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3,72

sur 81 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Titre simple mais qui déclenche immédiatement – pour moi en tout cas – la rêverie… C'est le cas aussi de la narratrice, qui est aussi l'auteur, on le devine. Ses amis lui ont demandé de prendre soin de leur nouvelle maison et elle décide d'y aller doucement, en empruntant des chemins de traverse, le long du canal, sur lesquels de belles rencontres ont lieu. La mémoire oeuvre : le père, le mystère autour des disputes parentales, la construction auprès d'un groupe chaleureux, la difficultés d'habiter des maisons.

Un roman très court mais à l'écriture lumineuse, belle et nostalgique. Je retrouve avec bonheur l'auteur du "Canapé rouge".
Lien : https://dautresviesquelamien..
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Michèle Lesbre est une auteure dont j'apprécie particulièrement l'univers délicat et poétique. Dans son dernier livre, "Chemins", elle nous entraîne sur les chemins intimes et buissonniers de la mémoire. Rencontres et balades la ramènent vers un père énigmatique qu'elle n'a connu qu'à l'âge de trois ans mais dont elle a conservé des souvenirs très enfouis … et très anciens !

Lors de la rencontre avec l'auteur, elle nous a parlé de ces premiers souvenirs qui remontent à la seconde guerre mondiale et à mon tour de me rappeler à quel point j'ai été frappée, alors qu'elle fait si jeune, qu'elle ait pu connaître cette période … mais oui. Michèle Lesbre est comme son livre, une femme charmante, totalement solaire ... et qui est bien loin de faire son âge !

L'auteure s'appuie sur la lecture du livre « Scènes de la vie de bohême », livre de chevet de ce père mal connu pour nous balader alternativement entre la vie de ce dernier et ses propres errances qui seront jalonnées de rencontres singulières et de lieux d'une grande beauté. Voilà, c'est tout ...

C'est un texte apaisant servi par une écriture fluide, parfaitement ciselée. le rythme est lancinant, cette façon de ne parler de « rien » est tellement rayonnante qu'il suffit de se laisser porter et envouter par cet univers rempli de charme (un peu à la Modiano paraît-il mais je ne connais pas suffisamment l'auteur pour me permettre la comparaison).

Ce n'est pas un livre nostalgique, mélancolique à la rigueur. C'est un livre sur le temps qui passe, sur les années qui génèrent des souvenirs qui ensuite vous accompagnent toute votre vie, à savourer absolument !
Lien : http://www.instantanesfutile..
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Michèle Lesbre nous parle de ses "Chemins" parcourus, avec émotion. Comme le fait Modiano, la narratrice va cheminer sur les lieux où son père a vécu pour s'imprégner de son souvenir.
Comme s'il fallait mettre de l'ordre dans les images de son enfance, elle se souvient du passé et de son père mort précocement. La lecture à une place importante dans leur relation. Dans le bureau de son père, elle voit encore le livre interdit, "Scènes de la vie de bohème" d'Henry Murger qui date de la fin du 19ème siècle. Il est peu connu, pourtant Puccini en a fait le livret de son opéra "La Bohême". Henry Murger y dépeint la vie difficile qu'ils mènent à Paris, rêvant de reconnaissance et de gloire. Il définit ce qu'est la vraie bohême, non pas celle des bobos, des nantis qui se donnent des allures de révoltés et d'artistes maudits, mais celle de ceux qui sont nés sans argent, sans relations et n'ont pour survivre que leur art. Ceux qui doivent lutter avec leurs seules forces pour se faire une petite place.
Michèle Lesbre alterne les périodes, de la petite enfance durant la guerre et l'après-guerre, aux chemins d'aujourd'hui. La narratrice va s'installer à l'Hôtel des Voyageurs. Elle rencontre un couple de bateliers, Colette et Robert, qui vont l'accueillir sur leur péniche avec Palma, le chien qu'elle a adopté, pour retrouver la maison de ses grands-parents. Pour ne pas perdre son chemin, elle fait ce voyage vers les lieux de son passé et ce que j'ai aimé c'est la façon dont elle rend des endroits anonymes en nommant les villes T ou R comme le fait si bien Marguerite Duras.
J'aime ces croisements entre l'espace et le temps.


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Pour Michèle Lesbre, la vie se sont des chemins qu'elle arpente livre après livre. Dans " Chemins ", pour poursuivre le sien, il lui faut se souvenir de son père, trop absent dans sa vie et disparu trop tôt. Il lui faut également croiser ceux d'autres personnages. Celui d'un homme sous un réverbère, qui l'intrigue car il lit " Scènes de la vie de bohème " de Henry Murger qui trônait sur le bureau de son père, dans la lecture duquel elle se lance. Celui d'une femme qui garde ses vaches, et, le long d'un canal qu'elle longe pour rejoindre la maison de ses amis, celui d'un éclusier un peu menteur , celui d'un groupe qui participe à une fête foraine à l'écluse, celui d'un couple de mariniers retraités, qui continue à naviguer, qui lui offre l'hospitalité, et lui rappelle des couples de sa famille, ses grands parents. Son chemin croise aussi celui d'un chien qui en fait sa maîtresse. Elle cultive à merveille le culte de la lenteur, de la douceur, des rencontres de hasard, des souvenirs, de l'écoute de l'autre, et du détail qui révèle toute une vie. Grâce à sa belle écriture poétique, elle entraîne sans peine le lecteur sur ses pas, non pas à travers une histoire, mais à travers plusieurs qui se rejoignent en une quête bouleversante du père.
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On suit l'auteure sur ses chemins intimes et buissonniers qui la ramène en arrière.

Le point de départ de ce retour dans le passé est double:

- tout d'abord elle rencontre un homme qui lit "scènes de la vie de bohème" d'Henry Murger . Or ce livre était toujours dans le bureau de son père avec qui elle a tissé peu de relation et qui reste pour elle un mystère.

- ensuite elle entreprend un voyage pour aller s'occuper de la nouvelle maison d'un couple d'amis. Ils étaient toute une bande dans les années 70 à vivre dans la maison de ce couple, à refaire le monde et écrire des articles dans leur journal contestataire. le couple a vendu la maison et en a racheté une nouvelle et c'est là qu'elle doit se rendre.

En chemin vers la villa de ses amis, elle suit tranquillement un canal, fait des belles rencontres et revient dans la ville de son enfance, sur les pas de ce père incompris.

Un vagabondage sur le chemin de son enfance, une avancée tout en douceur, une écriture lente qui suit l'évolution d'un sentiment de l'enfance.J'ai d'abord été enthousiasmée par l'écriture. C'est fluide, poétique, agréable à lire.
Lien : http://lesfanasdelivres.cana..
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