Une poule de batterie heureuse de l'enclos de 50 cm² dans lequel elle passe ses journées à picorer et à pondre. Un zoo censé participer activement à la préservation des espèces rares où les visiteurs pensent davantage à consommer et à se bâfrer qu'à découvrir les animaux. Un mouton mégalo et fasciste à la rhétorique persuasive. Un chien de chasse à la retraite qui découvre les affres de la téléréalité…
Christophe Léon propose quatre fables dont la morale n'est pas forcément explicite. Il faut fournir un petit effort de réflexion pour comprendre les enjeux de chaque texte, ce qui n'est pas plus mal. D'ailleurs est-ce vraiment des fables ? On est sans doute ici plus proche de la parabole, mais peu importe finalement. Ce qui compte, c'est la limpidité du propos. Pas de dénonciation grossière à coup de gros sabots mais plutôt un discours tout en finesse dont l'évidence se dévoile peu à peu. D'où une lecture de chaque histoire nécessairement attentive voire accompagnée pour certains enfants qui auront peut-être du mal à en saisir les subtilités.
Le ton est caustique, souvent drôle. Il y a aussi une certaine gravité et de jolies trouvailles, comme cette « passerelle » imaginée entre les deux textes qui ouvrent et ferment le recueil où la poule et le chien se rejoignent dans un final inattendu.
De la littérature jeunesse engagée qui appuie avec intelligence là où ça fait mal et qui reste dans la lignée de ce que proposent les éditions le muscadier depuis leur création. Personnellement, çà me convient tout à fait.
Dans pense bêtes, nous rencontrons une poule qui apprécie le confort de son élevage industriel intensif, jusqu'au jour où elle aperçoit le ciel bleu...Un roi mouton est confronté à une fronde des plus jeunes... et un vieux chien devenu persona non grata depuis que son maître a une nouvelle compagne !
Mais ma préference va pour le Zoo où une famille va découvrir les espèces des différents continents, dans un établissement qui lutte aussi pour la protection des espèces en voie de disparition.
Un ensemble de récits qui permettent de réfléchir à la place des animaux dans notre société et notre vie d'homme. L'auteur nous fait vivre quelques instants dans la peau de ces êtres. Il nous montre leur conditions de vie et les différentes formes de maltraitance que nous exerçons sur eux.
Le tout forme un début d'argumentaire en faveur d'une meilleure vie pour tous. Il n'est plus possible de se dire que les animaux ne souffrent pas ni que si nous les parquons, c'est pour leur bien.
L'auteur retourne le miroir, inverse les rôles pour nous faire réagir et agir !
Recueil de 4 nouvelles ironiques où l'humour est utilisé pour faire réfléchir le lecteur sur la manière dont on traite les animaux dans notre société. J'ai adoré la première nouvelle "Je suis une poule" (une poule comme narratrice qui évoque les qualités de sa "résidence" avant de connaître enfin la liberté), ainsi que "Le zoo" (une famille visite un parc zoologique avant d'y faire une expérience hors de l'ordinaire). Les nouvelles sont toutes surprenantes, bien écrites, rythmées... Elles servent avant tout à faire réfléchir à la surconsommation, la bêtise, le plaisir égoïste de l'humain.
Une poule pondeuse qui pense et réfléchit sur sa condition, un zoo pas comme les autres pour le 3ème millénaire, un mouton à la tête de son troupeau qui veut asseoir son pouvoir, un chien de chasse à la retraite qui subit l'intrusion de la télévision dans son quotidien..
Un petit recueil de nouvelles écrites par Christophe Léon dans la collection place du marché. Une collection qui, il me semble, correspond bien à l'auteur car regroupe un petit nombre d'ouvrages ayant pour but de faire réfléchir le lecteur.
Ce recueil est bien fait, les nouvelles bien écrites, les sujets divers mais ayant pour point commun la critique de la société humaine où apparaissent des humains à caractères animales et des animaux à caractères humains.
Un vrai petit plaisir !
L'auteur utilise brillamment l'humour pour faire réfléchir les jeunes sur des faits de société. le discours est porté par des animaux avec de sacrés caractères ce qui est encore plus drôle. J'ai eu un peu de mal avec la deuxième nouvelle mais j'ai adoré les autres. Ce petit roman sort vraiment de l'ordinaire ! Il est très bien écrit et simple à lire. Je le conseillerai plutôt à des collégiens de 5èmes par rapport aux thèmes abordés.
FAH Mtcy
Des agneaux et des agnelles trop civilisés représentent un risque pour notre nation ovine. Qu'ont-ils besoin de culture plus que nécessaire ? C'est pourquoi, je vous en conjure, il convient de supprimer l'apprentissage et la transmission des savoirs. Ce qu'il nous faut ? Des moutons ! Pas des cerveaux !
Je me demande ce qu'ils en font, de nos œufs ? Parce que cinquante mille poules qui pondent à longueur de journée... ( p 13)
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