Une définition difficile
Les courants de la gauche sont assez bien identifiés ne serait-ce que par leur ordre d’apparition depuis la Troisième République : radicaux, socialistes, communistes, gauchistes.
Les courants de droite sont plus difficiles à définir. L’ouvrage célèbre de René Rémond sur les droites en France a bien distingué trois sensibilités différentes, légitimiste, bonapartiste et orléaniste, mais il est quasiment impossible de les localiser concrètement sur le territoire. En outre, la droite catholique dont le terrain électoral est apparu clairement dans les pages précédentes ne peut pas être rangée dans les catégories proposées par Rémond, pas plus que d’autres droites qui l’accompagnent souvent ou s’en séparent parfois, ce qui permet de les situer. Ici, les cartes cernent deux d’entre elles dont les géographies sont assez proches.
La géographie du vote gaulliste
La série de gauche commence par le seul vote gaulliste qui porte ce nom, celui en faveur du RPF à l’élection législative de 1951. La France est coupée en deux blocs séparés par la ligne de démarcation des zones libre et occupée après la défaite de 1940. C’est aussi la partie de la France reconquise par les forces alliées débarquées en Normandie.
L’influence de la France libre y a été plus importante qu’ailleurs tant à cause de la proximité de l’Angleterre d’où partaient les parachutages que de la réticence initiale du PCF à s’engager dans la résistance du fait de l’accord Molotov-Ribbentrop.
Logiquement, la répartition des votes en faveur de De Gaulle lors du premier tour de l’élection de 1965 occupe les mêmes espaces. Plus curieusement, les gains de Mitterrand entre ses deux élections de 1981 et de 1988 aussi.
S’il faut trouver à ces trois cartes un dénominateur commun, c’est la légitimité du pouvoir de l’État, incarnée par de Gaulle mais aussi reprise par Mitterrand qui conquiert ainsi une partie de l’opinion de droite en 1988. La ligne de démarcation est en fait apparue en 1849 lors de l’élection législative, bien avant que ne la tracent les Allemands. Ceux qui se voyaient en successeurs des conventionnels se baptisèrent « montagnards », mais ils défendaient surtout la petite propriété dont le domaine coïncide à peu près avec la partie située au sud de la ligne. Ils craignaient le retour du pouvoir royal et nobiliaire qui aurait, sinon menacé leur bien, du moins rogner leurs droits de propriété
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