Yakari, Tome 4 : Yakari et Nanabozo

J'ai beaucoup de jeunes lecteurs qui sont fans des aventures de Yakari dans la médiathèque pour laquelle je travaille et n'en ayant jamais lu un tome (ou alors il y a très longtemps parce que les noms des personnages m'étaient vaguement familiers), je me suis dit qu'il n'était jamais trop tard...au contraire !

Ici, nous découvrons notre jeune héros, Yakari, un petit indien qui rencontre le totem (l'animal fétiche) de sa meilleure amie, Arc-en-Ciel. Etant inquiet parce que cette dernière n'est pas au rendez-vous (près du rocher de l'ours), Yakari apprend de Nanabozo (le totem de son amie), un lapin qui peut à sa guise changer de taille et qui surtout, possède des pouvoirs magiques, que celle-ci, grâce à des mocassins spéciaux sensés vous emmener là ou vous le souhaiter, a du céder à l'impatience et se rendre au pays des ours polaires qu'elle rêvait de rencontrer.

Une nouvelle aventure pour Yakari et cet animal fabuleux qui vont se lancer dans cette quête afin de retrouver la trace d'Arc-en-Ciel...

Un graphisme très ien travaillé pour un jeune public (mais pas que d'ailleurs) et un scénario simple mais accrocheur. Je comprends dorénavant pourquoi les aventures de ce petit indien hors du commun passionne mon jeune public (mais encore une fois, pas que...) ! A découvrir et à faire découvrir !

La vie de Yakari est toujours pleine de surprise. le totem d'Arc-en-ciel demande un coup de main au petit indien. Il avait rendez-vous avec elle mais elle n'était pas là. Elle a du mettre les mocassins magiques avec impatience. Ils peuvent l'emmener où elle veut. La promesse de voir des ours blancs à de quoi titiller sa curiosité. Mais on se demande pourquoi alors elle reste dans la forêt. Pourquoi ces chaussures si particulières ne la guident pas vraiment où elle le voulait? Parce qu'au niveau récit, cela ne changerait pas tellement le scénario. de même, à quoi sert vraiment Yakari? Nanabozo peut voyager partout facilement. Il utilise une flèche spéciale qui mène directement à la personne recherchée. A quoi sert encore la présence du petit héros? L'animal totem aurait pu le faire tout seul également. Par conséquent, le scénario manque un peu de cohérence.

Par contre au niveau dessin, l'univers proposé est d'une grande richesse. Derib s'amuse avec Nanabozo qui devient très grand puis très petit. Ainsi cela permet de changer le point de vue en regarder les choses de haut. Ainsi Yakari peut tenir dans sa main Petit tonnerre. Puis ils deviennent si minuscule que la nature semble gigantesque et potentiellement dangereuse. Quel chance qu'un gentil papillon leur propose de faire leur trajet sur son dos? Bien entendu, le clin d'oeil à "Alice au pays des merveilles" est flagrante. L'hommage est assez bien réalisé. le dépaysement se poursuit quand on arrive à la rencontre des ours. Les animaux semblent heureux. Ils font des vols dans un canoë et les invités font des glissades sur les montagnes de glace. C'est mignon. On met du temps à arriver à cette scène. Dommage, car cela aurait été l'occasion de parler du mode de vie des ours blancs aux enfants. Au final, tout le monde revient à son point de départ. Arc-en-ciel oublie tout. Pourquoi? Yakari lui gardera cela comme un très beau souvenir.
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Le scénario de ce tome-ci est peut-être un peu plus faible que celui d'autres albums plus concrets et faisant moins appel au fantastique; il mélange aussi les lieux (les grandes plaines et la banquise), ce qui rend sans doute la compréhension moins immédiate pour nos petits-lecteurs. La magie de la personnalité de Yakari avec sa capacité de dialoguer avec les animaux opère néanmoins sur eux comme d'habitude.
En résumé, ce n'est pas à mon avis le plus réussi de la série et je ne lui accorde donc que trois étoiles.

La rencontre entre Yakari et Nanabozo est très réussie. Elle tient à la fois de Milarépa et d'“ Alice au pays des merveilles ”. Cet album navigue entre rêve éveillé et voyage chamanique. Yakari explore les changements de perspectives que les variations de taille induisent. Suivant la route de la fumée, à dos de papillon ou dans un hamac de cornes d'élan, les esprits totems naviguent entre les mondes et initient Yakari aux différentes réalités.

Je n'étais pas vraiment censée me mettre à lire Yakari, mais la bonne bouille du lapin sur la couverture m'a
incitée à l'ouvrir, puis à ne plus le lâcher !
C'est vraiment très mignon et cette histoire pleine de magie se dévore.
Après Yakari et l'ours fantôme, encore une histoire d'ours, et de bien sympathiques amusements.
Voir Yakari et ce charmant lapin changer de taille d'un simple "pop" m'a beaucoup plu.
Finalement, j'aime beaucoup Yakari !
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