La Havane fut une lecture des plus atypiques et laborieuse pour moi.
Il ne s'agit pas d'un roman, d'un recueil de nouvelles, d'une biographie, d'une non-fiction, non, c'est un recueil de chroniques parues dans un quotidien Cubain entre décembre 1949 et mars 1950.
Pas évident de résumé ce livre, de par la diversité des thèmes abordés. Pour une fois, je peux dire que le résumé se suffit à lui-même et je vous invite à le lire si vous voulez vous faire une idée précise.
L'auteur va ici au fil des jours faire une chronique, d'environ 1 page et demi, sur un thème en relation à l'actualité, du sport, une fête, une exposition, l'anniversaire d'une date importante pour les Cubains.
Évidemment, je savais ce que j'allais lire, et vous vous demandez pourquoi j'ai choisi cette lecture. Parce que l'auteur est vendu comme le Proust Cubain, puis aussi que j'aime bien la littérature sud-américaine toujours très colorée et presque lyrique (enfin des auteurs que j'ai lus).
Les traducteurs expliquent en préambule leur travail pour arriver à traduire et à réunir les articles de Monsieur Lima, et ce ne fut pas simple, du fait que cette plume part loin des fois très loin dans des formulations de phrase presque incompréhensible. de plus, l'auteur aime inventer des mots pour traduire son ressenti, ce qui rend parfois la lecture d'une phrase ardue demandant une ou deux relectures pour parfaitement comprendre le ton souhaité par l'auteur.
J'ai aimé découvrir
la Havane et Cuba des années 50 en général, à travers ces courts textes, mais leur valeur est inégal. Par moments, j'étais en parfaite harmonie avec le sujet et des fois interdit devant le sens de ce que je lisais. Il faut cependant souligner les qualités de l'auteur qui dispose d'une culture particulièrement riche, pouvant citer des peintres, des auteurs, philosophes, cinéastes, danseurs, sculpteurs des quatre coins du monde et plein d'autres sujet non-évident pour un initié.
La collaboration entre l'écrivain et le journal dura plus ou moins 4 mois, c'est compréhensible à a lecture des textes, bien loin d'un écrit populaire compréhensible par tous sans la culture approprié.