Il aurait été injuste pour
Jean-Pierre Andrevon que je m'arrêtasse à la seule lecture de son très médiocre « Une lumière dans les arbres ».
Ce compatriote berjallien de
Fréderic Dard ne pouvait démériter à ce point.
Andrevon a écrit trois livres pour la collection Angoisse du Fleuve Noir, outre « Une lumière dans les arbres », «
Le reflux de la nuit » et «
Un froid mortel ». Ce dernier est époustouflant.
Ici, l'écriture agrippe son lecteur, le forçant à suivre l'errance glauque d'Alain. Peu importe si on se doute de son sort, si on cherche à comprendre où tout a basculé ou quelle terrifiante machination le malmène, on court derrière lui, pris dans les méandres d'une écriture hypnotique.
Sur le même thème,
Pierre Pelot écrira quatre ans plus tard un «
Je suis la brume », assez réussi mais un cran au-dessous de cet excellent roman.