Billy Summers

Pour ma part, ce fut un coup de coeur !

Billy Summers c'est avant tout deux histoires en une.
Nous avons Billy, l'homme de 44 ans, tueur à gages de métier, plusieurs personnalités collant à ses différents personnages - David ou encore Dalton, cherchant à faire sa dernière mission : tuer son dernier méchant- oui parce qu'il ne tue uniquement que des méchants.
Mais nous avons aussi ce même homme, juste Billy, avec sa propre histoire, décidant de la poser par écrit, tel un écrivain - qui est d'ailleurs sa couverture en tant que Dave dans cette dernière mission, et de l'interpréter à sa façon.

Tellement d'émotions…
J'ai été bluffée par ce roman, totalement différent du King que nous connaissons. Il n'y a pas d'univers fantastique comme nous avons l'habitude, il n'a cependant pas pu s'empêcher de nommer le célèbre hôtel l'Overlook pour un petit brin de Fantasy, petit clin d'oeil de Shining !
J'ai eu beaucoup de mal à faire des pauses, ne pensant qu'à Billy en allant au travail, espérant que ma journée se passe vite pour le retrouver au soir.
L'association de sa vie passée à sa vie professionnelle présente est tellement aboutie, très bien mis en place, nous voulons savoir, nous voulons connaître Billy, pourquoi a-t-il fait de tels choix.
Et cette petite Alice qui débarque dans sa vie… une autre partie de l'histoire de Billy Summers, une histoire tout aussi captivante, ce n'est pas un roman où l'on s'ennuie, non.
Dès le début, j'ai senti ce petit quelque chose qui me disait très fort « prépare tes mouchoirs »…

Je n'ai pas pu m'empêcher de penser au film « Léon » de Luc Besson, Alice me faisant étrangement penser à Mathilda, Billy à Léon !
Et comme c'est l'un de mes films préférés, ce livre devient aussi l'un de mes livres préférés !!
Un très bon roman, il ne pourrait être plus parfait à mon goût.

Un dernier coup

2 millions de dollars, une sacrée somme ! 500 000 tout de suite, et le solde après, quand que le job aura été fait. Ça ne se refuse pas, même si, au fond de lui, Billy a une petite appréhension… Oh, pas sur le boulot, non, ce genre de « travail », il en a déjà une quinzaine à son compteur, mais plutôt parce qu'il se souvient que c'est bien souvent le dernier coup qui foire… Et là, honnêtement, il y a tout un tas de raisons pour que ça ne se termine pas très bien… D'abord parce qu'il va lui falloir s'installer un certain temps dans la petite ville de Red Bluff, Arkansas, disons un mois, ou trois, ou plus, qui sait, le temps que le gars qu'il doit descendre soit extradé de Californie et ramené ici pour y être jugé… Trois mois, c'est long… Il lui faut une couverture, car Billy le tueur à gages doit se fondre dans le paysage et ne pas trop attirer l'attention sur lui. Son patron lui a trouvé le déguisement idéal : il va s'installer dans le bureau d'où, le jour venu il tirera le coup fatal, et se faire passer pour un écrivain ! Un écrivain ça n'a pas d'horaire, ça peut se balader partout, fureter le cas échéant en prenant un air inspiré si nécessaire… Et le soir, Billy rentrera dans ses pénates, une chouette maison dans un quartier habité par la classe moyenne, avec de chouettes voisins, auxquels il pourrait bien s'attacher, lui l'ex marine, vétéran de la guerre en Irak. Et Billy se prend au jeu : pour combler les longues heures d'attente, il commence à écrire… Un récit autobiographique, son enfance (très) malheureuse, son engagement dans l'armée, ses campagnes à Falloujah (Lalafalloujah), ses potes de la Hot Nine…
Il y avait bien longtemps que je n'avais pas lu un aussi bon roman de Stephen King, depuis son magnifique 22/11/63 pour être exacte… Les deux livres sont très différents (ici pas de voyage temporel surnaturel, mais pourtant, avec le bouquin écrit par Billy, c'est aussi une sorte de remontée du temps) mais il y a vraiment une certaine similarité. Peut-être dans les personnages, peut-être dans la construction… Quoiqu'il en soit, Billy Summers est une totale réussite qui happe le lecteur de la première à la dernière page… Trois parties, presque trois romans différents en un seul. Les personnages principaux sont extraordinairement attachants, si bien que l'on se surprend à trouver un tueur à gages terriblement humain et sympathique.
J'ai été une très grande fan de Stephen King, mais après 22/11/63 pensant qu'il avait atteint son apogée, je m'étais un peu désintéressée des nouvelles parutions. Sans atteindre l'extraordinaire maestria de cet incontournable, Billy Summers le talonne de très près.
Un grand roman, à la fois thriller, roman noir, peinture des Etats-Unis sous l'ère Trump, inclassable, peut-être, sinon au rayon (très gros) coup de coeur.

Voilà, c'est fini, Billy Summers, un des meilleurs tueurs à gages, raccroche, c'est son dernier contrat, et quel contrat ! 500000 dollars d'avance et 2 millions ensuite, pour buter Joel Allen, un violent, agresseur, assassin, c'est tentant, pour finir en beauté. 

Billy, c'est un type bien, un tueur qui ne flingue que les méchants, les salauds, un grand lecteur de Zola, qui joue les demeurés, pour éviter les questions, et on le prend pour ce qu'il est : un tueur hors pair !

Billy aime contrôler sa mission du début à la fin, mais voilà, ce qui doit être l'apothéose de sa carrière, risque de se transformer en piège à rat, pour lui... 

Alors, Billy prépare son coup dans ses planques, il "prépare" un autre personnage, un alias de repli, Dalton Smith, geek obèse et blond, qui loue un meublé dans un autre quartier, indépendamment du rôle qu'on lui a donné, celui d'un écrivain David Lockridge, en résidence dans la Gerard Tower, devant le Palais de Justice, là où il doit flinguer Joel Allen.

Ce personnage, une triple identité, va prendre le dessus, car si Billy joue l'idiot-tueur,  si David Lockridge l' écrivain en devenir, va être le voisin parfait, serviable, sympa avec les gamins du quartiers, sensible à ce qui se passe autour de lui, l'invité sympa, jovial qu'on veut a son barbecue... Dalton Smith doit préparer sa fuite et éviter de se faire éliminer par les commanditaires... 

Qui est vraiment Billy Summers ? C'est ce que nous raconte Stephen King :  David Lockridge, va tenter d'écrire son roman et dévoiler son passé chaotique, une enfance dans une famille misérable, le dramatique tabassage de sa soeur et son premier meurtre, une légitime défense, qui le mènera d'un foyer pour enfant à s'engager comme "sniper" dans l'armée pour se sauver...

Et c'est l'Irak, Fallouja, le cauchemar, un nouveau Viet Nam, pour une jeunesse américaine perdue... le sniper s'aguerrit mais l'homme se perd, les névroses vont ressortir dans l'enfer du Moyen Orient.

Et, au retour d'Irak, Billy va mener sa vie de tueur... 

Un aut kire personnage prend corps dans ce roman : Alice, elle aussi torturée par la vie, que Billy voudra protéger comme sa "soeur"... elle sera sa compagne de cavale, et sa première confidente...

Ce qu'écrit Stephen King, à travers ses personnages, c'est le testament américain, "un thriller, récit de guerre, road trip et déclaration d'amour à l'Amérique des petites villes", comme le dit la quatrième de couverture. On y trouve toutes les notions de la tragédie moderne (violence, flingues, drogues, guerre, difficulté d'aimer, solitude, etc..). Les thématiques américaines historiques et culturelles actuelles y sont présentes. Mais surtout, Stephen King aime ses personnages, il peint l'âme américaine, sa sociologie, avec une certaine empathie vitriolee et  un suspense, dont il est maître,  qui nous tient pendant 550 pages.

C'est un excellent roman qui  ravira les polardeux, les amateurs de roman noir, ceux qui aiment l'Amérique on the road, sûrement les autres fans de l'écrivain.

Voilà, je viens de finir le dernier roman de Stephen King. C'est un roman noir, sans surnaturel, cette fois. Un pavé (comme souvent, avec l'auteur). Et l'intrigue se développe lentement. Et pourtant, ce n'est pas ennuyeux du tout, je trouve, car c'est une histoire où l'intrigue principale est finalement de bien moindre importance que les sous-intrigues.
En effet, Billy, pendant qu'il prépare son dernier job, se met à écrire son histoire. Et fait des rencontres; ces diverses rencontres mettront en avant des facettes de sa personnalité qui en font quelqu'un d'immensément attachant, de profondément émouvant. Par ailleurs, King nous fait entrevoir le vécu d'un écrivain débutant, le fait que la plupart des gens sont faits d'ombre et de lumière, le pouvoir des magnats... Ses personnages sont bien campés, très fouillés.
Bref, j'ai adoré. Et si vous êtes prêts à vous embarquer dans un roman noir qui n'est pas mené sur un rythme hystérique avec des personnages sommaires, je vous le recommande vraiment.

J'avais hâte de découvrir le dernier Stephen King et je n'ai pas été déçue. Je l'ai dévoré. C'est un roman noir ou le surnaturel est absent (à part une toute toute petite touche dans la dernière partie du livre) et c'est là où je trouve que l'auteur excelle. Stephen King est un raconteur d'histoires fabuleux. Dans Billy Summers tout y est. Les personnages attachants qui nous touchent au coeur, l'Amérique profonde que l'auteur sait si bien nous décrire, les pointes d'humour piquant et qui font sourire, les rebondissements de page en page. L'auteur fait ce tour de force qu'au fil des pages on se met à adorer Billy Summers un tueur à gages qui ne tue que les méchants et qui a un rêve secret, il voudrait devenir écrivain. Il a connu une enfance malheureuse marquée par la mort de sa petite soeur tuée par le compagnon de sa mère alcoolique et droguée, qui se révèle être une brute épaisse. Et ceci bien sûr marquera à jamais le chemin emprunté par notre cher Billy. Ajoutez à ce mauvais départ dans la vie, une incursion dans la guerre en Irak où il s'est enrôlé en tant que Marine et vous aurez une part de l'explication de la vie menée par le héros. Stephen King à l'art et la manière de nous faire vibrer, sourire, pleurer au fil des pages et si vous n'avez encore jamais lu de roman de cet auteur vous pouvez sans problèmes commencer par Billy Summers. Si vous aimez les histoires bien racontées, de grâce, laissez-vous tenter.

Alors que le livre Après m'avait laissée sur ma faim, ce qui était une première avec cet auteur, celui-ci m'a complètement conquise 🥰

J'ai trouvé l'écriture de ce roman d'une simplicité et d'une efficacité redoutable. L'auteur explore toute la zone grise entre ce qui est bien et ce qui est mal, avec un équilibre parfait. A aucun moment cet équilibre n'est rompu, tout est dans la mesure.

J'ai vraiment adoré cette histoire, ce personnage ambigu, son histoire… King parvient à nous raconter une vie pleine d'embûche et de difficultés sans tomber dans le mélodrame, ce qui rend le récit d'autant plus réaliste et touchant.

J'ai passé un incroyable moment de lecture, qui s'est conclu dans les larmes, je dois vous l'avouer.

J'ai hâte de retrouver cet auteur si cher à mon coeur dans une prochaine lecture ! Heureusement que j'ai encore 18 de ses livres dans ma pal 😂

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Pour moi, Stephen King, ça passe ou ça casse! J'ai lu des merveilles mais aussi des romans qui m'ont moins plu.
Avec celui-ci, c'est passé ! Même très bien passé.
J'ai adoré faire un bout de chemin avec Billy.
C'est un sacré pavé mais croyez-moi, on ne s'ennuie pas.
On est sur un roman qui aborde plein de thèmes, et qui est multi-genre. On est à la fois sur un thriller, un récit de guerre, un road trip.. c'est ce mélange qui permet d'avoir un rythme effréné.
Il y a des moments forts en suspense, des moments touchants et d'autres révoltants.
J'ai aimé traverser les États-Unis en passant de villes en motel avec Billy.
J'ai retrouvé une ambiance proche que j'avais beaucoup aimé dans le film "Léon".
Les personnages sont si bien travaillés qu'on a l'impression qu'ils sont réels. J'ai frissonné avec eux et malgré son travail, j'ai eu énormément d'empathie pour Billy.
Pour conclure, c'est un excellent roman de Stephen King. Je suis ravie de l'avoir lu et je vous recommande vivement sa lecture.

Billy Summers est un ancien marine devenu tueur à gages. À 44 ans, il décide de raccrocher après un dernier contrat à 2 millions de dollars. Mais voilà, tout le monde sait que le dernier contrat est toujours foireux. Il doit liquider Joel Allen, un autre tueur à gages, avant qu'il soit jugé : pour ce faire, il attend plusieurs mois, en se fondant dans le paysage sous une fausse identité. Il se fait passer pour un écrivain qui peine sur son premier roman. Voilà une couverture qui lui convient bien. « Billy est un gros lecteur, certes. Et il rêve parfois de se mettre à l'écriture, mais il n'a jamais rien produit, à l'exception de quelques petits textes sans intérêt, qu'il a jetés. » (p. 26) Ainsi, pendant de longues semaines, Billy commence à écrire son histoire et à exorciser son passé, en continuant à préparer son contrat et sa fuite. Homme intelligent et ne comptant que sur lui-même, le tueur a un mauvais pressentiment. Évidemment, une fois le coup fait, rien ne se passe tout à fait comme prévu. Cerise sur la malchance, Billy est désormais attaché à Alice qu'il a sauvée après une nuit sordide. Car Billy Summers a un code d'honneur. « Il ne s'occupe que des méchants. Ça lui permet de dormir la nuit. [..] Que des méchants le payent pour liquider d'autres méchants ne lui pose aucun problème. Il se voit comme un éboueur armé d'un flingue. » (p. 12) Pris dans un engrenage qu'il n'avait pas anticipé, Billy cherche l'issue finale.

Avec son hommage à Émile Zola dès la première page, puis à Charles Dickens et à tant d'autres auteurs, Stephen King annonce la couleur : ici, la création littéraire est reine. Et le King rédige une déclaration d'amour à la fiction et à son pouvoir suspensif. Les longs chapitres consacrés à l'attente de Billy mettent le lecteur dans le même état que le personnage : entre impatience et nécessité de prendre le temps, cette préparation semble longue, mais s'écoule finalement bien plus vite que l'on croirait. Et l'enchaînement des événements après le coup de feu mortel donne au récit un autre rythme : nous étions sous les remparts de Troie à attendre que le conflit s'achève, nous voilà sur les flots, poursuivis par un danger encore plus grand. Cette lente mise en place de l'intrigue m'a rappelé 22/11/63 et les années que le protagoniste vit avant l'événement qu'il tente de modifier. le ressort se tend lentement et son relâchement est inexorable.

Avec ce nouveau texte, Stephen King critique sans compromis la guerre en Irak et les politiques menées par George W. Bush et Donald Trump. Pas de monstre fantastique dans ce roman et rien de surnaturel, sauf peut-être cette discrète évocation de l'Overlook et d'un tableau qui semble animé. Ici, les créatures monstrueuses sont bien humaines : elles violent, elles tuent des civils, elles agressent des enfants, elles pensent que l'argent leur confère un pouvoir absolu. Tueur à gages des méchants de papier qu'il crée, Stephen King règle ses comptes avec une société consumériste et aux valeurs déclinantes.

Du King de génie ! Un chef d'oeuvre ! Ce livre m'a rappelé le film " Léon" et la relation de Jean Reno avec Natalie Portman. Mais je n'en dirai pas plus 🤭. Si vous aimez les thrillers, vous allez adorer, aucune once de fantastique dans ce roman ! Je l'ai dévoré en 3 jours 😁

Ce roman est en forme de poupée russe; une histoire dans une histoire dans une autre histoire. Mais grâce au talent de King, tout coule de source , on ne perd jamais le fil malgré les méandres du récit. Ce thriller n'est pas pour les gens pressés; l'auteur prend le temps de bien camper ses personnages, mêmes les moins significatifs. Et, d'un développement à l'autre, la montée en puissance de l'intrigue principale s'installe, un rebondissement majeur brouille les cartes et on est reparti pour une ronde d'inquiétudes. . .

Parmi la trentaine de livres que j'ai lu de cet auteur, celui-ci est à mon avis parmi les trois meilleurs. Plusieurs sujets de fond y sont abordés par la bande, les itérations entre les différents récits sont fluides, les personnages fouillés et captivants. Tout m'a semblé parfaitement maitrisé, notamment la psychologie complexe du héros. le déroulement est atypique, le dénouement à la hauteur du reste. J'ai passé un excellent moment en compagnie de ce bouquin et vous en souhaite autant !