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Florence Cabaret (Traducteur)
EAN : 9782267043655
256 pages
Christian Bourgois Editeur (18/03/2021)
2.12/5   4 notes
Résumé :
L’amour et la haine ne sont pas si éloignés. Il arrive même qu’on en vienne à aimer ses bourreaux et tourmenter ceux qu’on aime.
L’interdépendance de ces deux sentiments, la porosité entre désir et destruction sont au cœur de ce recueil de nouvelles et d’essais : qu’il nous conte l’histoire d’un vol aérien qui tourne au cauchemar, la dissolution d’un couple qui se défie dans une dernière course effrénée à travers New York, ou qu’il aborde l’immigration et le ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
D'amour et de haine
… ou la complexité du lien filial et les richesses de la paternité explorés par Hanif Kureishi sous le prisme de l'acte d'écriture à travers ce recueil de nouvelles et d'essais abordant les problématiques de la création littéraire.
La figure du père, corrélaire de la figure de l'auteur sont les cordons ombilicaux reliant les courts récits en une réflexion globale sur les similitudes de ces fonctions et leur ambivalence commune dans ce qu'elles sont à la fois source de vie et de mort.
Quand l'écriture commet un parricide, quand le lecteur tient le rôle du fils assassin.
Car si l'écrivain endosse la paternité du texte, c'est bien son lecteur qui lui donne vie de façon autonome à travers son regard. Il se retrouve ainsi dans la double posture d'un père lié à son enfant par le fil des mots et du fils auteur d'un parricide symbolique. Les mots, dans le regard du lecteur vont tuer leur auteur.
Eux qui sont également intrinsèquement ambivalents dans ce qu'ils sont démiurges porteurs de mort ; par l'arme redoutable qu'est l'imagination, aussi dangereuse que la dynamite. le verbe est instable, qui transforme les personnes en êtres fictionnels, des objets d'étude.
Les mots tuent. Les personnages. Les écrivains. Les pères.
En donnant vie à une nouvelle réalité. Une métamorphose quand amour et haine s'unissent pour créer une nouvelle identité.
Les mots donnent vie.
Ceux d'Hanif Kureishi donnent vie à une réflexion riche et documentée, une analyse de l'homme, du père, de l'écrivain. Un texte fort, honnête et juste, qui unit essai et fiction, qui relie les nouvelles par le fil des mots en une unité poignante et passionnante.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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critiques presse (1)
LeFigaro
18 mars 2021
Dans ce recueil d’essais et de nouvelles, l’auteur traite un de ses thèmes favoris, les relations entre parents et enfants.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (46) Voir plus Ajouter une citation
Ce qui leur arrivait, c’était le « destin », entendait-il souvent ; les plus fatigants de tous, c’étaient ceux qui invoquaient « la volonté de Dieu ». Les tragédies fournissent toujours un bon prétexte pour déblatérer toutes sortes de conneries, se dit-il. Sa propre vision des choses – ils étaient suspendus au filet de bave d’un lézard géant – n’aurait pas rencontré un grand succès.
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On ne peut pas ignorer non plus la peur immense, voire les traumatismes, qu’un enfant – n’importe quel enfant – doit subir quotidiennement. On pourrait également souligner que jusqu’alors la vie d’un adolescent se résumait à un ouragan de prescriptions : manger, déféquer, se taire et aller à l’école ; se conduire correctement, être obéissant et poli tout en menant à bien ceci, cela, ou autre chose encore ; aller se coucher, se réveiller, passer un examen, jouer d’un instrument, écouter ce parent mais pas l’autre, bien s’entendre avec ses frères et sœurs, ses tantes, et ainsi de suite. Sans parler des obligations et impératifs divers : on peut réussir si l’on s’y soumet mais tout autant si l’on s’y soustrait, et parfois si l’on y échappe purement et simplement. Toutefois, chacun de ces diktats génère ses angoisses propres puisqu’ils sont tous assortis de punitions, de peur et de culpabilité. Le stress est ainsi voué à devenir la condition imparable de l’âge adulte là où l’injonction a été la constante de l’enfance.
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Son sourire professionnel avait disparu, elle avait les traits tirés et les lèvres sèches. Personne ici n’avait envie de se regarder dans le miroir. Elle n’avait jamais vécu une expérience pareille et avait l’intention d’arrêter de travailler une fois au sol. Voler, c’était devenu trop dangereux. Même si, là, ils n’étaient pas particulièrement menacés. L’avion avait été réapprovisionné en carburant pendant la nuit ; les autorités ne pouvaient se permettre de le laisser s’abîmer sur la ville ou en mer. Elle se disait que s’ils n’avaient pu atterrir dans un autre aéroport ni dans un autre pays, c’était parce que le virus informatique s’était répandu. Peut-être qu’un avion s’était déjà écrasé quelque part si bien que la piste était inutilisable. Malgré tout, Bridget n’avait pas perdu son habitude de rassurer les autres : il ne faisait aucun doute qu’ils allaient atterrir le jour suivant, dès que tout serait revenu à la normale.
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Il n’est d’aucune utilité de garder ses mots pour soi. En ce qui me concerne, toutefois, il m’a toujours été quasiment impossible de recourir à la parole quand je quittais quelqu’un. Étant jeune, dès que j’essayais d’ouvrir la bouche pour dire quelque chose d’authentique, je basculais dans une sorte de panique angoissée. À chaque fois que je commençais à dire quelque chose, c’était une catastrophe : j’avais l’impression de ne pas me reconnaître, comme si je refusais ce changement inévitable, comme si je refusais de devenir cette nouvelle personne qui naît en même temps que l’on prononce de vrais mots. Et, si je n’arrivais pas à parler, je me sentais pétrifié, distant, furieux. Dans le silence on se met à pourrir.
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Il n’existe aucun remède à la maladie du désir, si ce n’est une bouche avenante qui vient se poser sur vos lèvres, un soupir adorable, des flatteries, des plaisanteries, et ce moment où les yeux de l’autre vous accueillent et vous sourient.
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Videos de Hanif Kureishi (11) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Hanif Kureishi
Le premier livre officiel des Beatles depuis Anthology, et sans doute le dernier… Ultime célébration et testament sublime.
Janvier 1969. Lorsque les Beatles se réunissent pour enregistrer leur nouvel album, Get Back, ils sont dans une période de transition et de doute : George Harrison rentre de New York où il a travaillé main dans la main avec Bob Dylan, Paul McCartney est dans son histoire d'amour naissante avec Linda Eastman, John Lennon est inséparable de Yoko Ono, sa partenaire à la ville comme à la scène. L'enregistrement de « L'Album blanc », en 1968, a divisé le groupe, et la disparition de leur mentor à tous, « M. Epstein », a laissé un grand vide. Pourtant, c'est dans cette atmosphère étrange, tandis qu'ils repartent à la source de leur art, que les Beatles vont composer quelques-unes des leurs plus belles chansons, cultes dès leur sortie. Pendant un mois, Michael Lindsay-Hogg enregistre les sessions studio des Beatles, de Twickenham à Savile Row, en vue d'une émission spéciale en mondovision et d'un live, qui sera le mythique concert sur le toit, au sommet de l'immeuble d'Apple Corps. le montage qui a été fait de ses prises de vues dans le documentaire Let it be, sorti après la scission du groupe en avril 1970, mettait volontairement l'accent sur l'aspect dépressif, chaotique, du processus créatif. Or, c'est justement ce que ce livre et le documentaire qui l'accompagne vient nuancer, sinon de contredire, comme l'écrit Peter Jackson dans sa préface : « La véritable essence des séances de Get Back est contenue dans ces pages : il suffit de compter le nombre de fois où la mention “rires” est indiquée entre parenthèses. » Hanif Kureishi, renchérit : « le résultat de toutes ces blagues, de ce travail incessant et de ces disputes, c'est un final fabuleux. La séance live sur le toit de l'immeuble qui se déroule à la fin du mois de janvier 1969, et en février de la même année, les Beatles qui se mettent allègrement à travailler à ce chef-d'oeuvre qui se révélera être Abbey Road. » Grâce à ces archives enfin restaurées et révélées au grand public, tous les fans des Fab Four ont le privilège d'entrer en studio pour assister aux premiers brouillons, aux erreurs, à la dérive de chacun et aux digressions de tous, à l'ennui, à l'excitation, au brouillage joyeux et aux percées soudaines… D'assister au crépuscule superbe de leurs idoles.
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