bon enquêteur, Mr Jaennada est aussi très drôle.

Vous l'aurez compris, j'ai adoré ce livre de bout en bout. Il est à lire, c'est évident! Philippe Jaenada nous apporte sa vision de l'affaire, le tout en argumentant. Pauline Dubuisson n'est surement pas celle qu'on a voulu faire croire à l'époque. C'est également l'aboutissement d'un très beau travail de recherche. Je n'oublierais pas Pauline de sitôt! Depuis que j'ai refermé cet ouvrage et que j'ai rencontré l'auteur au Livre sur le place je n'ai qu'une envie : me précipiter sur un autre de ses livres.
Lien : https://danslemanoirauxlivre..
Commenter  J’apprécie          90
Vous faites bien de vous intéresser à Philippe Jaenada. Et à La petite femelle en particulier (vous pouvez aussi jeter un oeil à La Serpe Prix Fémina 2017 que j'ai également lu et apprécié).

Ami, vous avez lu la 4ème de couverture et vous avez lu peut-être également quelques critiques de mes éminents camarades en Babélio ; donc je ne vous dirai pas qu'il s'agit de l'histoire d'une meurtrière qui a défrayé la chronique dans l'immédiat après-guerre. Une personne, une femme appartenant à l'avant-garde des baby-boomers, pour son malheur. Contraiement à eux, elle a connu, enfant, adolescente la guerre, l'Occupation, la Libération. Eût-elle été né quelques années plus tard, son destin en aurait été probablement très différent.

Non, je préfère vous parler de son talent d'écriture et de composition de sa narration. Certains seront tentés, considérant que le sujet de cet ouvrage est une histoire vraie de penser qu'il ne s'agit pas d'un roman ou de pure littérature. Je veux ici m'inscrire en faux. Quelle leçon de littérature, au contraire ! Combien de « romans » encensés par des critiques paresseux ou même couronnés par des prix pour lesquels les thèmes abordés ont plus d'importance que leurs qualités littéraires n'arrivent pas à la cheville des oeuvres de P. Jaenada qui devient au fil du temps un des plus intéressants auteurs de notre époque. Ses livres et je m'attarde sur La petite femelle aujourd'hui ont tout d'une oeuvre littéraire de grande qualité. Tout y est : une histoire, des personnages, une structure romanesque et un style à leur service.
- Oui mais c'est facile, y'a qu'à prendre des histoires dans les journaux ou aux greffes des tribunaux et les recopier....
Ben, déjà c'est pas mal de s'intéresser à la vraie vie plutôt que nous raconter des histoires qui ne sont que des fausses histoires mettant en scène des idées, des caricatures plutôt que des personnages, leur vie ancrée dans la réalité. Idées toutes faites, si possble dans l'air du temps – vous voyez ce que je veux dire. Avec des personnages qui dès le début reçoivent leur étiquette : en blanc les bons, en rouge les méchants, une ou deux caractéristiques suffisent au lecteur – qui peut parfois être lui aussi paresseux- à les identifier. En même temps c'est plus simple et moins fatigant. On comprend tout de suite, on n'aura pas besoin de relire la page pour bien comprendre.

Donc, disais-je, Philippe Jaenada part de faits réels et nous invite à le suivre dans sa recherche de la vérité, de sa vérité. Comme tout romancier qui se respecte. Jaenada est un merveilleux conteur : il campe en quelques mots chaque caractère, nous prends la main et nous guide dans le labyrinthe de son récit. Il s'agit de vrais personnages, avec un passé, une généalogie, une épaisseur. Aucun lecteur ne peut résister à cela ! En tout cas pas moi. Voilà, je crois, son ambition littéraire : nous persuader que la réalité est complexe, à multiples facettes, pas toujours univoque, souvent contradictoire. La logique y est prise en défaut, la morale aussi. Et il se donne les moyens de nous guider dans ce labyrinthe, disais-je. On suit une piste, on tourne à gauche, puis à droite, on revient sur nos pas. On repasse par le même chemin puis une grande avenue se déroule devant nous. Ah ! Plus de lumière. On marche à tâtons. Là c'est lisse, ici un peu plus rugueux ; on retire précipitamment la main, ce qu'on vient de toucher est dégoûtant...
Livre foisonnant, empli de destins à la fois tragiques et d'une banalité – comme le mal s'entend à l'être- à pleurer. Et finalement, une bienveillance, un regard cru mais plein d'humanité sur l'humanité. Et finalement peu importe s'il dit La Vérité, le plaisir du lecteur a été total et ses personnages vivront longtemps dans son coeur.

Merci à Philippe Jaenada de nous rappeler les fondamentaux de la littérature et du roman.,,
Commenter  J’apprécie          81
⭐️⭐️⭐️⭐️⭐️
C'est le deuxième roman de Philippe Jaenada que je lis.
Un énorme pavé de 700 pages, foisonnant et passionnant.
L'auteur part d'un fait-divers, la mort d'un homme, Félix, tué par son ancienne maîtresse Pauline Dubuisson dans les années 1950 et il retrace tout le parcours de la jeune femme, essayant de faire la lumière sur sa jeunesse, les circonstances du crime, son emprisonnement…
Le début se passe à Malo-les-Bains, quartier de Dunkerque pendant la guerre et m'a passionnée. Je connais bien cette ville pour y avoir vécu plusieurs années et ce fut très intéressant d'en apprendre plus sur l'Histoire.

Ce livre est passionnant et déconstruit la part de vérité et de fiction entre la réalité des faits dans le parcours d'une vie et ce qui en transparaît dans les médias, au cours de l'instruction.
Enfin et surtout, la grande force des romans de Philippe Jaenada réside dans son humour et son franc-parler, son ironie, sa truculence parfois, son utilisation inimitable des parenthèses et son sens de la digression. Il y aurait presque un sujet de mémoire de maîtrise ou de doctorat : de l'art des parenthèses dégressives chez Jaenada. 🤓
Parfois quelques longueurs mais je lui pardonne. 😝



Commenter  J’apprécie          81
Pauline est triste. Pauline est inconsolable. Pauline ne supportera pas de vivre sans son ancien fiancé, qui vient de lui accorder une dernière nuit. Pauline est brisée. Elle court s'acheter un flingue…
Tout accuse Pauline… non, en réalité, c'est ce que s'acharnent à nous montre Philippe Jaenada, tous accusent Pauline ! A bien y regarder, et Jaenada à l'oeil, à bien investiguer, et Jaenada a du métier, à mener l'enquête comme il faut, comme il se doit, et Jaenada a de l'éthique, c'est bien l'opinion publique, la rage journalistique, la malhonnêteté des honnêtes gens, la bassesse de ceux de la haute qui accusent Pauline… Et, comble du crime, c'est Pauline, la ravageuse, la forte, la battante qui est la seconde victime de ce fait divers.
Un roman saisissant dont le vrai sujet est le crime social dont la belle Pauline fut la victime. C'est rondement mené, malgré quelques petites longueurs.
Commenter  J’apprécie          80
La vie de Pauline Dubuisson est décortiquée. On apprend à la connaître au fil des pages et on s'attache à elle.
Alors évidemment, il y a un parti pris, une empathie de l'auteur pour cette jeune femme. Il a voulu démontrer que son procès avait été indigne et à charge.
Après La Serpe c'est le deuxième ouvrage de Philippe Jaenada que je lis et j'aime cette manière qu'il a, de nous happer, de nous faire vivre la vie du protagoniste.
L'écriture de Philippe JAENADA, on aime ou pas.
C'est une écriture particulière, qui part très souvent en digression, qui nécessite une certaine concentration et une régularité dans la lecture.
Lecture suivante....


Commenter  J’apprécie          80
J'ai toujours fait les choses à contre-courant ou suivant mon propre courant. Au moment où s'excitent les réseaux sociaux sur les livres à venir, j'avais envie de vous parler de la petite femelle de Philippe Jaenada.
La petite femelle, c'est avant tout une histoire d'amour.
Entre un homme et une femme.
Séparés par 50 ans.
Philippe Jaenada retrace la vie de Pauline Dubuisson, auteure d'un crime passionnel dans les années 50 et lourdement condamnée.
Avec la petite voix qui le caractérise, il mène une enquête fournie et scrupuleuse. Il étire des scènes anodines de la vie sur des pages entières comme pour construire un pont entre nous et elle. Entre lui et elle.
Au travers de cette enquête digne d'une histoire passionnante de Pierre Bellemare qu'on écouterait avidement, les yeux fermés, l'oreille collée à la radio comme dans les années 80, dans le doux ennui d'un début d'après-midi dans une morne campagne, c'est non seulement sa vie à elle que l'on découvre mais aussi la France de la Guerre, la France des années post-guerre, la France des années 50. Autant vous le dire de suite, on est loin de la France des résistants et de la liesse post-guerre. Cela ressemble plutôt salement, méchamment à une France misogyne, étriquée, dont l'opinion publique tire à vue, tire la sonnette de la bienséance, tire tout vers le bas. Et cela résonne étrangement avec celle des années 10 et des réseaux sociaux.
Le procès d'une femme devient le procès de la femme ; et c'est pas joli joli.
Au fur et à mesure des découvertes et réajustements historiques rigoureux auxquels se livre l'auteur, une tendresse se dessine. Ses intrusions du présent dans les lieux qu'elle a fréquentés trace le trait d'union entre elle et lui. On sent son désir de la serrer très fort dans ses bras, l'aimer, la consoler. de la vie. de ces hommes persuadés de leur droiture. de cette négation totale des aspirations de cette jeune femme à simplement être elle-même.
L'histoire pourrait être glauque, elle l'est d'ailleurs, mais elle n'est pas que glauque. Grâce à l'humour et le sens de la dérision de Philippe, grâce aussi à cette formidable tendresse pour Pauline, Pauline Dubuisson, toutes les petites Pauline à venir.
Par amour, le récit devient féministe.
Son histoire devient un peu la nôtre. Celle d'une trajectoire contrariée. Celle que peuvent vivre toutes celles et tous ceux qui n'ont pas su se résoudre à être simplement ce que la société ou les bonnes moeurs attendaient d'eux.
A toutes celles et tous ceux qui refusent de se résigner.
A toutes celles et tous ceux qui, peut-être à sa lecture, refuseront de se résigner.
(Il se trouve que Philippe Jaenada use beaucoup de la parenthèse, comme une machine à remonter le temps ou à le suspendre, à transformer 3 mots et une sensation en 50 pages. Je me devais donc de lui rendre un hommage complet, à défaut d'être subtil. J'écris depuis ma terrasse, les pieds sur la table (je fais ce que je veux, je suis chez moi), admirant mes ongles d'orteil joliment teintés de rouge que je n'ai pour une fois pas perdus lors du marathon de Paris (j'ai failli perdre la vie, j'aurais préféré perdre les ongles, comme les années précédentes mais je n'ai pas dû cocher la bonne option), je contemple la couverture du livre en me disant qu'être aimée ainsi à distance ça lui fait une belle jambe à Pauline (je ne sais pas si elle aussi elle vernissait ses ongles mais elle n'a jamais couru de marathon), je me dis que défendre les livres écrits par des auteurs qui défendent les femmes, c'est un bon moyen pour que les Pauline d'aujourd'hui ne deviennent pas comme Pauline Dubuisson (sauf pour les ongles vernis, mais c'est pas obligé non plus). Je me dis qu'on va encore se moquer de moi (pas à cause du vernis mais parce qu'il parait que je parle beaucoup et souvent de Philippe Jaenada (il a écrit d'autres livres aussi bons que la petite femelle)(si ça se trouve il porte aussi du vernis, je n'ai jamais vu ses pieds nus (à Philippe)). Je contemple le soleil couchant sur ma terrasse et je me dis que je m'en fous de ce qu'on peut dire. Moi je l'aime, la Petite femelle. de Philippe Jaenada)
Commenter  J’apprécie          80
Je ne suis pas ce qu'on peut appeler un client acharné des biographies et encore moins des affaires judiciaires. Les très bonnes critiques du livre m'ont incité à découvrir le destin tragique d'une femme hors de son temps magnifiquement retracé par la plume incisive de Philippe Jaenada.
Le travail d'investigation très minutieux de l'auteur démonte toute la procédure d'enquête et le procès à charge contre Pauline Dubuisson. Elle a tué effectivement, mais les circonstances du drame restent dans l'ombre (enquête bâclée malgré les moyens techniques de l'époque) au profit d'un portrait de femme froide, calculatrice et arrogante, mis en avant par la presse et la justice, qui ne colle absolument pas au schéma classique de la femme de la société. Un homme dans sa position n'aurait certainement pas eu le même traitement injuste et biaisé. Clouée au pilori par la presse et l'opinion publique, aucune chance ou circonstance atténuante ne lui sera offerte même lors de sa rédemption quand son passé ressurgira dans les médias pour fêter l'anniversaire glauque de cette affaire. Elle s'échappera de la tourmente par le suicide, érigé en geste de dignité par son père en cas d'échec.
Philippe Jaenada raconte l'histoire d'une femme émancipée, intelligente à la froideur héritée de son père, des événements tragiques de la seconde guerre mondiale et du manque d'affection de sa mère totalement effacée, et réhabilite sa mémoire avec ce récit extrêmement documenté qui se lit comme un roman.
Les nombreuses digressions désopilantes ou assassines de l'auteur ajoutent un caractère jubilatoire à ce livre remarquable.
Commenter  J’apprécie          82
Après avoir terminé Une joie féroce de Sorj Chalandon, j'ai téléchargé un autre titre de Philippe Jaenada – j'avais adoré mon écoute de la Serpe et j'avais très envie de retrouver la plume du roi de la digression. Je me suis donc retrouvée avec La petite femelle, dont mes collègues avaient dit le plus grand bien.

Dans ce livre, ce pavé de 720 pages que j'étais ravie d'avoir dans mon téléphone et pas en broché dans mon sac à main, Philippe Jaenada s'intéresse au meurtre de Félix Bailly par Pauline Dubuisson en 1953. Il nous raconte la personnalité de Pauline, son passé, les circonstances du meurtre, le procès. Comme il en a l'habitude, son enquête est minutieuse et passionnante. Et surtout pleine de digressions.

J'ai tellement ri en écoutant ce livre. Et pourtant le sujet est très sérieux et tragique, mais entendre le lecteur raconter l'accident de Jaenada au café de Flore et son évasion de l'hôpital. L'écouter parler du mot saucisse présent dans presque tous les romans de l'auteur – sauf dans ceux qui ont moins marché (faut-il y voir un lien ?), parler de sa belle-famille en se disant qu'il sera sans doute persona non grata aux prochaines fêtes de Noël. Tout ça me fait vraiment rire et me met d'excellente humeur – apparemment soit cela ne marche pas avec tous ceux à qui j'en parle, soit je ne sais pas raconter les histoires, mais ça n'a pas eu l'air de convaincre autour de moi (et franchement je ne comprends pas pourquoi).

L'histoire de Pauline Dubuisson, racontée par Jaenada est vraiment fascinante – on se croirait dans un film noir des années cinquante. L'ancienne maîtresse qui abat celui qu'elle aime avant de louper son suicide. Une foule qui veut sa tête, un avocat qui dépasse les bornes, des journalistes qui font de Pauline Dubuisson une meurtrière sans remords, avide de sexe et d'argent. Philippe Jaenada, lui, dresse un portrait plus humain. Plus nuancé. Qui permet de comprendre. Et surtout qui m'a fait passer un excellent moment.

J'ai beaucoup aimé la voix de Bernard Gabay, parfait pour le rôle. Il est également la voix française de Robert Downey Jr., Antonio Banderas, Andy García, Ralph Fiennes et Viggo Mortensen.

Une chose est certaine : les livres de Philippe Jaenada sont faits pour être écoutés. Malheureusement, je n'en ai pas trouvé d'autres en version audio. C'est bien dommage. D'ailleurs, si quelqu'un m'entend chez Audible ou ailleurs, n'hésitez pas à enregistrer les autres romans de l'auteur.
Lien : https://mademoisellemaeve.wo..
Commenter  J’apprécie          81
Je ne pensais pas lire jusqu'au bout ce pavé au titre déconcertant, et finalement chaque chapitre m'a donné envie d'aller voir le suivant.
A la fois contre-enquête, plaidoirie et peinture de l'époque, ce texte est éclairé par les remarques, les digressions et les coups de gueule de l'auteur ( ah les parenthèses de Jaenada !) .
Un travail de recherche monumental, un sens du détail qui fait mouche, la réhabilitation réussie d'une jeune femme née trop tôt.
Commenter  J’apprécie          80




Lecteurs (1819) Voir plus



Quiz Voir plus

Les écrivains et le suicide

En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.

Virginia Woolf
Marguerite Duras
Sylvia Plath
Victoria Ocampo

8 questions
1718 lecteurs ont répondu
Thèmes : suicide , biographie , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}