Aurora est le nom d'une grande ville en l'État du Colorado aux États-Unis, tristement connue pour la fusillade que le déséquilibré James Cagan Holmes y a faite, le 20 juillet 2012, tuant 12 personnes et blessant 58 autres.
Dans le roman sous rubrique l'auteur,
David Koepp, nous y réserve une catastrophe d'une toute autre allure : une éruption solaire d'une telle puissance que tous les circuits électriques sur terre s'en trouvent désactivés. En d'autres mots, plus de communications téléphoniques et plus d'internet !
Dans un avant-propos, le scénariste de "Jurassic Park", "Mission impossible" et beaucoup d'autres succès cinématographiques, rappelle que le 1er septembre 1859 une éjection de masse coronale (EMC) aussi importante que la masse de l'Everest a eu lieu et qu'une collision avec notre terre se produit en moyenne tous les 150 ans.
Ce que Norman Levy, un scientifique à la retraite, et Perry St. John de la NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration) voient sur leurs écrans sophistiqués avec effarement c'est qu'une masse coronale de 10.000 milliards de tonnes s'approche de la terre à une vitesse de 9 millions de km/heures et qui provoquera des coupures de courant sur notre planète de l'ordre de 90 %.
Sur toutes les chaînes de télévision c'est l'alerte, la multiplication de bons conseils à la population, la panique et le déni par des sceptiques, comme avant avec le Covid-19.
L'effet de ce cataclysme mondial imminent résulte dans la dévalisation des magasins et grandes surfaces, l'odyssée des grandes villes, où risque de régner une épidémie de crimes et de violence, et un chaos infernal sur les routes.
À travers le sort de quelques protagonistes représentatifs,
David Koepp nous fait participer à la catastrophe.
Ainsi, il y a Aubrey
Wheeler, 36 ans, qui gère une société d'organisation de conférences et qui vient de se séparer de son compagnon Rusty, alcoolique et joueur, mais a hérité de son fils d'un premier mariage, Scott, un galopin taciturne de 15 ans.
Puis, il y a son frère Thom Banning, détenteur d'une "richesse obscène", qui s'échappe avec sa femme Ann-Sophie et ses 2 gosses vers un bunker souterrain qu'il s'était fait aménager 'in tempore non suspecto' dans l'État d'Utah.
Sans oublier Norman Levy, Perry St. John et leur entourage, bien entendu.
Je dois dire que j'ai ici grandement simplifié les aspects techniques et scientifiques d'une telle apocalypse et que les lecteurs, qui disposent de connaissances de ces phénomènes plus larges que moi y trouveront certainement leur bonheur, sans que le livre n'en devienne indigeste pour les autres lectrices et lecteurs.
Ce roman ďe 282 pages, sorti à Londres le 9 juin dernier, qui selon
Stephen King est impossible à abandonner ("put down") avant la fin, sera sûrement traduit très rapidement en langue française.