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EAN : 9782360541973
736 pages
Le Mot et le reste (14/04/2016)
4.67/5   3 notes
Résumé :
À la fin des années 60, dans la capitale du Kent, Soft Machine et Caravan jettent les bases d’une musique aussi singulière qu’inclassable, au confluent de la pop, du rock progressif, du jazz électrique et de l’avant-garde savante. L’école de Canterbury est née. Viendront bientôt s’y greffer une multitude d’autres groupes, héritiers directs (Matching Mole, Hatfield and the North, National Health) ou cousins plus ou moins éloignés (Gong, Egg, Gilgamesh etc). Point de ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Le genre Canterbury, enfant plus ou moins légitime du rock progressif et du jazz, n'a jamais eu autant le vent en poupe que depuis sa brève splendeur passée, au début des années soixante dix. En 2015, la série documentaire Romantic Warriors lui consacrait son troisième épisode. Aymeric Leroy nous y éclairait déjà sur cette subdivision confidentielle de l'avant-garde musicale de l'époque. Son spécialiste incontesté publie aujourd'hui un ouvrage qu'il avait dans ses cartons depuis belle lurette, pavé de plus de sept cents pages nommé L'école de Canterbury.

L'auteur le reconnaît lui-même : l'appellation de ce genre musical n'est pas forcément judicieuse et ses créateurs se comptent presque sur les doigts de deux mains. Que peut-on donc en lire tout au long de ces nombreuses pages ? le récit des origines, pour commencer, avec les tâtonnements de la première moitié des années soixante, fortement influencés par le free-jazz, puis la naissance des Wilde Flowers et de Soft Machine, Caravan, Gong, Egg, The Keith Tippett Group et quelques autres, jusqu'au déclin du début des années quatre-vingt... le gros de l'ouvrage couvre une période de quinze ans, de 1966 à 1981, que Leroy ponctue de dates-clés qui correspondent notamment à des concerts ou des passages en studio, comme autant de bornes plantées dans une chronologie extrêmement détaillée. Il brosse ainsi le portrait des grandes figures du genre (parfois à leur corps défendant tel Robert Wyatt), décrit les interactions importantes entre la douzaine de groupes qui en fit le socle, et en analyse les albums fondateurs. Au fil des pages, des photos illustrent régulièrement les péripéties qui ont animé ce bouillonnement artistique méconnu et mésestimé. Avec la minutie et la passion qu'on lui connaît (on peut par exemple citer ses livres sur Pink Floyd et King Crimson), l'auteur fait le tour de son sujet sans toutefois vraiment évoquer, contrairement au documentaire cité plus haut, les groupes actuels qui se réclament plus ou moins ouvertement de la mouvance, comme si le coup d'arrêt des « terribles » eighties en avait sonné le glas.

Unique en son genre, L'école de Canterbury devient donc de facto la référence absolue sur la question. Précis et très bien sourcé, agrémenté de plusieurs index – groupes, albums, musiciens – et d'un arbre généalogique, il se lit pour ainsi dire comme un essai historique à la thématique pointue, à l'image de ces thèses aux sujets a priori rebutants, adressées à une poignée de lecteurs, mais passionnantes pour un peu qu'on se donne la peine de s'y plonger. Un ouvrage indispensable à tout amateur qui se respecte de la musique d'avant-garde des années soixante-dix.

Lien : http://www.chromatique.net/c..
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Un livre de référence (presqu'un manuel d'initiation ou de perfectionnement, selon votre connaissance de ce genre musical) qui permet de comprendre les tenants et aboutissements de cette "école" essentiellement anglaise. Mouvement musical riche et flexible (les musiciens passant souvent d'un groupe à un autre ou bien fondant un nouveau groupe) , où les structures et instruments rocks se sont croisés avec le jazz (notamment par les cuivres) ou aussi la musique contemporaine. Aymeric Leroy domine parfaitement son sujet et vous fera (re)découvrir les incontournables (Soft machine, Caravan, Gong) et les moins connus (Gilgamesh, National Health, Henry Cow...). le parti pris chronologique est intéressant car il permet de suivre l'évolution et les ramifications de chaque formation.
Lecture (en continu ou en grappillant par ci par là) hautement recommandée en parallèle avec bien entendu une écoute des nombreux albums nommés dans les copieuses page de cet ouvrage fondamental.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
"Une invention journalistique" : à en croire certains des principaux concernés, Robert Wyatt en tête, voilà à quoi se résumerait l'école de Canterbury. Ce n'est du reste pas complètement faux.
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