Avec ce tome 11 la saga des catcheurs en armure continue, et avec la Bataille du Sanctuaire et les Chevaliers d'Or nous sommes même dans son Âge d'Or...
L'ombre de ce fabuleux héros justicier qu'était Rei du Nanto Suicho-Ken plane sur le Chevalier du Cygne et le combat entre Milo et Hyoga adopte un style très "Hokuto no Ken" : amitiés viriles, destins tragiques, points de compression et acupuncture de combat ! Pas besoin de préciser qu'il est assez réussi ^^
Avec la Maison du Sagittaire le mangaka nous épargne le coup de l'épisode filler, du coup le testament d'Aioros reste plutôt émouvant...
Avec la Maison du Capricorne démarre le décompte final : l'épique rencontre le tragique car on sait que chaque personnage va devoir rencontrer sa triste destinée... le combat entre Shiryû et Shura est tellement réussi qu'il a été repris tel quel dans l'anime, sauf sur un point qui bonifie le manga par rapport à son adaptation : dans l'anime Shura est un chevalier loyaliste persuadé d'être un fidèle parmi les fidèles qui finit par découvrir qu'il a été trompé et qu'il a défendu la mauvaise cause, mais dans le manga Shura est un chevalier blasé par qui rallie le Grand Pope parce qu'il ne croit plus en rien... Il s'est résigné au triomphe des forces obscures de la crevardise (le manga a été réalisé en plein triomphe de l'ultralibéralisme et du néoconservatisme anglo-saxonn qui importés au Japon vont conduire à la crise de 1991 dont le pays ne s'en est jamais remis), quand déboule Shiryû la justice faite homme qui n'hésite pas un seul battement de coeur à se sacrifier pour ses compagnons et à donner sa vie pour leur cause commune... Nous sommes dans les thèmes évoqués par toutes les gestes de chevalerie de l'Irlande au Japon en passant par l'Europe, le Moyen-Orient, l'Inde et la Chine : l'intérêt général porté par des valeurs collectives doit l'emporter sur les intérêts particuliers portés par des ambitions personnelles.
Avec la Maison du Verseau c'est champagne ! Débarrasser des errements issus des épisodes fillers de l'anime, le combat entre Hyoga et Camus est parfait : les dialogues sont de qualité, et découpage et mises en scène sont excellents ! Il s'agit sans doute du meilleur épisode de la saga qui rend hommage autant à
Albert Camus qui disait qu'un homme doit défendre ses convictions jusqu'au bout qu'à ce bon vieux Socrate qui disait que tout citoyen doit s'impliquer personnellement pour mettre fin le plus rapidement possible aux conflits de sa communauté... Et oui, ne vous ne déplaisent messieurs les commissaires culturels de mes couilles on peut allier shonen nekketsu et réflexion philosophique ! ^^