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EAN : 9782731607055
60 pages
Les Humanoïdes associés (23/05/2012)
3.85/5   46 notes
Résumé :
Une nouvelle édition unique et luxueuse de l'histoire mythique de Jodorowsky et Moebius.

Réalisé par Moebius avec Jodorowsky en 1978, Les Yeux du chat fut, à l’origine, offert aux fidèles lecteurs des Humanoïdes Associés. Après l’édition en grand format 30 x 40 cm, l’oeuvre renoue avec un petit format et une impression en bichromie noir et jaune. Un bel objet à offrir ou à s’offrir, à la croisée de l’album et de l’art book.
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Une "BD" qui au premier abord ne paye pas de mine.
Mais qui est en fait une véritable pépite. Il y a peu de texte.. mais il n'y en a pas besoin les graphismes sont suffissamment explicites. Des graphismes qui sont beaux et d'une finesse incroyable. On reconnait bien évidemment le trait de crayon de Moebius, style qui lui est propre, et que j'adore.
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Petite BD quasi muette de 25 pages ou chaque case est pleine-page : il m'a pris plus de temps écrire cette critique que de lire l'oeuvre.

C'est une collaboration Moebius/Jodorowsky qui devait être distribuée gratuitement pour faire la promotion de l'Incal. Les artistes n'ont pas touché un sous.

J'ai trouvé ça vachement meilleur que l'Incal d'ailleurs, le être honnête.

Toutes les pages gauche de la BD montrent un enfant, de dos, qui regarde par une fenêtre.

Les pages de droite montrent un paysage urbain post-apocalyptique où un chat se prélasse dans le seul rayon de soleil à des kilomètres à la ronde. le chat est attaqué par l'aigle de l'enfant et...

...Lisez la BD pour connaître la fin. 🙂 Mais ça vaut amplement les deux minutes de lecture.
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Le lecteur se laisse aspirer dans cet univers aux airs d'apocalypse, cette ville fantôme où, par une fenêtre dominant les ruelles, un individu étrange dialogue avec une entité énigmatique. La réponse viendra vite et la surprise sera grande. le tout est excellent d'autant qu'entre temps, Jean Giraud aura fait montre de tout son talent de dessinateur. L'architecture est magnifique, les détails poussés à l'extrême, et quoi qu'il puisse en dire, le chat est également bien dessiné. La planche montrant le félin et "Méduz" est très percutante. On lit la stupeur dans les Yeux du chat...
Scénario énigmatique ("hermétique" selon les mots de Moebius) et univers "fascinant". Je suis bien d'accord avec cela, et qualifier l'architecture de "monumentale" n'est pas démérité.
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Un album de 58 pages bichromique noir et jaune pour une histoire entre un aigle et son maître ; un dialogue pages sur page, parole contre action; l'aigle doit chasser un chat pour lui prendre ses yeux et remplacer ceux de l'homme enucléé.
Bien mal acquis ne profite pas et le maître va faire une nouvelle demande à son aigle qui laisse le lecteur que je suis dans la confusion
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Ce qui reste au fond de ma rétine, c'est ce cadre de fenêtre épais et noir qui se détache avec grâce sur le fond jaune orangina.

La fenêtre. Fenestra. Ouverture et passage.

Motif central de cette nouvelle graphique. le point de vue, celui de l'artiste, celui du lecteur, celui du narrateur. Que voyons nous ? Ce que l'artiste nous laisse voir. Cela relève de son choix. le spectacle, le rai de lumière dans lequel il place l'action n'est-il pas la petite monnaie du butin énorme qu'il nous dissimule ? Car l'artiste est le passeur, le magicien qui fait advenir l'histoire à travers la fenêtre d'Alberti.

L'artiste nous permet de voir ce que nous ignorions autrement. L'imagination est un animal sauvage et affamé. Elle permet de nous hisser au-dessus de notre condition. Vision élevée et panoramique. Pouvoir chamanique qui emporte l'homme, lui fait don de "double-vue". Jouer à voir ce qui est hors de notre portée. Focalisation zéro.

Voir. Observer. Scruter. A tout prix. Aigle et chat, créatures à la vue perçante. Part du chasseur, l'animal en nous.

J'y vois, lecteur de 2020, une mise en cause de ce sens. N'en demandons-nous pas trop à la vision ? Sursollicitée constamment ? J'écris ces lignes, les yeux rougis du feu des écrans, dans un brouillard douloureux. Séries, lectures, téléphone, ordinateur. Méduses qui nous pétrifient, nous immobilisent.

Vois, vois, vois.

Le son n'est d'ailleurs pas absent mais suggéré. Subtil. Les griffes du chat qui résonnent sur le ruban du trottoir, le vent qui file dans les plumes de l'aigle et les fait vibrer d'un chant soyeux. A nous d'entendre.

Chaleur ressentie sur la peau sensible de cet enfant vigie : "Je sens de la chaleur."

Cet ouvrage est une méditation graphique. Un espace pictural où se plonger, pour y chercher le plaisir et la mort. L'ambivalence. La forêt des symboles doubles et équivoques : lumière et chat noir. Vol plané et piqué. Regard aveugle. Illumination. Bastet et aigle de Zeus. Fenêtre maçonnique.

Puis bien sûr le trait de Moebius où tout est verticalité et ligne ascendante, hérissé de perce-ciels. Un décor architectural magistral comme Moebius savait les faire : canyon urbain, New-york aztèque, folie néo-babylonienne, Vienne post-moderne dans une ambiance générale post-apocalyptique.

Un grand plaisir visuel.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
A cette époque nous étions entre 1977 et 1978. Moebius habitait une maison loin de Paris. Chaque fois qu'il finissait une page, il me téléphonait. Et moi, poussé par une curiosité irrésistible, je montais dans ma voiture et j'allais lui rendre visite. Chaque fois que je voyais une page, je le jure sur la vie de mon chat Kazan, le plaisir spirituel que j'éprouvais était d'un niveau supérieur à celui de l'orgasme. Sous mes yeux, j'avais la preuve indéniable que la bande dessinée est un grand art, méritant un respect comparable à celui qu'on accorde aux tableaux accrochés aux murs des musées.

Pour admirer chacune de ces merveilleuses planches, je devais parcourir cinquante kilomètres à l'aller et cinquante kilomètres au retour. Donc cent kilomètres d'un trajet que j'ai fait vingt-cinq fois. Autrement dit, ce sont 2 500 kilomètres que je dédie à l'honneur seul des "Yeux du Chat".

Cela ne me pèse en rien. L'art de Moebius le mérite, et plus encore.

Alexandro Jorodowski - Paris 29 juillet 2011
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la prochaine fois tu me ramèneras les yeux d’un enfant
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La prochaine fois, tu me ramèneras les yeux d'un enfant.
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