Tout est fatal

"Tout est fatal", rédigé de main de maître par un conteur royal, est un recueil colossal et fondamental. Chaque nouvelle est un festival de l'horreur magistral, du fantastique loyal, de la fantasy et du thriller phénoménal. J'ai complètement été submergé dans la folie totale à travers ces différentes nouvelles, du début jusqu'à la touche finale.

Les talents du Maître sont multiples, à commencer évidemment par une imagination fertile et débordante. Mais il a aussi cette faculté à disséminer un peu de lui au fil des pages. A transformer des scènes de la vie quotidienne (dans lesquelles on prend aisément repère) en conte fantastique. A décrire des personnages plus vrais que nature. Des citoyens lambda, pétris de défauts et de naturel, auxquels on s'identifie en l'espace de quelques pages seulement. le grand génie ne compte pas s'arrêter là et continuera à nous enchanter avec ses histoires frissonnantes et grandioses. Cet ouvrage contient tous les ingrédients pour vous faire passer de bons moments de lecture jusqu'au dénouement.
La couverture est tout simplement sublime, subjective et Kingiennement sanglante avec écrit en lettre de sang sur la serviette : "Oh God please. Help us", en rapport avec la succulente nouvelle, "Déjeuner au Gotham Café".

Voici donc mon avis personnel au sujet de ces 14 nouvelles à la pelle, 14 petites perles mortelles, 14 précieux bijoux sensationnels :

- "Salle d'autopsie quatre" : Dès le début la nouvelle donne à réfléchir avec en plus, une petite perle d'humour noir et d'angoisse.

- "L'Homme au costume noir" : Excellente nouvelle effrayante et glaçante, qui m'a un peu rappelé "Simetierre", mais en moins radicale. Une atmosphère nostalgique qui fleure bon la campagne et la fraîcheur de la jeunesse. Les personnages sont parfaitement bien décrits, qu'on a presque envie de se transporter sur les lieux de l'action

- "Tout ce que vous aimez sera emporté" : Un histoire émouvante, racontée avec talent par le Maître qui se débrouille pour nous toucher à partir de pas grand-chose. L'idée du carnet est amusante, que l'auteur affirme lui-même en tenir un similaire. Une nouvelle amusante, absurde, déprimante et froide qui m'avait bien plu. J'avais trouvé l'idée très originale avec une ambiance 100% Bachmanienne. L'humour est même au rendez-vous.

- "La Mort de Jack Hamilton" : Une nouvelle policière, sans aucune allusion au surnaturel mais tout de même très distrayante. Une amitié que Stephen King sait si bien nous faire ressentir... Une lecture plaisante et astucieuse.

- "Salle d'exécution" : Une nouvelle pleine de rebondissement et qui fait un petit peu réfléchir sur les pulsions humaines. le suspens omniprésent, est savamment bien distillé. On ressent très bien les émotions que l'auteur a voulu faire passer. Une histoire simple, mais Ô combien efficace.

- "Les Petites Soeurs d'Éluria" : Cette nouvelle est une excellente préquelle au "Pistolero" avec la présence de Roland, contenant un côté horrifique. Vampires et mystères. Extra.

- "Tout est fatal" : Une fabuleuse nouvelle, montrant bien l'insouciance de l'homme jusqu'à la prise de conscience de ses actes. L'histoire déroutante est passionnante de bout en bout. le personnage principal est très bien décrit et on adhère facilement au récit.

- "L.T. et sa théorie des A.F." : Si l'idée est originale et la théorie amusante, rien de plus n'est à signaler dans cette nouvelle. Comme si le Maître s'était contenté d'une petite idée pour une nouvelle. A mon humble avis, ce n'était pas assez consistant pour toute une nouvelle.

- "Quand l'auto-virus met cap au nord" : J'ai beaucoup apprécié cette nouvelle. Une histoire surréaliste très bien traitée et épouvantable de bout en bout.

- "Déjeuner au Gotham Café" : Excellente nouvelle gore, effrayante et jubilatoire. J'ai adoré le personnage principal pour lequel on éprouve la plus grande sympathie. Délaissé brusquement par sa femme, il nous inspire complaisance. le tueur fou est insaisissable. Difficile à cerner, il est extraordinaire. Une histoire d'une efficacité redoutable avec un brin d'humour noir.

- "Cette impression qui n'a de nom qu'en français" : Une variation sur le thème de l'enfer. le sujet est condamné à revivre une situation sans fin. Beaucoup moins drôle que la situation vécue par Bill Murray dans "Un jour sans fin". Cette nouvelle intrigante est assez réussie, sans être d'une folle originalité.

- "1408" : J'ai également beaucoup aimé cette nouvelle. L'histoire est à mon sens, la plus effrayante de toutes. Elle est extrêmement bien ficelée et les décors, comme d'habitude de la part de Stephen King, est très bien définis.

- "Un tour sur le Bolid'" : Une nouvelle qui m'a beaucoup plu. Elle est émouvante et en même temps, horrible pour son ambiance. L'angoisse et
les sentiments y sont parfaitement conjugués. le dénouement est joli et mélancolique.

- "Petite Chansseuse" : Un mode de narration original. On ne sait plus très bien ce qui est réel et ce qui ne l'est pas. On a envie d'intervenir pour conseiller l'héroïne. Une belle petite histoire pour la route, avant de refermer ce succulent recueil. Très efficace.

"Tout est fatal" est décidément, un recueil croustillant, divertissant et frissonnant. Comme à l'accoutumée, c'est du grand Stephen King sombre et angoissant comme je l'aime. Une oeuvre Kingienne idéale pour les aficionados du genre. Je vous le conseille chaudement.

« À cette époque, il y avait des fantômes partout. » (p. 67) Je ne vais pas vous résumer chaque nouvelle, ce serait tellement dommage. Sachez que si vous cherchez le talent de conteur de Stephen King, vous serez servi avec Tout est fatal. Mon grand bonheur est d'avoir trouvé dans ce recueil une nouvelle liée à l'univers de la tour sombre : j'ai revu Roland de Gilead ! Et j'ai retrouvé des thèmes chers à cet auteur qui devient un chouchou, comme la route, la prison, la mort, le couple en crise, les oeuvres d'art qui prennent vie, les tueurs en série et autres morts violentes.

Il y a quelque chose de l'exercice de style dans ce recueil tant l'auteur pointe du doigt les textes immanquables que doit produire tout écrivain qui se targue d'écrire des récits d'horreur. On trouve la chambre d'hôtel hanté, l'enterrement d'une personne encore vivante et quelques autres morceaux d'anthologie. Évidemment, le roi de l'épouvante mitonne tout cela à sa sauce en n'oubliant pas de rendre hommage à ses maîtres et sources d'inspiration : Alfred Hitchcock, Agatha Christie, Ann Radcliffe, Franz Kafka, Nathaniel Hawthorne et autres. « L'existentialisme, mon lapin, quel concept, tout de même – voir Jean-Paul Sartre. D'après lui, l'enfer serait les autres. À mon sens, ça pourrait bien être une éternelle répétition. » (p. 554)

Dans les notes préliminaires ou conclusives de ses textes, Stephen King se permet quelques réflexions sur l'écriture et sur son métier. « Les histoires sont des artefacts : non pas des choses fabriquées, des choses que nous créons (et dont nous revendiquons la paternité), mais des objets préexistants que nous allons dénicher. » (p. 319) Sans jamais se départir d'un humour rouge sang, il prouve qu'il est tout à fait divertissant d'écrire des récits d'épouvante, mais que l'horreur ne doit jamais être gratuite : elle est certes jouissive, mais elle doit être réfléchie et mesurée, sinon le gore prend le dessus avec son cortège de clichés ridicules. Et en bon romancier, en artiste qui maîtrise son outil, l'auteur ne présente pas que des histoires qui font peur : il y a aussi des nouvelles qui font réfléchir et qui émeuvent aux larmes. Et certains passages qui font carrément rire à s'en faire péter les cordes vocales. Si, promis !

C'est avec un immense plaisir que nous retrouvons Stephen King ! Car se plonger dans un de ses recueils de nouvelles est rarement une déception. Et ce chouette bouquin de 700 pages en est la preuve. Certaines nouvelles sont tout simplement une perfection du genre ! Des histoires à couper le souffle, des dénouements inattendus et toujours un style inimitable. Tandis que d'autres traduisent une envie d'explorer de nouveaux horizons de la part de l'auteur. Bonne et mauvaise idée. Quoi qu'il en soit, le maître de l'épouvante est là, faite place !

"Tout est fatal" est un recueil de nouvelles là pour nous rappeler qu'il est impossible d'aimer lire sans jamais avoir ouvert un livre de Stephen King. Et que ceux qui ont osé dire que Guillaume Musso était notre Stephen King français, n'ont jamais ouvert un seul bouquin de ce maître de l'horreur...

Tout est fatal est un recueil de 14 nouvelles, toutes dans un univers et des genres très différents, du thriller, du polar et de la dark fantasy (petite virée dans La Tour sombre).
Mention spéciale à "Salle d'autopsie 4", assister à sa propre autopsie, ce n'est pas banal. Encore que je ne sais pas si le mot est bien choisi. Chambre 1408 est délectable également. Déjeuner au Gotham Café, scène de vie ordinaire qui vire au cauchemar. "Un tour sur le bolide", on s'y croirait.
Sous la plume de l'auteur, je dois dire que presque toutes les situations me tentent fortement. Il doit me manquer quelques neurones, mais que voulez-vous, j'aime avoir peur, tout le monde le sait. À ce point-là, c'est déjà moins sûr, mais tant qu'on a pas essayé...
Par contre, je n'aime vraiment pas la neige et les grandes étendues du Minnesota, j'hésite un peu.
Des nouvelles d'excellente facture, comme d'habitude avec Stephen King. Je vais manquer de superlatifs, à force.

Résumé :

"Tout est fatal" est un recueil de 14 nouvelles de Stephen King qui nous plonge dans l'univers de différents personnages qui vont devoir affronter des choses terrifiantes. Alors comme je l'avais fait pour "Le bazar des mauvais rêves", je vous fais un petit topo pour chaque histoire avec un petit résumé et mon ressenti ; c'est parti !

Salle d'autopsie quatre
Résumé : Howard était parti faire un golf mais un incident se produisit ; celui-ci l'amenant directement en salle d'autopsie. Mais Howard est-il vraiment mort ? Son esprit, coincé dans son corps figé, est horrifié par ce qu'il voit et ce qu'il entend. Il va assister, impuissant, à sa propre autopsie ; à moins que...
Mon avis : Cette première nouvelle est une sympathique petite histoire que j'ai trouvée à la fois horrible et drôle. Horrible parce que la situation l'est incontestablement, mais aussi parce que le comportement des praticiens laisse quand même à désirer... Mais on ne peut s'empêcher de sourire à certains moments malgré la gravité de l'instant. En même temps, on éprouve une certaine angoisse quant au sort de ce pauvre Howard... Bref, pour moi cette nouvelle est une bonne petite mise en bouche.

L'homme au costume noir
Résumé : En 1914, le jeune Gary, 9 ans, vit avec ses parents dans la campagne du Maine. Par une belle journée d'été, il part pêcher. Quelques temps auparavant, son frère Dan est mort suite à la piqûre d'une abeille. Ainsi, il a une frousse terrible lorsqu'il s'aperçoit que pendant qu'il s'était assoupi au bord de la rivière, une abeille s'est posée sur son nez ; il a peur d'être allergique comme son frère. Mais ce n'est sûrement pas plus effrayant que ce mystérieux individu en costume noir qui vient le voir et entame la conversation avec un Gary pétrifié...
Mon avis : Incontestablement, cette histoire m'a bien f ait flipper. J'ai tout de suite pensé à une légende urbaine : le "Slenderman" dont l'apparence correspond, à mon avis, à celle décrite pour l'inquiétant personnage qui aborde Gary. La petite note de King à la fin de la nouvelle m'a également fait froid dans le dos... Bref, je me suis régalée.

Tout ce que vous aimez sera emporté
Résumé : Alfie Zimmer est commercial ; son métier l'oblige donc à sillonner les routes du pays à la recherche de nouveaux clients. Durant ses longs trajets, Alfie s'est trouvé un petit passe-temps : dans un petit carnet, il note certaines inscriptions de toilettes publiques qui lui semblent poétiques. Ce soir-là, il se trouve dans la chambre de son motel avec une idée bien précise en tête... Cependant, le contenu de son carnet l'obsède...
Mon avis : Certainement pas la meilleure nouvelle de ce livre, je l'ai trouvée un peu plate en fait. Ceci dit, elle reste lisible et la fin laisse une ouverture pour permettre au lecteur d'imaginer la suite... Et puis cette histoire de graffitis dans les toilettes ça me fait penser à une inscription que j'ai vue une fois et qui, depuis, m'est restée en tête : "Chie dur, chie mou, mais chie dans le trou !"... C'est beau, hein ?

La mort de Jack Hamilton
Résumé : En 1934, Homer van Meter, qui fait partie de "la bande à Dillinger", est en cavale avec ses acolytes. Les célèbres braqueurs de banques ont réussi à prendre la fuite à la suite d'une fusillade mais l'un d'eux, Jack Hamilton dit "Le Rouquin", est blessé grièvement. Homer raconte ce qui s'est passé ensuite et comment leur chef, John Dillinger, s'est retrouvé avec une cicatrice à la lèvre supérieure...
Mon avis : Cette nouvelle nous plonge directement à l'époque de la Grande Dépression, période durant laquelle certains gangsters connaissent une grande notoriété. Il s'avère que la bande à Dillinger a réellement existé ; les faits relatés dans l'histoire ressemblent à ce qui s'est vraiment passé. du fait que le lecteur se trouve dans la peau de l'un des gars, on s'aperçoit qu'on s'attache assez vite aux personnages alors que ce sont des bandits ; on a vraiment l'impression de faire partie de la bande. J'ai trouvé cette histoire intéressante.

Salle d'exécution
Résumé : Fletcher est journaliste et il se trouve à ce moment-là en bien mauvaise posture. En effet, il a été enlevé, tabassé et maintenant, il se trouve face au terrible Pablo Escobar. Ce dernier souhaite obtenir des informations et, avec l'aide de ses sbires, il est prêt à utiliser la manière forte pour les avoir... Fletcher sortira-t-il vivant de cet effroyable face à face ?
Mon avis : Comme la nouvelle précédente, celle-ci s'inspire d'un criminel célèbre, Pablo Escobar. Connaissant le personnage, on se doute bien que ce pauvre Fletcher va passer un sale quart d'heure. Toutefois, le journaliste a quelques ressources insoupçonnées par ses ravisseurs qui pourraient lui être utiles... L'issue de cette histoire est donc assez surréaliste même si elle reste appréciable.

Les Petites Soeurs d'Eluria
Résumé : Roland Deschain de Gilead est un pistolero, une sorte de cow-boy solitaire évoluant dans un monde dévasté. Avec sa monture, Topsy, il arrive dans un village désert dont les habitants semblent avoir disparus dans des circonstances tragiques... Peu après son arrivée dans ce lieu sinistre, il se fait attaquer et perd connaissance. Quand il reprend ses esprits, il se trouve dans un endroit singulier : une sorte d'infirmerie dans laquelle des soeurs s'occupent de lui mais leur attitude est inquiétante...
Mon avis : Cette nouvelle s'inscrit dans le cycle de "La Tour Sombre" mais il n'est pas nécessaire d'avoir lu les livres de cette série pour l'apprécier. J'avoue que je ne suis pas fan du genre (heroïc-fantasy) mais ça reste lisible (dans l'ensemble car à certains moments les personnages utilisent un langage qui ressemble à du vieux français et j'ai trouvé ça un peu lourd). A part ça, l'histoire est pas mal, on se demande avec angoisse ce que les soeurs manigancent... On est absolument horrifié par certains passages (mais en même temps on aime ça, hein ?). L'issue est, je dirais, à double-tranchant mais tout-à-fait acceptable.

Tout est fatal
Résumé : Dink Earnshaw est un jeune homme de 19 ans qui est comblé par son nouveau travail. Auparavant, il était employé dans un supermarché mais il était le souffre-douleur de l'un de ses collègues. Il a également été livreur de pizzas. C'est un coup de fil qui va changer son existence : celui de Mr Sharpton lequel lui propose un job mais celui-ci est un peu particulier... Alors certes, ce travail lui apporte de nombreux avantages, mais à quel prix ?
Mon avis : J'ai beaucoup aimé cette histoire qui m'a rappelé une autre nouvelle, "Nécro" ("Le bazar des mauvais rêves"). Dink pense avoir trouvé un job de rêve mais celui-ci n'est pas sans conséquences... Ecrite à la 1ère personne, cette nouvelle nous fait voir les choses à travers les yeux de Dink du coup on a tendance à penser comme lui, mais on sent quand même qu'il y a anguille sous roche... Et en effet, on se rend finalement compte qu'on a à faire à quelque chose de... "fatal"...

L.T. et sa théorie des A.F.
Résumé : C'est un homme (on ne sait pas son nom) qui nous parle de son ami et collègue de travail L.T. Ce dernier aime bien raconter comment sa femme l'a largué ; sa façon de narrer amuse beaucoup ses auditeurs. Durant son récit, il évoque notamment les relations parfois houleuses qu'il entretenait avec sa femme ; mais aussi, les relations qu'ils avaient avec leurs animaux. Puis, arrive la fameuse théorie...
Mon avis : Comme le dit Stephen King dans son petit prologue, sa petite histoire nous fait à la fois rire et pleurer. Rire parce qu'effectivement, la façon de raconter de L.T. est amusante ; pleurer parce que sa situation est tout de même triste, on a de la peine pour lui qui nous apparaît bien sympathique. Par contre j'ai détesté Lulu qui est chiante et antipathique.

Quand l'auto-virus met cap au nord
Résumé : Richard Kinnel, un écrivain célèbre, est sur la route du retour ; il rentre chez lui, à Derry, après avoir participé à une conférence à Boston. Mais au cours de son trajet, il passe par un petit patelin du nom de Rosewood ; là-bas, il tombe sur un vide-maison. Il décide de s'arrêter pour jeter un coup d'oeil et va avoir un coup de coeur pour un étrange et inquiétant tableau...
Mon avis : J'ai adoré cette nouvelle qui arrive à nous terrifier par le biais d'un simple tableau ; du moins, pas si simple que ça puiqu'il semble transporter en son sein quelque chose de maléfique dont son nouveau propriétaire va faire les frais... On est glacé d'effroi jusqu'à la fin.

Déjeuner au Gotham Café
Résumé : Steven Davies rentre chez lui après sa journée de travail et trouve un mot sur la table de la salle à manger : sa femme, Diane, le quitte et demande le divorce. Abasourdi, il n'a rien vu venir ; il plonge dans une profonde déprime. Quelques jours plus tard, un rendez-vous est organisé entre les futurs ex-époux et leurs avocats au Gotham Café, un restaurant chic de New-York. Mais rien ne va se passer comme prévu...
Mon avis : Nouvelle qui me fait penser à celle de L.T. et sa théorie des A.F. : la femme qui quitte son mari, comme ça ; puis à un moment, l'horreur surgit sans qu'on ne sache pourquoi tout comme le mari délaissé ne sait pas pourquoi sa femme le quitte. J'ai détesté Diane, c'est une belle garce (comme la Lulu) et on a envie que d'une chose : la gifler. "L'incident" qui se produit au Gotham Café met un peu d'ambiance dans l'histoire et on apprécie le courage et le sang-froid de Steven face à ça mais également face à sa future ex-femme...

Cette impression qui n'a de nom qu'en français
Résumé : Bill et Carol Shelton fêtent leur 25ème anniversaire de mariage et s'offrent à cette occasion une seconde lune de miel. Durant le trajet qui doit les mener jusqu'à leur destination finale, Carol a de drôles de sensations : d'un côté, elle entend des bribes de paroles et de l'autre, son esprit semble accaparé par une désagréable impression de déjà-vu...
Mon avis : Cette histoire m'a beaucoup fait penser à des films comme "Destination Finale" ou "Farm House". Ici, l'angoisse se traduit par une répétition de certaines choses. Par le biais de Carol, on en apprend un peu plus sur l'histoire du couple et ses secrets. On se rend rapidement compte qu'il y a un truc qui cloche et que l'horreur nous attend au tournant...

1408
Résumé : Mike Enslin est un écrivain qui a déjà publié trois livres sur des lieux hantés (les maisons, les cimetières et les châteaux). Pour chaque type de lieu, il a donc passé 10 nuits dans 10 endroits réputés hantés afin de livrer son expérience. Son nouveau projet concerne désormais les hôtels hantés et de ce fait, il souhaite absolument louer la chambre 1408 de l'Hôtel Dolphin mais son gérant, Monsieur Olin, tente vainement de l'en dissuader... Mais qu'y a-t-il de si effrayant dans cette chambre ?
Mon avis : Une nouvelle que j'ai beaucoup appréciée car tout ce qui touche à une hantise me plaît et m'effraie à la fois. Là, on est assez déstabilisé car ce que se cache dans la chambre 1408 ne semble pas d'origine humaine. J'ai pensé à Lovecraft et à ses abominations en lisant cette histoire. J'ai apprécié les deux personnages malgré leurs différents points de vue : Enslin pour sa détermination et son sens de l'humour, et Olin parce qu'il est sûr de lui et qu'il semble assez ouvert d'esprit.

Un tour sur le Bolid'
Résumé : Alan Parker est étudiant. Il se trouve à l'université lorsqu'il reçoit un appel de sa voisine, Mrs McCurdy, qui lui annonce que sa mère a eu une crise cardiaque. Sa voiture étant en panne, le jeune homme décide de faire du stop pour parcourir les quelques 200 kilomètres qui le séparent de sa mère. Très proche d'elle, c'est sa seule famille, il se fait donc beaucoup de souci. Durant son trajet, il est pris en stop par un jeune d'à peu près son âge. Il se souviendra à tout jamais de cette rencontre...
Mon avis : Une bonne histoire de fantômes comme on les aime. J'ai beaucoup apprécié l'ambiance qui se veut souvent inquiétante : les personnes qui prennent Alan en stop, le jour qui descend, le crépuscule, la lune, la nuit... mais aussi l'état d'esprit du jeune Alan face à une rencontre improbable qui va changer sa vie. L'issue est prévisible mais pas tout-à-fait quand même...

Petite chansseuse
Résumé : Darlene Pullen est femme de chambre dans un hôtel à Carson City. En s'occupant de la chambre 322, elle découvre dans l'enveloppe destinée à recevoir un éventuel pourboire une pièce de vingt-cinq cents. Darlene est à la fois outrée et amusée par l'audace du client. Ceci dit, cette petite pièce pourrait lui rapporter gros...
Mon avis : Petite nouvelle sympathique. J'ai bien aimé le caractère de Darlene qui, malgré les difficultés de la vie, se bat au quotidien pour élever ses enfants et réussit à garder le sourire. C'est aussi, je pense, une leçon de vie sur les priorités qu'on devrait avoir...

Mon avis :

Alors il est difficile d'établir un classement tant toutes ces nouvelles sont intéressantes mais j'ai tout de même réussi à en dégager 6 du lot qui m'ont vraiment plu.
La première est "L'homme au costume noir" qui m'a totalement terrifiée par le fait que j'avais l'image du "Slenderman" en tête. "Tout est fatal" est très bien aussi ; ça donne envie de se mettre au télétravail ! Vient ensuite "Quand l'auto-virus met cap au nord". Malgré un titre qui ne m'a pas parlé au départ, j'ai finalement été autant effrayée que par l'homme au costume noir. En quatrième position, "Cette impression qui n' a de nom qu'en français" à cause du sentiment de malaise qu'elle inspire. Puis, "1408" car évidemment, un lieu hanté ça me botte. Et enfin, "Un tour sur le Bolid'" car j'ai trouvé, comme le dit Stephen King dans son intro, que c'est une bonne histoire pour feu de camp...
Bref, vous l'aurez compris, j'ai beaucoup aimé ce livre. J'adore les nouvelles de King et j'en ai d'ailleurs plein d'autres à lire... Chouette !

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Ce recueil de nouvelles, même s'il n'est pas le plus accessible de tous (les nouvelles mettent nos émotions à rude épreuve, mais l'auteur fait des escapades dans des genres littéraires qui lui sont habituellement étrangers) se hisse néanmoins sans difficultés au firmament des perles de la littérature à sensations contemporraine. Stephen King s'adonne à un bel exercice de style avec cet ouvrage, et nous fait une démonstration fort convaincante et dérangeante de sa maturité littéraire, aussi bien par le biais de l'épouvante pure , du fantastique , du suspens psychologique ou même de la réflexion socio-historique . Dans tous les cas, l'auteur fait toujours preuve de sa finesse d'esprit légendaire pour nous immerger dans ses récits ou pour camper des personnages crédibles. Bravo, Stephen...tu es vraiment le King ! Attention plusieurs nouvelles sont rééditées sous un autre titre "Cette impression qui n'a de nom qu'en français.."
Lien : https://www.babelio.com/livr..

Un recueil de 14 nouvelles qui commence par une autopsie d'un homme qui n'est pas mort, ensuite il nous parle d'un individu en noir, la suivante traite d'un petit carnets de petites phrases, l'auteur nous entraîne dans la longue agonie de Jack Hamilton, ensuite on assiste à un interrogatoire assez particulier, un extrait de la tour sombre : Roland, le pistolero, Les nettoyeurs sont le sujet de la prochaine nouvelle, Jack et Lucie, des animaux ont pris toute la place dans un couple, un second voyage de noces très spécial, la fameuse chambre hantée, un autostoppeur très particulier et pour finir une machine à sous extraordinaire.
Ces nouvelles étaient toutes intéressantes, prenantes en quelques pages, la seule qui ne m'as pas vraiment plus est la 6e, celle qui était tirée de la tour de sombre.
Cet auteur a la faculté de nous emmener dans son univers en quelques pages, en quelques mots, et à chaque fois, on est ressorti bluffée.
Stephen KING a expliqué également dans quelle cadre il avait créé la nouvelle, et c'était très surprenant de comprendre dans quelles conditions elles ont été écrites.
Il a aussi expliqué quelle place le recueil de nouvel as eu de l'importance dans son immense biographie, et j'ai encore appris quelque chose sur cet auteur emblématique
Je débute très bien ce défi, car d'abord beaucoup de ces nouvelles traites du thriller dans toutes ses formes, mais surtout ce fut une excellente lecture, 31e livre de cet auteur, et encore une excellente lecture.
Je vous avoue que lire 524 pages en 3 jours, cela pas était simple, mais les nouvelles se lisent vraiment avec une facilité déconcertante et surtout je suis me laisser embarquer très vite par ces différentes nouvelles.

Un des meilleurs recueils de King, les nouvelles y sont bien réparties, la tension grimpe crescendo. Plus on avance, plus l'"horreur" se manifeste bien que l'on termine sur une note plus soft. Je ne détaille pas et vous laisse le plaisir de la découverte.

Je recommande aux amateurs de recueils plus particulièrement puisque tout le monde n'aime pas ce format. Pour ma part j'aime beaucoup et en particulier lorsque c'est du King.
Lien : http://anyoneandnobody.blogs..

Dès le début de la lecture, j'ai eu cette réaction : AH OUI !
Je pense que c'était le signe que j'avais retrouvé du bon Stephen King.
Je suppose que l'on a tous plus ou moins son ou ses auteurs favoris mais dans le cas de Stephen King, je ne peux pas dire que j'ai apprécié tout ces ouvrages. Pire, je peux même dire qu'il y a de l'excellent et du très mauvais ( hum hum, Peur Bleue ).
Petit détail qui n'en est pas un : j'ai tendance à ne pas apprécier les nouvelles car on passe d'une histoire à l'autre un peu vite à mon goût.

Ici on tombe clairement dans la première catégorie de livre.
Je ne me souviens pas si j'ai déjà lu ce recueil de nouvelles, je suis toujours dans ma lecture par ordre de parution des livres de l'auteur et j'arrive à l'époque où j'avais plus ou moins arrêté le lecture ( à part la tour sombre et 2 livres ).

Toujours est il que les nouvelles présentent sont très bonnes. Un petit bémol pour "Cette impression qui n'a de nom qu'en français" que j'ai trouvé vraiment moyenne. J'ai compris l'idée derrière mais ... La chute ne m'a pas convaincue.
Les autres nouvelles se répartissent entre horreur et surnaturel et sont plus ou moins longues ( jusqu'à une centaine de page, c'est bien ça ).
J'ai été surpris de trouver une nouvelle mettant en scène Roland mais elle se lit bien et s'insère parfaitement dans le récit de la Tour Sombre ( sans avoir besoin de connaitre la saga ).

Les nouvelles étant déjà parues auparavant entre 94 et 2001, on retrouve pas mal l'esprit du bon King ( en tout cas celui que j'appréciais ). J'aurais tendance à dire qu'elles avaient été écrite pour la plupart dans sa bonne période mais il n'y a pas moyen de le savoir.

Bref, que dire d'autres sur ce receuil ? Achetez le !

Un énorme pavé regorgant de nouvelles aussi bien d'horreurs que de science-fiction de Stephen King. Il y a vraiment de tout dans ce livre.
Sans conteste, ma nouvelle préférée est celle avec Roland de Gilead de la Tour Sombre qu'on retrouve dans une petite aventure.
Et la petite nouvelle Tout est fatal m'a beaucoup fait pensé à l'Institut, dernier roman de Stephen King. Il y aurait-il un lien, je n'ai pas trouvé d'infos là dessus...
Certaines étaient moins passionnantes car trop simples, mais tout compte fait c'est assez diversifiés, pour tous les goûts.