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Brume tome 1 sur 3

Michèle Pressé (Traducteur)Serge Quadruppani (Traducteur)
EAN : 9782277225782
410 pages
J'ai lu (04/01/1999)
3.88/5   717 notes
Résumé :
De l'autre côté du lac, David ne distingue absolument rien, sinon une brume qui ne se dissipe pas. Apparue après une tempête d'une rare violence, la masse blanchâtre et informe suscite vite l'inquiétude des habitants. Qui veulent aller se renseigner sur ce qui se passe sur la rive opposée. Mais avant d'avoir pu tenter quoi que ce soit, la brume est déjà là, d'abord infranchissable, puis oppressante, et bientôt terrifiante. David ne peut admettre ce qu'il discerne. D... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (34) Voir plus Ajouter une critique
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Brume est un recueil de nouvelles, assez épais, un peu plus de 850 pages. La nouvelle qui à donnée le titre au recueil est la plus importante et à mes yeux la plus intéressante. Nombreux ont sans doute déjà vu le film The Mist qui est la fidèle adaptation de cette nouvelle donc. J'ai d'ailleurs vu le film avant de lire cette nouvelle, et c'est tellement fidèle que cela m'as un peu cassé ma lecture. Car hormis quelques petits détails, l'histoire est en tout point identique. La seule chose majeure qui diffère est la fin. Celle du film est géniale, on retrouve la patte de Franck Darabont (qui porte Walking dead à l'écran). Mais la force de Brume réside dans la fin du livre également. Deux fins totalement différentes et toute aussi géniales.

Donc malgré mon visionnage récent du film, j'ai beaucoup apprécié cette lecture, qui, ne serait que pour la fin mérite d'être lue. Par contre, la nouvelle ne remplie que 220 pages. Et c'est malheureux à dire, mais sur les 800 que comporte le recueil, c'est la seule qui est vraiment intéressante. En fait, j'aurais même préféré que Stephen King sorte Brume en un roman de 220 pages. Mais bon, c'est du détail et on ne va pas chipoter pour si peu.

Si vous aimez les mystères, les ambiances oppressantes, et tout ce qui caractérise Stephen King, ne passez pas à coté de Brume, ni a coté de The Mist. Les deux valent vraiment le détour.
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« Brume » est un recueil de nouvelles écrites par Stephen King sur la paranoïa. Je vais critiquer, une à une les nouvelles.

Brume
Une étrange brume s'étend sur Long Lake et David sent directement que ce n'est pas un brouillard comme les autres. Apparue peu après une tempête, la brume est trop blanche, trop lisse pour être naturelle. David et son fils, Billy, partent au supermarché du coin dans lequel ils seront bloqués, comme tant d'autres, effrayés par la brume et ce qu'elle contient.

J'ai beaucoup aimé cette première nouvelle. Stephen King écrit bien et de manière efficace. Il n'y a pas de détails qui ne soient pas importants. La personnalité et le comportement des personnages retracent avec exactitude ce à quoi l'on pourrait s'attendre dans un pareil cas.

Tient en haleine, bien écrite. En revanche, je suis un peu déçue qu'il n'explique pas en profondeur d'où vient la brume. Il laisse seulement sous-entendre que ce serait dû . Je serais curieuse d'en savoir plus !

En ce lieu, des tigres
Un petit garçon, Charles, visiblement terrorisé par sa maîtresse d'école, qui a terriblement besoin d'aller uriner et qui se retrouve confronté à un tigre.

Je n'ai pas vraiment trouvé cette nouvelle enrichissante… Très courte, peu de temps pour s'intéresser aux personnages. Et pourquoi le tigre dans les toilettes ?!

Le singe
Hal Shelburn a deux fils : Dennis et Petey. Un jour, dans la maison d'enfance de Hal, Dennis retrouve une peluche singe qui appartenait à son père étant petit. Cette peluche était le jouet préféré et détesté par Hal. S'ensuivent des explications de toute une série d'évènements morbides se passant dans le passé.

A nouveau, la longueur de cette nouvelle m'a permise de m'attacher vraiment aux personnages. Au début, on ne sait pas si Hal devient vraiment « paranoïaque », comme le sous-entend son fils Dennis, ou s'il y a vraiment un fond de vérité dans son histoire abracadabrante. Au final, Hal nous retrace tous les évènements morbides de sa vie, étrangement mis en corrélation avec la peluche singe et le son de ses cymbales « dzing-dzing-dzing ». En tout cas, c'est une nouvelle bien écrite qui mérite d'être lue.

La révolte de Caïn
Garrish est un élève intelligent… trop intelligent ? Sociopathe, même ?

Nouvelle courte, mais qui, finalement, nous met dans la peau d'un tueur en série/tireur fou comme on en voit dans les évènements (vrais!) aux États-Unis. Pas mal écrite. J'aurais aimé en savoir plus sur Garrish et sur les aboutissants de l'histoire.

Le raccourci de Mme Todd
L'histoire d'une femme, Mme Todd, racontée par un proche, Homère. L'histoire d'une femme qui ne se contente pas de prendre le chemin le plus facile pour arriver à destination. L'histoire d'une femme qui s'amuse à trouver, à chaque fois, le chemin le plus court quitte à quitter les sentiers battus (et c'est peu dire).

Superbe histoire. le fait qu'elle soit racontée par l'intermédiaire de Homère, qui relate simplement les dialogues avec Mme Todd, ajoute de la profondeur. On sait ce qu'elle a dit, et on sait comment Homère l'interprète. Très bien écrit ! Je recommande.

L'excursion
Science-fiction : l'histoire de la découverte de l'excursion (plus connue sous le nom de « téléportation ») par un scientifique excentrique nommé Victor Carune et les obstacles et aboutissants d'une telle découverte.

L'histoire de l'éternité, au final. Agréable à lire.

Le gala de noces
Un homme, tout de blanc habillé, rentre dans un bar pour engager un groupe de musique pour le mariage de sa soeur. Il explique, alors, que personne n'osera se moquer d'elle parce qu'elle est grosse si le groupe joue suffisamment fort !

Je ne comprends pas très bien pourquoi cette nouvelles fait partie de ce recueil… On peut, effectivement, trouver de la paranoïa dans cette histoire, mais cette nouvelle relate plutôt l'histoire d'un homme qui se rend compte des discriminations présentes dans la société, et du « j'en-foutisme » de la plupart des gens (ou plutôt de cette impression que même si on ne discrimine pas personnellement, on ne pourra pas changer la société). La discrimination envers les noirs, la discrimination envers les grosses, la discrimination envers les différents. Bien écrite. J'ai moins accroché, cependant.

Paranoïa : une mélopée
Poème sur la paranoïa.

Un poème bien écrit – dans la peau d'un paranoïaque (ou pas?). Je ne suis personnellement pas très fan de poèmes… Je ne pourrais donc pas le critiquer objectivement.

Le radeau
Quatre amis – sur un défi imbibé – nagent, par une froide nuit d'octobre, jusqu'à un radeau au milieu du lac. Arrivés sur celui-ci, l'un d'eux se rend compte qu'il y a comme une tâche de pétrole sur l'eau, à quelques mètres du radeau. Et celle-ci avance. Rapidement. Vers eux.

Nouvelle qui tient en haleine, qui accroche presque instantanément le lecteur. On ressent l'angoisse des personnages. Elle est bien écrite et j'ai particulièrement aimé/détesté la fin.
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Ici, vous trouverez :

Une tempête suivie d'un brouillard dans lequel se cachent des créatures terrifiantes ;
Un singe mécanique animé des pires intentions ;
Une femme qui roule si vite qu'elle rajeunit, mais à quel prix ? ;
Un tigre dans une école ;
Un étudiant sniper ;
Une technologie qui permet la téléportation sous certaines conditions ;
Des mystères, de l'hémoglobine et des vilaines bestioles.

Dans ce premier volume, on sent les défauts des textes de jeunesse : Stephen King, en cherchant son chemin vers l'horreur la plus complète, accumule les effets et en fait parfois tellement qu'on se croit devant un téléfilm de série Z. Certaines phrases sonnent terriblement faux : « Les vieux arbres nous veulent du mal. […] Je crois même qu'ils nous tueraient s'ils en étaient capables. » (p. 47 & 48) Et là, hélas, la terreur cède parfois le pas au rire, fou et tonitruant parce que non, vraiment, on ne peut pas y croire. Cependant, pour avoir lu des textes ultérieurs de l'auteur, je sens qu'il était déjà sur la bonne voie, qu'il tirait les bonnes ficelles. « La terreur est l'élargissement de la perspective et de la perception. » (p. 144) Je suis donc plutôt indulgente devant la grossièreté de ces textes.
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Chouette un recueil de nouvelles, qui plus est de maître King !
J'ai passé un plutôt bon moment de lecture, plongée dans l'horreur et le fantastique des textes écrits dans les années 80. même si j'ai trouvé Brume un peu kitsch et parfois un peu « vieilli », il reste la plume de l'auteur qui vous emmène dans les méandres de l'humain et vous fait ressentir la peur comme personne.
Mention spéciale pour les nouvelles du Singe et du Radeau, certaines autres sont sans grand intérêt mais c'est très souvent le cas dans un recueil.
J'ai trouvé également que ces textes font bien le lien avec des écrits plus aboutis qui reprennent les mêmes sujets.
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Comme dans tout bon recueil de nouvelles, il y en a des bonnes et des moins bonnes, difficile de tout adorer ou de tout détester.
Dans ce livre, Stephen King nous fait de nouveau vivre des moments très forts d'horreur, n'épargnant ni le lecteur, ni ses personnages. Entre la brume meurtrière, le jouet assassin, l'étrange flaque monstrueuse, les personnages de ces différentes histoires savent ce qu'est la peur, la vraie, la pure, celle que vous n'oublierez jamais, sauf si le destin en a décider autrement.
J'ai de nouveau passé un agréable moment avec ce livre du grand King, et j'ai de nouveau frissonné à l'idée de savoir ce qu'était en train de vivre ces pauvres innocents, qui n'avaient pourtant rien demander à personne, sauf peut-être le droit d'être heureux.
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Citations et extraits (35) Voir plus Ajouter une citation
Comme la plupart des supermarchés modernes, celui-ci a été construit selon le principe d'une boîte de conditionnement. Les techniques de vente modernes transforment tous les consommateurs en souris blanches. Les produits de première nécessité, les aliments de base tels que la pain, le lait, la viande, la bière et tous les repas surgelés tout préparés se trouvent tout au bout du magasin. Pour s'y rendre il faut passer devant tous les articles que l'homme moderne a toutes les chances de vouloir acheter sur un coup de tête - cela va du briquet jetable aux os en caoutchouc pour chiens.

Brume
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Pour les habitants des petites villes du Maine, les estivants comme les Todd sont loin d'être aussi intéressants qu'ils le croient. Les autochtones préfèrent leurs propres intrigues amoureuses et détestent les histoires, les scandales et les rumeurs de scandale. Quand ce type d'Amesbury qui travaillait dans le textile s'est tué, Estonia Corbridge s'est rendu compte au bout d'une huitaine de jours que plus personne ne voulait l'inviter à déjeuner pour l'entendre raconter comment elle l'avait découvert, étreignant encore son pistolet d'une main roidie par la mort. Mais les gens parlent encore de Joe Camber, qui a été tué par son propre chien.

Le raccourci de Mme Todd
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Elle ne laissait pas aller les enfants aux cabinets. Les cabinets, disait Mlle Bird, sont des endroits où sont rangés les balais, et les jeunes gens et les jeunes filles bien élevés ne vont jamais là, car les cabinets sont des endroits désagréables et noirs de poussière. Les jeunes filles et les jeunes gens ne vont pas dans les cabinets, disait-elle. Ils vont aux toilettes.

En ce lieu, des tigres
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Ça ne me plaisait pas. J'avais la forte impression de n'avoir encore jamais vu de brume exactement comme celle-là. En partie à cause de l'aspect parfaitement rectiligne de son front. Rien n'est aussi régulier dans la nature ; c'est l'homme qui a inventé les lignes droites. Et en partie à cause de sa blancheur d'une pureté éblouissante, sans la moindre variation et sans le moindre scintillement d'humidité. La nappe n'était plus qu'à un kilomètre à peine et le contrastante avec le bleu du lac et le bleu du ciel était plus frappant que jamais.

Extrait de "Brume"
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- Nous l'avons déplacé l'année dernière, et c'était aussi une sacrée entreprise, dit M. Carlin pendant qu'ils montaient l'escalier. Il a fallu le faire à la force des bras, bien sûr. Aucun autre moyen. Nous l'avons assuré auprès de la Lloyd contre tout accident avant même que nous l'ayons tiré de sa caisse dans le placard. C'était la seule société à laquelle nous avons pensé, pour une telle somme. Spangler ne dit mot. Cet homme était un imbécile. Spangler avait appris depuis longtemps que le meilleur moyen de traiter avec un imbécile était de l'ignorer. - On l'a assuré pour un million de dollars, reprit M. Carlin quand ils atteignirent le palier du deuxième étage. (Ses lèvres se plissèrent en un sourire aigre-doux). Et il coûte cher aussi.
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