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EAN : 9782330104788
193 pages
Actes Sud (01/05/2019)
3.63/5   19 notes
Résumé :
Basil, fils d’une Allemande et d’un Saoudien, apprend que sa sœur Layla quitte l’Allemagne : elle souhaite renouer avec la culture de leur père, décédé lorsqu’ils étaient enfants, accepte un mariage arrangé et s’apprête à le fêter en grande pompe au sein de leur famille saoudienne. Contrairement à sa mère qui refuse la “nouvelle lubie” de sa fille, Basil décide de faire le voyage. Il va partager les bouleversements intimes de sa sœur et redécouvrir la famille turbul... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Welcome to Jeddah,
Où pour une mosquée, on compte deux, voire trois centres commerciaux,
des voiles noirs partout, des femmes ninja de toutes tailles,
et où Layla, la soeur de Basil Sayyed va se marier à un ingénieur saoudien, Rami.
Leur papa Tarek était saoudien, leur maman Barbara est allemande. Ils n'ont vécu qu'à peine la première décennie de leur vie dans ce pays. Elle y est retournée pour se marier, lui pour assister à ce mariage. Alors que leur mère a refusé d'y venir dans un pays où tout est interdit à la femme.
Pour Basil qui travaille dans un bar à Hambourg, ce retour au pays du paternel est étrange et il peine à comprendre sa soeur qui semble en avoir adapté les moeurs en si peu de temps. De plus, Rami, petit et trapu, le petit Saoudien rondouillard dans son thawb blanc, aux sourcils épilés, aux ongles bien limés, constamment sur son Smartphone, ne lui inspire aucune confiance.....
C'est une histoire d'amour fraternel, celle de deux enfants, deux adultes, restés toujours complices dans une trajectoire de vie à cheval entre deux cultures radicalement différentes. Celle allemande où la plupart des gens qu'on rencontre veulent toujours qu'on fasse le choix d'un parti, qu'ils ne cherchent toujours que ce qui leur semble familier (“Que ce fossé n'avait pas de fond, qu'il ne se refermerait jamais et qu'on n'était jamais nulle part chez soi. Personne ne te l'apprend, ça......Les gens te trouvent intéressante, mais les fractures, ils ne les comprennent pas.” ).
Celle saoudienne, où tout est restrictions pour la femme, mais les paramètres étant totalement différents, si le but est d'avoir la paix, tout est plus superficiel mais plus facile à vivre......à discuter.
L'écrivaine elle-même de parents germano-saoudite, est née en Allemagne et a grandi en Arabie Saoudite, donc elle sait de quoi elle parle. Les préjugés que les occidentaux portent sur les orientaux sont en effet terribles, et le fond de son choix radical Layla l'explique très clairement à son frère, arrivant plus ou moins à le convaincre aussi bien lui que nous . Par les temps qui courent avec toute cette haine envers l'inconnu, une lecture intéressante, qui nous offre un nouveau point de vue sur la question, nous laissant à nous lectrices et lecteurs le soin de l'évaluer.
Alternant passé et présent, un livre riche, émouvant, très bien construit, très bien écrit (merci la traduction !), que j'ai beaucoup aimé ! Une publication récente que je conseille vivement !

“Il doit bien y avoir un endroit où on a sa place sans avoir à faire tant d'efforts.”
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Difficile de "critiquer" ce livre... Difficile car je l'ai beaucoup aimé et mon amie Bookycooky en a déjà fait une très jolie chronique.
D'ailleurs, en le lisant, je n'ai pas pensé une seconde à ce que j'allais en dire. Je me suis laissée guidée par cette famille saoudienne dont la générosité et la joie de vivre m'ont touchée. Même si je suis restée consciente qu'il y a sans aucun doute autant de personnalités différentes chez les Saoudiens qu'il y en a chez les Français. Il n'y a donc pas lieu de généraliser ni d'idéaliser plus les uns que les autres.
Quant à la manière de vivre, j'avoue qu'il y a trop de principes liés à la culture saoudienne qui seraient pesants pour moi. Et réciproquement, n'en doutons pas.

Cela dit, c'est quand même bien chouette d'aller à la découverte d'autres cultures. Et c'est ce que nous offre ce livre avec bienveillance et délicatesse.
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Basil se rend en Arabie saoudite pour assister au mariage de sa soeur.
Leur mère est allemande.
Leur père est mort, il était saoudien.
Ils ont passé leur petite enfance en Arabie, puis se sont installés en Allemagne.
Basil ne comprend pas la décision de sa soeur de quitter l'Europe.
Mais voilà l'éternelle question quand on a deux nationalités.
Où est notre vraie place ?
Quelle est notre véritable culture ?
Ce roman décrit parfaitement ce déchirement.
L'amour entre le frère et la soeur est touchant et leur respect mutuel est remarquable.
C'est très bien écrit.
Les deux cultures avec leurs charmes et leurs inconvénients est parfaitement décrit et montre plus encore la difficulté du choix de vie..
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Basil s'envole de l'Allemagne pour rejoindre sa soeur Layla en Arabie Saoudite et assister à son mariage. Issus d'un couple mixte, Basil et Layla ont vécu leur tendre enfance en Arabie Saoudite avant que leurs parents ne s'installent en Allemagne où leur père est très tôt décédé. A la suite d'une rupture amoureuse, Layla a choisi de retourner en Arabie Saoudite où elle semble avoir trouvé sa place.

Très court roman sur l'exil, l'intégration et surtout la difficulté de trouver sa juste place quand on est partagés entre deux nationalités. C'est aussi une belle histoire d'amour fraternel, sur ce lien inaliénable fait des moments partagés dans l'enfance et qui, malgré tout, se délite un peu avec le temps.

C'est juste, touchant et Basil est un personnage attendrissant. J'ai beaucoup aimé.
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Histoire du retour en rabie d'un exilé;là il retrouve sa soeur qui,elle à quitté l'Allemagne de leur enfance;nés d'un couple mixte,chacun a choisi sa culture;
Ce livre si lit très facilement et permet de mieux comprendre le pélerinage à la Mecque et ce qu'il représente pour les musulmans;outre sa dimension spirituelle,nous découvrons l'ampleur de ce commerce riche en rollex,mac do et coca;bien sûr ,la position de la femme islamique,oppressée et opprimée apparaît.
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Et puis il y a eu ce maudit 11 septembre et, du jour au lendemain, nous sommes tous devenus des terroristes. Parce qu’avant ça personne ou presque n’aurait su dire ce qu’était l’islam : nous étions tous plus ou moins des gens qui venaient du pays des dromadaires. Toi aussi, tu t’es tapé les mêmes conneries, Basil, alors ne fais pas comme si c’était seulement dans ma tête ! Tout d’un coup, je me suis retrouvée à prendre la défense de filles qui portent le voile alors que je n’ai jamais voulu le porter, et je me suis soudain sentie obligée de soutenir une religion avec laquelle je n’ai rien à voir, mis à part le fait que je suis née avec. Et le plombier qui dit : « Oh, mais vous parlez drôlement bien allemand » et qui demande si je connais ces deux terroristes qui allaient à la fac à Hambourg.
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Dans le bureau de l’ami d’Omar, mon visa a été tamponné en un tour de main, et quelques politesses échangées. “Ah, Almanya, Djer-ma-ni, very good, Mika-él Schu-maker, Ba-yern Miou-nik ! Ahlan wa sahlan, ya akhi ! ”
*Aeroport de Jeddah ( Arabie Saoudite) contrôle passeport privilégié
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Ils n’aiment pas les Égyptiens, les Saoudiens ; d’ailleurs ils n’aiment personne mis à part leurs compatriotes et les Américains. Faut voir comment ils emballent leurs femmes dans des tentes noires.
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La Mecque, pour nous qui habitions Djeddah, c’était un autre monde. Un monde de logements spartiates et minuscules où les pièces sentaient toutes le moisi. Chez oncle Khaled, la séparation des sexes n’a jamais eu cours : les hommes ont toujours joué aux cartes et fumé le narguilé dans le grand salon où se trouvaient aussi les femmes. À La Mecque, c’était tout simplement inimaginable. Avant même d’entrer dans la maison d’oncle Faisal, Layla et moi devions nous séparer : avec mon père, je passais par un escalier extérieur pour monter jusqu’à la terrasse où les hommes se rassemblaient autour d’un narguilé taché de rouille.
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“Parfois, il faut tout simplement se décider, savoir ce qu’on veut et ce qu’on ne veut pas”, m’avait-elle dit un jour, à l’époque où nous vivions encore à Hambourg. Et j’avais répondu : “Bien sûr qu’il faut prendre des décisions, qu’est-ce qu’on pourrait bien faire d’autre ?” Mais à l’époque, je n’avais pas idée qu’en disant ces mots elle puisse penser à tout ça, ici.
Autour de moi, les hommes se relèvent tranquillement, d’autres sont encore assis, occupés à discuter ou plongés dans une prière silencieuse. On rallume les portables, les sonneries repartent de plus belle.
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