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Robert Cordier (Traducteur)
EAN : 9782845230514
80 pages
Editions du Laquet (15/11/2001)
2/5   1 notes
Résumé :
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Publié aux USA en 1991 et traduit en français 10 ans plus tard, "Je me tiens nue devant toi" est un recueil de courtes scènes destinées au théâtre et signé de la plume de l'américaine Joyce Carol Oates.

12 voix de femmes. 12 monologues désespérés et autant d'existences cabossées par la vie, et surtout par les hommes.
12 femmes mises à nu, dévoilant leur intimité au lecteur, tantôt pris à témoin tantôt assimilé à ceux-là mêmes qui leur ont fait du mal.
Une institutrice sur le point de dépuceler l'un de ses élèves dans un motel. Une bonne chrétienne attendant la libération de son mari condamné pour les viols et les meurtres de plusieurs femmes.
Une gogo-danceuse violentée revenue d'entre les morts. Une anorexique en prise avec le sentiment de sécurité et de contrôle que lui procure sa maladie. Une malade mentale priant pour un Holocauste nucléaire.
Une future mère célibataire dialoguant avec son bébé à naître. Un choeur de femmes scandant la solitude, le besoin de reconnaissance, la soif d'amour comme seul salut tandis que Norma Jeane pose pour le calendrier "Golden Dreams" sous l'oeil averti de...Marilyn Monroe.

Jusqu'à présent, je ne connaissais Oates qu'au travers de quelques-uns de ses romans et lorsque j'ai eu vent de l'existence de ce recueil, j'y ai vu l'occasion de découvrir l'auteure dans un autre registre.
En lisant le résumé, j'ai pensé à une sorte de "Monologues du vagin" mais en beaucoup plus torturé. du Oates quoi.
De romans en romans, l'auteure a toujours réussi à me plonger dans des spirales infernales dont je ressortais en m'interrogeant à chaque fois sur ma propre santé mentale. Pourquoi suis-je attirée par ses récits malsains, foncièrement amers et dangereusement réalistes ? Je dois juste être complètement maso, je ne vois que ça. Mais à en juger par la taille de son lectorat, il semblerait que je sois loin d'être la seule.

Fidèle à ses thèmes de prédilection, l'auteure nous propulse cette fois encore (ou plutôt 12 fois dans ce cas-ci) dans une Amérique simple d'esprit et bien souvent aveuglée par de ferventes croyances religieuses auxquelles on se raccroche vaille que vaille.
Autant dire que les hommes y sont comme toujours pervers et violents et que Dieu ne changera rien à l'affaire (j'ai oublié de mentionner qu'à chaque fois que je finissais un texte de Oates, il me venait une envie subite de castration chimique et de brûlage de crucifix, raison pour laquelle je lis l'auteure avec parcimonie. Hum...bref...je ne m'étendrai pas davantage sur le sujet).
Qu'elles soient issues d'un milieu aisé ou livrées à elles-mêmes, les femmes dont il est question ici évoluent dans des univers oscillant entre cauchemar et réalité.
Certaines continuent d'entretenir une illusion autour de Dieu, d'un homme ou d'un fantasme inassouvi, tandis que pour d'autres il est tout simplement trop tard que pour retrouver le court normal de leur vie.

Je n'ai pas été surprise par le fond mais plutôt par la forme de ces textes à l'écriture brute, familière (parfois vulgaire mais sans être crue), exaltée, parfois tellement délirante que je n'arrivais plus à suivre.
Il n'est pas rare que l'on trouve ce type de monologues dans les romans de l'auteure, mais dans ce cas-ci, décontextualisés, concentrés sur eux-mêmes, certains m'ont fait l'effet d'énigmes impossibles à résoudre.

Ceci dit, rien que pour le dernier texte - Miss Golden Dreams - hommage aussi amer qu'émouvant à Norma Jeane/Marilyn Monroe, je ne regrette finalement pas cette lecture.
Lien : http://contesdefaits.blogspo..
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Pourquoi l'amour...le fait de faire l'amour...ça vous rend pas heureux les mecs ? Pourquoi comme ça, des fois, pourquoi vous voulez faire du mal? Comme...de tuer ? Vous ne frapperiez pas la terre, hein dites, le sol, vous piétineriez pas une p'tite pousse verte pas vrai, j'veux dire le corps de votre maman c'est tout pareil, vous en sortez et elle vous a donné le sein et tout, alors, le corps d'une autre femme devrait pas vous pousser à faire du mal, j'veux dire pourquoi ça devrait ?
J'veux dire ça devrait ou quoi ? J'veux dire l'amour...le côté lumineux de la lune qu'on peut voir...puis il y a la mort, le faire la mort...le côté noir de la lune qu'on peut pas voir. Mais tu sais que c'est là.
Ok cette dernière fois, c'est la pire connerie d'Yeux d'Ange en trente-deux ans, j'veux dire LA PIRE pour sûr. J'aurais juré que c'était un type bien...ouais ! p.33
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Vidéo de Joyce Carol Oates
Après seize ans de négociations, le réalisateur Stig Björkman a convaincu Joyce Carol Oates, 85 ans, de lui ouvrir les portes de son univers. Portrait sensible de l’immense romancière, inlassable exploratrice de la psyché noire de l'Amérique.
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