Sonny Liston était mon ami

Thom Jones est un peu le fils spirituel de Norman Mailer. Il aime les personnages "border line", de ceux qui ont besoin d'une béquille pour continuer à vivre. Cette béquille prend souvent la forme d'une bouteille, d'un sachet de poudre ou d'une boite de médicaments. Quelquefois c'est un animal. Souris, tarentule, oiseau, leur rôle est alors primordial lorsqu'il les met en scène, à la fois détonateurs et révélateurs de l'âme humaine, témoins muets de la solitude de leur maître ou de leur bourreau.
Il y a peu d'espoir en un monde meilleur chez Jones, simplement des hommes et des femmes qui cherchent une issue, qui essaient, qui se trompent, bref, qui vivent. Mais ces nouvelles ne sont pas sombres pour autant car l'auteur sait manier dérision et humour noir.
La variété et l'acuité de ces histoires, la grande tendresse de l'écrivain pour ses héros bancals, tout concorde pour faire de la lecture de ce recueil un grand moment.

« Sonny Liston était mon ami » est la première nouvelle de ce recueil de Thom Jones.

Au nombre de 12, elles ont pour sujet la vie, l'amour, la guerre, le sexe ou la maladie. Dans ces nouvelles, le rêve américain reste, en général, un rêve. Et pour ceux qui l'ont touché du doigt, ils refont très vite face au côté sombre de cet immense pays.

Mais les démons ne sont pas toujours des intervenants extérieurs. Ils sont en chacun de nous. Il sont avides de nos douleurs, de nos addictions et de nos envies.
 Thom Jones a le don de susciter toute la palette de nos émotions.
Ces histoires d'hommes et de femmes ordinaires ne peuvent nous laisser indifférent.
@lireetlivres

Sentiment mitigé pour ce recueil de nouvelles plutôt pessimistes. Les deux premières m'avaient découragée : trop de gros mots et un langage très relâché qui n'a peut-être pas bien supporté la traduction. J'ai finalement réussi à lire toutes les nouvelles mais je n'ai pas ressenti le plaisir que j'avais eu à la lecture de "Coup de froid".

Un des meilleurs livre de nouvelles que j'ai jamais lu.