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Enquêtes de Kimmo-Joentaa tome 6 sur 6
EAN : 9782330113353
240 pages
Actes Sud (03/10/2018)
3.81/5   16 notes
Résumé :
On découvre Sakari nu dans une fontaine, un couteau à la main. Il clame qu'il est un ange. Lorsque la police arrive, la situation dégénère et Sakari est tué. Le flic qui a tiré ne comprend pas son geste. C'est le début d'une mystérieuse affaire qui conduira Kimmo Joentaa à enquêter sur la disparition d'un enfant que connaissait Sakari?
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Un grand merci à Babelio et les éditions J.Chambon (Actes Sud) pour cette très belle découverte.
Les romans noirs ne sont pas dans mes habitudes de lecture, car le côté violent, glauque ne m'attire pas du tout.
Mais là en lisant la quatrième de couverture, il m'a semblé de suite que ce polar avait comme un goût d'ailleurs.
Et je suis ravie d'avoir accepté ce partage, car c'est une réelle belle découverte pour cet auteur que je vais m'empresser de chercher les autres titres.
Je qualifierai ce livre : de roman noir onirique.
L'écriture est douce, on pénètre au coeur du fait comme en apesanteur, l'acte par lui-même semble sorti d'un "rêve" on pense que tout cela n'était rien que l'imagination.
Puis au fil du récit on comprend le comportement de Sakari, on apprend le drame qu'il a vécu et qu'il l'a rendu dans cet état psychologique.
Les policiers qui entourent cette enquête sont également dans un état "second", Kimono, prend en charge le petit garçon, il a lui même une petite fille, ils vivent dans un havre de paix et de sérénité et cela contraste avec la famille du petit David qui est à la dérive depuis le drame de la grand soeur, Emma, l'ami du voisin Sakari.
Je m'arrête là pour les détails de l'histoire, mais je vous conseiller de lire ce policier si vous aimez les romans noirs mais pas trop, d'un style agréable presque poétique, avec des personnages attachants, et une construction originale.
Un très beau récit, tout en douceur malgré les drames en cascade, et avec une équipe de policiers plus que cool.
C'est loin des polars français, américains ou que sais-je, c'est différent, et intéressant de parcourir l'enquête et de comprendre le pourquoi du comment, allez plus vers la psychologie plutôt que se cantonner aux actes.

Merci beaucoup pour ce partage que je ne manquerai pas de partager.
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Il faut bien avouer que j'ai été assez déconcertée en débutant cette histoire classée dans les romans policiers ...
Mais lorsqu 'on accepte de se laisser porter par les fameux nuages qui servent de soutien à la narration, rêves ou délires , le plaisir va croissant au fur et à mesure de la lecture .

Sur la place du Marché de Turku, petite ville de Finlande , Sakari Ekman , un jeune homme de 19 ans entre , nu , dans la fontaine , un couteau à la main , proclamant qu'il est un ange .
Le policier , Petri, appelé sur les lieux , se sentant menacé , tire sur Sakari et le tue . David, 11 ans assiste à la scène.
Peu de temps après , la maison de David et de sa famille brûle ...
Kimmo, un autre policier, est chargé de l'enquête sur l'acte de Petri : légitime défense ou pas et se trouve sur place lors de l'incendie de la maison ,et lorsque David s'enfuit . On comprend rapidement les liens reliant ces personnages et les drames qu'ils ont vécus.

L'intrigue en elle même repose sur peu de choses , c'est surtout la manière dont les personnages évoluent dans une ambiance feutrée et intimiste qui capte le lecteur avec comme pivot Kimmo, le policier : c'est lui qui mène le jeu et c'est sa force mentale qui conduit les autres .

Les chapitres sont très courts , alternant la narration des différents actes des personnages .
Une impression de calme se dégage du roman, une douceur et un élan bienfaisant malgré les drames .

Une vision très personnelle du roman policier qui casse les codes habituels et apporte du bien être , je vais me procurer les ouvrages précédents de cet auteur !

Une belle découverte que je dois à Masse Critique et aux Editions J Chambon (Actes Sud) que je remercie .
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Je remercie vivement Babelio et les Editions J. Chambon (Actes Sud) qui m'ont permis de découvrir un polar totalement original.
D'ailleurs, est-ce vraiment un polar ? Je n'en suis pas sûre.
J'y ai vu plutôt un roman noir qui évoque le chagrin, la culpabilité de Sakari, coupable d'avoir emprunté une moto et d'avoir provoqué la mort de sa jeune amie.
Que cherche-t-il par ce jour d'été lorsqu'il pénètre nu dans une fontaine armé d'un couteau ? Sûrement pas à menacer qui que ce soit à part lui-même, ni la mort que lui donnera Petri le policier arrivé sur les lieux.
Par de courts chapitres, l'auteur décrit les personnages allant au plus profond de leurs psychologies.
Tous ont leurs parts d'ombre et de lumière et sont terriblement humains et attachants.

« Sakari traverse les nuages » est un roman sombre et onirique, à la frontière du rêve et de la réalité, servi par une écriture simple et précise.
La construction de l'intrigue est originale et offre un suspense constant.

Je suis heureuse d'avoir lu ce roman de Jan Costin Wagner et j'ai très envie d'aller plus avant dans la découverte de son oeuvre.
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En ce jour d'été torride, après s'être dévêtu, Sakari, jeune homme de 19 ans, entre dans une fontaine, un couteau à la main. Des policiers sont dépêchés sur place. Se sentant menacé, l'un d'eux, Petri, sort son arme. Malencontreusement, il fait feu, tuant Sakari. Tandis que les investigations débutent pour faire la lumière sur ce geste, une maison, voisine de celle de la famille de Sakari, prend feu. le commissaire Kimmo Joentaa va conduire l'enquête.

« Sakari traverse les nuages » est un policier de l'allemand Jan Costin Wagner, auteur qui partage sa vie entre l'Allemagne et la Finlande. J'ai pu découvrir cette oeuvre grâce à une opération spéciale Masse Critique.
Il s'agit là d'un policier atypique : l'intrigue est assez peu complexe, le suspens et l'action limités et l'écriture aérienne malgré une noirceur des propos et une atmosphère étouffante, au sens propre comme au sens figuré. C'est d'ailleurs cette dernière qui fait toute la magie du roman. Grâce à un style à la poésie hypnotique, l'auteur rend les paysages psychiques des protagonistes avec un talent sans pareil. Ses mots, leur agencement, leur résonnance peignent les atmosphères douloureuses qui enserrent chacun, entre ombres et lumières, fuite en avant et en arrière. Musicien, l'auteur capture des mots, les agence dans la linéarité propre à l'écriture pour traduire la mélodie intime des émotions des personnages, les restituant au centuple au lecteur.
L'intrigue s'appuie sur des thématiques classiques, notamment le deuil qui oblitère l'existence, qui dessine une fracture entre l'avant et l'après, fracture avec soi et les autres, signant un impossible retour en arrière. Quand le passé ne parvient pas à passer, les drames ne sont plus très loin. Comme dans ses oeuvres précédentes, par exemple « L'Hiver des lions » (2010), on retrouve l'attachant commissaire Kimmo Joentaa, jeune veuf inconsolable, qui ressemble à tout, sauf un policier.
Et l'on avance avec Jan Costin Wagner au fil de ces deuils impossibles dans une écriture aérienne, ouatée, dans un jeu d'ombres et de lumières sans cesse renouvelé, une bulle de douceur là où pourtant les douleurs ont des arêtes vives, où les souvenirs aiguillonnent inlassablement le quotidien de familles blessées.

Même si on peut avoir le sentiment de peu avancer, tant les actions sont pour la plupart intérieures, l'ensemble reste atypique, étonnant, comme un voyage aux frontières de l'onirique, où des anges voudraient traverser les nuages pour revenir en arrière vers une vie qui a pris fin trop tôt.
Je tiens à remercier Babelio et les éditions Jacqueline Chambon pour cette très belle découverte.
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Sakari traverse les nuages - Jan Costin Wagner

C'est le second roman que je lis de cet auteur et comme pour le premier «le premier mai tomba la dernière neige », j'ai beaucoup apprécié ».
Le livre est divisé en 8 chapitres et chaque chapitre est divisé en »sous-chapitre » qui parle ou fait parler l'un des protagonistes.
C'est un roman policier, il y a quelqu'un qui est tué, il y des policiers et une enquête. Mais tout se fait en douceur et dans le calme.
C'est l'été il fait chaud et on dirait que la chaleur anesthésie tout ce petit monde.
L'écriture est à la fois douce et très poétique, la description de la maison qui prend feu est toute en poésie.
C'est un polar sans violence, les policiers sont sereins. C'est peut être à l'image de leur pays, la Finlande. Peut-être tout simplement à l'image de l'auteur...
En tout cas c'est un superbe livre et une très belle histoire à lire absolument !

Je remercie beaucoup Babelio – Masse critique et les Éditions Chambon pour cette très agréable lecture.
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critiques presse (1)
Liberation
05 octobre 2018
Avec «Sakari traverse les nuages», l'auteur allemand, qui vit en partie en Finlande, diffuse à nouveau sa mélancolie aussi poignante qu'épurée autour d'une bavure policière et d'un incendie criminel.
Lire la critique sur le site : Liberation
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Joentaa descend de voiture et se dirige vers la scène. Vers l'image. Des images mobiles, pense-t-il. David fait un pas en direction de Sanna. Et Sanna en direction de David. Comme à un autre moment, dans d'autres circonstances, Pétri fait un pas. Et quelques secondes plus tard Sakari. Quelques seconces avant sa mort.
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Elle se contrôle tellement, pense Joentaa. Tant de maîtrise et tant de tristesse. Parce que c'est le seul moyen de le supporter. Il voit la flamme. c'est une flamme, ce n'est pas le soleil qui brûle, c'est le feu. Le téléviseur diffuse une mélodie qui parle de feux. Le rideau blanc se colore, le blanc devient noir, Joentaa se lève et se dirige vers la porte, il a la tête qui tourne.
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Maintenant qu’il a dépassé la dernière maison, la longue route s’ouvre à perte de vue. Au bout de la route, très loin une forêt et un lac attendent, et il a la journée devant lui, une vaste étendue dégagée sur laquelle il peut courir. (p. 95.)
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Videos de Jan Costin Wagner (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jan Costin Wagner
Jan Costin Wagner, nous livrait lors des Quais du Polar 2019 son interview à coeur ouvert ! Main armée ou main nue ? Poudre noire ou Poudre blanche ? Enquête ou Action ? On veut tout savoir sur l'auteur allemand de "Sakari traverse les nuages" (aux éditions Actes Sud)
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