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3,8

sur 1056 notes
« Rose Madder » est un roman publié en 1995. Il suit le parcours d'affranchissement de Rosie McClendon Daniels, victime de violences conjugales durant quatorze longues années.

Stephen King déploie son talent de portraitiste pour nous balancer en pleine face le calvaire de Rosie et sa lente réintroduction dans la réalité après des années d'isolement et sa reprise de confiance suite à une relation d'emprise écrasante.

Mais Stephen King, est un romancier de l'effroi, de l'horreur, et il ne nous épargne donc pas la psychologie malsaine et terrifiante de Norman Daniels, le mari abusif. Non seulement c'est un flic pourri, mais en plus il est un fin limier, expert dans la traque.

Alors on sait qu'il va la retrouver, que tout ce travail de reconstruction et de réappropriation de soi est en péril. D'autant que l'auteur nous informe de la progression de cette menace, et pire, des exactions, toujours plus ignobles, qu'il commet en toute impunité. de sorte que la tension ne se relâche jamais vraiment.

Un roman bourré de personnages attachants, de moments d'émotions et même de jubilation. Un roman qui nous attrape et nous épargne à peine moins que ses personnages tant on s'implique. Un roman qui nous déroute par son incursion d'un fantastique salvateur. Bref, un très bon roman de Stephen King.
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La bibliographie de Stephen King est assez impressionnante, je l'ai imprimée il y a quelques années, elle a déjà pas mal grossi depuis et le nombre de mes lectures n'a pas vraiment beaucoup augmenté… Une fois que je traînais sur Vinted et que j'ai effectué un achat groupé de bouquins d'occasion, j'ai ajouté Rose Madder. Un King des années 90 dont je n'avais jamais entendu parler.

Cela fait quatorze ans que Rosie vit dans la terreur, quatorze ans que son mari Norman lui fait vivre l'enfer, quatorze ans d'horreurs, de coups, de sévices continus, quatorze ans que Rosie survit plutôt qu'elle ne vit. Et un jour, une minuscule tache de sang va tout faire basculer et provoquer une sorte d'électrochoc chez la jeune femme et son départ de la maison.
Partir, c'est déjà se sauver, c'est déjà revivre. Partir, c'est déjà redevenir la vrai Rosie, Rosie la vraie. Mais Norman et ses démons n'ont pas l'intention de laisser partir Rosie sans se battre et il se lance à sa poursuite, animée de folie furieuse. Alors qu'elle tente de se reconstruire, Rosie tombe par hasard sur un étrange tableau, pas très beau mais réellement envoûtant. Elle ne réfléchit pas et l'achète.

Ce thriller est captivant et évidemment très angoissant, malheureusement, il est aussi très actuel. Rosie est une femme battue. Point. Elle n'est pas engagée dans une relation « passionnelle ». Elle est maltraitée, battue, violentée par un cinglé. Et, un jour, Rosie part. Rosie s'enfuit. le lecteur suit en alternance sa renaissance et la plongée de Norman vers une folie de plus en plus dense. Evidemment, il n'est pas homme à laisser passer cet affront de la rupture sans rien faire et il est bien décidé à faire payer le plus possible à Rosie. J'ai apprécié cette confrontation à distance entre Norman et Rosie, et l'évolution totalement contraire de ces deux personnages. C'est particulièrement bien écrit et la faculté de Stephen King de se mettre à place de ses personnages est impressionnante. Il écrit d'une façon incroyable la folie de Norman, ce qui se passe dans sa tête, mais il sait encore mieux analyser Rosie, notamment au début et sur ces fameuses questions que des personnes externes peuvent se poser, du style « mais comment a-t-elle pu rester aussi longtemps ? »

Et puis Rosie découvre Rose Madder. Et le roman se teinte d'une touche de fantastique. Et Norman se rapproche de plus en plus. J'ai beaucoup aimé cette association de quelque chose de très réaliste avec le fantastique. J'ai trouvé le roman très fort, puissant, intense, flippant. Même si c'est un roman et qu'il prend un virage surnaturel par moment, le surnaturel n'est là que pour servir de symbolique, appuyé par le côté mythologique. Rose Madder est un roman sur la violence conjugale, les ressorts que celle-ci met en place consciemment et inconsciemment, les systèmes d'emprise et la peur qu'elle génère, l'angoisse quotidienne qui fait que le calvaire ne s'arrête jamais.
Lien : http://revoir1printemps.cana..
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En partant d'un drame commun et encore trop tabou sur la condition des femmes, S.King nous transporte dans cette aventure ou se mele espoir, courrage et fantastique. Ce livre est rentré dans la categorie de mes preférés de S. KING! Je ne dis pas que l'histoire de départ est exceptionnelle, mais l'écriture, le rythme, tout nous emmène assez rapidement, page après page, on tremble, on suit avec attention notre héroïne. Simple, mais ça fonctionne ! Puis, petit à petit, la touche de surnaturel apparait, et nous entraine de plus en plus... J'ai été happée moi aussi, du début à la fin !
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Si vous ne connaissez pas encore l'univers de Stephen King et que vous souhaitez lire un premier roman, voici une pépite que je viens de relire et qui est juste magistral. Sombre mais pas sanglant, angoissant mais pas anxiogène, la dose parfaite de fantastique pour inquiéter, des personnages profonds, terriblement attachats et, toujours, l'écriture incroyable du fabuleux romancier : un très très grand King.
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Rose madder est un bon roman si vous aimez Stephen King. Il y a de l'horreur, du suspens, de l'action, de l'amour, du fantastique et pas mal de vulgarité.
On s'attache facilement à l'héroïne même si on ne s'y identifie pas. le méchant est vraiment sadique. C'est ce qu'on aime chez stephen king !
Malgré tout, l'intrigue est assez banale et sans trop de développements. Je ne le conseillerai pas comme porte d'entrée sur l'oeuvre du King.
Un roman pour les fans.
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Aujourd'hui je vous entraîne dans le monde énigmatique du Maître de l'horreur ... j'ai nommé le grand, l'unique, l'incroyable Stephen King en personne ! Oui, Mesdames et Messieurs, je ne pouvais passer à côté de cette oeuvre magistrale qu'est à mes yeux Rose Madder.
Mais remontons dans le temps... ce livre je l'ai emprunté à la bibliothèque pour partir au Portugal, attirée par sa couverture et son titre (parfaitement inconnu à mes yeux), j'ai laissé opérer mon intuition en me disant qu'avec un seul livre, de toute manière, j'aurais de quoi me rassasier durant ce voyage, le but étant bien sûr de découvrir le pays ! J'étais loin de m'imaginer la tournure qu'allait prendre notre séjour hispanique. Il faut avouer, Mesdames et Messieurs, que ce ne fut pas très malin de ma part de me prendre la tête avec mon Scorpion sur SON territoire ! Heureusement qu'avant de me retrouver "coincée" en terre inconnue, j'avais eu l'occasion de passer quelques jours à Lisbonne, ville dont j'avais pu profiter en toute sérénité de l'atmosphère unique voire magique !
Imaginez donc un peu l'ambiance, vous débarquez dans un village typiquement portugais, Silvares, perdu dans les montagnes et coupé de toute civilisation, une soixantaine de maisons tout au plus, en pierres, agglutinées les unes aux autres, dont celle qui allait nous accueillir trois semaines durant. de toutes petites rues en pavés et surtout la fontaine, plantée au milieu du décor, lieu de prédilection destinée aux habitants allant encore chercher leur eau potable ! Puis il y a THE famille pour laquelle j'ai toujours été considérée comme "l'intruse", mon petit caractère peut-être un peu trop trempé à leur goût, oui, famille avec cette fichue manie de passer le temps à vouloir vous faire manger à tout bout de champ, ensuite il y a la chaleur, lourde et intense et enfin cette dispute complètement stupide pour une broutille qui a métamorphosé mon voyage en "Guerre des Rose" ... un truc du genre l'image mais plus le son ! le concours de celui qui tiendra le plus longtemps à "je suis un macho", "tu es un macho", "nous sommes des machos" ! Alors je me suis réfugiée sur la terrasse (située sur le toit) histoire de m'enfermer dans ma bulle et commencé à lire l'histoire de Rose Madder. Je l'ai lu une première fois, complètement subjuguée par l'intrigue, puis une deuxième fois, pour être certaine de ne rien avoir raté, puis une troisième fois... car quand on a rien d'autre à faire à part lire et bronzer, il faut bien passer le temps ! Quand je suis rentrée en Belgique, puis retournée au bureau, mon boss m'a dit un truc du genre: "Whaoooo, Marie, tu es resplendissante !" ... tu parles bobonne ! j'avais perdu 4 kilos et étais bronzée comme pas permis, oui, très bronzée, même noire pour vous dire ! Et Thierry de continuer dans son discours "ça te réussit vachement les vacances au Portugal" ! Petit comique !!! Je n'y ai plus jamais mis les pieds.

Pourquoi j'ai aimé Rose Madder ?

Ce mélange de réalisme, de surréalisme et de suspense m'ont vraiment aidé à m'évader. C'était le livre qui tombait à point ! Était-il possible de "pénétrer" dans une peinture pour échapper à sa propre réalité ? (Il m'arrive de penser qu'il est complètement ravagé ce cher Monsieur King). J'avais pour ma part deux toiles à la maison susceptibles de titiller mon imagination, tout d'abord "La tentation de Saint Antoine*" de Salvador Dali, (lui ? c'est très simple, j'en suis dingue) on passerait des heures à scruter tous les détails de cette peinture, la magie pur et simple du peintre par excellence ! Puis "Le regard du Touareg**" (artiste inconnu). Un regard, des yeux dans lesquels je me suis souvent noyée. le nombre de fois (depuis cette histoire) que je me suis imaginée m'introduire dans ces toiles pour découvrir ce qu'il se cachait derrière !!! C'est tout simplement incroyable cette faculté qu'a notre cerveau à se créer ses propres scénarios ! Déroutant même !

Et bien c'est simple, si j'ai été assez captivée pour le lire 3x d'affilé c'est qu'il en vaut la peine non ?
Et puis la façon dont Stephen King aborde le sujet de la violence conjugale est tout simplement bluffante: il insère l'élément fantastique en plein milieu de son récit avec une fuite de la réalité vers un surréalisme incroyablement bien réel. Ses personnages évoluent dans une folie que lui seul arrive à manipuler avec sa perpétuelle touche de sadisme à juste dose.
Il joue délicatement sur deux tableaux totalement différents: celui d'un mari misogyne et psychopathe et celle d'une femme battue essayant tant bien que mal de retrouver une certaine estime de soi.
Rose Madder est pour moi une des meilleures oeuvres de cet auteur POINT FINAL
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Rosie est mariée à un salopard. Il n'y a pas d'autre mot. Un flic violent, brutal, qui l'humilie et la martyrise depuis 15 ans.
Alors un jour, Rosie perd la tête, ou retrouve ses esprits, comme on veut. Elle part, emportant la carte bleue du ménage, rien d'autre. Part loin, très loin de Norman, pour recommencer sa vie.
Elle trouve asile dans un foyer pour femmes battues, lie amitié avec certaines, trouve un petit boulot et un logement. Elle peut même se permettre le luxe de faire les brocantes, et d'acheter un tableau. le premier objet à elle, vraiment à elle, qui ornera le mur de sa chambre.
Un tableau qu'elle aime et qui lui parle. A tous les sens du terme ....
Et pendant ce temps, Norman remonte la piste de Rosie.
Sans doute, à mes yeux, le plus beau livre de Stephen King, le plus achevé aussi, avec des personnages de la vie courante qui prennent une dimension légendaire au fil des pages.
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Cela ne m'arrive pas souvent, mais je dois bien avoué que je ne suis pas parvenu à terminer Rose Madder de Stephen King alors que je suis un grand fan de l'écrivain du Maine.
Pourquoi?
J'avais ce roman dans ma bibliothèque depuis plusieurs années déjà, mais étrangement je ne l'avais jamais ouvert. Peut-être parce que c'est un roman de King dont on parle peu?
Toujours est-il qu'une fois la lecture entamée, tout commençait très bien. L'histoire de cette femme battue qui décide d'échapper à son bourreau était prenante. le début de sa nouvelle vie dans une ville éloignée était intéressant et puis surtout, il y avait la menace de ce mari violent, flic et passablement psychopathe, qui se lance à sa recherche qui me tenait en haleine. Et puis patatra, vers la page 350, avec le basculement dans le fantastique Stephen King m'a perdu (alors que c'est une chose plutôt normale pour SK).
King avoue lui-même travailler sans plan et se laisser guider par ses personnages et l'histoire. Ici, j'ai un peu l'impression qu'il s'est pris les pieds dans le tapis de ses idées. Cela m'était aussi arrivé avec 'L'histoire de Lisey'.
Dommage, mais cela n'enlève en rien l'admiration sans borne que j'ai pour cet auteur.
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Elle, Rose, accepte de se faire salement frapper pendant 14 ans. Pas d'hôpital, sauf urgence (une fois, côte cassée, perforation du poumon), et elle avait intérêt à mentir, hein, salope ! elle est tombée dans l'escalier, on va pas en faire un fromage, non plus.
Alors, appeler la police ? Il est de la police, mal tombé.
Voilà le panorama, dont elle sort au bout de 14 ans : elle fuit, elle a peur, elle se sent coupable, elle part en volant la carte bleue, et ça, elle lui reste au fond de la gorge, la carte, à Norman, lui qui aime tant mordre … justement les gorges.

Il a un savoir vivre : ne jamais frapper ou mordre les parties visibles… sauf quand Rose l'a trop énervé, cette pute. D'ailleurs le monde est déréglé, pense t il avec justesse, car il est rempli de putes et de pédés.
Que les personnes qui pensent pas comme Norman, aient le courage de le dire, il leur parlera « entre quat'zyeux. »

Rose Madder a deux significations : rose garance, ou rose trop folle.
Garance, comme le tableau qu'elle achète ; folle , d'être restée si longtemps avec son tortionnaire de mari, et d'entrer dans ce tableau, devenue Alice ( on apprend page 684 que c'est son 2· prénom),dans lequel elle découvre des merveilles et pas que.

Autant j'ai aimé ( oui) les considérations de Norman , style : « le fait de travailler à trois heures du matin dans une gare routière pour envoyer les épouses en cavale aux putes de « Filles et soeurs » prouvait simplement que le type soit avait pété quelques plombs, soit avait des moeurs sexuelles particulières. Bref, un bon samaritain grand teint format fouille-merde, toujours à courir ici ou là et trop occupé à sauver le monde pour penser à changer de sous- vêtements. »,
ou celles de la directrice du centre d'accueil des femmes battues écoutant l'éloge funèbre de son ex-mari : « Les discours s'éternisaient, chaque « florilège de souvenirs » ( elle aurait volontiers fait passer au peloton d'exécution les trouducs politiquement corrects qui passaient leur temps à concocter des formules pareilles) » alors elle rêve à son propre éloge pas funèbre : « seule femme de sa génération à avoir été aimée et respectée par toutes les tendances des mouvements féministes, pourtant de plus en plus divergentes. »,
autant je me suis franchement ennuyée au récit de la fuite de Rose dans son tableau rose s'inspirant (mal, très mal) de Lewis Caroll, car le voyage dans le tableau est d'une longueur pas croyable et sans intérêt, et, pire encore, quand, guimauve et compagnie, la Rose retrouve un autre homme qui ne casse pas des briques (ce qui prouve bien qu'elle est une salope et voleuse de carte, NON ?).

Stephen King a 73 ans, il a écrit plus d'une centaine de livres, alors je me demande si, dans le cas particulier de Rose Madder, il n'a pas fait appel à trois nègres, qui n'auraient pas eu le temps de lire ce que les autres ont écrit.
Car, finalement, ce qui fait la saveur de ce livre, ce sont les morceaux d'anthologie du machisme ordinaire.
Ordinaire, le Norman, qu'un petit détail, comme un mot ou un habit met en rage et le fait se précipiter sur sa victime, la mordre et l'achever : c'est plus fort que lui, dangereux psychopathe mais dont la psychologie tordue est exposée.
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Stephen King conclut sa « trilogie féministe » entamée avec Jessie et Dolores Claiborne. Il aborde directement le thème de la violence conjugale avec son héroïne qui, après des années de sévices, cherche à refaire sa vie loin de son mari, un policier sadique qui est décrit comme l'un des plus effrayants monstres humains de l'oeuvre de King.
L'élément fantastique est introduit au milieu du récit par le biais d'un tableau qui est un portail vers un univers parallèle.
L'un des meilleurs romans de Stephen King par son parfait mélange de réalisme, de surréalisme et de suspense, son dénouement sagace et son personnage de psychopathe.
Encore un roman qui marque et m'a scotchée.
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