Maialen rend visite à sa grand-mère Marina, octogénaire en maison de retraite, pour lui demander de vendre son appartement, ce qui obligerait les locataires actuels à en déménager. Pour expliquer son refus, Marina va remonter le temps, et raconter à sa petite-fille son histoire, celle de son départ de l'Espagne franquiste pour le camp de rétention d'Argèles-sur-Mer, avant l'arrivée au Venezuela, puis le retour en terre natale avec la fin du régime.
Au fil de son histoire, sont aussi racontées celles d'autres exilés : Aina, nigériane, Christopher, ougandais, Sanza, congolaise, Imelda, mexicaine... qui ont eu, eux aussi, comme Marina, besoin d'un asile, dans un autre pays, à un moment de leur vie. Et le lien entre eux, plus encore que celui de l'exil et de l'asile, se fera en un dénouement touchant, bien que finalement attendu.
Histoires dures, racontées sans fard, particulièrement bien mises en valeur graphiquement, plus que nécessaires pour prendre conscience de la réalité, et de la violence, d'un exil, quel qu'il soit.
Asylum est une sacrée découverte qui me donne envie de continuer de me plonger dans l'oeuvre de Javier de Isusi.