Trois minutes plus tard, accoudé à la lice de la carrière d’obstacle, Pierre Leonhardt regardait les passages des cavaliers sur deux dispositifs d’obstacles. Le premier, sur un des grands côtés de la carrière, une ligne de cinq obstacles croissants en hauteur et largeur, avec un intervalle d’une foulée courte chacun, sauf pour le dernier, un intervalle à deux foulées ; lequel dernier était un oxer large et montant ayant vocation à « lancer » le cheval après quatre sauts comprimés. Une telle sortie du premier dispositif permettait au cheval de se libérer musculairement de ses quatre efforts contraignants, mais obligeait ainsi son cavalier à le remettre prestement en équilibre sur le petit côté de la carrière, pour aborder le deuxième dispositif, sur la longueur opposée, mais en suite immédiate du tournant : un oxer carré sans pied à prendre en foulées croissantes et suivi d’un droit sec à trois foulées, un chouïa longues les foulées, pour rester dans la même logique d’action.