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EAN : 9782370731210
220 pages
Allary Editions (16/03/2017)
3.93/5   41 notes
Résumé :
Juin 2015, Alep sombre dans le chaos. Comme des centaines de milliers de civils, Joude Jassouma décide de fuir avec sa femme Aya et leur petite fille Zaine.

Depuis trois ans, la Syrie a basculé dans la guerre civile. Les affrontements entre l’armée de Bachar al-Assad et les forces rebelles emmenées par les djihadistes du Front al-Nosra et de l’État islamique deviennent quotidiens. Joude, jeune professeur de français au lycée, refuse de choisir son cam... >Voir plus
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Un témoignage poignant sur les raisons qui poussent à l'exil.
Joude s'appelle encore Jehad, il raconte le quotidien difficile d'une famille syrienne nombreuse et pauvre, mais solidaire, dans la belle ville historique d'Alep. Il a dû travailler très jeune pour aider ses parents, mais sa passion pour l'étude va le conduire vers d'autres voies. Tout en réparant les télés du quartier, il lit, il lit, il lit : la littérature classique française l'émerveille, c'est dit, il ira à l'université.
C'est à force de travail, de sacrifices, d'humiliations parfois, qu'il poursuit ses études.
Mais la guerre va les rattraper, lui, Aya sa fiancée, et toute la famille : pas question de choisir un camp entre une dictature qui tue ses propres citoyens, et la folie religieuse en armes qui gagne du terrain.
Pas de pathos dans ce récit, juste des faits qui serrent le coeur : comment la guerre brise des vies, coupe court aux aspirations, réduit à rien les espoirs.
Pour Joude (le surnom affectueux donné par sa femme), pour Aya et pour leur bébé, la seule solution sera l'exil, sans autorisation, sans visa, sans place qui les attend : traverser les frontières à pied, la Méditerranée en bateau pneumatique, craindre la mort à chaque instant pour enfin accoster dans une Europe en paix.
Le récit de Joude est un rappel de la tragédie qui se joue à nos portes, en Méditerranée, et du rôle essentiel des ONG, des associations, des bénévoles pour assurer aux personnes exilées leurs droits fondamentaux.
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La quête bouleversante d'un homme à la recherche de la paix.

Joude Jassouma est syrien. En trois ans de guerre, il déjà dû abandonner quatre fois son habitation détruite par les bombardements. Mais en 2015, ce qui va faire de lui un exilé, c'est la vision d'un chien portant dans sa gueule la tête décapitée d'un homme. Commence alors un long chemin semé d'embûches pour quitter la Syrie et être accueilli en France.

« Je viens d'Alep » est le témoignage d'un homme qui avec simplicité, sans recherche d'effets dramatiques, nous raconte sa vie et celle de ses proches, ses espoirs, ses attentes. Depuis qu'il est enfant, Joude a soif de liberté, de s'instruire et d'aller à l'université. À 9 ans, son père lui apprend qu'il est temps pour lui de participer aux dépenses de la maison et à 12 ans, il le place comme ouvrier dans un atelier de confection où il travaille 12 heures par jour. Mais Joude ne veut pas arrêter ses études et grâce à son entêtement, à un emploi du temps dément, il obtiendra son bac pro et son bac littéraire qui lui permettra d'entrer à l'université. Il finira par devenir professeur de français dans un lycée syrien. Amoureux de la langue française et de ses écrivains, Joude a toujours vécu avec des chrétiens, des musulmans chiites, alaouites, sunnites, et comme bien d'autres, il ne se retrouve absolument pas dans la guerre qui est en train de détruire son pays.

J'ai trouvé cette première partie de « Je viens d'Alep » primordiale et j'aimerais que ce livre soit mis entre toutes les mains car il nous ouvre les yeux sur la guerre civile qui sévit en Syrie. Il donne un visage aux victimes. Trop souvent la télévision déshumanise et nous devenons tellement habitués aux images de guerre que plus rien ne nous touche. Je suis profondément reconnaissante à NetGalley et aux Éditions Allary qui m'ont fait connaître ce livre bouleversant grâce au Service Presse.

Refusant de prendre parti dans une guerre qui n'est pas la sienne, Joude Jassouma est devenu un déserteur qui, s'il est pris sera condamné à mort et torturé. Il se réfugie donc en Turquie auprès d'autres membres de sa famille et son épouse Aya et sa fille Zaine l'y rejoindront trois mois plus tard. Mais il a beau travailler 14 heures par jour, il ne parvient pas à subvenir aux besoins de la famille et il décide alors de trouver un passeur pour traverser la mer Égée et rejoindre la Grèce.

L'auteur nous fait prendre conscience que pour un réfugié, la décision de s'exiler est loin d'être simple, que souvent elle n'est prise que lorsqu'il n'y a plus d'autres solutions et que ce n'est certes pas une solution de facilité. C'est au contraire une prise de risque énorme puisqu'il est tout à fait possible d'y perdre la vie. « Tous les soirs, nous nous préparons à ce qui pourrait nous arriver. Aya sait nager. Moi aussi. « Je te le redis, Jehad, je peux nager, mais je ne peux pas m'occuper de Zaine Alsham. Si tu t'en charges, moi je me débrouillerai. » Nous repassons en boucle toutes les situations. le bateau se dégonfle. Nous tombons à l'eau. Il faut nager. Faut-il rester près du canot ou essayer de rejoindre la côte à la nage ? Nous en parlons des heures et des heures. »

Après avoir payé une somme conséquente à un passeur qui les laissera se débrouiller tous seuls, Joude et sa famille vont se retrouver dans un canot en plastique avec une quarantaine d'autres exilés. Pour eux, tout va bien se passer et ils vont atteindre la Grèce sans problème mais cela n'a pas été le cas d'une autre embarcation qui a sombré. le 7 mars 2016 la famille Jassouma est en sécurité en Grèce et il faudra trois mois avant qu'ils ne se retrouvent en France. le 9 juin 2016, ils sont accueillis en Bretagne, au village de Martigné-Ferchaud.

Joude, Aya et Zaine Alsham ont eu la chance de tomber dans un petit village qui avait demandé à accueillir des réfugiés. Grâce à eux, la France n'a pas revêtu son visage islamophobe de rejet des émigrants. Mais en cette période électorale, je ne peux m'empêcher de m'inquiéter devant le discours de certains. Je voudrais que ce livre puisse toucher chaque français et chaque française, qu'il soit étudié en classe pour que notre regard sur chaque réfugié, chaque demandeur d'asile soit celui d'un frère, d'une soeur. À l'heure actuelle, Joude s'est vu refuser le statut de réfugié car selon l'Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides (OFPRA) Joude n'est pas « personnellement » menacé en retournant dans son pays. Je ne peux m'empêcher de me demander ce qu'ils n'ont pas compris dans « je pouvais être arrêté par les soldats de Bachar à tout moment, être envoyé au combat ou pire, être jeté en prison comme déserteur, c'est-à-dire traître à la nation. Je savais très bien ce qui m'attendait, je serais torturé et exécuté, je ferais partie des disparus, comme des milliers d'autres jeunes Syriens depuis cinq ans. » J'espère du fond du coeur que ce statut lui sera octroyé. En attendant, Joude poursuit ses études de Langues à l'université de Rennes. Il a 34 ans, c'est un déraciné qui s'inquiète quotidiennement du sort de sa famille restée en Syrie, il espère trouver un travail. Mais il est surtout heureux, il a trouvé la paix et la liberté. « Désormais, mon rêve est de m'intégrer à la France, de m'adapter à sa culture. Je veux vivre à la française. Vivre comme les Français. »

Ce livre est un formidable témoignage d'espoir qui nous ouvre les yeux sur la réalité de la guerre et des demandeurs d'asile, qui nous fait prendre conscience que nous sommes d'incroyables privilégiés. J'espère vous avoir donné envie de le lire et de le partager à votre tour.

Lien : http://au-pays-de-goewin.ove..
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Joude Jassouma est syrien. Comme des milliers de ses compatriotes, il a choisi le chemin de l'exil vers l'Europe. Professeur de français, il écrit un livre, Je viens d'Alep, pour raconter son périple et incarner ce mouvement massif habituellement décrit en termes généraux, impersonnels.
Son histoire personnelle se confond d'abord avec celle de la Syrie : une enfance heureuse mais pauvre sous l'ère très militaire d' Hafez-al-Hassad, le père de Bachar-al-Hassad.
Joude s'intéresse très peu à la politique et préfère les études, la littérature française, mais la guerre le rattrape. Dès 2011 la révolution se mue en guerre civile. Régime d'un côté, rebelles de l'autre. Quatre fois de suite ils abandonnent leurs biens pour fuir les bombardements. Mais Joude aime sa ville, Alep, où il veut rester en compagnie de sa femme Awa, jusqu'à ce jour de 2015 où la terreur et la barbarie humaine le pousse à partir.

Pareillement à d'autres témoignages de ce drame, on ne peut que constater l'importance des racines pour chaque individu. Quitter son pays pour fuir une guerre, une dictature, … est une décision difficile à prendre. Joude Jassouma aimerait regagner son pays pour le reconstruire quand la paix sera revenue, mais doute beaucoup que cela puisse arriver dans un proche avenir. Il nous transmet des clichés nous permettant d'imaginer que la Syrie était un beau pays, Alep une ville merveilleuse où il faisait bon vivre, loin des images de destructions et de ruines que nous avons maintenant pris l'habitude de voir.

« Je me souviendrai longtemps de l'éblouissement qui a été le mien en traversant la ville, ce jour-là. Alep, ma ville, que je ne connaissais que de loin, depuis les hauteurs de mon quartier. A travers les fenêtres du bus, je découvrais ces immenses avenues, très larges, bordées de pins, d'eucalyptus, de cyprès ou d'acacias, ces parcs ombragés et ces monuments vieux de plusieurs siècles. En longeant les remparts de la citadelle, m'apparaissaient les maisons de la vieille ville qui remontent au XIIe siècle. Je pouvais enfin approcher l'immense minaret de la Grande Mosquée que jusqu'alors je n'avais fait qu'apercevoir depuis le toit de notre maison, un minaret du Xe siècle, aujourd'hui détruit. Je découvrais les cathédrales arménienne catholique, grecque orthodoxe, détruites elles aussi. Oui, je découvrais ma ville dans toute sa splendeur. Ma ville, aujourd'hui en ruine. »

Son témoignage est en quelque sorte un livre de bord où il parle des horreurs qu'ils ont vécues, des difficultés et des épreuves qu'ils ont dû surmonter, sa femme, sa fille, et lui, sur le chemin de l'exil, mais aussi des rencontres et des moments chaleureux qui les ont amenés dans ce village de Bretagne. Il se veut le porte-parole des réfugiés, et face à cette islamophobie qui a suivi les attentats français (et d'autres pays européens), il veut nous rassurer et nous faire comprendre qu'il souhaite seulement vivre dans un monde en paix, un monde où il peut travailler, nourrir sa famille, s'intégrer, et finir par ne plus être considéré comme un réfugié.
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LIBERTÉ J'ÉCRIS TON NOM

Je termine la lecture de ce témoignage d'un homme syrien tandis que les médias nous inondent d'images, de propos anonymes et impersonnel.

Jahed JASSOUMA nous raconte son enfance et sa vie à Alep, ville qu'il aime tant où se côtoie sans problème des chrétiens, des musulmans chiites, alaouites, sunnites.
Il fait le récit d'une enfance pauvre mais heureuse, une adolescence partager entre le travail ( Pour soutenir financièrement la famille) et les études qu'il aime tant. Il apprend le français, il lit l'Education Sentimentale, les Fables de la Fontaine…
Le pays est relativement tranquille malgré une régime militaire mis en place par Hafez Al-Assad. Mais la politique ça n'est pas son truc, il ne s'y intéresse pas. .
Il poursuit ses études au lycée puis à l'université d'Alep où il choisit d'étudier le français. Il continue à travailler en plus pour financer ses études. Il fait la rencontre d'Aya, jeune et belle étudiante.

L'arrivée au pouvoir de Bashar Al-Assad semble dans un premier temps être une bonne chose pour la Syrie. Il autorise les partis, il libère les prisonniers politiques... mais très vite la répression reprend le pas sur ce semblant de liberté accorde à la population.
A partir de 2012, la répression s'accentue et des combats éclatent dans les villes syriennes.
Jahed va devoir, à la hâte, avec sa famille, en laissant tout derrière lui, fuir 4 fois. Chaque fois il faut se réfugier dans un quartier d'Alep plus protégé.
La conscription est mise en place et Jahed est obligé de se cacher pour ne pas être enrôlé dans l'armée.
Il se marie avec Aya et auront une petite fille.
Les combats s'intensifient. La famille est obligée de fuir Alep. Jahed décidera finalement pour sa sécurité et celle de sa femme et sa fille de passer en Turquie puis en Europe.

S'en suit le récit d'un exil forcé: le passage de la frontière turque, la peur d'être arrêté, les passeurs, les longs trajets en bus, la traversée en pleine nuit vers la Grèce sur un bateau pneumatique…
L'arrivée en Grèce est une bouffée d'oxygène mais on fait vite comprendre à Jahed que son prénom pourrait lui poser problème... trop proche du mot "djihad". Alors il prendra le nom de Joude.
Joude nous raconte alors les rencontres avec des volontaires, le travail des humanitaires et des organisations gouvernementales. Il arrivera en France, à Martigné-Ferchaud en Bretagne. Il racontera l'accueil de la population, lui qui avait en tête les images de Calais.

C'est un témoignage à mettre entre toutes les mains: celles de nos politiques d'abord qui ont tellement peur, celles de nos jeunes pour leur transmettre la tolérance et enfin celles de ceux qui ont peur des migrants parce que les politiques et les médias leur disent qu'il faut avoir peur!

C'est un témoignage bouleversant mais tellement simple. le récit fait preuve de beaucoup de sobriété sans rien cacher de l'horreur quotidienne que vit la population syrienne.

Les annexes sont très bien réalisées et permettent une meilleure compréhension de la situation.
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"Je viens d'Alep" est le témoignage de Jehad Jassouma, un Syrien d'une trentaine d'années, originaire d'Alep, la ville martyre qui symbolise désormais le cauchemar de la guerre syrienne depuis 2011. Il raconte son enfance dans une famille sunnite vivant dans un quartier populaire de la ville, sa passion pour la littérature française, sa rencontre avec sa femme, la naissance de leur fille sous les bombes, puis leur décision de quitter le pays pour la Turquie, avant de rejoindre la France via la Grèce.

Écrit avec l'aide de la journaliste Laurence de Cambronne, ce livre permet, à travers un destin individuel, de mieux comprendre le calvaire vécu par les Syriens pendant cette guerre atroce qui a vu près du quart de la population fuir à l'étranger (principalement en Turquie). Dans un style très simple et factuel, parfois un peu maladroit (certains épisodes sont racontés en partie au présent et en partie au passé) Jassouma raconte ses expériences, ses espoirs et ses peurs. Certains moments sont véritablement poignants et ne peuvent laisser le lecteur insensible, comme ces échanges de messages Whatsapp entre deux embarcations de réfugiés essayent de passer clandestinement en Grèce à partir de la Turquie, alors que l'une d'elles est sur le point de couler. Difficile aussi de ne pas être touché par le courage et la persévérance de Jehad, et par la solidarité dont les membres de sa famille font preuve à l'égard les uns des autres.

L'ouvrage, très accessible, se lit en 2-3 heures. Il me semble qu'il vise surtout à toucher les personnes qui, en Europe occidentale, ont peur des réfugiés ou qui ont tendance à amalgamer réfugiés, migrants économiques, et islamistes voire terroristes. C'est aussi un hommage à tous ceux qui ont accueilli les réfugiés avec humanité, des garde-côtes grecs aux maires des communes d'accueil en passant par les travailleurs sociaux des centres d'hébergement.
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
" C’était en avril 2015. Je marchais dans une petite rue, non loin de chez moi, à Ariha. Je regardais la montagne Al Arbine qui montait vers le ciel. Il faisait beau, les cerisiers étaient en fleur. À ma droite, quelques chalets, au loin, de grandes étendues plantées d’oliviers. Devant moi, un pont qu’il me faut emprunter pour rentrer à la maison enjambe l’autoroute.

J’étais heureux, marié depuis un an. Aya était enceinte. Quelques mois plus tôt, nous avions quitté notre ville, Alep, parce que, une fois de plus, notre immeuble avait été bombardé.

Nous nous étions réfugiés à Ariha, à 70 kilomètres à l’ouest, près d’Idlib. Nous étions bien installés dans un petit appartement. J’avais acheté un frigo, une télé, des fauteuils…

Je marchais donc tranquillement quand quelque chose au pied d’un pilier du pont attire mon attention. Il me semble que ce sont des bouts d’os. Intrigué, je descends pour en avoir le cœur net et me retrouve devant une main coupée. "
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Sur le trottoir, un grand chien efflanqué, galeux, au poil ras marron foncé, serre quelque chose dans sa gueule. Contrairement à ce que j'ai d'abord cru, ce n'est pas un rat, on dirait plutôt une sorte d'animal à poils longs que le chien ne lâche pas et secoue dans tous les sens.
Mais les poils sont des cheveux et l'animal est une tête. Une tête humaine !
"Ya Allah ! Oh Mon Dieu !" je hurle.
Le chien finit par lâcher la tête, les cheveux s'étalent sur le trottoir, le cou ruisselle de sang.
Terrifié, je détourne le regard. Je ferme les yeux, j'attends un moment avant de les rouvrir lentement. Est-ce que j'ai rêvé ?
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Tous les jours, les avions rasaient notre immeuble.
Tous les jours, les roquettes passaient au-dessus de nos têtes.
Tous les jours, nous entendions les hélicoptères d'Assad qui partaient larguer leurs barils d'explosifs.
Tous les jours, nous redoutions les tirs de mortier qui tombaient parfois au loin, parfois tout près.
Tous les jours, nous descendions nous abriter à la cave.
Toutes les nuits, l'immeuble tremblait sur ses bases quand les chars T-55 dévalaient la rue dans un fracas d'enfer pour préparer l'attaque du petit matin.
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Un jour, l'instituteur nous dit qu'on allait dessiner quelque chose qui se rapporterait à la guerre d'Octobre, c'est à dire la guerre de 1973, qu'on appelle en Occident la guerre du Kippour. Nous avons tous dessiné des soldats syriens en train de tuer des soldats israéliens. L'instituteur nous a félicités. Dans notre livre d'éducation civique, il était bien dit que notre grand ennemi, c'est Israël ! J'ai été élevé dans la haine des Israéliens.
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Pour la première fois, je rencontrais une étudiante juive. J'avais peur de lui parler. Les Syriens étaient tellement conditionnés. J'imaginais que j'étais suivi, épié. Je pensais que si je lui parlais, je serais convoqué à la police dès mon retour en Syrie.
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