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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Alice, de retour d'Irlande, soigne son trouble post-traumatique et reprend ses études dans le Vermont. le Week-end, elle va retrouver son ami Duncan et son frère Adam à New-York ; Sa mère refait sa vie.
Entre son intrépide frère Adam et son père, tous deux rentrés du Chili, le torchon brûle.
Dernier volet des péripéties de la famille Burns, cette histoire ne manque pas de surprises ni d'une nouvelle tragédie. Un épisode ou règnent incompréhension, arrangement troubles, ambiance familiale conflictuelle, trahison et espoirs déçus ...
Douglas Kennedy nous livre une belle étude de personnages et une critique acerbe de la société américaine des années 70.
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De retour aux Etats-Unis, il va falloir à Alice Burns plusieurs années afin de parvenir à surmonter le traumatisme de son séjour en Irlande.
Retraite dans un lycée dans la campagne du Vermont en tant que professeur puis, New-York, sa ville d'élection, dont elle ose enfin affronter la vie trépidante, en tant qu'assistante d'édition, occupation dans laquelle elle va mobiliser toutes les ressources de son intelligence et de son imagination, pour parvenir à une reconnaissance professionnelle qui va lui apporter assurance, à défaut de sérénité.

Et Douglas Kennedy s'y entend, par le prisme de la vie de son héroïne, pour évoquer pêle-mêle, les tourments de la vie familiale - « on nous répète sans cesse que le bonheur est le but ultime auquel chacun doit aspirer – parents et enfants, frères et soeurs ensemble. Une famille heureuse. Et pourtant …la famille est si souvent un lieu d'obscurité, où seules de rares lueurs osent apparaître fugitivement  » - les aléas de la politique éditoriale, les affres du romancier en galère d'inspiration, le capitalisme décomplexé triomphant et les grenouillages financiers - « Nous sommes en l'an de grâce 1982 . Ronald Reagan est à la Maison Blanche, Maggie Thatcher au 10 Downing Street. Les affaires sont en plein essor pour tous ceux qui arrivent à se procurer une part du gâteau, et l'argent est la lingua franca de notre ère. » - pour finir en apothéose par de saignants et sordides réglements de compte familiaux !

Douglas Kennedy se plaît à brosser le tourbillon de la vie new-yorkaise, cette ville qui ne dort jamais et se déchaîne dans un incessant tumulte, réglé par la vanité, le besoin hystérique de paraître, et l'affairisme des yuppies aux dents longues, avec des aphorismes tels que : «  C'est ton attitude qui détermine ton altitude ».
Le tout superbement conté et exprimé avec fluidité par la plume acérée de celui qui connaît fort bien les dessous de l'american way of life.
On y retrouve à la sauce des années 80 une partie des thèmes évoqués dans « la poursuite du bonheur », roman dont les péripéties se passent dans les années 50 en pleine chasse aux sorcières et où l'homophobie fait rage dans un New-York d'après-guerre en effervescence culturelle.

Ici, dans ces années 80 évoquée par l'auteur, il ne s'agit plus d'homophobie mais d'explosion du Sida, peste alors mystérieuse, apparemment réservée aux homosexuels, laissant les médecins désemparés et Douglas Kennedy évoque avec pudeur et empathie le destin brisé de ces hommes dont le corps se dégrade inéluctablement.

Au final donc, les 3 volumes de cette « symphonie du hasard » forment une fresque passionnante, menée avec énergie par un auteur en verve, qui nous sert, de Nixon à Reagan (hors la parenthèse irlandaise) sa vision désenchantée de 10 ans d'histoire américaine, avec incursion dans un Chili en crise noyauté par la Cia.

« à suivre » annonce l'auteur après le point final, mais l'histoire pourrait parfaitement se clore là où Douglas Kennedy l'a menée.
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Je me suis plongée avec délectation dans ce troisième volet de "La Symphonie du hasard" de Douglas Kennedy. Je suis d'avis que la série s'est bonifiée de tome en tome ; et c'est le dernier que j'ai préféré, tant pour l'évolution du personnage principal, Alice, que pour la chronique passionnante de l'époque, et les réflexions de l'auteur sur la famille et sur la société américaine.

Il est difficile de parler de la fin d'une saga sans dévoiler l'intrigue. Je ne parlerai donc pas vraiment de l'histoire. Je dirai simplement que c'est un récit haletant avec beaucoup de rebondissements, dans lequel on assiste à la reconstruction de l'héroïne, encore plus attachante que dans les deux premiers livres.

Je trouve que Douglas Kennedy a un véritable don pour raconter des histoires passionnantes, mais surtout pour en installer et en restituer parfaitement l'ambiance.
J'ai particulièrement apprécié sa capacité à exprimer les ressentis de son personnage féminin, avec un ton juste et réaliste, mais aussi plein de tendresse. Certaines pages sont d'ailleurs bouleversantes. Et j'ai également aimé sa faculté à nous plonger au coeur des aventures de la famille Burns tout en décrivant magnifiquement le contexte historique. Malgré ma formation, je ne m'y connais pas tant que ça au niveau de l'histoire contemporaine (notamment des États-Unis), mais cela paraît très vraisemblable, que ce soit au niveau politique avec l'élection de Ronald Reagan, que sociologique avec l'arrivée du Sida.

Au bout de trois romans, il aurait pu s'essouffler et lasser le lecteur, alors qu'en ce qui me concerne, c'est le contraire qui s'est produit...

En conclusion, je dirais que cette trilogie ne m'a pas captivée autant que certains précédents romans de Douglas Kennedy, mais que j'ai aimé suivre le cheminement d'Alice et les péripéties de la famille Burns, avec en toile de fond l'histoire des années 1960 à 1980, surtout tenant compte de la nostalgie que cela suscite en moi.
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LA SYMPHONIE DU HASARD de DOUGLAS KENNEDY TOME 3
Alice panse ses plaies dans le Vermont après avoir failli périr dans un attentat à Dublin. Passage express chez sa mère toujours insupportable puis se réfugie chez Duncan. Son père, Adam et Peter se déchirent au sujet du Chili et de l'action auprès de la CIA. La vie d'Alice reprend difficilement, les études puis une offre dans une maison d'édition. Adam s'est reconverti dans la finance avec succès et Peter écrit un livre. Les années passent, le Sida fait son apparition, Jimmy Carter succède à Gerald Ford, puis Ronald Reagan entre en scène. Alice monte en grade, Adam est de plus en plus riche et Peter écrit toujours un livre..,
C'est la fin de la trilogie, on saura pourquoi Alice va voir Adam en prison ( premier chapitre du tome 1) les principales zones d'ombre seront éclaircies, la lecture est toujours aussi addictive, le travail est bien fait, un »page turner »agréable sans être une oeuvre inoubliable. La surprise vient des deux petits mots qui clôturent la dernière page À Suivre!! Serait ce finalement une tétralogie? le matériau est présent et on imagine facilement une histoire de vengeance voir le jour…sans moi…
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Suite (et fin ?) de l'histoire familiale agitée d'Alice Burns qui revient aux USA après le douloureux épisode irlandais, y entame sa vie professionnelle et, plus que jamais, se trouve confrontée à sa famille toxique - comme toutes les familles ? Question posée par l'auteur. Se laisse lire sans déplaisir et même un intérêt certain par moments, ce qui en soi signe une performance de l'auteur qui parvient à soutenir un intérêt pour cette lecture durant trois volumes. Ici c'est plutôt le récit des années SIDA qui retient l'attention (l'excellent "Les optimistes" de Rebecca Makkai demeure pour moi le meilleur roman consacré à cette hécatombe). On reste néanmoins sur sa faim quant à la description de l'environnement culturel de New York à l'époque. On est frappé aussi de constater, une fois de plus, à quel point les auteurs étasuniens ont tendance à écrire sur leur propre milieu, à savoir celui de l'édition ou de l'écriture. Pas mal mais sans beaucoup plus...
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Ce troisième et dernier tome est de loin celui qui m'a le plus intéressée.
Alice devient éditrice à Manhattan et l'auteur nous entraîne dans le monde des auteurs de la fin des années 1970 et du début des années 1980. On sent bien qu'il est très à l'aise avec son sujet et qu'il respecte les métiers de l'édition.
En parallèle, Wall Street devient le vrai dirigeant des États-Unis sous la baguette de l'ultra-libéral Donald Reagan.
Ce sont également les années qui ont vu l'apparition du SIDA avec sa cohorte de décès et de panique dans les milieux homosexuels. La surcharge des hôpitaux et l'incapacité de la médecine à discerner les contours de ce virus font écho à notre actualité.
De ce fait, les atermoiements d'Alice sont plus digestes.
Par quelques mots ici et là, l'auteur évoque la suite de l'Histoire, mettant son récit dans un continuum temporel intéressant.
En conclusion, une trilogie assez bavarde dont le personnage principal ne m'a pas touchée malgré tous ses drames mais je reconnais que l'auteur a peint une fresque intéressante sur l'Histoire récente des États-Unis.
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Dans ce 3 ème opus Alice entre dans le monde du travail et on partage avec elle les problèmes de la société américaine des années 80 (politique, SIDA, émancipation de la femme...).
Encore un bel ouvrage de Douglas Kennedy pour conclure cette trilogie. Sa plume nous fait partager des questions sur la vie, sur nos sentiments et l'on se retrouve toujours un petit peu dans ces questionnements.
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Nous suivons ici la vie d'Alice Burns et son entourage (famille, amants, amis, collègues...) sur une durée de 15ans environ (1970-1985) entre son amérique natale et l'irlande. Fille d'un père catholique irlandais et d'une mère new yorkaise juive, couple dysfonctionnel, Alice a 2 frères, Peter intellectuel et Adam sportif.
Trouver sa place au sein de sa famille, dans son lycée n'est pas simple mais son entrée à l'université va lui permettre de trouver sa place dans le monde !
Nous découvrons en parallèle l'évolution géopolitique, les changements de mentalités, de moeurs

J'avais peur en commençant cette trilogie de m'ennuyer et j'avoue que ça a été le cas sur la 1ère moitié du tome 2 où les descriptions sont interminables et assez inintéressantes mais sinon j'en aurais volontiers enchaîner 3 de plus 😅
Jespere que l'auteur continuera à disséquer la politique américaine jusqu'à l'ère Trump ! Tout cela aux travers des yeux d'alice et de son entourage !
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Tome 3 et retour aux Etats-Unis pour notre Alice, dans un triste état (même si les trois tomes peuvent se lire séparément, c'est quand même mieux de les lire chronologiquement..et vous comprendrez pourquoi elle rentre aux États Unis..)
Elle doit se reconstruire, donner un sens à sa vie, en s'appuyant sur des amitiés fidèles et en se protégeant de sa mère avec laquelle les relations sont toujours aussi difficiles !
Parallèlement, rien ne va plus entre les deux frères, et ça ne s'arrange pas non plus entre les parents ..famille, je vous hais !

Cette fois encore l'histoire personnelle des Burns se confond avec la grande Histoire. Nous sommes dans les années Reagan, les années de l'argent roi et des Golden boys, l'obsession de la réussite, le culte de la personnalité, le règne du paraître et des starlettes de télévision. On y voit même passer un certain Donald Trump. Mais ce sont aussi les années sida, qui sont plutôt bien évoquées à travers les amis d'Alice.

Je pense que c'est le tome que j'ai préféré, tant dans l'évolution du personnage principal que dans la peinture de l'époque.
En résumé, une trilogie qui reste agréable à lire , pas prise de tête, une détente entre deux ouvrages plus exigeants.
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On continue avec l'histoire d'Alice qui revient avec beaucoup de blessures de Dublin. Elle retourne à sa famille mais rien la retient tellement ses parents et sa fratrie sont inadéquats. Elle a besoin de se reconstruire suite aux chocs terribles qu'elle a vécu et elle doit le faire seule. Ce processus est lent et on admire sa détermination, son courage. Elle sait réussir tout de même à se créer un monde qui lui convient. Malgré quelques longueurs et passages un peu moins palpitants, ce troisième tome est plus agréable que les deux premiers. On ressent bien les états d'âme des personnages. Les derniers chapitres sont plein de rebondissements.Une trilogie correcte dans l'ensemble.
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