Que vous aimiez l'Égypte et son histoire, ses momies, ses tombeaux et tout le reste, ou que vous aimiez la génétique, les laboratoires et les conspirations, ce livre est fait pour vous. On y rencontre Emma, femme d'affaire qui cherche à amasser des fonds pour aider Hosni, connu comme étant le « Dr Kids », avec ses recherches sur un nouveau vaccin en poudre. Puis, Raphaël, le fils d'Hosni, tombe sur un jeu internet qui s'appelle le Maître de l'éternité, où il doit découper un corps, pour ensuite le transformer en momie. Ce n'est qu'après ceci que le mort pourra accéder à la vie éternelle. Mais voilà que peu de temps après le jeu, une vraie momie est retrouvée au pied d'un obélisque égyptien. Est-ce qu'il y a un lien entre cette momie et le jeu ?
De New York à l'Afrique, en passant par Paris, l'Égypte et Londres, les décors nous promènent magiquement d'un endroit à un autre. Que ce soit une maison, un hôpital ou un hôtel, les paysages décrits sont tous plus magnifiques les uns que les autres. Il est donc agréable de voyager légèrement, tout en restant assis dans son fauteuil.
Tout au long du livre, on va de surprise en surprise. Dès qu'on pense connaître un morceau de plus dans cette énigme, arrive un nouvel événement qui vient compliquer les choses et remet en question les doutes que l'on avait déjà. Les personnages cachent bien leur jeu : qu'ils soient coupables ou non, on les suspecte pratiquement tous, pour une raison ou une autre, qui est rarement la bonne.
Ce roman, écrit avec une police bien lisible, a su me faire passer un bon moment, et je vous le recommande si vous êtes amateur de ce genre littéraire, ou si vous voulez tout simplement faire changement de vos lectures habituelles.
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Un thriller qui nous fait voyager géographiquement et historiquement. Voyage au quatre coins de la planète et dans la mythologie Égyptienne. Mais qui aborde bon nombres de sujets divers et variés comme le monde informatique et ses manipulations,la recherche médicale. Sur l'histoire je ne dévoilerai rien si ce n'est que c'est un jeu de pistes mené de mains de maître.
Une lecture agréable qui permet un bon moment d'évasion.
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C'était Ramos qui avait donné le feu vert à Richard Le Naire pour ce nouveau travail sur Ramsès II. En principe, la momie du pharaon, considérée depuis sa découverte en 1880 à Deir el-Bahri comme un trésor national, ne devait pas sortir de sa salle d'exposition, climatisée, du musée du Caire. L'établissement public, d'ailleurs, n'avait jamais accepté de la prêter pour des expositions temporaires, si prestigieuses fussent-elles. Même ce déplacement interne pour rejoindre les sous-sols où avait été installé le laboratoire, avait constitué une affaire d'État. L'absence de Ramsès II dans sa salle fétiche, la 56, constituait pour le musée, donc l'État, un manque à gagner Les touristes étrangers se rendaient d'abord au musée pour voir, de près, le plus grand des pharaons.
Mais Ramos avait obtenu l'autorisation présidentielle. Le Royal Mummies Project mené par Richard Le Naire exigeait des mesures d'exception. Il s'agissait de l'enquête médico-légale la plus complète jamais effectuée. Elle allait permettre d'étudier une à une toutes les momies royales de la salle 56, ainsi que la centaine d'autres que possédait le musée, de les dater précisément, de valider leur identité, d'en répertorier toutes les caractéristiques physiques et d'identifier les causes du décès. Autrement dit, d'écrire une nouvelle page de l'Histoire de l'Égypte. Voire de la réécrire disaient les opposants au projet.
Elle, disant qu’il fallait trouver le collège le mieux adapté, surveiller l’enseignement, « serrer les profs de près pour ne pas laisser un talent en jachère ». Lui, prônant de laisser les choses se faire naturellement, les talents finissent toujours par émerger, et ceux de Raphaël étaient déjà manifestes. La discussion cessait généralement faute de combattants. Hosni était souvent en déplacement. Rania, livrée à elle-même, prenait alors, seule, les décisions.
Dans l’Égypte pharaonique, on érigeait souvent des obélisques devant l’entrée des monuments importants ; ces obélisques allaient généralement par paires. Ils étaient symétriques et leurs inscriptions se complétaient. Ils ne devaient jamais être séparés, sous peine de déchaîner la colère des dieux.
Les compliments la mettaient en général mal à l’aise. Elle se demandait toujours si son interlocuteur était sincère et ce qu’elle devait répondre. Mais cette fois, peu importait qu’Hosni pratique la galanterie parisienne, elle avait envie de baisser la garde.
Il ne savait pas à quoi ressemblait vraiment le plus célèbre des pharaons égyptiens – sinon qu’il possédait des traits fins et un nez aquilin –, mais il l’imaginait un peu comme lui. Ou plutôt comme Khamosis, le personnage qu’il s’était créé sur Second Life : grand, mince, la peau mate, les yeux noisette, les cheveux châtains, ondulés, avec des reflets blond-roux. Plutôt mignon. Du moins à en juger par le nombre de filles qui l’arrêtaient pour lui parler, dans les rues et les galeries de cet univers virtuel. Il aurait bien aimé avoir le même succès dans la vraie vie. Mais dans la vraie vie, il n’avait pas l’âge.