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EAN : 9782354080778
685 pages
Mnémos (15/04/2010)
4.13/5   48 notes
Résumé :
En ces temps-là, la Terre n’était pas une sphère, et d’innombrables démons vivaient dans de vastes royaumes souterrains, s’amusant parfois à remonter à la surface pour tourmenter les humains, leur accorder mille merveilles pour mieux les faire sombrer dans d’innombrables horreurs.

Le plus grand d’entre eux, le plus cruel aussi, était Ajrarn, le Seigneur des Ténèbres, le Maitre des cauchemars et des créatures de la nuit. Nombre de mortels avaient vu le... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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En ce temps-là, la terre était plate et flottait sur l'océan du chaos.
L'humanité édifiait les premières pierres d'un monde moyenâgeux.
Ajrarn, prince des démons, premier des seigneurs des ténèbres, aimait à s'aventurer sur ces terres au coeur de la nuit, pour tourmenter celles et ceux qui avaient l'infortune de croiser sa route. Mais bien malin qui croit toujours pouvoir vaincre car le péril n'est jamais loin pour les pauvres mortels. Surtout lorsque le Maître des Ténèbres n'est pas le seul à s'adonner à ces petits jeux.

Le Dit de la Terre Plate est un recueil de contes sur une contrée imaginaire. Des récits qui mettent au défi l'humanité et révèlent un panel d'émotions souvent sombres et cruels mais toujours pourvues d'ironie.
La plume de Tanith Lee se fait tour à tour lyrique, sensuelle et critique.
Elle nous entraîne au pays des démons, un lieu d'une beauté terrifiante où les hommes s'aventurent rarement sinon jamais, sur le dos d'un cheval de fumée et au pays des hommes, dont les habitants sont souvent le jouet des dieux.
Les contes de Tanith Lee sont écrits à la pointe du couteau. Incisifs dès les premières lignes. On est loin des contes de fées ou de textes dégoulinant d'une morale mièvre. Duplicité et trahison valent mieux que raison.
Ironie et cruauté forment une genèse sombre du monde de la Terre Plate. Un monde riche et complexe où les déités aiment à se jouer de la nature humaine mais ne peuvent exister sans.
Un monde que l'on parcourt sur plusieurs générations ce qui permet de découvrir les conséquences d'actions les plus anodines.

Considéré comme un classique de la fantasy, le Dit de la Terre Plate offre un panorama assez exhaustif des possibles jeux des Dieux. Métaphores et hyperboles brossent également le portrait de l'humanité dans toute sa diversité.
Un excellent moment de lecture et une découverte d'une très belle plume.
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Quand la Terre était plate, soumise toute entière et en une seule fois au règne du Soleil ou à la caresse de la Nuit, les Démons en frôlaient la surface de l'ourlet délicat des vêtements princiers dont ils aimaient à se vêtir. Hantant les rêves et l'existence de l'Humanité de leurs murmures tentateurs, distillant dans leur sommeil et leurs veines le venin des passions et des folies dont elle seule est capable, ils sont les témoins des gloires et des chutes des rois, guerriers et magiciens – des histoires pour une Histoire où ils ont pourtant plus souvent qu'à leur tour un rôle à jouer et une part de responsabilité, coupables de milles merveilles et de plus nombreux tourments encore. Mais du fond de leurs royaumes souterrains, cela n'est rien pour eux, cela n'est qu'un jeu pour se désennuyer un instant dans leur éternité. Cruels, capricieux, leurs règles restent aussi insaisissables que leurs humeurs et si l'on peut s'étonner de l'amour qu'ils leur arrivent de ressentir pour certains membres de cette espèce étrange qu'ils se plaisent à torturer, le sort final de l'objet de leur convoitise est rarement enviable. Car s'ils sont prêts à concéder à des désirs qui leur paraissent aussi incompréhensibles que les leurs le sont pour nous, ils ne permettent aucun compromis ; aussi leur vengeance est-elle terrible lorsqu'ils s'estiment trahis ou insultés, et leurs cadeaux pervers nous comblent de la manière la plus douloureuse et la plus désespérante qui soit. Ainsi va leur nature. Et ainsi va tout particulièrement Ajrarn, un des Princes démons, Maître des Ténèbres, pierre angulaire de l'oeuvre.

Car l'originalité principale du Dit de la Terre Plate tient peut-être premièrement à son architecture et à la manière dont les différents récits nous sont présentés : les histoires sont comme autant de nouvelles dont les éléments, les implications et les conséquences, si ce n'est certains protagonistes (tout cela allant ensemble, les faits devenant légendes avec le temps), malgré une indépendance marquée par leur unité autosuffisante, se retrouvent de l'une à l'autre - comme autant d'échos qui se répercutent et s'entrechoquent les uns aux autres dans le creux d'un univers clos. Une aventure donnée dans un récit précis, un récit distinct dans une histoire particulière, une histoire parmi d'autres au sein d'une existence sur laquelle notre attention se porte. Imbrications complexes de poupées russes, puzzle sophistiqué aux mille pièces éclatées, casse-tête chinois au mécanisme délicat. Rien, oui, rien n'est gratuit, ou innocent, et tout trouve sa place, des siècles doivent-ils passer pour cela. Tout vient à point à qui sait attendre ; les hommes par le fil des générations et le jeu mesquin des mémoires qui fuient et les démons, pour qui le Temps n'est souvent qu'un colifichet.

Le contexte n'est pas sans rappeler, comme cela est souvent dit lorsque l'on évoque ce travail précis de Tanith Lee, les contes des Mille et une Nuits par son ambiance orientale et sensuelle, pleine du parfum des huiles raffinées et des encens subtils, des lueurs fragiles des bougies ou celles plus douteuses d'éternels crépuscules, des sortilèges évanescents et des magies exaltantes. Tous ces jeux d'ombres et de lumières que l'on admire du coin des yeux et du bord du coeur à travers des voiles colorés – comme on le fait des sujets de nos désirs ou des sentiments, comme on le fait dans nos rapports avec les autres ou avec nous-mêmes. Car quel autre sujet sinon celui-ci, non seulement dans cette oeuvre mais aussi dans la littérature, dans l'Art de manière plus générale ?

Il est question ici de magnificence et de malice, de l'attachement à la vie et l'attraction vers la mort, du désordre nécessaire dans la stase de l'harmonie. de ce qui naît du contact des hommes avec les hommes, des hommes avec les démons et des démons avec les démons ; de ce qui croît et qui craque face à l'étranger, face à ceux qu'on aime ou que l'on déteste, face à nous-mêmes. Avec, donc, toute la palette colorée, possible, des émotions qui animent les (tout aussi) innombrables personnages mis en scène.
Les hommes, bien que soumis tour à tour au Mal, à la Mort, à la Folie ou au Destin, ne sont peut-être pas les plus avares avec les sentiments, toujours versés dans les excès et enfiévrés par leur obsession. Mais ils ne le sont pas sans préférence entre les vertus et les vices, aussi leur cruauté peut-elle être plus frappante que celle, foudroyante, des démons.
Des démons qui en réalité sont bien loin de l'imaginaire chrétien même s'il est vrai que, comme dans le christianisme, ils marchent plus volontiers à nos côtés que des entités supérieures sourdes aux prières, inaccessibles. Démons et Dieux. Deux formes de beauté surnaturelle… et c'est naturellement vers la plus dangereuse d'entre elles que nombre d'individus se tournent, avec les risques qu'une telle entreprise (une telle insolence ?) comporte. Peut-être justement parce qu'ils offrent des réponses, aussi dures soient-elles.

(Tout ceci joue a probablement son importance dans mon incapacité à entrer dans cette danse folle : je suis à peine parvenue à donner un peu plus de considération à un protagoniste que son aventure se termine, chose d'autant plus déplaisante qu'au milieu du tourbillon des passions et des trahisons, on ne sait plus à qui s'attacher. Cette sensation de chaos, je l'ai parfois retrouvé dans la lecture même : avec la narration, certains passages d'une partie à une autre, d'un paragraphe à un autre, m'ont semblé relever d'un bricolage un peu trop maladroit, manquant de fluidité, sans parvenir à savoir si cela tenait aux lignes originales ou à la traduction. Et à force de heurts et de pieds écrasés, chose ironique pour qui aime à être secouée par ce qu'elle découvre, j'ai préféré m'écarter de toute cette agitation et de l'observer avec un oeil plus froid, dépouillant une partie de son charme à l'ensemble.
Pourtant, je dois reconnaître que l'oeuvre ne manque pas de charme, que l'écriture a une poésie certaine et que j'ai été séduite à plusieurs reprises par un mot, une tournure, une individualité. Néanmoins, c'est mon obstination habituelle qui me pousse à continuer cette lecture, tout comme la reconnaissance de certains fils d'une trame agréablement familière. Les critiques dithyrambiques me sont trop montées à la tête et m'ont fait construire de trop grands espoirs sur cette base incertaine : il est regrettable que la Terre Plate doive payer le prix des représentations que je m'en faisais, cependant je ne suis pas, en cette occasion, moins cruelle que les démons qui la bouleversent.)
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Tanith Lee est une créatrice d'univers ! Dans cette édition complète d'une trilogie, elle recrée, en toute simplicité une mythologie étrange, cruelle, baroque. Dans ce monde là, les démons parcourent encore parfois le monde, créatures autres et cruelles, dont les motivations échappent aux humains. Par caprice, ils interviennent parfois dans les affaires humaines. C'est ainsi qu'Ajarn, le Maitre des Ténèbres, adopte un bébé humain. Mais l'enfant, devenu adolescent, ose aimer une autre que le démon...

L'écriture est magnifique, le récit envoutant, entre conte et récit mythologique. On y retrouve, un peu, l'univers des 1001 nuits, en bien plus cruel et plus extraordinaire. Les aventures se succèdent, de génération en génération, de vengeance en méchancetés, d'objets magiques en créatures démoniaques.

C'est superbe !

Une nuance toutefois, c'est parfois justement un peu trop parfait : trop de personnages, trop d'univers, trop de cruauté... Il faut sans doute lire cet ouvrage à petits traits, ce que n'encourage pas une intégrale. Je reprendrai ma lecture plus tard.
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Sans aucun doute une oeuvre phare de la fantasy. Tanith Lee a crée un monde d'une rare richesse et d'une rare complexité. J'ai lu par-ci par-là que l'histoire fait penser aux contes des Mille et une nuits. Il y a certes des connotations orientales de par l'ambiance, les décors et même certains paysages, mais Tanith Lee a crée un monde très personnel, aux ambiances à la fois sombres, mystiques et exotiques.

Cette histoire se lit en effet comme un conte, il n'est donc pas nécessaire de lire le livre d'une traite, au contraire je trouve qu'il est préférable de s'imprégner de toutes les histoires au fur et à mesure pour bien les assimiler. Chacune a sa particularité et son histoire propre, mais toutes ont pourtant un dénominateur commun.

J'ai franchement été impressionné, si ce n'est plus. le début m'avait paru légèrement laborieux, mais la suite s'est avéré vraiment plus enivrante. Il faut dire que les personnages crées par Tanith Lee sont complexes, travaillés, et ont quelque chose de singulier. Paradoxalement, il peut être difficile de s'attacher à certains, car quelques histoires s'avèrent un peu courtes pour cela. Néanmoins, les sentiments des personnages se comprennent et sont décrits avec beaucoup de force. Aucun des personnages n'est manichéen à mes yeux, tous ont leurs forces et leurs faiblesses, il n'y a pas de grands héros valeureux parfaits et de grands méchants réduits à de simples tyrans. Ils ont tous une part de mystère, le plus complexe étant Ajrarn, le Prince des Démons.

Tanith Lee a construit son histoire comme une grande oeuvre, où chaque pièce du puzzle a son importance. Elle nous ramène en des temps extrêmement anciens, quand la Terre n'était pas encore une sphère, telle que nous la connaissons. Qu'il s'agisse du monde inférieur (celui des Démons) ou de celui du dessus (la Terre), son originalité et sa maitrise sont admirables. Son écriture est magnifique, à la fois précise et poétique, faisant de chaque histoire un moment d'évasion et de tension. Chaque détail compte, les nombreux messages sous-jacents sont pertinents et font réfléchir. Tanith Lee ramène le lecteur en des temps oubliés, où les valeurs elles-mêmes se sont perdues, mais où les croyances absurdes (ou non) et immortelles de l'homme demeurent. Il est incroyable de constater que malgré la magie et les mondes inventés en Fantasy, chaque chose se rapporte indubitablement à l'humain. Je me suis aperçu encore une fois que chaque malheur, quel qu'il soit, est causé par la faiblesse humaine. Tout n'est qu'une succession de failles dû à la nature humaine, et chaque erreur se transmet au fur et à mesure, déversant son flot d'horreurs, de trahisons et plus encore. C'est en cela que Arjarn, malgré son statut de Prince des Démons, s'avère beaucoup plus humain et complexe qu'il n'y parait, cachant un immense mystère pouvant bouleverser l'ordre des choses. Bizarrement, malgré sa cruauté, je ne suis jamais parvenu à le détester, car il est la preuve que chacun cache une profonde blessure qui le fait devenir mauvais malgré lui.

Cette oeuvre m'a plus que surpris, elle m'a charmé, m'a fait réfléchir sur beaucoup de choses, notamment sur le langage de la nature et le lien étroit qu'elle partage avec l'humain, que ce dernier ne doit pas oublier, entre autres choses.
Lien : http://for-ever-dreamer.blog..
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Je donne un avis de débutante, dirais-je car dans ce genre de la dark fantasy, j'ai lu peu de roman mais pour une fois par défaut, je m'y suis tentée et j'en ressors bluffée tout en étant toute chamboulée.
Dark fantasy pour moi signifie tout de suite sombre, terrifiant cependant son livre commence par un vocabulaire, une écriture qu'on retrouverait plus dans des contes, peut être de la littérature antique même, j'ai cru me retrouver l'espace d'un instant dans Les Métamorphoses d'Ovide. Dès le début, j'ai été troublée, ajouté à cela la couverture laissait penser aussi un univers sombre.
Au fur et à mesure, l'auteure place ses personnages, elle déroule des histoires, des sortes de conte, de mythes qui font la genèse du monde qu'elle a crée, celui de la "Terre Plate "et les personnages de ces histoires sont pour les plus principaux bien sombres. Les démons, des maîtres maléfiques du monde accompagnés d'autres créatures peuplent ce monde où vivent des hommes aussi. Des relations humains-maitres ou démons naissent, les seigneurs des Ténèbres sans être des dieux y sont semblables d'où mon parallèle à la littérature antique. Tout se contient dans les mains de ses maîtres et on s'étonne de l'amour qu'ils peuvent porter à de simples êtres humains ou on s'offusque de leur cruauté dès qu'un acte ne leur plaît pas. On découvre un monde où ces sortes de dieux dominent et manient le monde mais on découvre aussi que sans les hommes ils ne seraient rien. Ces dieux ont un côté bien humain quoique cruel, ils ont des sentiments comme vous et moi et souffrent des actes des hommes aussi . On réfléchit beaucoup sur la nature humaine et je dirais même qu'on la découvre au travers des diverses histoires.
J'ai aussi apprécié les parallèles se rapportant à la Tour de Babel et autres mythes célèbres qui donnent du piquant et plus de rationalité aux histoires qu'elle raconte, on se sent plus en territoire connu ça a quelque chose de rassurant, elle a une telle imagination que ça nous tranquilise un peu je crois.
J'admire tout le travail qu'elle a développé autour de cette oeuvre, toutes ces intrigues sont rondement menées, on ne sait pas pourquoi le début commence ainsi mais à la fin tout est clair, rien est oublié, tout est très détaillé, les personnages s'imposent à nous, on connaît leur vie, on sait leurs origines, elle dépose tout entre nos mains et tout est net. Elle me laisse vraiment émerveillée et me donne hâte de lire le second tome.
Par contre, et c'est un des seuls points négatifs que je relève, son est très étonnant et impose le respect mais devient pesant à la longue dans un tome si long.

A qui le recommanderais-tu ?(+tranche d'age) Je le conseille à un public adulte, de nombreuses scènes érotiques composent le livre, je ne le mettrais pas dans les mains de tout le monde.
Lien : http://inspireretpartager.wo..
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Le secret du collier était très simple : étant magique - un objet de Terre Inférieure - il attirait les hommes et les créatures mortelles d'une manière dont tout ornement terrestre était incapable. Plus que beauté, il était appât.
Quiconque le voyait le convoitait, et d'ailleurs il était magnifiquement fabriqué - même Ajrarn, au premier regard, l'avait reçu avec plaisir.
Enfin, les sept gemmes enchâssés dans le reste du collier étaient des larmes et projetaient sur lui leur pâle sorcellerie.
Un collier élaboré dans l'ambition et l'orgueil et ciselé dans le chagrin ne pouvait qu'éveiller l'envie et une fureur souriante d'abord, pour provoquer ensuite des larmes.
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Narasen, la reine-léopard de Merh, se tenait à sa fenêtre et regardait Dame Calamité qui arpentait les rues de la cité. Dame Calamité portait sa robe jaune, car la maladie était une fièvre jaunâtre, jaune comme la poussière qui s'élevait en tourbillons des plaines, masquait la ville de Merh et l'étouffait, jaune comme la boue puante qu'était devenu le large fleuve de Merh
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Les mortels ne se refusaient pas à Ajrarn. Sa voix, ses yeux, son contact produisaient une alchimie qui agaçait les nerfs, les rendait fous, mettait leur volonté hors la loi.
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L’âme est magicienne. Seule la chair vivante l’entrave.
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