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EAN : 9782021190519
224 pages
Seuil (22/10/2015)
4.75/5   4 notes
Résumé :
Depuis le texte fondateur de Vasari, l'histoire de l'art avait tenu dans l'ombre le travail des femmes peintres. A partir des années 1960, les Feminist Studies et les Gender Studies ont permis de mettre à mal cette tendance et de redécouvrir des artistes majeures dont le travail avait été injustement occulté au profit de celui de leurs homologues masculins. Du fait de leur isolement et de leur faible nombre tout autant que des interdits et des obstacles qui furent o... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Aussi important que soit le rôle de la femme dans le domaine artistique, et en particulier, en peinture, il aura pourtant fallu attendre les années 1960 pour qu'il soit reconnu à sa juste valeur. Difficultés de formation, isolement, origine modeste, religion et éducation, nombreux sont les facteurs qui ont concouru à cette désaffection. le fait d'être une femme a-t-il influencé le choix des sujets, la manière de les interpréter ? C'est notamment cette question que soulève le livre de Martine Lacas, docteur en histoire et théorie de l'art. Remontant aux débuts De La Renaissance, quand se pose la notion de l'identité de la femme peintre, l'auteur évoque nombre d'opinions dont celles de Michel-Ange, Cesare Malvasia, Cennino Cennini, Pomponius Gauricus... Tous opposent un sexe noble, audacieux, à l'autre, bas, injuste et peureux. L'ouvrage adopte une présentation originale : chaque partie est ponctuée de reproductions de portraits sur fond sombre, donnant au livre une qualité esthétique très particulière. Il s'achève sur une alternance de scènes violentes, telles celles dues à Artemisia Gentileschi (Judith et Holopherne) ou empreintes de douce mélancolie (Marie-Denise Villers, Jeune Femme dessinant). Capital par son texte et la richesse de ses illustrations, ce beau livre sera un des fleurons de toute bibliothèque d'amateur d'art.

Par Joëlle Elmyre Doussot, critique parue dans L'Objet d'Art 522, avril 2016
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On a récemment redécouvert Elisabeth Vigée-Le brun (1755-1842) grace à une exposition à Paris. On la retrouvera avec ses consoeurs Artemisia Gentileschi (1593-1652), Catharina van Hemessen (1528-1587), Elisabeth-Sophie Chéron (1648-1711) et d'autres, dans cet ouvrage redonnant toute leur place dans l'histoire de l'art à des femmes qui eurent du mal à l'obtenir. Ni les jugements, ni les interdits, ni la misogynie ne les ont détournées de leur vocation : elles se sont hissées au statut d'artiste à des époques où le statut même de la femme était sujet à de violents débats. Sacrées personnalités.
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Vidéo de Martine Lacas
L'artiste Rosa Bonheur (1822-1899) fait partie des quelques grandes figures féminines libres du XIXe siècle et sa vie est un véritable roman : elle peint lions, cerfs et vaches, elle porte les cheveux courts et les pantalons, elle fume le cigare.
Dans le cadre du cycle de conférence « L'Art en histoires», dont la seconde édition s'intéresse aux questions d'identités artistiques aux XIXe et XXe siècles, retrouvez l'historienne Martine Lacas qui s'attache à montrer, à travers la figure de Rosa Bonheur, les places qu'occupent les artistes femmes dans les sociétés françaises et européennes de l'époque.
En savoir plus sur le cycle « L'Art en histoires» de la BnF, pour s'initier aux principaux courants artistiques et comprendre les oeuvres d'art en regard de lectures critiques : https://www.bnf.fr/fr/agenda/lart-en-histoires
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