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Le livre d'or de la science-fiction tome 12 sur 46

Alain Dorémieux (Éditeur scientifique)
EAN : 9782266007948
381 pages
Pocket (30/11/-1)
4.19/5   16 notes
Résumé :
Titre de réédition : "Ne vous retournez pas"

Sommaire
1 - Alain DORÉMIEUX, Préface, pages 7 à 32, Préface
2 - Impasse (Deadlock), pages 33 à 52, trad. Frank STRASCHITZ
3 - Un bon placement (Endowment policy), pages 53 à 72, trad. Frank STRASCHITZ
4 - Gallegher bis (Gallegher plus), pages 73 à 128, trad. Michel DEUTSCH
5 - Problème de logement (Housing problem), pages 129 à 149, trad. Frank STRASCHITZ
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Encore un très bon Livre d'or. J'aurais vraiment dû m'y intéresser dans ma jeunesse.

Celui-ci raconte le couple Henry KuttnerCatherine L. Moore qui ont écrit de nombreux récits ensemble sous de nombreux pseudonymes, dont le plus connu est peut-être Lewis Padgett. Séparément, les deux auteurs sont, disons, de réputation moyenne. Alain Dorémieux dit de C.L. Moore qu'elle est « un écrivain-né » mais « qu'il lui manquait le sens du dynamisme et que « le registre de son imagination était restreint », et d'Henry Kuttner qu'il « avait de l'imagination en pagaille ainsi qu'un savoir-faire de conteur mais n'était pas un véritable écrivain ». Je n'ai pas lu Kuttner mais j'ai essayé Jirel de Joiry de Moore et je trouve les qualifications de Dorémieux assez justes (sa novella Aucune femme au monde est assez lourde stylistiquement aussi, mais sa conclusion est excellente).
Mais des deux émerge un véritable auteur pourvu des qualités et dépourvu des défauts. La part de l'un et l'autre dans les récits varie. Parfois l'un finit le travail de l'autre, parfois il ajoute quelques petites touches seulement.

La série de textes est présenté ici dans l'ordre chronologique d'écriture, ce qui permet de voir l'évolution de leur style. Les premiers du livre – comme le thriller temporel "Un bon placement" ou le rigolo "Gallegher Bis" qui crée des machines incroyables sous l'effet de l'alcool et ne se souvient plus à quoi elles servent au matin (j'adore son robot majordome qui passe son temps à se regarder dans la glace) – sont dominés par l'humour et la désinvolture. Puis ils deviennent plus sombres dans la mesure où les héros perdent plus souvent qu'ils ne gagnent : "Problème de logement" qui décrit la curiosité d'un couple de propriétaire envers une étrange « maison de poupées », "Ce qu'il vous faut" qui montre un journaliste cherchant le secret d'un curieux magasin offrant aux clients ce dont ils ont besoin sans le savoir. On a ensuite une série de nouvelles qui m'ont rappelé la série Au-delà du réel ou The Twilight zone : un développement typiquement fantastique et assez angoissant trouve une explication « scientifique » directement acceptée comme vraie. le « Juke-box » amoureux, les envahisseurs de "Ne vous retournez" pas et même savoir si votre chef est un « Androïde ».

Un texte est présenté comme étant de Catherine L. Moore seule, et le style ne ment pas. Il s'agit de "L'heure des enfants". Ma réception s'accorde avec celle que j'ai eue de Joiry : trop « écrit » selon moi, lyrique et famélique en action. Et pourtant, je dois admettre que la conclusion m'a charmé. J'ai retrouvé dans la distance perceptible entre nous et ses « êtres supérieurs » quelque chose de Blaise Pascal quand il décrit l'inaccessibilité de Dieu comparé même à un infini mathématique.

Comme à chaque Livre d'Or lu, je me sens maintenant accroché par l'idée d'aller visiter la bibliographie du couple plus avant.
Et bien sûr par celle de lire d'autres Livres d'or.
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- Préface de Dorémieux, consacrée à préciser la part de chacun des auteurs dans leur collaboration. Intéressant 12 nouvelles :« Impasse » (1942) Robot incontrôlable. Bien mené mais banal. « Un bon placement » ( 1943) Voyage temporel .Médiocre « Gallegher bis » (1943) Savant fou Divertissant .« Problème de logement » (1944) « L'Heure des enfants » (1944)Poétique et étrange mise en place mais explications finales pénibles. « Ce qu'il vous faut » (1945) « En direct avec le futur » ( 1945)Deux nouvelles très réussies sur la faculté de voir dans le futur « Il se passe quelque chose dans la maison » (1946) « Juke-box » (1947) L'objet amoureux de l'homme (cf « Christine ») Bon récit « Ne vous retournez pas » ( 1948) « Androïde » (1951) 2 nouvelles paranoïaques « Ils sont parmi nous" Classique « Sinon... » ( 1953)Parabole désenchantée sur la violence de notre monde
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Je termine ce recueil de nouvelles du couple Kuttner et Moore. Cette série du grand temple de la science-fiction est vraiment admirablement réalisée par Alain Dorémieux on y trouve une très bonne présentation détaillée des auteurs, de leurs parcours ainsi qu’une liste de tous leurs écrits individuels et conjoints. On n’y trouve 12 nouvelles de vraiment bonne qualité ; le sens de la narration et du rythme de ce duo est vraiment excellent. Beaucoup des nouvelles tournent autour des robots ou des androïdes et présentent des chutes peut-être un peu classiques de nos jours mais sont souvent très bien amenés, rythmées, amusantes et toujours agréable à lire. L’imagination et le sens du pittoresque ancré dans le quotidien est aussi un des éléments clés de beaucoup de nouvelles. On ne s’ennuie pas tout au long de ce livres que je recommande si vous ne connaissez pas ces auteurs.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Il était une fois un polygraphe prolifique, un bâcleur acharné, qui fourmillait d'idées astucieuses mais les exploitait n'importe comment, qui écrivait à la chaîne et à la commande des histoires en série pour des magazines populaires, et dont l'oeuvre se caractérisait par un manque certain d'ambition et de recherche.
Il rencontra un jour une jeune femme attirante, à la fois introvertie et pleine de magnétisme, qui avait vécu une adolescence recluse peuplée de fantasmes morbides qu'elle traduisait avec préciosité en des récits captivants, au style élaboré, aux images flamboyantes.
Ils se marièrent, furent heureux, et faute d'avoir beaucoup d'enfants devinrent à eux deux, en unissant leurs talents respectifs, un seul auteur protéiforme, qui à visage découvert ou sous le masque des pseudonymes tint, pendant des années, une place de premier plan sur la scène de la science-fiction américaine.......
(extrait de la préface du volume paru dans la collection "le livre d'or de la science-fiction" en 1979)
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– Crois-tu à l’imprégnation psychique des objets inanimés ? questionna Phil (…)
– Quoi ? Qu’est-ce que tu racontes ? répondit Melton (…)
– Une vieille théorie, énonça Phil paresseusement. Si un homme vit longtemps dans un lieu, les murs finissent par absorber ses émanations psychiques…

(Il se passe quelque chose dans la maison)
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Pratiquement toutes les œuvres de maturité de Henry Kuttner ont été écrites en collaboration avec sa femme, Catherine L. Moore. Il semblait rarement y avoir quelque chose de préconçu dans cette collaboration, spécialement dans ses dernières années ; l’un d’eux laissait simplement une nouvelle en train sur la machine à écrire, pour ainsi dire, et en revenant la retrouvait avancée de plusieurs milliers de mots par l’autre.
(Préface d'Alain Dorémieux)
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Contemplant vaguement par la fenêtre l’endroit où aurait dû se trouver sa cour, Gallegher sentit là nausée lui tordre le ventre à la vue du trou béant, de ce trou ridicule et invraisemblable. C’était un gros trou. Profond. Presque assez pour contenir la gueule de bois un tantinet colossale de Gallegher.
("Gallegher bis" - 1943)
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Il ne pouvait plus douter que, d’une certaine façon, la vie de Clarissa empiétait sur un autre monde que le sien. Et, chaque fois que les deux mondes entraient en conflit, l’autre monde affirmait sans effort sa suprématie.
("L'heure des enfants")
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