AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,69

sur 931 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ai-je dis un jour que je n'étais pas une grande fan de nouvelles ? Oubliez, ça ne s'applique pas du tout ici ! Déjà parce qu'il s'agit de Stephen King, donc qu'il écrive 5 pages ou plus de mille, je lirai (hé oui, quand on est fan, on ne compte pas !). Et ensuite, parce qu'on ne peut plus vraiment parler de nouvelles dans ce recueil, le récit le plus court compte une soixantaine de pages, le plus long environ deux cents. Il s'agit donc plutôt de "novellas", ou romans courts en bon français.
La première, intitulée "Le téléphone de M. Harrigan" est sans doute ma préférée, parce qu'elle me rappelle d'anciennes histoires fantastiques du King d'il y a quelques décennies. Une amitié sincère va réunir un jeune garçon, Craig, et un vieil homme richissime, M. Harrigan. Craig vient lui faire la lecture (d'ailleurs il va notamment lui lire "On achève bien les chevaux", un de mes coup de coeur), contre quelques pièces, plus un ticket de loterie lors des grandes occasions. Un des tickets en question s'avère gagnant, et Craig, qui vient de recevoir pour Noël un des premiers smartphones, décide d'en offrir un également à son "employeur". Hélas, celui-ci va mourir quelque temps plus tard. Craig va glisser le téléphone dans le cercueil, et c'est là que l'histoire va devenir étrange et intéressante...

Autre ambiance pour le second texte : "La vie de Chuck", divisé en 3 parties anti-chronologiques. Une ambiance de fin du monde règne sur les Etats-Unis, la Californie part en morceaux dans l'océan à cause des tremblements de terre, la fourniture d'électricité est de plus en plus aléatoire et internet se coupe à tout bout de champ. Marty rentre chez lui en essayant d'éviter les embouteillages et les routes coupées par des failles, quand il remarque un panneau publicitaire remerciant un certain Charles Krantz pour "39 années formidables, Chuck", avec le portrait d'un homme évoquant un comptable. Et les références à cet illustre inconnu vont se multiplier rapidement partout jusqu'à... Dans l'acte 2, qui se déroule donc avant, on fait connaissance avec Jared, un musicien de rue et avec Chuck. Ces deux-là font former un tandem éphémère, mais efficace !
Dans l'acte 1, on rencontre Chuck enfant, ainsi que son Zaydee, comme il appelait son grand-père. Et on va rentrer également dans une mystérieuse pièce circulaire, située dans la coupole qui surmonte la maison de ses grands-parents, et découvrir que chacun de nous "contient des multitudes"
C'est la nouvelle que j'ai le moins aimé, je n'ai pas trop adhéré à la construction, et l'histoire en elle-même m'a paru vraiment trop tirée par les cheveux, peut-être pas assez approfondie.

Ensuite vient le roman "court" selon les critères de l'auteur (environ 200 pages quand même) qui donne son titre au recueil : "Si ça saigne". Si vous avez lu "L'Outsider", vous vous retrouverez vite en terrain familier, c'est en quelque sorte une suite. Je ne vais pas trop dévoiler l'histoire pour les autres. On y revoit avec grand plaisir Holly Gibney, principale enquêtrice de l'agence Finder Keepers, qui a bien changé depuis sa première apparition dans l'univers de Stephen King. Pour mémoire, c'était dans la trilogie Mr Mercedes, et elle a bien évolué depuis, dans le sens positif. Et c'est elle qui va se charger de démasquer l'auteur d'un carnage à la bombe dans un collège. le fantastique est bien présent, au sein d'une enquête palpitante. C'était un peu trop vite fini à mon goût, j'en aurai voulu encore plus !

Et enfin une nouvelle intitulée "Rat" vient clore le festival, un style encore complètement différent. Drew veut absolument écrire un roman. Jusque-là il n'a réussi à "pondre" que des nouvelles, et sa dernière tentative s'est achevée en drame quand il s'est avéré incapable de poursuivre l'écriture. Pour bénéficier de conditions optimales alors qu'une idée point dans son cerveau, il va se mettre au vert dans le chalet de son père, au fin fond d'un trou perdu. d'ailleurs le dernier tronçon de route porte le nom évocateur de "Shithouse Road"... Une fois arrivé à bon port, tout se déroule pour le mieux, du moins au début, les idées fusent, le roman avance bien. Mais on n'est pas chez le King pour rien, et vous vous doutez bien que cette belle harmonie ne va pas durer ! Déjà une grosse tempête s'annonce, qui va amener sur le seuil du chalet un visiteur en bien mauvais état. Et on va soudain se retrouver en plein drame faustien. Et vous n'en saurez pas plus, sinon que j'ai beaucoup apprécié l'ambiance de ce texte, beaucoup d'éléments sont terriblement réalistes, mais il y a cette touche inimitable qui va tout faire déraper, c'est ce que j'aime chez cet auteur.

Alors bien sûr il y a du déjà vu, pas étonnant vu l'ampleur de sa production. Mais personnellement cela ne me dérange pas, il y a toujours aussi de nouvelles idées, et à une exception près (Sleeping beauties), je ne me suis jamais ennuyée. En plus, comme ce sont des récits relativement courts, on ne retrouve pas ce côté très descriptif et mise en place de l'ambiance qui rebutent certains lecteurs, dont je ne fais pas partie, moi au contraire j'adore !
Je pense qu'il est inutile de préciser que je le recommande chaleureusement. Ou bien ?
Commenter  J’apprécie          5350
Il y a longtemps que je n'avais pas lu Stephen King. J'ai pris plaisir à retrouver la plume, l'esprit et les thèmes qui sont chers à l'auteur.
J'ai beaucoup aimé « le téléphone de M. Harrigan », la lecture comme lien entre un enfant et un vieil homme, puis le progrès et l'enfant qui entraine l'adulte vers les mobiles et internet… un coté tendre.
« La vie de Chuck » J'ai passé un bon moment avec cette vie. Tendresse, poésie, danse pour une fin du monde (ou de vie) à rebours, en trois actes.
« Si ça saigne », la nouvelle éponyme, suite et fin de « L'outsider » que j'ai abandonné une centaine de pages avant la fin… J'ai apprécié de retrouver Holly, ses problèmes familiaux, ses peurs, ses amitiés et son talent… et l'outsider bien sûr !
Je n'ai pas particulièrement apprécié « Rat », ou alors je ne l'ai pas comprise.
Lien : https://leslecturesdejoelle...
Commenter  J’apprécie          10
Dernier livre de Stephen King publié aux @editionsalbinmichel et pas des moindres. Recueil de quatre nouvelles, « Si ça saigne » m'a réconcilié avec ce genre littéraire après la déception qu'avait été la lecture de « Brume » du maître de l'horreur, il y a quelques années. Depuis, je me suis familiarisée avec sa plume qui s'est même dévoilée comme ma préférée et qui n'a de cesse de m'impressionner par son imagination.

~ le téléphone de Mr Harrigan
J'ai adoré cette première nouvelle où deux personnages tissent un lien d'amitié solide malgré un écart générationel important, et dont se sert King pour dénoncer notre rapport excessif aux nouvelles technologies. le format est parfait pour s'attacher sans que l'histoire s'alourdisse par des longueurs.

~ La vie de Chuck
Une nouvelle (trop) courte d'une soixantaine de pages qui m'a laissé de marbre. Je n'ai aucune pensée, ni positive, ni négative, à son propos finalement, une simple impression d'être passée totalement à côté.

~ Si ça saigne
La série « Off-Ret Hodges » se compose de certains de mes romans préférés de Stephen King alors retrouver le personnage d'Holly Gibney dans une histoire inédite de ce recueil a contribué à son acquisition, je dois bien l'avouer. Il est néanmoins nécessaire d'avoir lu « L'Outsider » auparavant, pour profiter (et comprendre) pleinement cette nouvelle que j'ai pour ma part, très appréciée.

~ Rat
Cette sombre nouvelle est parfaite pour la saison avec un écrivain qui s'isole en pleine tempête pour rédiger son premier roman et qui est peut-être prêt à tout pour l'achever… Ce texte est à mes yeux idéal pour clôturer ce superbe recueil.
Lien : http://instagram.com/cosyand..
Commenter  J’apprécie          30
Ces quatre nouvelles sont liées par un soupçon de fantastique et le doute laissé en suspens par un King implacable. Toutes pourraient être utilisées pour un épisode de "La quatrième dimension" ou "Amazing Stories" (c'est un compliment !).

"Le téléphone de M. Harrigan"
Cette relation entre le jeune narrateur et M. Harrigan est un peu le positif de celle si malsaine qui lie le jeune Todd à Arthur Denker dans "Un élève doué".
Chacun éprouve du respect, de l'intérêt pour un dialogue intergénerationel et la difficulté de faire face à la disparition de l'autre.
Les réflexions du vieil homme sur les possibilités d'Internet sont savoureuses.

Construite en trois actes présentés dans un ordre chronologique inversé, "La vie de Chuck" est une jolie fable sur l'importance de la vie de chacun pour l'humanité entière. Une attention aux petits riens et aux coïncidences qui fait mouche dans la vie d'un personnage faussement banal. 

Nouvelle éponyme de ce recueil, qui se trouve être aussi une suite de "Outsider" que je n'ai pas lu, "Si ça saigne" commence par l'explosion d'une bombe dans un lycée. Point de départ d'une quête surnaturelle vraiment flippante.
King excelle toujours dans la mise en scène de personnages abîmés par la vie, et l'attachante Holly (qui a fait sa première apparition dans "Mr Mercedes") ne fait pas exception. Enquêter sur le Mal à ses côtés donne l'impression d'y aller entre copines... Avec les risques que cela implique !

J'aime quand King met en scène des écrivains. le Drew de "Rat" peine à aller au bout de ses idées. La machine s'enraye, les mots s'entrechoquent, et les textes restent inachevés. 
Pourtant cette fois c'est la bonne : il part s'isoler dans un chalet, la tempête gronde mais rien ne pourra le détourner de son roman. À moins que... Une forte fièvre, une langue qui fourche, un accident et la situation dérape. Pour notre plus grand plaisir !
Commenter  J’apprécie          110
4 histoires pour le prix d'une !

Trois nouvelles sur quatre m'ont fait craquer ce qui reste une bonne moyenne.
"Le téléphone de M. Harrigan" là où la technologie nous dépasse de loin, depuis longtemps et ce n'est certainement pas fini.
"La vie de Chuck" aux airs apocalyptiques m'a laissé sur ma fin.
"Si ça saigne" la suite de L'Outsider que j'ai adoré autant que j'adore le personnage d'Holly(berry), qui reste la nouvelle principale du livre et qui est très réussie.
Enfin, "Rat" m'a surpris je ne voyais pas cette nouvelle tourner ainsi, mais pourquoi pas et ça amène la dose de fantaisie qui manquait pour bien terminer.
Commenter  J’apprécie          70
Attention Spoils !
Quatre nouvelles. Peu diront certains, mais c'est qu'ils n'ont pas lu ce nouveau recueil du maître de l'épouvante et du fantastique.
Si ça saigne est rempli comme toujours de suspense, de personnages attachants et de bonnes histoires.
Je dis bonnes, car elles ne sont pas excellentes.
LE TÉLÉPHONE DE MR HARRIGAN raconte comment grâce à notre iphone, nous pouvons nous connecter à tout un monde, y compris à celui des morts. Très sympathique, ma préférée.
Dans la suivante, LA VIE DE CHUCK, nous suivons à rebours le parcours de vie d'un certain Chuck, vie pendant laquelle il atteindra son moment de félicité surnaturelle. L'histoire est somme toute assez banale, on a l'impression que l'élément fantastique a été un peu bricolé pour introduire cette nouvelle dans le recueil, mais malgré ça on passe un bon moment de lecture.
Dans la troisième nouvelle, SI ÇA SAIGNE, qui donne son nom au recueil, l'auteur fait réapparaître le personnage de Holly Gibney, déjà au coeur des romans Mr. Mercedes, Carnets noirs, Fin de ronde et L'Outsider. Un bon moment là aussi, mais en deçà de L'outsider.
Enfin, RAT, où un prof écrivain en mal d'inspiration décide de s'isoler dans le chalet familial, inhabité depuis le décès de son père. Arrive la classique tempête, ajoutons à cela une bonne grippe et l'apparition d'un rat… Un peu classique.
Même si on a la nostalgie des débuts, l'ensemble fonctionne bien, se dévore même et quoi qu'on en dise, nous attendons déjà avec impatience son prochain roman !
Commenter  J’apprécie          200
J'ai laissé trainef chronique un peu trop longtemps, mais en même temps c'est que je n'ai pas grand chose à en dire, de Si ça saigne, si ce n'est que... C'ÉTAIT TROP BIEN !

On part sur un recueil de 4 nouvelles, et Dieu sait que j'aime quand le King s'adonne à l'art de la nouvelle !
Ici, aucune n'est en dessous de l'autre, j'ai adoré l'ambiance générale, cette atmosphère un peu lourde, un peu spéciale, si spécifique à la plume de l'auteur.
J'ai adoré retrouver, dans Si ça saigne, na nouvelle éponyme au recueil, un certain personage que j'aime beaucoup et une suite à l'Outsider, un précédent roman que j'ai tout particulièrement apprécié.
J'ai juste passé un super moment, pendant quelques jours, en compagnie de Stephen King, qui restera toujours pour moi le maître incontesté et incontestable du roman d'épouvante 🖤 C'ÉTAIT. TROP. BIEN.
Commenter  J’apprécie          30
4 nouvelles sans fil conducteur si ce n'est la mort ou la peur de la mort et l'art de basculer du monde ordinaire dans une dimension surréaliste, mais pas trop. C'est là que réside l'intérêt, ce n'est pas que de la science fiction, je garde mes repères et j'ai bien aimé. L'amitié entre un vieil homme reclus et un enfant fait que l'antipathique prend une forme ouverte et généreuse. L'horreur d'un attentat où l'espoir d'y mettre fin réside dans une solution fantastique. Enfin l'écrivain dévoré par sa passion qui perd toute lucidité est super bien mené. Pour finir, un homme dans notre monde devenu complètement dysfonctionnel a bien éveillé ma curiosité par sa forme « inversée » mais je l'ai vite oubliée. J'ai passé des bons moments sans me rendre compte de l'épaisseur du roman. Comme j'ai préféré « Si ça saigne » je vais suivre les conseils des lecteurs et lire la trilogie Mr Mercedes.
Commenter  J’apprécie          71
SA MAJESTÉ, ENCORE...

(Traduction : Jean Esch)

Je débuterais ce post, une fois n'est pas coutume, par une anecdote personnelle. Une amie me demandait récemment ce que j'avais lu de notable depuis le début de l'année. J'adooore ce genre de question ! Je prenais une respiration avant de me lancer dans une logorrhée satisfaite quand une scène me vint aux synapses.

Un homme d'un aspect banal trompeur, car personne n'est réellement banal ou tout le monde l'est, un homme d'affaire au costume un peu triste entend la batterie d'un musicien de rue. le batteur, apercevant ce comptable, cet assureur, il ne sait, décide de rythmer sa démarche, ses pas, d'un coup de cymbale, de baguette sur la caisse claire. L'homme s'en rend compte, il a été danseur durant sa jeunesse, et un bon. Il abandonne sa réserve, notre manière de nous fondre dans le décor sans faire de vagues, pas même une vaguelette. Il entame un pas de danse, puis deux, puis trois et c'est l'envolée. le batteur suit, le rythme s'emballe. L'homme invite une jeune femme à se joindre à lui. Ce coin de trottoir prend feu. La foule s'arrête, marque le tempo des paumes, c'est un embrasement, de ceux qui nous font oublier, qui nous rabiboche avec l'existence.

Cette scène que je décris péniblement est tirée de la deuxième nouvelle du dernier recueil de Stephen King, Si ça saigne. Titrée La vie de Chuck, ce récit est une apocalypse personnelle, intime et à rebours. Elle est magistrale.

Cette danse échevelée en est l'acmé, ces quelques paragraphes sont scotchant, tout l'art de King y est condensé. Cette accessibilité directe, immédiate, aux personnages, cette façon inimitable de nous les rendre touchants en deux ou trois lignes pour les rassembler en une bacchanale explosive, c'est quelque chose...

Les autres nouvelles ne sont pas de ce niveau. Elles sont inégales. Mais, La vie de Chuck fait partie ce que j'ai lu de plus remarquable en 2021. J'ai acheté le livre à mon amie et gardé ma tirade pour moi (et pour vous).
Lien : https://micmacbibliotheque.b..
Commenter  J’apprécie          100
C'est connu, Stephen King est plus efficace dans la forme courte. Il va (presque) droit à l'essentiel sans étirer son récit.
Il le prouve avec efficacité sur ce dernier opus de 4 nouvelles. Hormis une nouvelle sans grand intérêt ( LA VIE DE CHUCK), qui s'enchaîne en trois parties,
sans réel sens, avec une fin peu claire sur le sens de ces apparitions, les trois autres sont furieusement efficaces.
Un téléphone dans une tombe, un mort qui répond à nos demandes, une suite à L'outsider, une écrivain qui trouve l'inspiration grâce à un rat...
Pas de doute, Stephen King est plus mordant que jamais. Il n'oublie pas de traiter ses héros avec amour, avec un sens du détail qui ne faiblit jamais.
Il a le talent pour décrire les êtres humains, en nous parlant de nous-même. Si tout semble aussi proche d'eux nous-même, il n'oublie pas de mêler du fantastique
pour déceler les limites de notre conscience et chambouler les habitudes. Et repousser les limites de chacun pour faire remonter les sentiments cachés. Jouissif.

Commenter  J’apprécie          60




Lecteurs (2429) Voir plus



Quiz Voir plus

Le quiz Stephen King !

Quel est le premier livre de King a avoir été publié ?

Shining
Dead Zone
Carrie
Le dôme

10 questions
1732 lecteurs ont répondu
Thème : Stephen KingCréer un quiz sur ce livre

{* *}