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EAN : 9782878272024
Rackham (10/10/2016)
4.25/5   28 notes
Résumé :
Au cours d'une visite de sa petite-fille Maialen, Marina évoque le périple qui - 80 ans plus tôt - l'a portée de l'Espagne ravagée par la Guerre civile jusqu'en France, puis au Venezuela. Ses souvenirs de l'exil se croisent et se fondent avec ceux de Sanza, Aina, Chris, Imelda et les autres qui de nos jours fuient la guerre et la violence, les mariages forcés, l'homophobie, l'esclavage sexuel. Sous le pinceau de Javier de Isusi se déroulent les histoires de ceux qui... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Le droit d'asile, c'est fuir.
Fuir, c'est se déraciner, la douleur de perdre ce qui nous appartient de droit, notre vie. C'est accomplir un grand saut dans le vide, tu sais d'où tu pars, mais tu ne sais pas où tu vas atterrir. Tu dois partir, autrement tu vas venir grossir la liste des disparus.
Fuir, c'est l'espoir, ce sont les rêves de vie. C'est la quête d'un lieu où pouvoir vivre.
Trop souvent l'asile est emprisonné, on n'accueille pas les personnes, on les transforme en prisonniers. Quand tu débarques ailleurs, tu regardes autour de toi et tu te rends compte que tu n'es personne. Tu as réussi à fuir la tyrannie, mais tu vis et tu rêves dans la peur.
Le plus important dans l'asile, c'est la chaleur humaine, l'accueil, les bras qui te serrent.
L'asile c'est le navire de l'Espoir.
Rigoberto Jara, Asile: le droit à l'espoir, Comision de Ayuda al Refugiado de EUSKADI, 2007

Asile égal pays de l'Exil
Chili, Afrique ou Brésil
Echange cordon ombilical
contre patrie carcérale
ils ont rêvé Espoir
on les prend pour des poires....
Bien loin d'une illusion fantasque
une Réelle Espérance accrochée à nos Basques.

Cet Exil vers les terres hispaniques vous emmène vers la chaleur humaine, vous ne pourrez pas échapper à une certaine Emotion versée, au bien fait des bras autour de vous retrouvés .

Pour soutenir Euskadi , ma petite contribution :
aMIGO bABELIO, Bibliothèque, aux gens que je connais,...
j'en ferai une large Promotion. :-) 5* ++++
Vous Devez le lire. Vous devez le Dire . Merci à Amatxi (mamie en Basque), Merci pour eux...


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Asylum est un roman graphique émouvant qui nous présente Marina, une rescapée de la guerre civile espagnole, qui a fuit en France d'abord et ensuite, au Vénézuela. Marina, qui est dans une résidence pour personne âgée, livre ses souvenirs à sa petite-fille Maialen.
« Tu sais pourquoi je suis si furieuse que ta tante m'ait enfermée dans cet asile?
Parce que j'ai passé une grande partie de ma vie à demander ça, justement, un asile. »

Les épisodes de vie de cette dame qui a vécu le plus grand exode de l'histoire de l'Espagne sont prétextes à la présentation de gens qui ont fuit l'oppression dont ils sont victimes et exposent leurs destins. On rencontre Aina qui a fuit le Nigéria, Christopher, l'Ouganda, Sanza, le Congo, Imelda, le Mexique et les autres à qui l'auteur donne un nom, un visage et une histoire. Ces victimes qui fuient l'homophobie, les violences sexuelles, la mort en somme, doivent vivre en exil pour survivre, souvent dans des conditions inhumaines.

Javier de Isusi propose un livre essentiel, avec des dessins vivants, pastels, souvent sombres, parfois lumineux. Quelle lecture bouleversante!

Asylum en latin : asile
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Voila une BD que j' ai pris complètement au hasard à la bibliothèque et ce fut un beau hasard. C'est l'histoire d'une vieille dame qui se retrouve dans une maison de retraite, un asile selon elle sa fille et sa petite fille lui rendent visite. La vieille dame est en colère mais ce sera l'occasion de raconter sa vie, son parcours. Et à travers son histoire, c'est celle des espagnols ou plutôt des Basques qui ont dû fuir Franco et la guerre civile, de leur détention dans des camps en France (conditions dignes d'un crime contre l'humanité), mais c'est aussi l'histoire de réfugiés cherchant l'asile. Les histoires sont toutes plus terrifiantes les unes des autres. Une scène me hantera pendant longtemps.
Je referme cette belle bande-dessinée et ces histoires avec un sentiment d'injustice et d'inutilité face à ces terribles histoires.
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Maialen rend visite à sa grand-mère Marina, octogénaire en maison de retraite, pour lui demander de vendre son appartement, ce qui obligerait les locataires actuels à en déménager. Pour expliquer son refus, Marina va remonter le temps, et raconter à sa petite-fille son histoire, celle de son départ de l'Espagne franquiste pour le camp de rétention d'Argèles-sur-Mer, avant l'arrivée au Venezuela, puis le retour en terre natale avec la fin du régime.

Au fil de son histoire, sont aussi racontées celles d'autres exilés : Aina, nigériane, Christopher, ougandais, Sanza, congolaise, Imelda, mexicaine... qui ont eu, eux aussi, comme Marina, besoin d'un asile, dans un autre pays, à un moment de leur vie. Et le lien entre eux, plus encore que celui de l'exil et de l'asile, se fera en un dénouement touchant, bien que finalement attendu.

Histoires dures, racontées sans fard, particulièrement bien mises en valeur graphiquement, plus que nécessaires pour prendre conscience de la réalité, et de la violence, d'un exil, quel qu'il soit.

Asylum est une sacrée découverte qui me donne envie de continuer de me plonger dans l'oeuvre de Javier de Isusi.
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Asylum a pour thème les terres d'asile (d'ailleurs c'est même dans le titre). Il s'agit de fuir les guerres et les persécutions en tout genre qui sévissent dans de nombreux pays sur le globe. Aussi, les gens fuient pour aller dans nos démocraties occidentales qui représentent tout de même un havre de paix. Certes, le chemin ne sera pas facile et plutôt semé d'embûches. C'est l'épineux problème du devoir d'accueil des réfugiés.

C'est d'abord l'évocation d'une vieille espagnole qui a quitté son pays lors de la guerre civile qui a vu la victoire d'un général dictateur. Elle a connu un camp de concentration sur les plages d'Argelès-sur-Mer avant de s'envoler vers le Venezuela où elle vécue heureuse. Elle est revenue en Espagne avec la démocratie.

Puis, on va avoir des interludes avec d'autres réfugiés plus actuels dans une sorte de récit chorale actuellement à la mode. On se rendra compte à la fin qu'il y a un point commun avec une convergence de ces récits. Point de complaisance ou de manichéisme. C'est traité avec une certaine authenticité et beaucoup d'habileté de la part de l'auteur espagnol.

Au niveau du dessin, je regrette juste que la fille Maialen qui écoute sa grand-mère Marina ressemble à un jeune homme ce qui crée de la confusion. Pour le reste, c'est tout à fait correct. C'est surtout le pays basque qui est abordé avec son identité propre.
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critiques presse (2)
BoDoi
27 janvier 2017
Déchirants, ces récits sont dessinés d’un trait doux, habillés d’aquarelles aux couleurs sobres, mais présentes.
Lire la critique sur le site : BoDoi
BDGest
21 octobre 2016
L'auteur n'intervient pas et laisse parler ses personnages avec authenticité et sincérité, sans complaisance ni manichéisme.
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Nous n'étions ni deux cent mille, ni trois cent mille, mais près de cinq cent mille à traverser la frontière en 1939. Le plus grand exode de l'histoire de l'Espagne.
La France n'était pas encore en guerre contre l'Allemagne, elle ne voulait pas s'y engager, malgré les provocations de Hitler. Nous représentions donc une présence très embarrassante.
Nous étions les ennemis de Hitler, qui avait aidé Franco à nous massacrer. Dans la mentalité craintive de ces hommes politiques, nous aider revenait à provoquer Hitler.
Par ailleurs, la propagande de la droite nous avait transformés aux yeux de la population en une horde impitoyable et sans morale....Ils ont donc fini par nous conduire sur une plage. Un camp de réfugiés avec les barbelés derrière, la mer devant. En réalité, un camp de concentration.
[...] Les soldats qui nous surveillaient étaient des Maghrébins et des Sénégalais, ils nous traitaient comme s'ils se vengeaient sur nous des humiliations qu'ils subissaient au sein de cette armée coloniale.

P37+53
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Mais le pays qui accueillit le plus de gens, ce fut le Mexique. Le gouvernement mexicain proposa la nationalité mexicaine à tous les demandeurs d'asile fuyant la guerre civile et la guerre mondiale. En quarante ans, il n'a jamais reconnu le régime de Franco.
En pleine guerre mondiale, le Consul Général du Mexique en France a loué deux châteaux pour pouvoir héberger tous les réfugiés en attendant leur évacuation vers le Mexique.

p68
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S’exiler, c’est s’enfuir, tu comprends? C’est… un déchirement… C’est perdre ce qu’on a de plus cher, perdre sa propre vie!
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La famille est un asile et un abri, un petit nid où l'on se sent en sécurité, protégé et aimé.
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L’avenir est en soi incertain, mais quand tu l’imagines toujours pire que le présent, c’est terrifiant… Quand tu as si peur que tu n’oses même plus rêver.
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