AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782380820560
215 pages
Anne Carrière (07/02/2020)
4.25/5   34 notes
Résumé :
Enfant précoce, Mathys est le fils unique d’un couple
d’enseignants. Il a dix ans quand un accident emporte
brutalement ses parents. Le choc le fait s’effondrer dans
une psychose réactionnelle incroyable : voilà qu’il prétend être « le Petit Prince » et qu’il agresse quiconque tente de le ramener au réel !

On fait appel à Louis Russel, pédopsychiatre,
spécialiste des traumatismes infantiles et homme de cœur.

... >Voir plus
Que lire après L'enfant aux yeux d'étoileVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
4,25

sur 34 notes
5
8 avis
4
2 avis
3
2 avis
2
0 avis
1
0 avis
Mathys a dix lorsqu'il perd ses parents dans un accident de voiture.

Pour surmonter le choc, la douleur incommensurable, son esprit flanche. Et voilà qu'il est persuadé d'être le Petit Prince.

Louis Russel est pédopsychiatre. Chouchou des médias et spécialiste des traumatismes chez l'enfant, il va tenter de venir à aide au petit garçon. Et pour entre dans son univers, plus précisément son astéroïde, il va se faire passer pour le petit fils d'Antoine de Saint Exupéry, cet aviateur qui a rencontré un jour le Petit Prince lorsqu'il est tombé dans le désert du Sahara.

Les deux vont devoir alors s'apprivoiser s'il l'un veut arriver à guérir l'autre.
Ce roman est un véritable coup de coeur. Evidemment, il parlera aux amateurs du grand classique littéraire puisqu'il s'agit d'un hommage poignant et bouleversant à l'oeuvre originale.

Le lecteur va s'attacher à Mathys. Et à Louis.

Un livre qui n'a pas l'exposition qu'il mérite. Lisez. Vous en sortirez enchantés.

C'est beau comme un coucher de soleil. C'est triste comme un coucher de soleil.

Fréderic Lesur signe là un premier roman, pépite d'humanité. C'est tendre. Optimiste. Poétique.

Parcours initiatique d'un enfant pas comme les autres, parsemé de jolis vérités nés de l'enfance. Des personnages secondaires hauts en couleur parsèment le récit et rendent le voyage de Mathys merveilleusement émouvant.

Si vous avez encore dans votre coeur des renards, des allumeurs de réverbères et des baobabs, alors, ce livre est fait pour vous.

Vous allez retrouver un vieil ami.

Qui moi, m'a tellement manqué …

Ce livre entre pour toujours dans ma bibliothèque.
Commenter  J’apprécie          8214
Un livre que l'on reçoit au moment où on en a besoin.

C'est un petit miracle, un peu comme la rencontre de l'aviateur dans le désert avec le Petit Prince.

Ici le désert c'est l'Aubrac et son paysage solitaire. Rencontres avec des personnages riches de leur simplicité, de leurs blessures, de leur générosité.
Comme si Antoine avait décidé d'écrire la suite de son Petit Prince pour lui faire jouer une nouvelle mission sur terre…

Mathys se réfugie dans le personnage du Petit Prince pour ne pas affronter la mort brutale de ses parents dans un accident de la route.
Qui pourra le sauver, l'aider à apprivoiser la perte de ses parents ? Qui pourra venir à sa rencontre dans l'histoire qu'il a imaginée loin de la réalité fracassante ?

Aussi riche en philosophie de vie que le Petit Prince, aussi attendrissant, aussi poétique.
Des petites étoiles de mots scintillent pour ne plus voir la vie comme «une horloge froide», ni la mort comme un néant.

La plume de l'auteur est douce et réconfortante. Elle nous offre deux secrets à méditer sans en perdre une miette, et plein de pépites à garder tout au fond de soi.


Commenter  J’apprécie          521
Mathys, dix ans, vient de perdre ses deux parents dans un accident de voiture. Suite au choc psychologique, le petit garçon prétend être en fait le petit prince (oui, le personnage de Saint-Exupéry) et agresse violemment tous ceux qui tentent de lui venir en aide. le responsable du service psychiatrique dans lequel il est hospitalisé impuissant, fini par faire appel à un ancien collègue, Louis Russel, psychiatre de renom ultra médiatisé. La thérapie que l'homme va mettre en place sera atypique et de longue haleine…

Une lecture bien différente de celles dont je peux avoir l'habitude, mais une jolie lecture, émouvante et dont je garderai un bon souvenir.
Le point fort du roman est pour moi avant tout la construction des personnages, tous réussis, attachants et hauts en couleurs. La thématique de la réaction traumatique et de son traitement est accessible, riche est intéressante.
Mon seul regret concerne les nombreuses longueurs sur le dernier tiers du livre qui dilue un peu la force du récit.
Commenter  J’apprécie          220
Ayant l'habitude de lire quelques pages avant de m'endormir, j'ai ouvert ce livre à minuit et demi. Dormir ? Que nenni, gentes dames et beaux messieurs… Je me suis retrouvée, cinq heures plus tard, à tourner la dernière page, en larmes (j'ai la larme facile) mais sereine et émerveillée !
Car ce livre est une pure merveille, un Petit Prince dans le monde d'aujourd'hui. J'ai plongé dans cet univers hors du temps, j'ai aimé Antoine et Petit Prince ou, plutôt, Louis et Mathys ainsi que tous les personnages secondaires qui traversent leur parcours. J'ai soufflé quand Mathys a enfin intégré l'inacceptable, la mort de ses parents, au cours d'une bouleversante rencontre au clair de lune avec un renard inattendu. Mais ce soulagement a été de courte durée : un dur chemin restait à parcourir pour Mathys car, comme dit Boris Cyrulnik, « On ne pourra parler de résilience que longtemps après, lorsque l'adulte enfin réparé avouera le fracas de son enfance. » ; et c'est à partir de là que j'ai sorti ma boîte de Kleenex !
La première partie de ce roman m'a émerveillée et fait sourire ; la seconde, poignante, m'a bouleversée et réconfortée.

Sans plagier, l'auteur a su parfaitement transposer le chef d'oeuvre de Saint Exupéry dans le monde d'aujourd'hui (je ne sais pas si c'était son intention !) : la structure de l'histoire, les paysages (l'Aubrac remplace le désert), la poésie, la tendresse, les beaux personnages, les leçons de vie philosophiques et optimistes.

Un magnifique livre sur la résilience, un premier roman original qui, à mes yeux, est une totale réussite. Il va prendre place à côté de son prédécesseur, Le Petit Prince, sur ma table de chevet ; deux livres que je ne me lasserai pas de relire.


PS - J'ai cherché des informations sur cet auteur ; je n'ai trouvé que deux phrases lapidaires de l'éditeur : ‘'Frédéric Lesur a exercé plusieurs métiers avant d'être instituteur. Il vit dans le Lot.'' Je me suis demandé s'il s'agissait d'un pseudonyme adopté par un écrivain confirmé tant l'écriture est maîtrisée… Inhabituel pour un premier roman.

Commenter  J’apprécie          142
Je ne saurais que dire de ce roman si ce n'est qu'il est bouleversant de sensibilité et d'émotions .
On ne peut rester insensible face à cette histoire et à sa poésie.

J'ai tout de suite été intrigué par ce texte car je sais à quel point la mort d'un parent peut causer d'importants dégâts sur un enfant.
J'avais hâte de découvrir l'histoire de Mathys et surtout hâte de savoir comment il allait s'en sortir .
Dès le départ j'ai senti que Louis était différents des autres. On sent qu'il a en lui une sensibilité différente, une approche différente qui pourrait être la clé vers le retour de Mathys à la réalité.
Et la première rencontre entre les deux en est la preuve parfaite.
Mathys se prenant pour le Petit Prince ( le héros de Saint-Exupéry est le héros préféré de Mathys) , Louis décide de rentrer dans son jeu pour mieux le comprendre .
Ils vont nouer une relation singulière et originale, faite d'une tendresse et d'une amitié sincère.
Ensemble ils vont partir en quête du renard , si important aux yeux du Petit Prince. Une quête qui va les mener à affronter certaines choses et certaines vérités.
Je ne peux pas vous en dire plus car ce livre vaut la peine que l'on s'y plonge pour découvrir toute l'histoire de Mathys.
Commencer cette histoire c'est accepter de partir ailleurs pendant quelques heures. C'est accepter de partir en quête d'un renard à apprivoiser et de voir certaines vérités fondamentales se révéler à vos yeux. C'est accepter le fait que la sagesse vient à tout âge et qu'il faut parfois retrouver sa part d'enfance pour mieux grandir et affronter la vie.
C'est accepter que la vie n'est pas un long fleuve tranquille et que certaines épreuves peuvent nous mettre à terre mais que malgré tout il reste toujours un espoir .
Ce livre est une petite pépite d'optimisme. Il nous montre que malgré tout l'espoir est toujours à portée de main.
Il nous montre aussi que malgré la difficulté de la réalité et de ses souffrances , il faut s'y accrocher car elle a tant de choses à nous apporter.
Commenter  J’apprécie          71

Citations et extraits (29) Voir plus Ajouter une citation
Tu sais je n'aime ni le mot "fantasme" qui a une connotation sulfureuse, ni le mot "symptôme" qui dénote la maladie. Face aux pratiques étranges que mes jeunes patients m'ont parfois confiées , j'ai toujours préféré parler de fantaisies, parce que ce ne sont pas des perversions mais juste des réponses de l'inconscient à la difficulté de vivre. Tant qu'elles n'enfreignent pas la loi et qu'elles ne cherchent pas à faire du mal, il faut accueillir nos fantaisies avec indulgence. Elles nous protègent contre des dérapages bien plus fâcheux : folie, maladie grave, crime... Quel est le poids d'une fantaisie par rapport à de tels drames?
Vivre finalement, c'est amortir les coups bas du réel ! Alors quand tu te consoles avec ton ancien doudou, tu n'as qu'à en rire, il faut avoir de l'humour dans la vie, c'est un outil efficace. Tu sais, on est tous des polichinelles quand la vie nous fait des vacheries. Bien sûr, ça paraît plus viril d'enchaîner les cigarettes ou les verres d'alcool que de ressortir son doudou, mais au final c'est le même principe. Je sais que beaucoup d'adultes possèdent encore un doudou en cachette.
Commenter  J’apprécie          40
Voilà pourquoi tu ne me dois aucun merci : chaque fois que j'ai atténué ton sentiment d'abandon, un fantôme s'est réjoui dans mon cœur. Ça s'appelle une projection.
C'est un peu "space" comme disent les jeunes mais ce n'est pas toxique parce que ça transforme nos failles en amour pour les autres.
Tu vois je n'ai aucun mérite de t'avoir aidé. De toutes façons, le mérite n'est pas le meilleur critère pour aimer les gens. Bon maintenant tu sais combien tu as soutenu mon existence. Tu as raison mon cher Mathys, c'est un miracle qui s'est joué entre nous.
Commenter  J’apprécie          00
je me sens en panne de mots car la langue française n'est guère efficace face aux grands mystères.
Commenter  J’apprécie          00
- Comment on fait, quand on regarde avec le cœur, si on voit plus qu'un grand vide qui fait trop mal pour continuer à vivre ? [...]
- J'ai un second secret pour Mathys, mais il faut le prévenir que ce secret n'apaisera pas tout de suite son chagrin [...]
Quand on ne peut plus regarder avec le cœur parce que ça fait trop mal, il reste une solution : apprendre à regarder avec l'âme. [...]
Pour découvrir l'âme, il faut fermer les yeux du cœur. C'est un exercice difficile quand on est tourmenté par le chagrin. [...]
Pour regarder avec l'âme, il faut mettre en soi beaucoup de calme [...] Il faut bâillonner gentiment son cœur, le prier de mettre entre parenthèses ses joies et ses peines et d'observer seulement ce qui se passe. Ça n'a l'air de rien, mais plusieurs années sont nécessaires pour y arriver. C'est comme apprendre à faire la planche, il faut se relaxer et oublier qu'on a peur de boire la tasse ! Le jour où le cœur sait faire ça, il s'aperçoit qu'il flotte en permanence sur un océan d'amour, sans rien avoir à faire, même dans les pires moments. Mettre ses émotions de côté, ça s'appelle "méditer". [...] Méditer, c'est se réfugier dans une paix intérieure qui est à l'abri des évènements. Quand on lâche un moment nos problèmes, quand on est très attentif, on découvre qu'une onde douce souffle en nous. L'âme, c'est ce souffle. Quand on a vécu cette expérience bouleversante ne serait-ce qu'une fois, on a appris à regarder avec l'âme et on est moins démuni face aux catastrophes.
- Ce souffle en nous ? Mais alors c'est même pas un morceau de nous ! Avoir une âme, c'est comme si on n'avait rien si c'est que du vent qui nous balaie à l'intérieur !
- Tu as raison et tu as tort. L'âme vient sûrement d'ailleurs, de même que l'amour qui nourrissait le cœur de Mathys venait de ses parents. [...] Avoir une âme, c'est savoir que ce souffle plein d'amour existe, et c'est aussi essayer de le rejoindre de temps en temps. Crois-moi, c'est précieux de se sentir accompagné, surtout dans les moments cruels. Une fois qu'on a fait connaissance avec l'âme, on a compris que la mort n'efface pas tout. Et quand on sait bien méditer, on retrouve dans la douceur du souffle l'affection que nous offraient nos chers disparus. [...] Surtout , dis à Mathys de ne pas mettre de côté mon premier secret car il garde toute sa valeur : pour embellir et honorer la vie, il faut regarder avec le cœur ! Mais face à la mort, il n'y a pas d'autre solution que de faire l'expérience de l'âme. La disparition de ceux qu'on aime blesse durablement le cœur, mais elle n'atteint pas l'âme. Voilà mon second secret."

p.178 - 181
Commenter  J’apprécie          140
(Passage d’une lettre de Mathys adulte à Louis)
« Je garde un orteil dans l’enfance : je m’enferme parfois dans mon bureau, je ressors l’écharpe qui me servait de doudou, je me caresse le museau et je retourne en songe dans la tiédeur de mes premières années. Je me reproche souvent ces séances ridicules : ma famille est tellement plus à même de me consoler du passé qu’une hallucination assortie d’un fétiche enfantin ! Mais rien n’y fait, même pas ma honte… »

(Réponse de Louis)
« Vivre, finalement, c’est amortir les coups bas du réel ! Alors quand tu te consoles avec ton ancien doudou, tu n’as qu’à en rire ; il faut de l’humour dans la vie, c’est un outil efficace. (…) Cet objet te rassure comme un grigri parce qu’en termes de symboles l’enfance est aux antipodes de la mort. »
Commenter  J’apprécie          100

autres livres classés : pédopsychiatrieVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (96) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (2 - littérature francophone )

Françoise Sagan : "Le miroir ***"

brisé
fendu
égaré
perdu

20 questions
3679 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , littérature française , littérature francophoneCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..