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sur 686 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Nous sommes en 1986, Daniel Mercier, un homme comme les autres, dîne à une brasserie parisienne. Il se retrouve par hasard assis à côté de la table de François Mitterrand, alors Président de la République. En partant, celui-ci oublie son chapeau. Daniel le prend et sa vie va se mettre à changer assez mystérieusement. Professionnellement, ses idées sont reconnues et on lui propose une promotion. Daniel en est persuadé : c'est le chapeau trouvé qui lui confère ce prestige. Mais Daniel oublie ce chapeau dans un train. Une jeune femme, Fanny Marquant, le trouve et s'en saisit. C'est à son tour sa vie qui va changer jusqu'à que le chapeau arrive jusqu'à Pierre Aslan, un parfumeur autrefois célèbre, puis Bernard Lavallière. Mais Daniel Mercier recherche le chapeau perdu…

J'avais vu l'adaptation cinématographique de ce roman à la télévision il y a quelque temps ; ce roman m'attendait dans ma bibliothèque depuis assez longtemps, je profite de cette période pour vider ma PAL, c'est le bon côté des choses.
Je connaissais Antoine Laurain par La femme au carnet rouge que j'avais beaucoup aimé, d'ailleurs cette nouvelle lecture m'a donné envie de le relire quand je pourrai me le procurer.
J'ai trouvé cette lecture sympathique et divertissante, c'est un roman assez court qui se lit vite et facilement et vous entraîne à travers des aventures originales.
Il y a de la magie dans ce livre, magie qui transforme la vie des personnes qui trouvent le chapeau ou qui les révèle à eux-mêmes. Ce roman nous pose aussi la question de nos objets : que deviennent-ils quand ils ne nous appartiennent plus ? Vers quels autres destins vont-ils ? Gardent-ils quelque chose de leur précédent propriétaire ? Finalement, cette idée est assez fascinante car nous ne savons rien de ce qu'il se passe après, comme par exemple les livres d'une bibliothèque municipale qui passent de main en main et accompagnent des lecteurs sans doute très différents à chaque fois. C'est un peu comme si ces objets avaient une vie propre mystérieuse.
Parmi toutes ces histoires, j'ai préféré celle de Fanny Marquant qui m'a parlé d'une certaine manière, ou celle d'Aslan, qui est vraiment bien documentée.
Cette lecture a donc été divertissante et m'a changé les idées en m'entraînant comme dans un jeu d'aventures. Je prendrai plaisir à découvrir de nouveaux livres d'Antoine Laurain.
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Pour le coup, ce roman est vraiment atypique et original.
Le héros de ce livre est un chapeau, le chapeau en feutre de François Mitterrand. Il a un don: celui d'améliorer la vie de son propriétaire. Tels vont en faire l'expérience les différents possesseurs de ce chapeau à partir du moment où François Mitterrand l'oublie dans une brasserie. Il va passer de tête en tête jusqu'à finalement revenir à son premier propriétaire. Ce roman est en fait une sorte de recueil de nouvelles qui ont pour point commun un chapeau. Ça a de quoi déconcerter en apparence, mais il ne faut vraiment pas s'y fier! Ce livre est une pépite !

Pour mener à bout son intrigue, l'auteur a du passer beaucoup de temps à s'organiser et ça se ressent. La structure est parfaitement maîtrisée, le rythme est dynamique, on ne s'arrête pas avant d'avoir lu le point final. Ce petit livre a été un régal à lire. J'ai trouvé la plume de l'auteur extrêmement agréable. Ses phrases s'accordent presque avec les aventures du chapeau. Je ne sais pas très bien comment il s'y est pris mais c'est vraiment bien fait!

Je ne sais pas quoi dire de plus. Je suis bien contente que ma maman m'ait conseillé de le lire. Sans ça, je ne me serais pas tourné vers lui de moi-même. Je pense qu'il faut le lire pour comprendre de quoi il retourne. En tout cas, je suis épatée par cette histoire très très bien faite!
Lien : http://mariae-bibliothecula...
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J'apprends qu'une adaptation télévisée passe ce soir !
Je serai curieuse de voir ce que cela rend...
En tout cas, j'avais beaucoup apprécié ce court roman.L'histoire est intrigante et farfelue, comme je les aime ! On peut dire que le personnage principal est un chapeau, mais attention pas n'importe lequel ! Comme le titre l'indique, celui de François Mitterrand lui-même, un feutre avec ses initiales, qu'il oublie dans une brasserie et que le dénommé Daniel Mercier va garder en souvenir. Mais c'est là que le livre prend un aspect inattendu, ce chapeau va devenir un porte-bonheur pour lui qui jusque là avait une existence assez terne.L'auteur aurait pu s'en tenir à ce personnage mais il prend un malin plaisir à transformer les évènements, Daniel perd le précieux couvre-chef....qui comblera quelqu'un d'autre et passera de tête en tête.

Le ton léger, ironique aussi du livre fait du bien.L'auteur en profite pour porter un regard critique et amusé sur les années 80. J'ai surtout aimé l'aspect facétieux, original, envolé, aérien de cette histoire.On a souvent le sourire aux lèvres en lisant et on se sent soi-même plus détaché de tout.
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Objets inanimés, avez-vous donc une âme qui s'attache à notre âme et la force d'aimer ? (Alphonse de Lamartine)
Un petit livre distrayant qui nous propose l'idée que la mémoire d'un individu, d'un événement peut se graver sur un objet, dans un lieu et influencer l'environnement. Tout est énergie !
Le chapeau de Mitterrand, personnage principal, va bouleverser la vie de tous ceux qui vont le porter en leur transmettant « la force tranquille ». Une petite récréation dans les années 80 que cette lecture nous offre et que je recommande.
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1986. le président François Mitterrand oublie son chapeau dans une brasserie parisienne. C'est alors que débutent les aventures de l'illustre chapeau qui passera de tête en tête. le chapeau agissant tel un gri-gri, chaque protagoniste trouvera une sortie à son impasse respective lorsqu'il sera en sa possession.

C'est un roman frais, aussi frais qu'une salade de fruits en été : il donne la pêche, met la banane... On se laisse rapidement séduire par la magie qui traverse la trame et par la prose d'Antoine Laurain qui titille admirablement bien les travers et les clivages gauche-droite. Ceux qui ont connu les années 80 seront bien servis.
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Me voici encore une fois propulsée dans les années 80, en France, cette fois-ci. Au programme : Rita Mitsouko et Image, tout une génération. Sans oublier la création de Canal +, l'apparition de Jacques Ségéla l'incontournable, et les fameux pulls côtelés.

J'ai beaucoup aimer suivre les tribulations de ce pauvre couvre-chef un peu magique. Mais sans doute n'est-ce pas un hasard si son premier propriétaire a été élu deux fois à la présidence....

Un regret toutefois : si seulement un tel objet-talisman existait....

Une très bonne idée de roman, fort bien écrit et sympathique qui m'a ravi l'espace d'une après-midi.

Même la fin est bien vue.

L'image que je retiendrai :

Celle des plateaux de fruits de mer avec puilly-fuissé, j'en ai l'eau à la bouche.
Lien : http://motamots.canalblog.co..
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J'avais suivi avec intérêt et amusement les boucles d'oreilles en forme de coeurs en diamants de Madame de. sous la plume de Louise de Vilmorin et surtout devant la caméra de Max Ophüls. Aujourd'hui, je piste avec les personnages de ce roman le chapeau de Mitterrand, célèbre feutre noir marqué à l'intérieur « F.M. » en lettres d'or.

Daniel Mercier s'offre un petit luxe en solitaire : un repas de fruits de mer dans une célèbre brasserie parisienne. Il attaque son huître agrémentée de vinaigre à l'échalote (quel gâchis ! cela tue le goût à mon avis!) quand il entend une voix déclarer : « Je l'ai dit à Helmut Kohl la semaine dernière. »

Phrase qui va devenir mythique dans l'esprit de Daniel, et qui, tel un réflexe pavlovien lui reviendra à chaque huître-vinaigre-échalote. Quand le président Mitterrand quitte le restaurant , oubliant sur la banquette son célèbre couvre-chef, Daniel est pris d'une sorte de frénésie incontrôlée : partir vite en emportant l'objet.

Et dès lors, sa vie va changer. Lui, le modeste employé sous les ordres d'un chefaillon, il va convaincre le grand boss de lui donner de grosses responsabilités dans son entreprise et partir réussir sa vie en Normandie. le chapeau a eu un effet quasi magique !

Oublié dans le train Paris-Normandie, ce chapeau va se retrouver sur la tête de Fanny, jeune libraire écrivaine engluée dans une histoire d'amour sans issue. Finie, l'histoire ! le chapeau lui donne la force de dégager l'amant marié et frileux et de repartir vers une nouvelle vie.

Et ainsi de suite : un « nez » en perte de créativité retrouve son génie et crée le parfum des anges. Un bourgeois coincé entre famille et amis encroûtés dans leur confort et leurs idées toutes faites s'abonne à Libé et change de regard sur le monde. le chapeau est une sorte de passeport pour le renouveau, le dépoussiérage, une liberté toute neuve.

Certes, tout cela est un peu cousu de fil blanc, car nous sommes dans les années 1981 et suivantes et un vent de liberté et d'espoir avait soufflé sur la France. La génération Miterrand a cru à la nouvelle ère. Mais le récit est original, enlevé, plein de malice et de fraîcheur, doté d'un épilogue qui nous fait vite redescendre sur terre, la politique reste la politique !
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Parisien esseulé pour une semaine, Daniel Mercier décide de se faire un petit plaisir et de dîner dans une brasserie. Un voisin de table illustre, et voilà qu'il devine que cette soirée va être mémorable. Plus encore qu'il ne l'imagine car ce présidentiel voisin oublie son chapeau et impulsivement Daniel l'emporte. Ce couvre-chef d'état lui donne des ailes ou du moins une capacité nouvelle à s'exprimer et se faire remarquer dans son entreprise. Jusqu'au jour où, à bord d'un Rouen-Paris, le chapeau change encore de mains, ou plutôt de tête.

J'aime beaucoup le ton mi-tendre, mi-ironique, et le point de vue sur les personnages, qui laisse la part belle à une psychologie subtile. La plongée dans les années Mitterrand, avec les colonnes de Buren, le Minitel, Droit de réponse ou l'arrivée de Canal plus, est particulièrement bien faite, et un doux parfum de nostalgie s'échappe des pages. L'émission Apostrophes n'est pas oubliée : « La piqûre culturelle et hebdomadaire du bon docteur Pivot leur donnait l'impression d'avoir lu les livres qui étaient évoqués sur le plateau. »
L'histoire d'un objet qui change de mains et transforme la vie de son possesseur, n'est peut-être pas particulièrement nouvelle, mais elle a une saveur particulière ici.

La suite :
Lien : http://lettresexpres.wordpre..
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Conter les aventures du chapeau d'un illustre personnage comme François Mitterrand, voilà un sujet bien original...

Alors que Daniel dine seul un soir dans une brasserie, François Mitterrand vient s'asseoir à une table voisine et oublie son chapeau en partant.
Oublié, abandonné sciemment ou échangé ce chapeau va passer de tête en tête et transformer la vie de son nouveau propriétaire. Il va donner de l'assurance à Daniel face à son chef et va ainsi bouleverser sa vie professionnelle, il sera l'élément déclencheur de la rupture de Fanny avec son amant, il permettra à Pierre de sortir de sa dépression et transformera son dernier propriétaire en le libérant du conformisme dans lequel sa vie est engluée.

Tous les personnages sont très attachants.
C'est un livre léger mais qui distille quelques vérités bien ciblées sur le conservatisme mondain par exemple... et nous replonge avec bonheur dans les années 80 avec son atmosphère, son minitel, ses actualités, ses personnalités marquantes,ses émissions télé culte, ses chansons...toute une époque...
Une écriture simple et vivante. Un vrai délice avec un épilogue surprenant...
Lien : http://leslivresdejoelle.blo..
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Le Chapeau de Mitterrand (très importante, la majuscule à Chapeau) est un livre-bonheur, un petit bijou de comédie caustique qui ravira les nostalgiques de l'époque (le milieu des années 80) et apprendra quelques petites choses, sur l'air de ce temps-là, aux plus jeunes. Sur le principe de la Ronde de Schnitzler, Antoine Laurain décrit dans son roman les voyages du galurin du chef de l'Etat qui, en se posant sur des têtes successives, modifie ipso facto la façon de penser et le destin de ses propriétaires éphémères. Au moment où le procédé menace de devenir répétitif, Laurain donne un nouveau départ à son récit et le termine par un clin d'oeil malicieux et jubilatoire. A travers les pérégrinations du couvre-chef présidentiel, l'auteur s'amuse à dessiner d'un trait ironique, espiègle et très juste les contours d'une période qui nous semble à des années lumière. Canal + et Mylène Farmer débutent, le minitel sert de club de rencontres, Mourousi trône au 13 heures, on pleure Coluche, les colonnes de Buren sont vilipendées et les otages français au Liban n'ont toujours pas été libérés. Laurain épingle la gauche "caviar" et se gausse d'une droite qui persiste à appeler le président "Mittrand". le portrait le plus réussi est celui de ce riche bourgeois qui, du jour au lendemain, après avoir pris possession du chapeau, achète Libération en lieu et place du Figaro et tombe amoureux des oeuvres d'un artiste obscur, un certain Basquiat. le roman se lit d'une traite, le sourire en coin et, une fois la dernière page tournée, on n'a envie de dire qu'un seul mot à l'auteur : Chapeau !
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