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sur 1650 notes
Hulda Hermannsdottir est convoquée dans le bureau de son chef Magnus qui lui signifie brutalement sa mise à la retraite, car un jeune loup brillant a été choisi pour prendre son poste. Elle est âgée de soixante-quatre ans et des poussières, et on aurait bien pu la laisser tranquillement travailler jusqu'au bout.

Elle prend cela très mal, notamment la manière dont on la propulse à la porte, alors qu'elle a toujours bien travaillé, pointilleuse dans ses enquêtes, mais c'est une femme, dans un milieu où le machisme règne en maître, où elle subit depuis longtemps les railleries de ses collègues masculins qui ne se gênent même pas à faire des remarques devant elle. Elle est veuve, sa vie a été compliquée, mais comme elle s'est isolée pour pouvoir résister, on l'accuse de travailler en solo, de n'avoir aucun sens du travail en équipe !

Pour faire passer la pilule, Magnus lui dit qu'elle peut aller déterrer un « cold case » et reprendre l'enquête pour la faire aboutir. Elle choisit d'enquêter sur la disparition d'Elena, jeune Russe en attente dé régularisation, que l'on a retrouvée noyée, et l'inspecteur de l'époque, atteint d'hypertrichose palmaire aigüe, comme toujours, a classé le dossier, sans se donner la peine de creuser, affirmant que c'était un suicide.

L'auteur entretient le suspense en alternant le présent et des évènements antérieures, parfois même très antérieurs) nous racontant l'histoire d'une jeune femme qui s'est retrouvée enceinte après avoir eu une aventure avec un soldat américain, au grand dam de ses parents qui vont tout faire pour la pousser à abandonner le bébé, une petite fille.

Un autre récit vient s'encastrer dans l'histoire : une jeune femme part faire une ballade en montagne, avec un homme en qui elle semble avoir confiance, affrontant une tempête de neige, doudounes, piolets, sac de couchage…

Ce roman m'a plu, j'ai passé un bon moment, car j'ai éprouvé d'emblée beaucoup d'empathie pour Hulda, la manière exécrable dont elle est traitée, dans cet univers machiste, et ces collègues tellement avide de prendre du galon qu'ils en ont « les dents qui rayent le parquet ».

Sa manière de mener l'enquête, avec obstination, notant chaque détail, allant à la rencontre des gens qui ont pu côtoyer Elena, la difficulté d'obtenir une régularisation, pour ne pas être renvoyée dans son pays d'origine, dans un pays dont on ne connait pas la langue…

J'ai aimé aussi toute la réflexion sur la retraite : comment vivre, lorsqu'on a tout misé sur le travail, et supporter la solitude, quand on est veuve, peut-on refaire sa vie, envisager de rencontrer quelqu'un…

Cependant, vous avez dû le sentir, il y a un mais : malgré le suspense que tente d'entretenir l'auteur, j'ai eu l'impression de m'essouffler un peu, de trouver le temps parfois long (quand on commence à compter les pages qui restent, en lisant un thriller, cela devient un peu gênant) et surtout, je n'ai pas du tout aimé la fin, même si elle m'a prise en dépourvu, elle m'a vraiment dérangée, je dirais même choquée …

J'aime beaucoup les polars nordiques, l'Islande, et je me réjouissais à l'idée de crapahuter dans la neige, alors que la canicule règne chez moi, mais j'ai un peu de mal avec Ragnar Jonasson, dont je n'ai pas trop apprécié « Snjor » : je trouvais son inspecteur, peu dynamique et le récit lent. Je préfère Arnaldur Indridason et son inspecteur Erlendur qui n'est pourtant pas un réputé pour sa vivacité…. C'est le premier tome d'une trilogie et je ne sais pas si je continuerai…
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Plus au nord que la dame de Haute-Savoie de Francis et que la dame de pique d'Alexandre : la dame de Reykjavík (Hulda, inspectrice de police).
Et à l'ouest, depuis que son chef Magnus lui a annoncé son départ en retraite, anticipé de six mois. Un jeune collègue prometteur la remplace, il est déjà installé dans son bureau, elle n'a que quelques jours pour plier bagage. Magnanime, Magnus autorise Hulda à reprendre une affaire non résolue pour "s'occuper" avant de partir. Elle choisit d'enquêter sur le décès d'une jeune femme russe, survenu un an plus tôt.

Que de drames et de victimes, dans cette intrigue !
Des enfants mal(-)traités et traumatisés, des parents en difficulté, des 'justiciers sauvages', des demandeurs d'asile, des flics tire-au-flanc (ou ripoux ?), et en leitmotiv, une sexagénaire blessée d'avoir été mise sur la touche et angoissée par la perspective de sa retraite imminente. Tellement angoissée qu'elle fait n'importe quoi, vraiment n'importe quoi...

Lecture poussive et décevante : trop de digressions, de drames intimes et de pistes à la fois théâtrales et seulement ébauchées.
Je n'ai pas réussi à apprécier Hulda, malgré ses blessures (trop geignarde ? de mauvaise foi ?). D'ailleurs, je n'ai guère cru au personnage, pensant fréquemment qu'une femme de soixante-cinq ans d'aujourd'hui ne se serait pas décrite ainsi - si 'vieille', en fait.
Quant au dénouement, il m'a rappelé ces bons vieux Mary Higgins Clark où...

Je n'adhère décidément pas aux polars islandais, à leur ambiance plombante... J'ai abandonné Arnaldur Indriðason après trois titres lus, et 'Le crime' d'Arni Thorarinsson m'avait laissée complètement abattue aussi.
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Ce pourrait être un thriller nordique classique de bonne facture, sans excès de violence et agréable à lire. Déjà vu. Mais la scène finale donne un coup de fouet au récit et lui permet de sortir du lot.

L'inspectrice islandaise Hulda est en fin de carrière, toujours motivée mais un peu fatiguée par une vie compliquée que l'on découvre peu à peu. Quand son chef lui donne une quinzaine de jours avant de prendre la sortie, cela l'achève. le retraite, c'est pas pour elle. Mais il lui accorde toutefois une dernière mission sans importance avec le suicide d'une immigrée sur une plage.

Celui qui répond au doux prénom de Ragnar - Ragnar Jonasson - a bien des points communs avec le grand Mankell et sa Scanie. Jonasson utilise aussi bien la géographie de la région autour de Reykjavik et a autant d'empathie pour l'être qui souffre. Mankell a abordé le thème de l'immigation (en Suède) dans "Le guerrier solitaire", Jonasson le reprend et l'expose encore mieux.

Un bon policier qui finit par être étouffant dans un pays du froid!
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Un roman policier de facture assez classique, pulsée par une fin totalement inattendue. Hulda, 64 ans, est mise à la retraite par son chef de service qui lui laisse, avant l'arrivée de son successeur, toute latitude de boucler une dernière affaire. Elle décide d'enquêter sur le meurtre d'Elena, une jeune demandeuse d'asile dont on a retrouvé le corps il y a un an. Ses investigations vont la mener où elle ne s'attendait pas...Un récit très plaisant grâce à une écriture fluide et des rebondissements opportuns. Ici, rien de sanglant, tout tourne autour de la psychologie d’Hulda.
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Est-ce l'écriture ou la traduction, mais j'ai failli le lâcher à cause des répétitions, apitoiements et détails de vie matérielle. J'ai lu autre chose et l'ai repris. Ce que je ne regrette pas. le patron de Hulda, 64 ans, lui donne le choix de rouvrir une affaire non résolue, histoire de l'occuper ces derniers jours avant la retraite. Elle va enquêter sur celle d'une jeune femme russe immigrée retrouvée morte sur une plage déserte. Bonne intrigue et la fin est loin des clichés attendus.
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Je n'ai pas lu la série policière de cet auteur islandais ," Dark Iceland", qui semble avoir eu du succès. Ce roman-ci est son dernier, sorti en Juillet, je suis d'ailleurs surprise d'être la première à le chroniquer...

Dans une interview, l'auteur disait avoir voulu mettre en scène une policière presque à la retraite , car cela arrive rarement dans la littérature noire. Voici donc Hulda, qui , à 64 ans, n'envisage pas vraiment d'arrêter de travailler, sauf que son patron lui intime l'ordre de le faire, et comme os à ronger avant son départ, lui propose de rouvrir une affaire classée de son choix, sans penser qu'Hulda va vraiment s'y atteler...

Et la coriace et solitaire Hulda s'intéresse à la mort plus que suspecte d'Elena, une jeune russe en demande d'asile. Elle ne croit pas à un accident ou un suicide. Mais elle n'a que quelques jours pour trouver une nouvelle piste...

Le livre alterne l'enquête actuelle d'Hulda, son enfance douloureuse et atypique et ses tourments de femme et de mère, et ce qu'il s'est réellement passé pour la jeune fille russe et son amie, disparue elle aussi.

J'ai aimé ce personnage d'Hulda , complexe et intéressante, qui a des difficultés de contact, même si elle n'est pas insensible à l'affection de Petur, médecin retraité, veuf comme elle. On sent une souffrance toujours présente en elle. Et justement , les révélations à ce propos sont terribles, comment a -t-elle pu ne pas se rendre compte ? C'est cet aspect qui m'a dérangée.

Cependant, j'ai apprécié l'enquête,l'aspect psychologique et les descriptions des paysages islandais, dans la région de la capitale.

La fin est surprenante et insolite, quant au destin d'Hulda....je vous laisse la découvrir vous-mêmes !

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Ragnar Jónasson s'est fait un nom dans le milieu du thriller scandinave mais je n'avais pas encore eu l'occasion de le lire. C'est maintenant chose cette puisque j'ai dévorée, en moins de 24h, The darkness (paru en français sous le titre La dame de Reykjavik).

On fait la connaissance de Hulda Hermannsdóttir, 64 ans, une belle carrière dans la police, mais à quelques mois de la retraite, on lui fait comprendre qu'elle n'est plus indispensable. Cette espèce de mise au placard ne l'a décourage pas et pour s'occuper elle rouvre une enquête irrésolue : une jeune fille russe, réfugiée en attente de papiers, a, en effet, été retrouvée morte un an plus tôt. Son collègue de l'époque à classer ça en suicide. Mais très vite Hulda va découvrir que ce dernier a très sérieusement bâclé son investigation mais elle va aussi faire plusieurs erreurs de jugement qui vont conduire à une fin de roman complètement inattendue.

J'ai tout de suite été séduite par Hulda. Elle est attachante, bonne policière qui ne laisse rien passé, sa relation naissante avec Pétur est mignonne bref impossible de rester insensible. Et puis l'auteur nous livre aussi des brides de son passé et de son enfance. En d'autres mots, il travaille son personnage à fond pour le plus grand plaisir du lecteur. Un peu déçue par cette fin abrupte mais très contente de savoir qu'un tome 2 va sortir en anglais dans 3 semaines. On va donc retrouver Hulda 27 ans en arrière sur une nouvelle enquête ! Une chose est sure, c'est que je vais me précipiter chez mon libraire ce jour-là !

L'enquête est habilement menée, on découvre les éléments au fur et à mesure. On en apprend un peu plus sur Elena et sur le statut des réfugiés qui attendent leur régularisation dans un pays qui leur est totalement étranger (notamment la barrière de la langue, l'islandais ne doit pas être facile à maitriser !). J'ai aimé me balader du coté de Reykjavik ou je rêve d'aller un jour, et je suis vraiment séduite par ce roman. Il me tarde maintenant d'en découvrir d'avantage et de lire les autres romans de l'auteur.
Lien : https://missmolko1.blogspot...
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Hulda, 64 ans, passe sa dernière année dans la police. Elle va devoir prendre sa retraite mais comment va-t-elle s'occuper, la police est toute sa vie? Cerise sur le gâteau, son chef lui annonce qu'elle devra partir dans quinze jours. Son remplaçant arrive. Il lui propose en lot de consolation de reprendre une affaire non résolue, n'importe laquelle. Elle reprend alors l'enquête sur une jeune fille russe, demandeuse d'asile et retrouvée morte dans une crique. Verdict de la première enquête: suicide .....
Première lecture de cet auteur et aussi dernière, je crois. le livre se lit vite. Pour les amateurs de polars "soft", pas de descriptions sanglantes ni de scènes de tortures... L'histoire et l'écriture sont assez conventionnelles. L'auteur nous décrit les paysages islandais et aussi, très bien la météo du jour. Un peu redondant à mon goût. Certes, plusieurs histoires s'écrivent en parallèle mais on sait très bien que tout va s'éclairer au fil des pages. Pour être honnête, je n'avais pas vu venir le coupable donc suspens maintenu. Mais alors, le final, j'ai eu l'impression que l'auteur me proposait l'entrée, le plat de résistance et le dessert avec crème fraîche (bien évidemment) sur la même assiette. Trop de couches superposées mais ne constituant pas, pour ma part, un délicieux mille-feuilles.
Vous l'aurez compris, avis assez mitigé. Beaucoup de polars venant du Nord mais tous n'ont pas les mêmes qualités. A nous de faire un tri. Belle lecture!
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Une nouvelle série. Nous quittons le Grand Nord de l'Islande et la petite ville de Siglufjördur pour nous centrer sur la région de Reykjavik.

Hulda est le personnage principal de ce livre. C'est une inspectrice de police qui n'a rien à voir avec le précédent personnage: Ari Thor. Hulda Hermannsdóttir est une femme de soixante-quatre ans, proche de la retraite, que son chef, l'impitoyable Magnus, cherche à pousser gentiment, mais fermement, vers la sortie, son poste étant promis à un jeune et fringant lieutenant de police qui doit arriver prochainement.

Hulda menait alors une enquête sur le meurtre d'un pédophile. Afin d'"occuper" les derniers jours qui lui restent à faire au sein de la police, Magnus lui propose de travailler sur une enquête de son choix. Hulda "ressort" donc un cold case datant d'une année, le meurtre d'une jeune femme russe, Elena, qui était demandeuse d'asile et vivait dans un foyer.

Hulda va vite découvrir que son collègue, Alexander, qui intervenait sur l'enquête à cette époque, avait vraiment "bâclé" l'affaire. Parce que la victime était une simple demandeuse d'asile?

L'enquête sur la jeune Russe est difficile. En raison de son statut de migrante, peu de gens l'ont connue. Mais Hulda est résolue à éclaircir l'affaire, pour prouver qu'elle est encore "bonne à quelque chose."

Parallèlement à cette enquête, Hulda va mener une relation sentimentale avec le médecin Pétur, rencontré au cours d'une randonnée.

L'auteur nous fait revivre le passé douloureux de Hulda, personnage esseulé, qui a perdu son mari et a toujours eu des relations familiales difficiles.
Sa mère était une jeune mère célibataire. À cette époque, juste après la guerre, cette situation était mal vue.
Hulda a eu une enfance mouvementée et a connu les foyers, les institutions pour enfants de condition précaire.

Le personnage de Hulda est vraiment attachant; c'est une femme "sur la touche" mais qui veut montrer que les bonnes vieilles méthodes de police sont encore valables.

C'est un roman sur les non-dits et les atmosphères pesantes de huis-clos familial. Un roman aussi qui creuse les relations professionnelles et les difficultés que peuvent rencontrer des femmes proches de la retraite dans un milieu "jeuniste" teinté de misogynie.
Bref un bon livre, même si le rythme m'a semblé moins enlevé que dans les autres romans de Ragnar Jonasson.
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Premier volet d'une trilogie, qui sera suivi de « L'île au secret » puis de « La dernière tempête ».
La fin de cet opus est si surprenante et inhabituelle que je me demande de quoi sera fait le deuxième volet !

L'inspectrice Hulda n'en a plus que pour quelques semaines avant de prendre sa retraite. Passionnée par son métier, elle se désole de le quitter à 65 ans, même si elle n'a pas gravi les échelons qu'elle méritait et ainsi profiter d'un train de vie un peu plus confortable. Se sentant poussée vers la sortie, elle résiste jusqu'au bout en reprenant un dossier classé sans suite : une jeune émigrée Russe est retrouvée assassinée alors qu'elle venait d'apprendre que son dossier d'intégration était accepté.

Au crépuscule de sa vie professionnelle et tout en se questionnant sur un futur incertain, Hulda se remémore les grandes lignes de sa vie, son mari, sa fille, disparus dans des circonstances tragiques. Circonstances que l'on découvrira mais… chaque chose en son temps.

J'ai beaucoup aimé le personnage d'Hulda qui me reste plus en mémoire que l'enquête à vrai dire. J'étais triste pour elle et avais parfois envie de la secouer.
Mais c'est un très bon roman, plus centré sur l'héroïne et sa personnalité. Sa dernière enquête la rattrapera de manière fulgurante. Je n'en dis pas plus, c'est à vous à le découvrir. Quant à moi, sans hésiter, je plonge dans le deuxième volet.
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