Jo ne sait pas comment lui expliquer cette certitude, cette angoisse que si elle attend, elle finira elle aussi enfermée, sans aucune chance de prouver leur innocence. Si elle veut sortir son mari du trou où ils l’ont mis, elle doit partir de chez elle.
40 minutes après, elle reçoit un message de sa part. La voiture est arrivée. Dehors, c’est l’effervescence. Pas moins de dix véhicules de presse, radio, télévision sont stationnés devant chez elle. Les pauvres policiers sont dépassés par les événements. Jo remarque alors deux gros SUV noirs qui traversent la foule de journalistes et viennent s’arrêter sur sa pelouse. Six agents descendent et s’avancent vers la porte. Les caméras de la télévision filment la scène.
Ils frappent, pas de réponse. Ils recommencent. Au même instant, Jo jette les sacs par-dessus la palissade qui sépare l’arrière de son jardin avec celui de ses voisins et sprinte vers la rue.
Jo démarre la voiture et enfonce l’accélérateur alors que le FBI pénètre dans sa maison. À partir de maintenant, elle est une fugitive.