Nous faisons la connaissance de Fleur, elle est la narratrice du récit.
Elle est la « petite dernière » de la famille, après Marguerite l'intellectuelle, Capucine, enfant trisomique, Romarin, le champion de tennis et donc, Fleur, redoublante, testée surdouée!
Fleur est dans son monde, et elle en a même créé un dans sa chambre grâce à de la récup' : bouteilles, briques de lait, bouchons, fils, … Tout est bon pour agrandir Flowerstone, sa ville, et ses habitants !
La vie s'écoule mollement pour Fleur jusqu'à ce qu'une nouvelle enfant arrive dans sa classe à la rentrée : Aminata.
Contre toute attente, elles vont se lier d'amitié, et l'une et l'autre vont s'ouvrir, se dévoiler et s'enrichir mutuellement. Fleur, qui n'avait pas d'amis et n'en éprouvait nul besoin, va comprendre l'importance de l'amitié.
Aminata est d'origine rwandaise, elle est orpheline et vit en famille d'accueil, chez Tata Douce. Mais cette dernière tombe gravement malade et Aminata doit repartir dans un foyer d'accueil, lieu qui la terrorise.
Fleur est désespérée, sa seule et première amie est à peine apparue dans sa vie, qu'elle en est déjà partie.
Les parents de Fleur font alors les démarches nécessaires en vue de devenir famille d'accueil pour Aminata, ce qui aboutit ! L'histoire se conclut sur une demande d'adoption en bonne voie.
Une histoire forte au dénouement heureux !
Le récit aborde, ou effleure, nombre de notions très dures mais avec beaucoup de délicatesse, voire parfois d'humour : la trisomie et ses caractéristiques, la fratrie, la mort de ses parents, la maladie, l'adoption.
Le vocabulaire est recherché, comme les syntaxes des phrases, avec beaucoup d'expressions ou d'images.
Le seul reproche que je pourrais faire, et c'est un point de vue d'adulte, est que l'histoire va trop vite.
Entendez par là que l'histoire se déroule sur deux semaines entre la rencontre de Fleur et d'Aminata et son départ pour le foyer. L'épilogue se situe trois mois plus tard. Peut-être suis-je trop réaliste, mais je trouve ce laps de temps trop court pour qu'une petite fille si fermée au monde puisse s'ouvrir, et surtout pour qu'une demande pour être famille d'accueil soit réalisée.
Le vocabulaire relatif à la durée jongle beaucoup avec « le lendemain », « le mercredi suivant », « le week-end suivant »… Ce qui donne une impression d'accélération du temps.
Un vrai coup de coeur ! Une histoire qui se lit et se relit pour pouvoir en appréhender toute la portée !
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