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EAN : 9782371710320
46 pages
publie.net (15/12/2014)
3.33/5   6 notes
Résumé :
Écrire, mais comment et raconter, à quoi bon ? Dans les récits qui composent Nos guerres indiennes, Benoit Jeantet interroge, d'une séquence l'autre, ce qui reste. Ce qui de tout demeure quand les blancs peu à peu dévorent le continu des souvenirs.Vieillir. Avoir été. Avoir vécu. Le lisant, on entre dans le geste de feuilleter un album d'images « flash­back / flash­forward ». On ne sait trop comment l'ordonner, ni l'entendre, et pourtant entre les pages, la vie. Son... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
La redoutable écriture fragmentaire des jeunesses ayant laissé oublier leurs « guerres indiennes ».

Sur mon blog : http://charybde2.wordpress.com/2015/05/19/note-de-lecture-nos-guerres-indiennes-benoit-jeantet/

Lien : http://charybde2.wordpress.c..
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Quelques chiens courent sur la prairie.
Ils courent pour se donner un peu d'exercice. Sautent par-dessus une succession d’enclos vides.
Ne pas trop s'appesantir sur l'anéantissement prochain de la race.
Le train se met à rouler à très grande vitesse.
Quelques étangs menacent encore de leurs yeux noirs. Des puits où se laisser couler d'épuisement. Mais la distance s'est creusée.
Tout pourtant portait à croire que.
Mais c'est passé. Comme tout passe.
Voilà.
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La prairie s'assoupit dans l'attente patiente de l'arrosage. Et sinon peut toujours s'en remettre à la rosée. Une vie de prairie c'est pas bien compliqué. C'est paisible. Monotone.

http://wp.me/p5DYAB-1kC
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On appliquait son esprit au moindre texte. Chaque livre portait l’espoir d’un nouveau monde. Tout un champ d’opossums possible. Jeunesse bouillante. Savate. Chausson. Boxe anglaise. Mouille le maillot ou casse-toi. Le nomadisme rendait sensible aux autres. À l’affût dans les salles obscures vous traquiez les moindres éclairs du désir. Ressentiez le manque. Les cœurs volaient en éclats. La vraie vie ça n’existe pas. Le cinéma rien de mieux pour apprendre à finir. À ne plus vivre qu’à brève échéance. Vieillir ne serait rien. Non. Une chute sur la tempe. À travers le temps. Pourtant la longueur du jour est désormais source de larmes. Une lassitude vous enveloppe. Le voyage a perdu son motif. Le cœur n’est plus cet athlète. En forme ou pas. Chaque partie du corps aurait-elle eu droit à son histoire ? Pour ça qu’il se laisse flotter. Le corps. À la dérive. Endormi dans l’onde inerte. Le corps. Pour ça que des bois flottants. À l’approche des derniers rapides. Tout ce que nous sommes…
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Bu un thé à la menthe rue Washington. La nuit était presque tiède. Presque. Dehors quelques gamins jouaient à précipiter la chute du triste monde. Avaient une fois de plus trouvé le moyen de quitter leur réserve. L’endroit où on les a confinés. Sommés de mourir. Et que leur race s’éteigne à petit feu. En silence. À perte de vue des terres de poussières. Incultes. leurs ruses et leurs désirs de pillage. Se hurlaient mutuellement des tas d’adjectifs sauvages dans leur patois d’indiens. Derrière la vitre nos oreilles saignaient. Étais venu là avec un ami. Reparler de cet âge sauvage lorsqu’on s’inventait des vices pour se rendre intéressants. Reparler un peu de nos guerres indiennes. Dehors, puisque la vraie vie c’était dehors, soudain ça s’est mis à renverser les poubelles pour danser autour. Dehors c’était des cris comanches. De jeunes guerriers désireux de faire leurs preuves qui se couchaient pour stopper les diligences. Et dedans c’était rempli de gros propriétaires terriens. Les fils de ceux qui avaient spolié leurs pères. Violenté leurs mères. Ces diligences pleines de possibles têtes à scalp, mon ami et moi ça nous amusait pas mal de les savoir stoppées comme ça au feu rouge. Leurs occupants tout à coup forcés de mettre un peu le frein à leur ascension sociale. Les cochers parfois toussaient d’impatience. Fouettaient méchamment la nuit. Maudissaient cette sale race. Cette racaille qu’on aurait mieux fait d’éradiquer une bonne fois. Du mal peut-être à refréner les envies de carnage de leurs trois cents chevaux de guerre. Tellement fiers de leur attelage d’Attila importé d’Allemagne et d’Italie.
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Rencontre avec ce vieux complice. Fils d’une maison sévèrement protestante. Un père marqué très tôt au sceau du presbytère. Maman guère plus extravertie. Un type très érudit. L’autodidacte typique. A fugué d’un pas turbulent. Soudain la terre grande ouverte lui était apparue dans l’appel du matin. A donc taillé la zone en scope et tout ça. Rien qu’un peu de cinéma en liberté. C’était vers la fin de l’adolescence. Voulait surtout éviter de se retrouver enrôlé de force à la fabrique paternelle. Cette affaire-là. L’adolescence. A duré plus longtemps que prévu chez tout un tas de jeunes gens.
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