Et si le libre arbitre que nous pensions tous posséder n'était au final qu'une pure fiction? Et si nos actes n'étaient finalement pas seulement dûs à notre volonté mais fortement guidés par une sorte de main invisible ?
Guillaume Lafond imagine dans son roman, «
La correction », une société secrète oeuvrant dans l'ombre pour mettre en garde certains individus afin qu'ils cessent de nuire autour d'eux.
Premier livre de l'auteur et pourtant, il nous met déjà la barre haut par la qualité de son récit. J'ai fortement apprécié ma rencontre avec ses personnages, souvent torturés, qu'on adore détester mais surtout unis autour d'un évènement commun dont il faut arriver aux toutes dernières pages pour en connaître ses tenants et aboutissants. le mystère est entier et ce n'est pas le prologue qui vous aidera à vous éclairer lors des premières pages.
En parlant du prologue, ne vous laissez pas surprendre par son côté un peu complexe qui pourrait vous effrayer et vous stopper dans la lecture de ce livre, car indéniablement vous passeriez à côté d'une très bonne surprise. Au contraire, une fois terminé, vous reviendrez sûrement à ce prologue, une fois le livre achevé et vous en comprendrez alors toutes les petites subtilités qui étaient pourtant devant vos yeux dès le départ.
L'histoire est ensuite contée sur et par chacun des protagonistes. Changeant de style pour coller au mieux à leurs psychologies, l'auteur effectue un travail de haut-vol qui aurait pu le mener à la schizophrénie. Heureusement, ce n'est pas le cas 😉 Distillant à chacun des chapitres de menus détails pouvant sembler anodins, ils se mettront en ordre comme lors de la révélation finale d'un jeu de puzzle.
Se lisant et se dévorant comme un roman noir, cette fine critique de notre société actuelle est peinte en filigranes, même si le livre ne compte que 160 pages, bien savoureuses néanmoins et finalement, une oeuvre de fiction nous amenant bien à la réflexion. Un auteur dont il faut retenir le nom!
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