AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Commissaire Frankie Sheehan tome 2 sur 2
EAN : 9782755641820
395 pages
Hugo Publishing (03/10/2019)
3.76/5   64 notes
Résumé :
Deux corps sont retrouvés dans l'église de la ville, sauvagement assassinés.
Un double meurtre qui coïncide étrangement avec la sortie de prison de Sean Hennessy, condamné dix-sept ans plus tôt pour le meurtre de ses parents alors qu'il était encore adolescent. Sean a toujours clamé son innocence ; et c'est cette version des faits qu'il entend défendre dans un documentaire télévisé en préparation.
Frankie le pressent : pour découvrir l'auteur du doub... >Voir plus
Que lire après Les liens du sangVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (38) Voir plus Ajouter une critique
3,76

sur 64 notes
5
11 avis
4
19 avis
3
7 avis
2
0 avis
1
0 avis
Résumé : Clontarf, une petite station balnéaire proche de Dublin. Deux corps sont retrouvés dans l'église de la ville, sauvagement assassinés. Un double meurtre qui coïncide étrangement avec la sortie de prison de Seán Hennessy, condamné dix-sept ans plus tôt pour le meurtre de ses parents alors qu'il était encore adolescent. Seán a toujours clamé son innocence ; et c'est cette version des faits qu'il entend défendre dans un documentaire télévisé en préparation.

La commissaire Frankie Sheehan le pressent : pour découvrir l'auteur du double meurtre de l'église, et empêcher d'autres crimes, il va lui falloir comprendre ce qu'il s'est véritablement passé voilà dix-sept ans. Et percer les mystères qui relient entre eux, par-delà les années, les cadavres de Clontarf.

Commentaires : Il est toujours intéressant de faire la connaissance avec de nouveaux auteurs/es de littérature du crime. Olivia Kiernan, originaire d’Irlande, est une très belle découverte. Sa commissaire Frankie Sheehan de la Garda Síochána (Gardiens de la paix d'Irlande), la police de la république d’Irlande, possède toutes les qualités d’une enquêtrice chevronnée. Pour une fois, protagoniste qui ne sombre pas dans les tourments de démons intérieurs de son passé comme on en retrouve souvent dans bon nombre de polars.

Les liens du sang, titre qui prend tout son sens dans les dernières pages de cette fiction captivante, est un exemple d’enquête sur une série de crimes horribles qui prend progressivement son élan de courts chapitres en courts chapitres. Olivia Kiernan nous entraîne dans une histoire bien ficelée entremêlant le passé et le présent où chaque élément trouve sa place dans une logique qui ne peut qu’aboutir à un résultat qu’on croirait prévisible.

Une des forces de cet opus réside dans la psychologie de chacun des personnages qui composent l’équipe policière sont confrontés à une enquête complexe impliquant des innocents ou des coupables potentiels difficilement qualifiables. Et ce jusqu’à la finale imprévisible.

Le fait que l’auteure a choisi de nous faire partager le point de vue de la commissaire (narration écrite à la première personne) rapproche le lecteur de l’action, de chacune des étapes de l’enquête, de la procédure policière et des interventions des différents intervenants sur les scènes de crime, du cumul et de l’analyse rigoureuse des éléments incriminants, des informations ou des détails manquants... qui alimentent le suspens.

Les liens du sang nous fait aussi découvrir la ville portuaire de Dublin, ses quartiers, son climat froid et pluvieux qui alourdit l’atmosphère. Dans cet environnement glauque bien représenté par le graphisme de la couverture de première, j’ai beaucoup apprécié les interrogatoires de suspects au cours desquels le meneur s’emploie à laisser croire à son vis-à-vis que c’est ce dernier qui contrôle la conversation. Baz, un des assistants de la commissaire Sheehan, excelle dans ce rôle d’assistant pour mettre en confiance chaque suspect qu’il rencontre, comme il l’explique si bien :

« La psychologie d’un interrogatoire est particulière. Nous cherchons à faire penser aux témoins et aux suspects […] que nous sommes de leur côté. En nous appuyant sur la capacité humaine à toujours croire que le poire ne peut pas se produire. Que quoiqu’ils nous dosent, il ne leur arrivera rien. Et parce que tous les humains veulent y croire, ils finissent par se mettre à parler. Et quand ils commencent, même un criminel muet comme une carpe peut se transformer en grand orateur. »

Intéressant également de constater comment la ville est parsemée de caméras permettant de suivre le déplacement des véhicules à partir des plaques d’immatriculation. Big Brother au service des forces policières!

Vous avez compris que j’ai dévoré les 393 pages en rafales de ce roman policier de belle facture. Parmi mes lectures de romans d’enquête les plus appréciées de l’année 2019.

Ce que j’ai aimé : Le récit bien ficelé, une histoire complexe qui se précise au fur et à mesure qu’on s’approche de la solution qui n’est pas du tout celle qu’on anticipe, la découverte de la réalité policière irlandaise, la psychologie des personnages.

Ce que j’ai moins aimé : -
Commenter  J’apprécie          20
Moi qui adore les polars ! Je me suis régalée avec celui-ci ! Histoire de changer un peu la rédaction de mes avis, voici 4 points qui m'ont particulièrement plu !

1) le cadre : l'histoire se déroule en Irlande, on voyage avec ce livre ! Les lieux, l'ambiance, les irlandais, on s'y croirait !

2) le côté cold case : j'adore quand les intrigues du présent nécessitent un petit retour dans le passé pour en trouver la clé. Ici on comprend vite que rien ne sera résolut sans se plonger dans le passé.

3) le rythme : l'auteur joue avec le lecteur, amène des rebondissements, on croit savoir et on se trompe. Bref, c'est un peu addictif comme lecture.

4) Frankie Sheehan : Commissaire et personnage principal du roman, je l'ai adoré. Je l'ai trouvé très attachante et je suis contente de voir qu'il y a un premier volet que je n'ai pas lu et que je vais me dépêcher de me procurer !
Commenter  J’apprécie          110
Dans cette seconde enquête de la commissaire Frankie Sheehan (qui peut être lu indépendamment de la première : « Irrespirable »), Olivia Kiernan donne le ton dès les premières pages, elle martèle le lecteur dès le départ avec une scène de meurtre disons le assez horrible, et tout le reste de l'histoire captive. Aucun temps mort, il n'y a pas de place pour l'ennui.

Les personnages sont, eux, de bonne facture, la commissaire est toujours aussi bourrue mais très perspicace et instinctive, ses collègues ont pris de l'assurance. le tout se déroule dans une petite ville d'Irlande, celle où a grandi « Frankie » et où habite encore ses parents.

L'intrigue en elle-même n'est pas sans rappeler des thrillers tels que «Le silence des agneaux » ou encore « le Zodiac » dans l'atrocité des crimes, et l'enquête est difficile, l'auteure prend un malin plaisir à nous faire croire à différentes pistes pour finalement être très surpris sur la fin, Je vous dirais que j'avais deviné une infime partie de la vérité dès le milieu de lecture mais qu'au bout du compte on tombe sur une fin énorme et inattendue.

Les amateurs de thrillers et d'enquêtes sanglantes apprécieront cette lecture.
Lien : https://unbouquinsinonrien.b..
Commenter  J’apprécie          120
Il s'agit du 2ème roman de l'auteure.On retrouve la commissaire Frankie Sheehan à Dublin.
Deux corps sont retrouvés dans l'église de Clontarf, station balnéaire et ville natale de Frankie Sheehan. Elle est appelé sur les lieux, mais pour résoudre cette enquête, elle devra résoudre un crime commis 17 ans plus tôt.
L'auteure maîtrise les codes du roman policier. Nous sommes plongés au centre de l'enquête avec des personnages très bien décrits. On suit la commissaire dans son enquête. D'ailleurs nous en apprenons un peu plus sur Frankie Sheehan qui est à la fois un personnage complexe et attachant.
Le style d'écriture est clair et fluide, j'ai toujours eu envie de tourner les pages pour connaître la suite de l'histoire. L'intrigue est bien ficelée. L'originalité pour moi est que l'histoire se situe à Dublin.
Une lecture agréable que je conseille aux amateurs du genre
Commenter  J’apprécie          80


Il fait froid, il fait gris, il gèle le matin et le froid commence à piquer la peau quand ce n'est pas la pluie qui tombe en trombe. Un temps digne de l'Irlande dans ses bons jours. Un temps à lire, le soir au chaud sous son plaid ou sous sa couette, ce roman policier authentiquement irlandais, qui plante son décor dans les abimes de la banlieue dublinoise. Je ne sais pas si cela vous déjà arrivé de lire un roman qui prend racine dans un lieu que vous connaissez bien ou que vous avez fréquenté, si c'est le cas, cela a certainement du vous laisser une curieuse sensation. C'est la sensation que ce roman m'a laissée, un mélange des images, que l'auteure a créés, incrustées dans mes propres souvenirs. Au-delà de cette dimension personnelle, c'est un roman assez efficace, un bon page-turner selon Bookpage.com, un polar captivant selon The Wall Street Journal. L'accueil critique a été bon, mon avis va rejoindre l'appréciation générale.

Enfin, et ce n'est pas si souvent que cela, il me semble que ce point mérite d'être souligné, une femme commissaire divisionnaire, au prénom très masculin, comme s'il fallait trouver une manière de s'imposer dans un univers éminemment dominé par les hommes jusqu'il y a peu encore, Frankie Sheehan. Et il semble qu'Olivia Kiernan s'est vraiment attachée à inverser l'ordre habituel des choses, les supérieures de la commissaire divisionnaire sont aussi des femmes. L'auteure leur fait ainsi la part belle dans cet épisode très sombre, qui lui aussi touche les points les plus sordides des faiblesses humaines. Mensonge, tromperie, violence. À chaque fois que j'entame un roman policier, j'attends avec impatience d'observer l'angle sous lequel l'auteur a choisi de bâtir son intrigue. À force de lire les thrillers, on devient plus exigeant, ce qui explique que je me suis au fil des années détournée de certains auteurs. Par bonheur, Olivia Kiernan a réussi à me dérouter, me faire douter.

Deux corps sans vie retrouvés dans une église, voilà qui donne un peu de fantaisie et de singularité au récit – même si la maison de Dieu est en passe de devenir un lieu commun du roman policier. Certains lieux sont emprunts d'une aura telle qu'ils rajoutent un peu de mystère, et de mysticisme, bienvenus même si la dévotion religieuse est vite tuée dans l'oeuf. de l'autre côté, une erreur judiciaire qui plane sur la Garda Síochána na hÉireann – force de police nationale de la République d'Irlande – susceptible de provoquer un séisme, par les médias, dans la société et dans l'institution judiciaire du pays. le début de roman, dévolu à la fois entre retour sur le massacre d'une famille vieux de dix-sept ans et celui, très actuel, d'un homme et une femme, est assurément très engageant, la suite de l'intrigue tient également toutes ses promesses.

C'est un monde plutôt désespéré dans lequel nous entraîne l'auteure irlandaise, ou les coups du sort se succèdent, les aléas s'enchaînent sans fin jusqu'à rendre la situation inextricable, sur le point de tourner au vinaigre, et en faire de même avec toutes les protagonistes. En sus de ‘l'intérêt de l'intrigue, un des points forts de ce roman est d'amener une réflexion, très pertinente et très actuelle, sur les peines et la réalité d'emprisonnement, à l'heur ou la question sensible de la réinsertion est brûlante. Même si la réponse finale qui est proposée est à mon sens un peu trop simpliste, il n'empêche que la prison dans des pays comme le notre où la véritable perpétuité n'existe que dans quelques rares exceptions, tend à briser les individus qui sont voués à se réinsérer plutôt qu'à les aider à reprendre le cours d'une vie à peu près normal.

Ce n'est pas le Dublin des beaux et heureux jours, vivante, gaie, au charme unique, que l'on observe ici, ce n'est ni Temple Bar, ni Grafton Street, ni même la balnéaire Dun Laoghaire, car dans c'est cette capitale et ses banlieues, comme de partout, où ses autochtones s'évertuent à donner le change et a docilement celé, derrière les murs de ces maisons qui se ressemblent, les pires travers de leur vie. Olivia Kiernan est une toute jeune auteure qui connaît de bons débuts et prépare déjà la sortie (dans la langue originale) de sa troisième fiction en juillet prochain intitulée If looks could kill. Roman qui semble d'ailleurs reprendre cette thématique de l'innocence bafouée, ou de la culpabilité faussée, qu'elle n'a pas visiblement pas fini d'exploiter : « Innocence is nothing, Appearance is everything » – Frankie Sheehan reprend du service et s'éloigne cette fois – relativement peu – pour aller se reposer dans les Montagnes de Wicklow.
Lien : https://tempsdelectureblog.w..
Commenter  J’apprécie          00

Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
L'un dans l'autre, et même si j'ai essayé de résister au début, Baz est devenu un ami. Je pense qu'il ne sait même pas lui-même comment on en est arrivés là. Mais il a montré que je pouvais compter sur lui. On a les mêmes objectifs. On est comme des tiques, on ne lâche pas avant d'avoir obtenu toutes les réponses dans l'enquête en cours.
Commenter  J’apprécie          20
Je l’observe traverser le bar d’un pas souple, assuré. Il est presque méconnaissable. Un type ordinaire venu boire une pinte un dimanche soir. Il me rejoint au fond du pub, me tend la main. Ses doigts s’arrondissent, épousent la forme des miens. Des cals, une strie sur sa paume. Les ongles courts, nets. Je vois les muscles de son avant-bras jouer tandis qu’il me serre la main.

– Heureux de vous rencontrer, commissaire, dit-il en souriant.

Il est grand, mais je le suis presque autant que lui. Il est plutôt beau garçon. Yeux bleus. Mince, cheveux courts d’un joli blond doré. Un type qui a purgé sa peine. Un type qui a assassiné ses parents, tenté de tuer sa soeur. Je l’observe se départir de son sourire, tirer une chaise et poser ses mains robustes sur la table tandis qu’il s’assoit. Et la question n’est pas de savoir s’il s’agit oui ou non d’un assassin, mais quinze ans de prison suffisent à changer quelqu’un.
Commenter  J’apprécie          00
Baz offre au prêtre un sourire rassurant. La psychologie d'un interrogatoire est particulière. Nous cherchons à faire penser aux témoins et aux suspects comme le père Healy que nous sommes de leur côté. En nous appuyant sur la capacité humaine à toujours croire que le pire ne peut pas se produire. Que quoi qu'ils nous disent, il ne leur arrivera rien. Et parce que tous les humains veulent y croire, ils finissent par se mettre à parler.
Commenter  J’apprécie          10
Je reviens une fois de plus aux victimes. A cette scène de crime -littéralement- que le tueur a laissée, et je repense à la manière dont les corps ont été disposés. A la préparation que ça a dû demander. Ce sont les enquêtes comme ça qui donnent des insomnies aux flics. Non seulement parce qu'elles sont terriblement révoltantes, mais aussi parce que la première chose qui me vient à l'esprit en voyant cette scène, c'est qu'il va y avoir d'autres meurtres
Commenter  J’apprécie          00
Dans mon boulot, il y a des moments où je dois m'asseoir face à un véritable assassin. Lui serrer la main, lui parler. Lui laisser croire que nous sommes à égalité, que son esprit n'est pas si différent du mien. c'est un exercice subtil: que ce soit vrai ou non, je dois lui laisser croire que c'est lui qui contrôle les choses -surtout s'il a effectivement les choses en main, en fait.
Commenter  J’apprécie          00

autres livres classés : romans policiers et polarsVoir plus
Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus


Lecteurs (140) Voir plus



Quiz Voir plus

Quiz de la Saint-Patrick

Qui est Saint-Patrick?

Le saint patron de l’Irlande
Le saint-patron des brasseurs

8 questions
251 lecteurs ont répondu
Thèmes : fêtes , irlandais , irlande , bière , barCréer un quiz sur ce livre

{* *}