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EAN : 9791093363196
Flamant Noir (01/01/1900)
4.33/5   3 notes
Résumé :
Nous Autres les Surdoués sommes des guerriers redoutables lorsque les cibles sont clairement désignées. Et elles le sont : les sectes et mafias de toute nature.
Cette lutte est ma seule raison de vivre, que dis-je, de survivre…

Mon arsenal :
- Mon étonnante super-efficience mentale.
- La précision diabolique de mes tirs.
- Mon imparable pouvoir de séduction.
Trois atouts sublimés par mon talent reconnu de ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
L'intrigue pourrait ressembler à n'importe quel (ou presque) scénario d'espionnage pour romans de gare (je hais ce terme puant d'élitisme mais je l'emploi fort à propos… et fort modestement) ; mais il ne faut pas se fier aux apparences. Jazz Band est à James Bond ce que le Canada Dry est à la bière ! On est davantage dans la parodie que dans l'imitation.

Le personnage de Jazz Band vaut à lui seul le détour. Autoproclamé surdoué et convaincu d'avoir un charme irrésistible, il pourrait être la parfaite tête à claque mais les clichés sont poussés si loin qu'il en devient pathétiquement risible. Rassurez-vous c'est l'effet recherché.
Notre cher JB prend aussi un malin plaisir à rabaisser ses interlocuteurs. Il faut dire que son adjoint, Duglantier, qu'il surnomme Dugu alors que Dugland lui conviendrait mieux, ne brille ni par sa perspicacité, ni par son enthousiasme face au boulot. Même le ras des pâquerettes ça lui passe largement au-dessus !

JB, puisqu'il s'agit d'un récit à la première personne, nous raconte deux affaires sur lesquelles il a dû intervenir. Exit James Bond, welcome Austin Powers ! On quitte le monde des possibles pour la quatrième dimension tellement l'improbable est de rigueur.
Je vous laisse juger par vous même. Affaire n°1 : retrouver le Professeur Dhozone, inventeur de la couche du même nom, qui a été enlevé. Affaire n°2 : neutraliser Intersecte, un groupe criminel qui compte unifier toutes les sectes du monde sous une seule enseigne. Avouez que c'est du lourd…

Si je me limitais à ces seuls aspects, très second degré, du roman je passerai (et vous aussi, que j'espère pourtant bien convaincre) de l'essentiel. le fond n'est qu'un prétexte pour mettre en avant la forme : le style narratif du bouquin. Ami(e)s de la langue française vous allez vous régaler, l'auteur multiplie les jeux de mots en tout genre (calembours, contrepèteries, déconstructions/reconstructions…). Au final on obtient un phrasé qui semble issu d'un croisement linguistique entre Sacha Guitry, Frédéric Dard et Raymond Devos.

J'avoue que pour ma part j'aurai apprécié que la forme soit mise au service d'un fond un peu plus conséquent. Un bémol modéré par l'épaisseur du bouquin, un peu moins de 300 pages ; un bon format pour apprécier les bons mots sans que le jeu ne devienne lassant.
Lien : https://amnezik666.wordpress..
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Par où commencé-je ? J'ai tellement de choses à dire sur ce double roman complètement barré. Bon, d'abord faire un point sur le héros : Jazz Band, c'est son nom, et comme il pénètre les mondes les plus fermés (il est spécialisé dans les enquêtes sur les sectes, mafias, groupes,...), grâce au jazz et à sa guitare dont il use admirablement, une Gibson 175, son alias dans ces moments est Gibson Greg. Jazz Band, JB voire Jazzy pour les intimes, et les femmes sont très nombreuses et très vite à faire partie de ses intimes est aussi un surdoué, un mec au QI impressionnant qui le sait et qui raconte ses histoires -oui, oui c'est lui le narrateur de ses aventures, mais à y réfléchir, qui aurait pu mieux le faire que lui ? Personne ! "Nous autres les surdoués" -il commence certains paragraphes comme ceci, pour expliquer ses faits et gestes- "ne déléguons pas le plaisir de faire partager nos aventures, nous nous honorons de les partager avec tous, pour l'éducation de tous." Voici, en l'imitant- ce qu'il aurait pu écrire, totalement fat et imbu de sa personne. Il n'est pas forcément sympathique JB, mais tout lui est pardonné : entre James Bond (Jazz Band, Éros Héros Sept, la référence est visible), Hubert Bonnisseur de la Bath (OSS 117) et San Antonio, référence évidente et affichée (son adjoint, Duglandier, grand amateur de vin, au QI très en-dessous de la moyenne et aux formes très rebondies fait penser à Bérurier). Et l'écriture est sans conteste un hommage à Frédéric Dard : argot, images, métaphores, anglicismes, francisations de mots étrangers, néologismes, approximations, calembours en veux-tu-en-voilà, ... A ce propos, si "Le calembour est le pet de l'esprit" comme disait Victor Hugo -qui ne se privait pas d'en faire-, alors force est de constater que Grégoire Lacroix a l'esprit très ballonné. Il souffre d'aérophagie mentale.

Comment vous dire que j'ai pris un pied magistral à lire ces deux aventures de Jazz Band dans un seul volume ? On a envie de tout retenir, comme les dialogues d'un bon film, Les Tontons flingueurs, Buffet froid, ... En fait, je sais que je ne peux pas réciter tous les passages qui m'ont plus, alors je savoure avec la peine de ne pas pouvoir les retenir mais avec la furieuse envie de diffuser largement la bonne parole.

Grégoire Lacroix est dans l'excès, la dérision, l'invraisemblance : on imagine très bien des acteurs déclamer les dialogues avec de l'emphase ou alors avec un sérieux incroyable comme dans les films OSS117, qui personnellement me font rire de bout en bout. Jazz Band est aussi un baiseur hors pair -et non pas hors paire, justement-, les scènes torrides sont plus jolies et imagées que dans n'importe quel livre érotique, mais évidemment ma pudeur et l'âge non limité à l'accès de mes articles m'empêchent ici de les reproduire.

Sexe, espionnage, stratégie discutable mais efficace (?), humour, délire total, jeux de mots faciles ou pas et calembours à tous les étages, noms de personnages drôles mais avec raison, second voire troisième -ou plus- degré, tous ces ingrédients sont réunis dans cet ouvrage qui vous fera passer un moment inoubliable, à renouveler dès que Jazz Band reviendra nous narrer ses aventures. En plus, la couverture est très réussie.
Lien : http://lyvres.fr
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J'espère sincèrement que l'auteur a pris plaisir à écrire ce roman, parce qu'il serait quand même rudement dommage d'écrire une oeuvre aussi jubilatoire, bourré d'inventivité et de nous servir après le couplet de « l'écriture est une souffrance » avec forces soupirs.
Je ne parlerai pas non plus de la construction de l'intrigue qui est totalement rocambolesque du début jusqu'à la fin, que ce soit pour la première « mission » de Jazz Band ou pour la « seconde ». Il faut oser, de temps en temps, aller au-delà de ce qui paraît raisonnable – et pourquoi toutes les intrigues devraient être ultra-réalistes, je vous demande un peu ?
Si Jazz est un surdoué, il a également un égo surdimensionné – qu'il exprime parfaitement dans son texte. Mais j'ai préféré l'inénarrable Basile Duglantier. Comme dit si bien Jazz Band « L'ennui, avec lui, c'est la rareté de la matière première : quand il a une idée derrière la tête, c'est loin derrière et comme il n'en a qu'une à la fois, elle s'enfuit aussitôt par peur de la solitude. "
Jazz Band, un livre à lire si vous aimez les romans d'espionnage qui sortent de l'ordinaire.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Un malheur n'arrive jamais seul. Il est toujours accompagné de journalistes et de cameramen surexcités qui vont en multiplier l'impact avec une conscience toute professionnelle.
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L’oisiveté est mère de tous les vices. Le travail n’en est pas pour autant père de toutes les vertus.
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L'ennui, avec lui, c'est la rareté de la matière première : quand il a une idée derrière la tête, c'est loin derrière et comme il n'en a qu'une à la fois, elle s'enfuit aussitôt par peur de la solitude.
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Videos de Grégoire Lacroix (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Grégoire Lacroix
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