L'enfant qui dessinait les chats

Une immersion dans la tradition japonaise.

Il s'agit d'un conte populaire japonais. Un enfant miséreux, mal nourri et chétif, est confié par sa mère à des prêtres. Mais il est renvoyé car il se montre trop rêveur et aime par dessus tout dessiner : il passe pour un ingrat aux yeux des prêtres. Cependant un des jeunes prêtres avec qui il a sympathisé lui offre pinceaux et peinture. L'enfant arrive au sommet d'une montagne où se trouve un temple maudit...

De magnifiques peintures de Frédéric Clément illustrent ce conte en représentant des chats dans diverses attitudes. Les couleurs sont principalement beige, gris, rouge et noir pour un ensemble très harmonieux offrant un côté sépia-pastel plein de zénitude !
Chaque page de texte débute par un caractère japonais (ils sont traduits en fin d'album).
Une histoire simple, un récit bien construit qui sonne juste. Le jeune Kenji finit par trouver sa voie et son salut en laissant s'exprimer son talent.
Récit hors du temps (« Il y a de cela bien longtemps »).
Illustre les thématiques: expression de soi, art et peinture, place de l'individu dans la société, puis un côté merveilleux.

Je recommande cette lecture car j'ai passé un doux moment.

Màj 19/01/20

Certains albums sont d'une telle beauté que chacune de ses illustrations pourrait être encadrée. C'est le cas de L'enfant qui dessinait les chats, écrit par Arthur A. Levine et illustré par Frédéric Clément, de main de maître et avec la sensibilité qu'on lui connaît et que nous avons pu apprécier dans d'autres albums, notamment le livre épuisé, le peintre et les cygnes sauvages et le luthier de Venise.

Le héros de L'enfant qui dessinait les chats est un jeune garçon que sa famille ne peut pas nourrir et que sa mère confie à des sages afin qu'il en fasse un prêtre. Mais tout ce que l'enfant aime dans la vie, c'est de dessiner. Des chats. Ce qui le fera renvoyer du monastère où il avait trouvé refuge. Dessiner des chats n'est d'aucune utilité dans un tel lieu. Mais ailleurs?

C'est ce que nous propose cet album que Frédéric Clément dédie à Hokusai où il est question du rôle de chacun dans la société. Et qui nous rappelle que tous les gestes comptent, pas juste les plus remarquables, et aussi que les artistes contribuent à leur façon à rendre le monde meilleur, ce que bien des dirigeants ont tendance à oublier.
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Kenji est le dernier fils d'une famille de cinq garçons vivant avec leur mère dans une ferme. Ils travaillent très durement tous ensemble pour ne récolter qu'une très maigre pitance. Kenji, le tout petit dernier, n'ayant plus assez de force pour travailler avec ses frères, sa mère se résout à le conduire au monastère voisin. Kenji a un talent, un réel talent de dessinateur, il dessine particulièrement bien les chats. Ce qui n'est pas du goût de tout le monde au monastère. A quoi pourrait bien lui servir ce talent en des temps si difficiles ? Venez le découvrir dans ce conte populaire japonais aux illustrations entre rêve et réalité, véritables estampes modernes presque surréalistes, où l'on retrouve avec bonheur les gestes et la poésie du calligraphe. Un hommage à Hokusaï, le vieux fou de dessin.
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L'Enfant dessinait des chats au bord des champs infertiles péniblement travaillés par sa mère et ses frères.
Confié à un Temple, l'Enfant en dessinait d'autres dans les jardins et sur les manuscrits
Considéré comme feignant par le Grand Prêtre qui le chasse, il reçoit d'un Jeune un précieux cadeau et une étrange recommandation

Au sommet d'une montagne, sur les paravents d'un Temple abandonné, l'Enfant peint des chats de toutes tailles, couleurs et attitudes. Aussi fatigué qu'effrayé lorsque décline le jour, Kenji se réfugie dans un réduit. de mystérieux bruits secouent la nuit, et au matin, l'atmosphère est transformée. En disparaissant, les chats ont laissé un apaisant présent

Les dessins aux couleurs passées de Frédéric Clément sont toujours aussi fascinants. Riches de détails, ils ornent les pages en trois parties. Sur celles du texte, un Kanji le résume et s'agrémente d'un élément pictural. C'est magnifique !

Ce conte célèbre l'Art et clame son utilité pour chacun, la société et au monde. Tout en rappelant qu'il est nécessaire de pouvoir rêver et de pouvoir exercer ce pourquoi on est fait

Un conte pour enfants aux notes japonaises, paré de très belles illustrations de Frederic CLEMENT. Il raconte le parcours d'un enfant pauvre doué pour le dessin, où l'âme d'artiste et de poète peut changer le cours des choses. L'intrigue est simple, l'auteur nous invite dans un voyage onirique peuplé de fidèles félins.