Je continue ma plongée dans les romans de
Camilla Läckberg que j'aime toujours autant et c'est avec beaucoup de plaisir que j'ai retrouvé notre duo d'enquêteurs : Erica et Patrik. Ce neuvième tome est encore une fois à la hauteur et je me suis régalée.
Patrik enquête sur une jeune fille qui vient de se faire renverser par une voiture. Cette dernière avait disparu, mystérieusement, depuis 4 mois. On découvre vite qu'elle a été torturée. Il semble que son cas ne soit pas isolée puisque très vite, la police regroupe plusieurs enlèvements d'adolescentes mais sans avoir la moindre piste.
De son côté Erica travaille sur son prochain livre et rend visite à Leila, une vieille dame qui a assassiné son mari dans les années 70.
J'ai adoré l'ambiance : le froid, la nuit qui apporte un coté oppressant. Nous sommes en plein mois de Janvier et Fjällbacka semble bien plus hostile qu'en été. «Au bout du ponton, un trou avait été percé dans la glace par les fous furieux qui insistaient pour prendre un bain de mer en hiver. Personnellement, il soutenait que le climat suédois ne convenait pas à la baignade, même en été. » J'aime beaucoup ce dépaysement et surtout me retrouver aux cotés de Patrik, d'Erica et de leur petite famille. C'est un peu comme retrouver des cousins que l'on n'a pas vu depuis longtemps et de prendre de leur nouvelle, de voir ce qu'ils sont devenus et cela fait chaud au coeur en cette période de confinement.
L'enquête est toujours aussi bien menée par Patrik et son équipe que j'aime toujours autant retrouver. L'intrigue est prenante dès les premières pages et une fois le roman commençait, il est très dur de le lâcher. «Un mot de trop aux médias pouvait avoir des effets néfastes. En même temps, la médiasphère était le lien direct entre la police et la plus grande ressource dans une enquête : la population. En fournissant aux journalistes la dose appropriée d'information, ni trop ni pas assez, la police recevrait un retour sur investissement en renseignements livrés par le citoyen lambda. Ses années de service le lui avaient appris : il y a toujours quelqu'un qui a vu ou entendu quelque chose pouvant se révéler important, mais qui n'en a pas conscience.»
Comme dans les tomes précédents, j'ai aimé la construction du roman : une multitude de personnages qui n'ont a priori rien en commun et pourtant à la fin, toutes les pièces du puzzle s'imbriquent à merveille. On retrouve aussi les flashbacks qui nous emmènent dans le passé et qui nous montre à tel point, les actions passées peuvent influencer le présent. «Personne n'avait envie de plaisanter. Martin avait plutôt envie de pleurer. Pleurer sur la perversité humaine, pleurer de savoir que de tels hommes pouvaient vivre si près de lui et, planqué derrière leur apparente normalité, faire les choses les plus épouvantables.»
J'ai trouvé ce tome beaucoup plus sombre que les précédents, certaines descriptions sont dures, la torture physique et psychologique longuement décrites et ce tome est extrêmement noir. «Dès que leurs regards s'étaient croisés, ils avaient su qu'ils étaient faits l'un pour l'autre. Elle avait vu les ténèbres de son âme, il avait vu les ténèbres de la sienne.»
Un mot sur la fin pour en terminer avec cette critique. S'il ne fallait qu'un seul mot pour la décrire ça serait : renversant. Je n'avais absolument rien vu venir et je ne m'attendais absolument pas à ça. Chapeau bas à l'auteure qui encore une fois a tapé un grand coup avec ce roman. J'ai hâte de lire la suite et surtout qu'un nouveau roman de
Camilla Läckberg sorte très vite.
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