AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Christine Berlioz (Traducteur)Laila Flink Thullesen (Traducteur)
EAN : 9782925141693
408 pages
La Peuplade (07/09/2023)
3.94/5   43 notes
Résumé :
Shadi et Anna sont très différentes. L’une tente au jour le jour de maîtriser son anxiété, et l’autre multiplie les fêtes et les conquêtes dans l’espoir d’oublier le décès de sa mère. Pourtant, ces deux étudiantes en psychologie doivent rédiger ensemble un mémoire posant cette question : peut-on traiter le deuil comme une maladie ? Leurs recherches les conduiront malgré elles à... >Voir plus
Que lire après En dehors de la gammeVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
3,94

sur 43 notes
5
6 avis
4
6 avis
3
1 avis
2
0 avis
1
1 avis
Shadi est une étudiante en master qui doit soigner son anxiété et ses TOC ; à l'Université elle est très soucieuse de bien faire. Anna est au contraire virevoltante, désinvolte, fêtarde. Elles sont contraintes à travailler ensemble leur mémoire de master pour pouvoir avoir le directeur de recherches qu'elles souhaitent, Thorsten. Leur mémoire porte sur le deuil, et notamment la question de savoir s'il peut être dans certains cas considéré comme une maladie. Ce mémoire va se trouver associé à un projet de recherche de l'Université sur un médicament découvert par Danish Pharma, la Callocaïne, censée traiter le deuil pathologique, dont les effets secondaires ont pu être largement sous-estimés. ● le sujet de ce roman et son traitement sont très originaux. La question du deuil et de son éventuelle médicalisation est bien posée, et rejaillit sur un questionnement philosophique de plus grande ampleur : peut-on effacer la tristesse en prenant des médicaments ? Souffrir fait-il partie de la vie ou non ? Sommes-nous encore vivants si on annihile en nous toute possibilité de souffrance morale ? C'est très intéressant. ● Mais la mise en place de l'intrigue est vraiment beaucoup trop longue. Dans les trois premiers quarts, on a l'impression de tourner en rond, les répétitions sont nombreuses. Ce n'est que dans le dernier quart que l'intrigue démarre vraiment – et encore, j'ai trouvé la fin très décevante, pas du tout à la hauteur des questionnements soulevés ni de l'intrigue pourtant laborieusement construite. ● En conclusion, il y avait là matière à un superbe roman, mais l'autrice a en partie raté son coup, dommage.
Commenter  J’apprécie          503
Proposant un aujourd'hui possible et effrayant (l'histoire se déroule, pour l'essentiel, entre septembre 2024 et février 2025), tant la fiction trouve ici d'échos dans notre réalité, le deuxième texte traduit de la danoise Anne Cathrine Bomann se dévore à la fois comme un thriller parfaitement construit et comme un passionnant roman de critique sociale, qui invite le lecteur à réfléchir aux terrifiantes dérives d'une idéologie du bien-être universel, cherchant à éliminer toutes les formes de malaise personnel, dès lors qu'elles sont susceptibles de nuire au bon fonctionnement de la communauté, pour soigner les troubles délinquants à coup de médicaments, quitte à priver l'humanité d'amour... C'est cette dimension apologétique que l'on retient surtout, une fois le livre refermé, et qui devrait faire de cette oeuvre une des parutions les plus intéressantes de cette rentrée littéraire de l'automne 2023.
L'Université d'Aarhus a accepté de mener des recherches sur la possibilité de considérer le deuil comme une pathologie, pour conforter la mise au point d'un médicament destiné à soigner cette dernière par l'important groupe industriel Danish Pharma. Dans ce cadre, deux étudiantes en psychologie se voient proposer, par leur professeur, de réaliser ensemble un mémoire de Master autour de la question : faut-il traiter le deuil comme une maladie ? Tout pourtant semble devoir contrarier ce travail commun, tant leurs tempéraments s'opposent. Face à la timorée Shadi, hantée par ses angoisses et ses TOCs, fragilisée aussi par sa rupture avec l'infidèle Émil, Anna se montre extravertie, sinon extravagante, combattant par sa pratique de la boxe le souvenir de la mort de sa mère et ses difficultés à aider son père à surmonter son deuil. C'est elle, Anna, qui, en dépit de la problématique de leur sujet d'étude, refuse d'emblée, le diagnostic de deuil pathologique et l'éventualité d'un traitement médicamenteux, et c'est elle qui, la première, va conforter les doutes de Thorsten, leur professeur, qui a découvert que certains des tests préliminaires à l'usage de la Callocaïne, le fameux remède mis au point par Danish Pharma, semblent prouver que son emploi pourrait entraîner chez les utilisateurs une disparition de l'empathie, voire l'apparition de sinistres symptômes de psychopathologie… Les recherches du trio, gagnées par l'urgence, prennent dès lors une tournure conflictuelle, l'étude scientifique s'ouvrant sur des enjeux très politiques !
Dans un récit qui fait alterner les différents points de vue, ceux des jeunes femmes et de leur mentor, mais aussi celui d'Elisabeth, la redoutable cheffe de projet au sein de Danish Pharma, Anne Cathrine Bomann, elle-même psychologue, utilise (comme elle l'avait déjà fait dans « Agathe », un premier roman très réussi autour de la pratique psychanalytique) tout son savoir professionnel pour mieux scruter l'âme de ses personnages, décrire chacune de leurs tragédies intimes, en montrant comment ces troubles égoïstes suscitent les meilleures des motivations, ou les pires… Son talent de romancière s'affirme aussi dans sa manière de ménager le suspense et d'utiliser des coups de théâtre à bon escient, mais ce que l'on retiendra surtout c'est cette interrogation qu'elle suscite et qui s'épanouit au coeur de sa fable : à quoi bon une humanité sans empathie, sans amour ? Son texte entre ainsi, par cette dimension philosophique, dans le cercle des meilleures dystopies scandinaves : on pense au « Kallocaïne » (auquel le nom du médicament dans le récit fait un évident clin d'oeil, le récit semblant d'ailleurs s'inscrire dans une relation de filiation spirituelle avec ce texte mythique) de Karin Boye ou, plus près de nous, à l'« Épidémie » d'Asa Ericsdotter. Alors, lecteurs, peut-être vous-mêmes « en dehors de la gamme », n'hésitez pas à écouter les notes bleues, vaguement disharmoniques, d'Anne Cathrine Bomann, pour mieux continuer à lutter contre toutes les formes de cauchemars climatisés !
Commenter  J’apprécie          110
Traiter le deuil comme une maladie, une pilule dure à avaler ?

C'est l'idée maîtresse du deuxième roman traduit de l'écrivaine danoise Anne Cathrine Bomann, En dehors de la gamme, après le succès international de son premier livre, Agathe.

Cette trame est fameuse, un formidable concept pour une histoire qui plonge dans la psyché de ceux qui ont la douleur de perdre un proche. Avec la question existentielle de savoir si un deuil prolongé peut être qualifié de maladie chronique au sens médical du terme, et donc être traité à coup de cachets.

L'autrice invente un traitement révolutionnaire qui va lui donner l'occasion de poser de passionnantes questions éthiques et psychologiques.

Plutôt que de se placer directement du côté des personnes touchées, le roman s'appuie sur ceux qui gravitent autour des tests de ce médicament expérimental. Un psychologue renommé, deux étudiantes qui rédigent leur thèse en commun, et l'inventrice de la molécule.

Pour ceux qui, comme moi, sont intéressés par la psychologie autant que par les questions sur la souffrance mentale, voilà un sujet qui s'annonçait aussi original que passionnant.

Et le récit l'est, à la limite du roman noir (surtout dans sa dernière partie qui flirte avec le thriller). 400 pages qui se lisent rapidement, à coups de chapitres courts, et dont la densité du propos happe le lecteur.

Le récit est avant tout un drame, le roman servant aussi à développer des personnages forts. Des protagonistes qui luttent pour trouver leurs places dans le monde, à l'image des deux étudiantes aux profils antagonistes.

Voilà une histoire à la thématique puissante, traitée autant pour rendre le roman prenant que pour pousser le lecteur à la réflexion.

L'autrice est psychologue de métier et ses investigations pour ce livre sont à la pointe des dernières recherches sur le sujet.

Le deuil, maladie et non ressenti, qui peut être traité comme un cancer ? Les portées éthiques, morales, scientifiques sont nombreuses, surtout quand Big Pharma dépasse la ligne jaune.

Peut-on effacer la tristesse par la chimie ? le traitement novateur dans le livre pose bien des questions, surtout quand un important effet secondaire apparaît, modifiant le comportement même des personnes.

Perte de contrôle ou changement de personnalité ? La question se pose depuis des décennies avec les psychotropes. le sujet est ici poussé bien plus loin et se révèle l'intérêt premier du livre. Rajouté à la complexité intérieure des personnages, le roman se lit avec engouement.

A vouloir gommer l'affliction du deuil, peut-on perdre son âme ? La pharmacologie comme l'avidité des grandes sociétés pharmaceutiques sont questionnées avec brio par Anne Cathrine Bomann dans cette fiction originale et questionnante qu'est En dehors de la gamme.
Lien : https://gruznamur.com/2023/0..
Commenter  J’apprécie          151
Magnétique, indépassable, « En dehors de la gamme » est un triptyque psychologique, d'amour et de science. Anne Cathrine Bomann, après le succès international de « Agathe » délivre ici un page turneur unique en son genre.
Le deuil pour toile de fond, le récit d'ombre et d'espoir est un balancier. Sa dimension tragique, profondément humaine excelle. Nous sommes en plongée dans un thriller dont les mots maîtres sont : l'empathie, le pouvoir, la réussite.
C'est un roman dont les femmes sont superbement surlignées. Toutes, ont un rôle dans ce livre. le point d'appui d'une histoire crépusculaire et captivante.
Elisabeth est directrice de recherches dans une société pharmaceutique : Danish Pharma.
Elle coopère au programme sur la molécule Callocaïne. Un médicament prometteur qui soulage la tristesse du deuil. La neurasthénie, les volets fermés et la fonte des neiges sur les désirs. Elle-même a perdu son enfant Vinter, gravement malade. La douleur au paroxysme, elle se fige. Cache en elle, cette mort enfantine. Manichéenne, d'aucuns ne se doutent pas. Elle est brillante et manipule les données statistiques. Les essais entre le placebo et le chimique.
Le roman sombre aussi dans un questionnement d'éthique et de philosophie. Quels sont les effets secondaires de ce médicament ? Danish Pharma veut le commercialiser coûte que coûte.
Thorsten Gjeldsted est professeur de psychologie et encadre également des étudiants pour leur master. Il travaille pour la concrétisation de ce médicament.
Il se doute qu'il y a des zones d'ombres dans cette recherche médicale.
Shadi et Anna vont faire un master commun : « Le deuil complexe- Condition existentielle, ou souffrance psychique ? »
Opposées, l'une solaire, l'autre lunaire. Elles rassemblent les contraires et vont apprendre à construire ensemble leur mémoire. Elles coopèrent à l'étude pharmaceutique. Rassemblent l'épars, et pressentent elles aussi des manipulations trompeuses.
La duperie est démontrée. Les statistiques sont floutées. de plus, la Callocaïne est criblée d'effets secondaires néfastes et risqués.
L'empathie s'évapore.
Anna, elle-même en deuil de sa maman. Shadi, égarée dans les turbulences de son couple avec Emil qui fuit de plus en plus le domicile. Anna rencontre Siri. Une jeune femme énigmatique, mutique et homosexuelle. L'amour est un garde-fou. L'élan du spontané. Lorsque la musique de fond apaise et permet de tout relativiser. Mais qui est donc véritablement Siri ?
Le mémoire progresse dans un même tempo qu'une résilience commune. Elles deviennent complices et indicibles. Elles vont bouger les pions. Troubler l'enjeu des diktats pharmaceutiques et financiers.
« Et toi, tu vas venir nous sauver tous quand tu auras fini tes études ? » « Celui qui dicte le langage a le pourvoir ; les mots que nous utilisons signifient tout. » « C'est une chose de tricher consciemment dit Anna, mais quand vous avez utilisé les dix premières années, et je ne sais combien de millions à développer un produit, pensez-vous sincèrement être neutre quand le produit doit être évalué ? ».
« En dehors de la gamme » est d'une force sociétale impressionnante. Il pointe du doigt là où ça fait mal : le lobbying pharmaceutique. le pouvoir et ses stratégies. La force des manipulations sur les êtres vulnérables.
Tout en finesse et en douceur, les relations d'elles à ailes sont évocatrices et véritables. « En dehors de la gamme » est un thriller fort et implacable. Sa beauté est sous l'écorce que l'on aime toucher. Il explore les thématiques fascinantes car vitales, l'empathie et l'amour. C'est un livre esthétique aussi par la grâce d'écriture d'Anne Cathrine Bomann.
Traduit du danois par Christine Berlioz & Laila Flink Thullesen. Une photo magnifique de couverture de Olivia Bee. Publié par les majeures Éditions La Peuplade.
Commenter  J’apprécie          00
Quoi de plus terrible que le deuil ? Cette douleur qui vous foudroie quand vous perdez un être cher. Quoi de plus normal aussi ? Sentiment universellement partagé, le deuil accompagne nos vies. Il est même reconnu depuis peu comme un trouble psychologique quand il se prolonge. Anne Cathrine Bomann imagine dans ce roman qu'une pilule pourrait tout changer. Elle nous sauverait de cet état de latence, nous donnerait l'occasion d'aller mieux, de passer à autre chose, quitte à perdre toute empathie.

C'est un drôle d'objet littéraire. S'il a tout d'un thriller médical, il porte en lui une réflexion philosophique et sociétale. Deux étudiantes, différentes mais liées par la perte, vont avancer ensemble. Elles trouveront sur leur chemin un professeur méfiant qui ne voit pas d'un si bon oeil ce remède miracle, une femme démunie face à la disparition de son enfant, et des hommes prêts à tout pour l'argent. Comment monnayer l'absence de douleur ? Comment faire dans une société qui renierait un de ses fondements depuis des siècles, le rituel funéraire et le long travail pour accepter le manque, la nostalgie, les vêtements qu'il faut se décider à donner, mille petites choses de rien qui font l'humanité.

Les pages se tournent aussi vite que la recherche avance, les histoires de coeur succèdent aux coeurs qui ne battent plus. C'est intelligent et angoissant. Légère anticipation, 2024 n'est plus si loin, et il se trame bien des choses dans les laboratoires pharmaceutiques et nous sommes capables de tout pour apaiser les pleurs, pour le repos de l'esprit, combler le trou béant dans la poitrine.
L'autrice, psychologue, a cette acuité pour parler de l'être humain et de ses troubles. Elle fait de son texte, un thriller avec un gros supplément d'âme et d'humanité. Et un roman médical à suspens. Peut-être aussi un essai de psychologie romancé. Inclassable, ce qui devrait être l'argument de plus pour le découvrir.

Après ces deux lectures dans le cadre des Boréales, j'ai hâte de voir ce que l'autrice danoise nous réserve pour la suite, en attendant je ne peux que vous conseiller de la lire. Et comme toujours de faire un tour dans le catalogue de la Peuplade !
Commenter  J’apprécie          50


critiques presse (1)
LaPresse
16 octobre 2023
Une construction audacieuse qui permet à l’autrice d’installer tout doucement, avec sa plume fine, d’une élégance sobre, un suspense discret qui croît à mesure qu’on avance dans l’intrigue, toujours avec ce ton posé et maîtrisé qui donne tout le temps à la réflexion.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
Anna

Remarque-t-elle une diminution de son intégrité, comme si une part d'elle-même avait disparu, quand sa mère est morte ? Bien sûr que oui.Il y a des regards que personne d'autre ne portera plus sur elle, des mots qu'elle ne dira jamais plus de la même manière à un autre être humain. Les expériences qu'elles ont vécues ensemble, c'est à Anna maintenant de les porter seule.

( p.257)
Commenter  J’apprécie          110
Juillet 2011--Elisabeth

Comment retrouver un sens à la vie quand le sens résidait justement dans un autre être humain et que cet être est perdu ?
C'était la vérité. Elle avait perdu son enfant. Et puisque c'était Vinter qui avait rempli toutes ses heures et lui avait fait accomplir tous les jours un flot de gestes qu'on aurait pu croire sans fin, maintenant elle ne savait plus quelle direction prendre.(...)
Les gestes étaient toujours dans son corps et, vus de
l' extérieur, paraissaient certainement les mêmes. Se lever, se laver, prendre le petit déjeuner, partir au travail.(...)
Mais vue de l'intérieur, une évidence s'imposait, la direction manquait.

( p.58)
Commenter  J’apprécie          50
Thorsten

D'emblée, ce sont surtout les résultats concernant l'empathie qui le surprennent le plus.Il a lu plusieurs études sur le fait que les gens en deuil peuvent obtenir un score très bas sur le plan de la compassion et de l'engagement social, ceci parce qu'ils ont besoin durant cette période de se replier sur eux-mêmes. Bon .Mais, en toute logique, cette tendance ne devrait- elle pas s'inverser une fois que les gens vont mieux ? (...)

Pourquoi donc devrait-on avoir moins envie de s'engager auprès des autres, alors que sa propre souffrance recule ?

( p.94)
Commenter  J’apprécie          60
Thorsten

Et peut-être bien aussi que, comme d'habitude, il joue avec les limites.On lui a déjà reproché de trop s'impliquer . (...)

Si l'on n'accorde pas de sens aux choses, quel est l'intérêt ? Pourquoi être psychologue si l'on ne donne pas tout aux gens dont on s'occupe ?

( p.169)
Commenter  J’apprécie          80
Les bouts de ses doigts brûlaient, elle lâcha le clavier et se mit à la fenêtre. Cela l’aida un peu de se souvenir de leurs premières recherches sur les animaux. Pour commencer, ils avaient créé une sorte d’équivalent au deuil en enlevant les petits à leurs mères et les avaient stressées en mouillant le sol de leurs cages. Puis ils avaient divisé les souris en un groupe sous Callocaïne, un groupe sous antidépresseurs et un qui ne recevait rien. Ils les avaient ensuite testées et elle se souvenait encore de leur extase quand les résultats étaient tombés. Comment les souris endeuillées placées sous Callocaïne continuaient à nager dans le bassin longtemps après que leurs congénères avaient abandonné et comment elles retrouvaient plus vite leur chemin dans l’immense labyrinthe. Dans l’ensemble, cette série d’expériences avait été un succès considérable et le premier signe qu’ils avaient inventé une préparation chimique qui pouvait changer le monde. Et n’était-ce pas justement ce point dont elle devait se rappeler à présent ? Combien de gens en souffrance pouvait-elle potentiellement amener à une vie meilleure ? Est-ce que deux ou trois souris égoïstes et une tendance incertaine, qu’elle allait travailler jour et nuit à éliminer, avaient le droit d’anéantir toute cette réussite ?
(pp.216-217)
Commenter  J’apprécie          10

autres livres classés : littérature danoiseVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus

Autres livres de Anne Cathrine Bomann (1) Voir plus

Lecteurs (151) Voir plus



Quiz Voir plus

Etes-vous incollable sur la littérature scandinave ?

Qui est l'auteur du roman "Bruits du cœur" ?

Herbjørg Wassmo
Jens Christian Grondhal
Sofi Oksanen
Jostein Gaarder

15 questions
149 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature scandinaveCréer un quiz sur ce livre

{* *}