Né à Bagdad, Naïm Kattan est arrivé à Montréal en 1954. Le Canada, le Québec, il les a choisis, et il a toujours refusé de se considérer comme un exilé. Cependant, rejeter l’exil ne veut pas dire renier l’étranger en soi. Dès son arrivée au Canada, Naïm Kattan a accepté sa différence, il a revendiqué l’ailleurs en lui. Il a également compris qu’être étranger pouvait être un avantage, surtout dans un pays où se creusaient de nouveaux clivages culturels.